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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mardi 22 septembre 2015

 

 

 

GRECE - Les bravos européens avant le bras de fer. Après la victoire de Syriza aux législatives dimanche. Aujourd'hui commence le plus dur : l'application des mesures d'austérité acceptées à contrecoeur par le Premier ministre Alexis Tsipras, dans une Europe où la gauche reprend des couleurs.

 

 

 

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Questions à Yves BERTONCINI

 

 

 

Directeur de l'Institut Jacques Delors

 

 

 

 

"Une bonne nouvelle pour l'Europe"

 

 

 

 

La victoire de Syriza est-elle une bonne nouvelle pour l'Europe ?

 

Oui, car elle permet de clore le pyschodrame politique commencé avec son élection. Tsipras a maintenant un mandat pour rompre avec la Grèce des quarante dernières années : la corruption, la fraude fiscale, le népotisme, l'Etat trop faible... Et c'est une bonne nouvelle pour l'Europe, car si le Mémorandum contient des mesures d'austérité, il soutient aussi des mesures de modernité.

 

 

 

Tsipras annonce "un gouvernement de combat"...

 

Il peut être tenté par un nouveau défi à ses créanciers, mais il a déjà perdu une bataille importante. Le problème de la Grèce, c'est de faire des réformes suffisamment crédibles afin de pouvoir retourner se financer sur les marchés.

 

 

 

L'Europe s'est divisée sur la Grèce, maintenant face aux réfugiés... Au risque d'un éclatement ?

 

On parlait il y a trente ans d'eurosclérose, d'une Europe qui ne bougeait plus. Aujourd'hui, nous sommes dans l'euroscoliose : c'est une crise de croissance qui touche la colonne vertébrale, les fondamentaux : l'euro, la libre circulation... Cela plie, sans rompre sur l'euro. Cela va plier sur les réfugiés, ça va faire mal, mais je pense qu'on évitera la rupture. Mais ça va laisser des traces, entre dirigeants et dans les opinions publiques, après ce spectacle affligeant de chefs d'Etat et de gouvernement jouant les pompiers de crise en crise, de sommet en sommet... La crise des réfugiés donne l'impression de n'être pas sous contrôle, pendant que les gens meurent : il y a un déficit d'unité, mais surtout un déficit d'efficacité. L'Europe manque d'architectes. Recueilli par Francis Brochet

 

 



22/09/2015
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