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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mercredi 12 juillet 2017

 

 
 
    FINANCES PUBLIQUES - ÉCONOMIES. TOUR DE VIS DANS LES MINISTÈRES

 

 

 

Pour ramener le déficit public sous la barre fatidique des 3 % du Produit intérieur brut cette année, le ministère des Finances serre la vis à tous les ministères sans toucher à la Sécu ni aux effectifs.

 

 

La soustraction a été vite réglée. Moins 850 millions d'euros pour le ministère de la Défense moins 526 pour celui de l'Intérieur, moins 282 pour les Affaires étrangères.. Tous les ministères seront mis à contribution cette année pour récupérer 4,5 milliards d'euros et contenir ainsi le déficit public à 3 % du Produit intérieur brut (PIB).

 

 

"Ni les collectivités locales, ni la Sécurité sociale ne seront mises à contribution", se félicite le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin précisant que les économies seront réalisées" sur le seul budget de l'État".

 

 

Les minimas sociaux sont préservés, les effectifs de fonctionnaires aussi et le gouvernement ne procédera pas à des augmentations d'impôts. Les économies s'effectueront sur le fonctionnement, les commandes, les gains de productivité et les grandes infrastructures. Mais c'est partie remise pour 2018.

 

 

 

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■ Pourquoi de coup de rabot

 

Depuis plusieurs années, Bruxelles faisait preuve de souplesse budgétaire à l'égard de la France. Pour la première fois depuis dix ans, le déficit public de la France sera contenu à 3 % du Produit intérieur brut (PIB). Comme l'exige le Pacte de stabilité européen et... comme l'avait déjà promis François Hollande.

 

 

Sauf que le récent audit de la Cour des comptes a obligé le gouvernement d'Édouard Philippe à un coup de rabot imprévu sur la dépense publique : en l'absence de mesures fortes de redressement, le déficit se serait élevé à 3,2 %. D'où les coupes budgétaires annoncées hier pour maintenir le budget dans les clous européens.

 

 

 

■ En 2018 : 20 milliards d'économies

 

Les économies de cette année ne sont qu'une entrée en matière. Car le gouvernement s'est engagé à stabiliser les dépenses publiques hors inflation en 2018. Selon les experts, cela implique d'économiser près de 20 milliards d'euros, un niveau jusque-là inédit. Une facture revue à la hausse avec les suppression de la taxe d'habitation et la transformation de l'impôt sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI) programmée dès l'an prochain qui coûteront entre 4 et 6 milliards.

 

 

 

■ Une mise en scène ?

 

Pendant la campagne, Emmanuel Macron avait évoqué le chiffre de 2,8 % de déficit en 2018. Mais il pourrait être tenté désormais de s'en tenir au strict minimum, à savoir 3 %. Le ministre des Comptes publics promet, lui, des "réformes de structure". Logement, emploi, formation, collectivités locales... "Toutes les thématiques de la politique publique sont sans doute à revoir afin de moins dépenser".

 

 

Son plan de rigueur pour 2017 n'a en tout cas pas convaincu l'opposition : "C'est de la régulation budgétaire classique, comme on en fait depuis toujours", a réagi Eric Woerth, président LR de la commission des finances de l'Assemblée nationale, dénonçant une forme de "mise en scène".

 



14/07/2017
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