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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 14 avril 2016

 

 

TERRORISME - TOUJOURS CAPTIVES DE BOKO HARAM

 

Enlevées dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, les 219 adolescentes nigérianes restent prisonnières de la secte islamiste. Sans qu'on en sache beaucoup plus sur leur sort. On ne connaît ni leurs noms, ni leurs visages. À part certaines qui ont réussi à s'échapper. Mais sur les 276 lycéennes enlevées mi-avril 2014, en pleine nuit dans leur établissement scolaire de Chibok (nord-est du Nigeria), 219 restent introuvables. Deux ans après ce kidnapping de masse par le groupe islamiste Boko Haram, le mystère reste entier sur leur sort, sur leur localisation.

 

 

Militairement, l'armée nigériane, soutenue par des forces camerounaises, tchadiennes et nigériennes, a progressivement grignoté du terrain au groupe djihadiste d'Abubacar Shekau dans le secteur de Maiduguri, et de la forêt de Sambisa.

 

 

Attaques-suicide avec des enfants

 

De nombreux djihadistes faits prisonniers deviennent des "repentis" dans des camps récemment installés. Boko Haram, qui, en mars 2015, a prêté allégeance à Daech pour s'appeler désormais "État islamique en Afrique de l'Ouest", serait-il affaibli ? Le groupe terroriste a en tout cas multiplié les attaques suicides ces derniers mois, en utilisant essentiellement des enfants. Certains sont âgés d'à peine 8 ans, selon un récent rapport de l'Unicef. Plus de quarante enfants (4 en 2014) auraient ainsi été utilisés en 2015 par Boko Haram, dont 75 % de filles. Le rapport confirme que des milliers d'enfants, victimes d'enlèvements, d'abus sexuels et de mariages forcés, constituent une arme de guerre aux mains de Boko Haram.

 

 

Au printemps 2014, l'enlèvement des lycéennes avait soulevé une indignation internationale, via les réseaux sociaux et le mot-clé "Bring Back Our Girls". Michelle Obama, l'ex-Première dame de France Valérie Trierweiler, des politiques, des artistes, avaient participé à cet élan. Mais deux ans après, les initiatives se font plus rares.

 

 

Certaines personnalités françaises comme Élisabeth Badinter ou Jean-Louis Normandin, président d'Otages du monde, on écrit il y a quelques jours une tribune, demandant au Conseil de sécurité de l'Onu "de prendre ses responsabilités pour combattre Boko Haram". Un rassemblement a également eu lieu hier soir à Paris à l'appel d'Osons le féminisme, avec un nouveau slogan : "Je suis Chibok". Xavier Frère

 



14/04/2016
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