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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 7 juillet 2016

 

 

ROYAUME-UNI - BREXIT. DÉBUT DE PANIQUE DANS L'IMMOBILIER

 

 

Près de deux semaines après la décision historique des Britanniques de quitter l'UE, les craintes sur l'impact économique du Brexit commencent à se matérialiser.

 

 

 

L

e Brexit n'a pas mis longtemps à toucher de plein fouet le secteur de l'immobilier, en plein boom ces dernières années. Incapables de faire face aux demandes d'investissements apeurés désirant récupérer leurs parts, six groupes financiers gérant au total près de 15 milliards de livres d'actifs dans l'immobilier commercial (bureaux, magasins...) ont été contraints de fermer temporairement depuis le début de la semaine. Ce phénomène n'avait plus été vu depuis la crise de 2008. Résultat, les valeurs immobilières et les groupes financiers exposés à l'immobilier ont subi une descente aux enfers à la Bourses de Londres. Mais au-delà de la Bourse et des ces montages financiers complexes, c'est tout le secteur de la construction qui est grippé. Premier indicateur publié pour juin, mois du référendum du 23 juin, l'indice PMI de la construction s'est contracté pour la première fois depuis mi-2013 et à un rythme qui n'avait plus été enregistré depuis 2009, lors du krash immobilier provoqué par la crise immobilière.

 

 

 

Les Britanniques boudent le shopping

 

Selon des chiffres publiés par le cabinet Springboard, la fréquentation des "high streets" (grandes artères commerçantes) a chuté de 11 % mardi 28 et mercredi 29 juin par rapport à la même période de soldes l'an dernier. "L'attention des gens a été détournée du shopping et ils sont peut-être inquiets avec toute cette incertitude autour de ce que nous allons devenir", a déclaré Diane Wehrle de Springboard.

 

 

 

Chute de la livre

 

Au plus bas depuis trente et un an face au billet vert, la livre s'est effondrée de près de 15 % par rapport au dollar et à l'euro depuis le référendum. Elle a déjà un impact concret pour les Britanniques partant en vacances en Espagne ou en France notamment, qui vont voir leur budget fortement amputé. La conséquence est similaire pour leurs nombreux compatriotes installés dans le sud de l'Europe pour leur retraite.

 

 

Les entreprises exportatrices tirent en revanche profit de cette baisse de la monnaie britannique, leurs produits devenant plus compétitifs outre-Manche. Mais l'incertitude autour du maintien de l'accès au marché unique européen inquiète, notamment le secteur automobile qui produit au Royaume-Uni plus de 1,5 million de véhicules par an, en majorité exportés vers l'Europe.

 

 

Le Brexit a entraîné en outre une dégradation de la note du Royaume-Uni par Standard and Poor's, de AAA, la meilleure possible, à AA, et par Fitch, de AA+ à AA. Moody"s, la troisième grande agence de notation, à menacé de l'abaisser.

 



09/07/2016
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