www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 19 septembre 2015

 

 

 

SAINT-DENIS - Assaut à Saint-Denis : un nouvel attentat a sans doute été évité. Deux ou trois terroristes sont morts et huit suspects ont été interpellés. L'opération de la police lancée hier matin visait une planque où les enquêteurs pensent avoir localisé Abdelhamid Abaaoud, le cerveau des attentats de vendredi. On ne sait pas encore s'il s'y trouvait et s'il faisait partie des tués.

 

 

 

5 000 C'est le nombre de munitions tirées par les policiers du Raid hier matin pendant près d'une heure à Saint-Denis. Le procureur de la République de Paris a souligné que l'assaut avait été d'une "extrême difficulté".

 

 

 

"Oui, nous avons un ennemi, et il faut le nommer c'est l'islamisme radical. Et un des éléments de l'islamisme radical, c'est le salafisme [...] Dans nos quartiers, il y a des dizaines, des centaines, peut-être des milliers de jeunes qui sont attirés par le djihadisme". Manuel Valls Premier ministre

 

 

 

L'assaut donné hier au petit matin dans un appartement du centre-ville de Saint-Denis, en banlieue parisienne, a probablement permis d'éviter un nouvel attentat. La police a mis hors d'état de nuire une équipe de terroristes qui préparaient peut-être de nouvelles actions sanglantes, cinq jours après les terribles attentats qui ont fait au moins 129 morts à Paris et aux abords du stade de France.

 

 

 

"Au regard de leur armement, de leur organisation structurée et de leur détermination, tout laisse à penser que ce commando pouvait passer à l'acte", a indiqué hier soir le procureur de la République de Paris, François Molins. Une source policière citée par France 2 évoque de possibles projets d'attentats imminents à l'aéroport de Roissy et au centre commercial des Quatre Temps à la Défense, près de Paris.

 

 

 

 

 

Les terroristes recherchés tués ?

 

L'opération de police lancée hier visait une cache où pouvaient se trouver Abdelhamid Abaaoud, le djihadiste belge soupçonné d'être le cerveau des attentats de vendredi, que l'on croyait en Syrie, et Salah Abdeslam, un des membres du commando qui a mitraillé les terrasses de plusieurs bars.

 

 

 

On ignorait encore hier soir si les deux islamistes radicaux ont été tués dans l'assaut. Deux ou trois terroristes sont morts dans l'échange des tris très nourris avec les 110 policiers du Raid et de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention) qui ont tiré plus de 5 000 munitions en une heure.

 

 

 

 

 

Une femme kamikaze dans la pièce

 

Une femme kamikaze a fait sauter sa ceinture d'explosifs. Son corps criblé de balles a été retrouvé dans les décombres. Il s'agit vraisemblablement d'une cousine d'Abdelhamid Abaaoud, une jeune femme âgée de 26 ans. C'est la surveillance de son téléphone qui aurait permis de localiser l'appartement de Saint-Denis où s'étaient retranchés les terroristes.

 

 

 

Les policiers ont interpellé trois hommes dans cette planque, dont l'un était blessé par balles. Deux autres suspects ont été arrêtés après avoir été retrouvés cachés dans des gravats. Un des planchers de l'immeuble s'est partiellement effondré au cours de l'assaut qui a duré plusieurs heures.

 

 

 

 

 

"Je ne savais pas que c'étaient des terroristes"

 

Abdelhamid Abaaoud et Salah Abdeslam ne se retrouvent pas parmi les personnes interpelées. La police a arrêté trois autres personnes dans le quartier où se trouve l'immeuble. Parmi eux, l'homme qui a fourni l'appartement squatté au commando. "Un ami m'a demandé d'héberger deux de ses potes pour quelques jours", a-t-il raconté, juste avant d'être interpellé.

 

 

 

"J'ai dit qu'il n'y avait pas de matelas, ils m'ont dit "c'est pas grave", ils voulaient juste de l'eau et faire la prière. J'ai rappelé mon ami. Il m'a dit qu'ils venaient de Belgique", a ajouté cet homme, condamné en 2008 à huit ans de prison pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort. "On m'a demandé de rendre service, j'ai rendu service, je n'étais pas au courant que c'étaient des terroristes". Toujours est-il que la porte du squat était blindée et que les policiers ont dû s'y reprendre à deux fois pour la faire exploser. Luc Chaillot

 

 

 

 

Femme kamikaze : une première en France. Une femme se serait fait exploser à l'arrivée des forces de l'ordre hier, à Saint-Denis. Sept de ses assaillants de vendredi portaient une ceinture d'explosifs, dont la plupart l'on actionné. Et hier à Saint-Denis, c'est une femme kamikaze qui attendait le Raid dans l'appartement...

 

 

 

 

 

L'ENQUETE - La Belgique accusée peine à se justifier. Le pays est mis en cause pour avoir laissé une cellule djihadiste fomenter les attentats. La Belgique se défend d'avoir fait preuve de laxisme. Mais, du manque d'enquêteurs arabophones à l'éparpillement des centres de décision, le royaume n'est pas irréprochable.

 

 

 

 

 

 

ENQUETE - A Lyon, les experts font parler les indices. A Ecully les spécialistes de la sous-direction de la police technique et scientifique se relaient 24/24 pour faire parler les centaines d'indices - dont les armes utilisées par les terroristes - recueillis par les policiers de l'identité judiciaire sur la scène des attentats et lors de perquisitions.

 

 



19/11/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres