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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du lundi 22 juin 2015

 

 

 

EUROPE - La Grèce presque à quitte ou double. Sommet crucial entre le gouvernement d'Alexis Tsipras et ses créanciers. L'enjeu de la négociation qui se déroule ce soir est énorme : si aucun accord n'est trouvé avec la Grèce, celle-ci risque un défaut de paiement. Ce qui mettrait en péril l'ensemble de la zone euro.

 

 

 

Questions à Alexia Kefalas

 

 

Auteur de "La Méthode grecque" (Editions de la Martinière, 2013)

 

 

 

 

"Il y a une grande inquiétude dans le pays"

 

 

 

 

Quel est l'état d'esprit en Grèce, alors que débute un sommet décisif pour l'avenir du pays ?

 

La Grèce est divisée. D'un côté, il y a une grande peur de l'inconnu. De l'autre, de plus en plus de voix s'élèvent pour dire : "On a vécu cinq ans de ponctions, de sacrifices, mais ce n'est pas assez, il faut recommencer. Alors pourquoi pas emprunter un autre chemin. Ce sera difficile, mais on s'en sortira".

 

 

 

 

Est-ce qu'on parle de plus en plus d'une sortie de l'Euro

 

Les Grecs restent très attachés à l'euro, mais ils en ont assez de l'austérité. Celle-ci est pourtant la condition pour garder l'euro. C'est presque de la schizophrénie.

 

 

 

Et dans le même temps, les retraits dans les banques s'accélèrent...

 

C'est la preuve d'une grande inquiétude. En Grèce, toute l'activité du pays est gelée, il ne se passe plus rien. Seuls les distributeurs de banques fonctionnent encore. C'est vraiment la dépression, au sens strict. Et les gens aussi deviennent dépressifs.

 

 

 

 

Dans ce contexte, comment Alexis Tsipras est-il jugé ?

 

Sa cote de popularité demeure forte. Nombreux sont ceux qui ont voté pour lui - parce qu'il a un fort capital sympathie - plus que pour Syriza. Bien sûr, les électeurs de l'opposition sont catastrophés par l'arrogance de son gouvernement, ils craignent que les négociations n'aillent dans le mur. Mais l'opinion accorde du crédit à Tsipras : il mène une vraie négociation. Les précédents gouvernements exécutaient ce que Bruxelles leur imposait. Là, les gens disent : "On discute enfin, on parle de la Grèce, et pas seulement comme d'un pays qui se soumet". Recueilli par Ryad Benaidji

 



 

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23/06/2015
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