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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 16 juillet 2015

 

 

 

TERRORISME - Des attentats déjoués cette semaine. Quatre personnes en garde à vue depuis lundi. Quatre personnes ont été arrêtées, soupçonnées de préparer des attentats contre des cibles militaires et une décapitation.

 

 

 

"Cette semaine, nous avons prévenu des actes terroristes qui auraient pu se produire..." L'annonce, hier après-midi du président de la République, était inédite. Elle a été suivie, dans la soirée, par des précisions du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Il a d'abord annoncé que quatre personnes étaient en garde à vue au siège de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) : "Lundi 13 juillet, à l'aube, quatre suspects âgés de 16 à 23 ans, dont un ancien militaire réformé de la marine nationale, ont été interpellés, en quatre points différents du territoire (Ndlr : dans les Yvelines et les Bouches-du-Rhône selon les premiers éléments d'enquête). Ils projetaient des actes terroristes sur des installations militaires françaises", a ajouté le ministre de l'Intérieur.

 

 

 

Ils voulaient décapiter un gradé

 

Dans le détail, une source proche du dossier a précisé que les interpellés projetaient de "décapiter" un militaire gradé. Le ministre n'a pas donné de détails sur les cibles visées, mais a expliqué que, à l'heure actuelle, "aucun lien ne peut être établi avec les faits probablement criminels constatés dans les Bouches-du-Rhône", a-t-il toutefois précisé en référence notamment aux explosions survenues mardi sur un site pétrochimique de Berre. En revanche, il n'a pas fait la même précision pour le vol d'explosifs sur un site militaire de Miramas.

 

 

 

Selon Bernard Cazeneuve, le principal instigateur avait été signalé pour son activisme sur les réseaux sociaux et des velléités de départ en Syrie, dans les zones de djihad et avait "fait l'objet d'un entretien administratif", sans donner de détail sur l'identité ou le profil de cette personne. Elle figurait sur les fichiers.

 

 

 

Une enquête préliminaire a été ouverte dès le 23 juin par la section antiterroriste du parquet de Paris "pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme", a affirmé Bernard Cazeneuve. Avant cela, ce "principal instigateur avait aussi été repéré pour son activisme sur des sites djihadistes et dans le relationnel de jihadistes français aujourd'hui incarcérés". Il était dans le collimateur de la justice depuis décembre 2014.

 

 

 

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ZOOM - Berre : un dispositif de mise à feu. L'enquête avance après la double explosion mardi à Berre dans les Bouches-du-Rhône. Un dispositif de mise à feu a été retrouvé hier sur le toit d'une troisième cuve de produit pétrolier sur le site pétrochimique. Le dispositif, "de même nature" que celui retrouvé à proximité d'une des deux cuves incendiées mardi après les explosions, a été localisé sur le couvercle d'une autre cuve, "a produit quelques dommages sur le couvercle, mais n'a pas provoqué l'étincelle et l'incendie qui étaient sans doute attendus", a déclaré, a indiqué la procureure de la République d'Aix-en-Provence, Dominique Moyal. Les enquêteurs essaient encore de récupérer "en toute sécurité" ce dispositif, toujours situé sur la cuve contenant des produits inflammables.

 

 

 

François Hollande a déclaré hier que l'Etat ferait "tout pour connaître les circonstances de ce qui s'est produit et que les auteurs seraient pourchassés, retrouvés et condamnés". Bernard Cazeneuve, lui, a relevé la quasi-certitude "d'un acte criminel, dont la motivation n'est pas établie".

 

 

 

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Mercredi 15 juillet 2015

 

 

BOUCHES-DU-RHONE - Incendie à Berre : la piste criminelle. Le feu a pris sur un site pétrochimique près de Marseille. Une enquête pour "destruction par incendie ou substance explosive" a été ouverte. Le sinistre intervient une semaine après le vol d'explosifs sur un site militaire proche. Une simple coïncidence ?

 

 

Qui a tenté de faire exploser deux cuves de produits pétroliers dans la nuit de lundi à mardi sur l'étang de Berre près de Marseille ? La piste criminelle semble ne faire aucun doute après les deux explosions qui se sont produites vers 3 heures du matin sur le site pétrochimique Lyondell-Basel de Berre-l'Etang.

 

 

L'incendie d'une des deux cuves a provoqué un gigantesque panache de fumée, visible jusqu'à Marseille, à une quarantaine de kilomètre. Le parquet d'Aix-en-Provence a ouvert une enquête pour "destruction par incendie ou substance explosive". Dès hier matin, le préfet des Bouches-du-Rhône, Michel Cadot, semblait écarter une simple coïncidence en s'étonnant de cet incendie qui s'est produit "simultanément sur deux cuves éloignées l'une de l'autre de 500 mètres environ".

 

 

Le double incendie n'a pas fait de blessé. Selon la préfecture, il n'a pas provoqué non plus de nuage toxique. Les capteurs de l'agence de surveillance de la qualité de l'air AirPaca n'ont relevé aucune "pollution attribuable à l'incendie".

 

 

 

Des experts en explosifs

 

Le vice-procureur d'Aix-en-Provence, Rémy Avon, restait prudent hier sur l'origine du double sinistre. "Les circonstances et les causes restent inconnues pour l'instant. Aucune piste n'est écartée, aucune n'est privilégiée", a-t-il déclaré, même si les enquêteurs penchaient pour un acte volontaire. Ils cherchaient aussi à vérifier si un rapprochement pouvait être établi avec le vol une semaine plus tôt de pains de plastic et de détonateurs sur un site militaire de Miramas, situé à une trentaine de kilomètres de Berre-l'Etang.

 

 

Le double incendie de Berre-l'Etang intervient dans un contexte social tendu, en pleine restructuration du site pétrochimique. L'ancienne raffinerie Shell, rachetée par le groupe américain LyondellBasel en 2008, a été mise à l'arrêt en 2012 puis fermée définitivement en 2014, faute de repreneur. C'était alors la plus ancienne des neuf raffineries encore en activité en France. Seule la partie "chimique" du site est encore en activité et un projet de reconversion est en cours. Luc Chaillot

 



16/07/2015
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