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SYRIE - Famine. "Ce que nous avons vu à Madaya est horrible". Des enfants réduits à arracher de l'herbe ou à se nourrir de sirops pharmaceutiques pour survivre... Les scènes décrites par les travailleurs humanitaires à Madaya sont terribles. D'après les premières estimations de l'ONU, entre 300 à 400 personnes ont besoin d'une aide médicale d'urgence dans la ville syrienne assiégée par l'armée de Bachard al-Assad.

Médecins sans frontières (MSF) a annoncé la semaine dernière que vingt-trois personnes étaient mortes de faim depuis le 1er décembre dernier. La ville, de plus de 40 000 habitants, est assiégée depuis six mois par les forces de Damas. "Madaya est un exemple limpide des conséquences désastreuses d'un siège comme stratégie militaire", a déploré dans un communiqué Brice de la Vingne, directeur des opérations de MSF.

Premier convoi humanitaire

Un convoi d'aide humanitaire a pu entrer lundi pour la première fois depuis octobre dernier. D'autres convois sont prévus ces prochains jours, a déclaré le représentant du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Pour MSF, la seule solution pour améliorer cette situation devenue "absolument catastrophique" serait d'organiser une évacuation médicale immédiate des malades. Hier, les organisations humanitaires négociaient l'évacuation de 400 civils souffrant de malnutrition.