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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mardi 17 janvier 2017

 

 

 

ÉTATS-UNIS/UE - ÉCONOMIE, IMMIGRATION, DÉFENSE. TRUMP DÉFIE L'EUROPE ET L'OTAN

 

 

Brexit, migrants, Otan... Les vives critiques du futur président américain sur l'UE et l'Otan doivent inciter les Européens à se "ressaisir" pour faire preuve d'"unité et d'assurance", font valoir plusieurs dirigeants.

 

 

Des déclarations au vitriol ! Vendredi. Donald Trump sera officiellement investi président des États-Unis. Sans attendre de prendre ses fonctions, le futur chef de l'État américain a livré une vision décapante de l'Europe et de l'Alliance atlantique ans une interview conjointe aux quotidiens britanniques Times et allemand Bild. Voici quelques-une de ses principales déclarations et les réactions qu'elles suscitent.

 

 

 

■ Brexit : "Une grande chose"

 

Donald Trump (DT) : "Je pense que le Brexit va finir par être une grande chose. Si les pays de l'UE n'avaient pas été obligés de prendre tous les réfugiés, avec tous les problèmes qui vont avec, il n'y aurait pas eu de Brexit. Je crois que d'autres pays vont quitter l'UE. Maintenir l'UE unie ne va pas être aussi facile que beaucoup de gens  le pensent. Pour moi, ça n'a pas d'importance". Il se prononce pour un accord commercial avec le Royaume-Uni "rapidement et dans les règles" et souhaite rencontrer "très rapidement" la Première ministre britannique Teresa May.

 

 

Boris Johnson, ministre britannique des Affaires étrangères pro-Brexit, s'est singularisé en qualifiant de "très bonne nouvelle" la main tendue de Trump.

 

 

 

■ L'erreur catastrophique de Merkel

 

D.T. : "Elle a fait une erreur vraiment catastrophique qui a été d'accueillir tous ces (migrants) illégaux". Établissant un lien entre cette politique controversé et l'attentat du 19 décembre à Berlin (12 morts), il précise néanmoins : "Je ne la connais pas, je n'ai jamais rencontrée. Mai j'ai beaucoup de respect pour elle. J'ai senti que c'était un très grand leader".

 

 

Angela Merkel : "Nous, les Européens nous avons notre destin dans nos propres mains. Je vais continuer de m'engager pour que les 27 États membres travaillent ensemble vers l'avenir [...] face aux défis du XXIe siècle". La chancelière allemande n'a pas souhaité répondre dans le détail aux attaques de Trump mais elle l'a critiqué plusieurs fois publiquement.

 

 

François Hollande : "L'UE se déterminera en fonction de ses intérêts et des ses valeurs. Elle n'a pas besoin de conseils extérieurs pour lui dire ce qu'elle a à faire".

 

 

 

■ L'Otan obsolète

 

D.T. : "C'est obsolète parce qu'elle a été conçue il y a des années et des années, parce que les pays (membres) ne payent pas ce qu'ils devraient et parce qu'elle ne s'est pas occupée du terrorisme".

 

 

Alliance atlantique (28 États membres) : elle redit sa confiance absolue dans le maintien d'un engagement fort des États-Unis (70 % des dépenses militaires de l'organisation au moment où certains pays européen - en particuliers ceux situés sur le flanc Est - s'inquiètent justement de l'arrivée au pouvoir de Trump, synonyme de possible détente avec Moscou. James Mattis, futur ministre américain de la Défense, a pour sa part mis en garde récemment contre la volonté du président russe de "casser" l'Otan.

 

 

"Faire preuve d'un peu d'assurance nous ferait du bien dans une telle situation", conseille Sigmar Gabriel, vice-chancelier allemand. Globalement, un diplomate européen décrit une UE "en mode attente" face à des positions parfois contradictoires dans la future administration des États-Unis. "Un président n'est pas seul pour décider", se rassure un autre.

 

 



18/01/2017
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