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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du dimanche 30 octobre 2016

 

 

 

POLITIQUE - ERDOGAN PRÉPARE LE RETOUR DE LA PEINE DE MORT

 

 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré hier que le rétablissement de la peine de mort serait soumis au Parlement, sans donner de calendrier. L'éloignement avec l'Union européenne se poursuit.

 

 

"Notre gouvernement soumettra le rétablissement de la peine de mort au Parlement. Et je suis convaincu que le Parlement l'approuvera et, quand cela arrivera devant moi, je le ratifierait", a déclaré hier, lors d'un discours en public à Ankara, le chef de l'État turc, Recep Tayyip Erdogan.

 

 

S'il 'na pas précisé le calendrier, il s'est néanmoins montré assez confiant : "Bientôt, bientôt, ne nous en faites pas. C'est pour bientôt, si Dieu le veut", a-t-il ajouté en réponse à la foule qui scandait "nous voulons la peine de mort" pour les auteurs du coup d'État manqué de juillet.

 

 

Un éventuel débat parlementaire sur la peine de mort s'annonce tumultueux à un moment où le gouvernement espère rallier des élus de l'opposition pour réformer la Constitution, afin d'instaurer un régime présidentiel.

 

 

"Ce qui compte, ce n'est pas ce que dit l'Occident"

 

Dès le surlendemain du putsch avorté le 15 juillet, le président Erdogan, promettant l'éliminer "le virus" factieux au sein de l'État, avait évoqué un possible rétablissement de la peine capitale, provoquant l'indignation de l'Union européenne (UE), avec laquelle Ankara entretient des relations orageuses.

 

 

La peine de mort a été abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d'Ankara à l'entrée dans l'UE et son rétablissement pourrait sonner le glas des négociations sur une adhésion de la Turquie, tout en aggravant les inquiétudes relatives à l'État de droit.

 

 

"L'Occident dit ceci, l'Occident dit cela. Excusez-moi, mais ce qui compte, ce n'est pas ce qui dit l'Occident, c'est ce que dit mon peuple", a rétorqué Erdogan. Jeudi dernier, les eurodéputés avaient estimé que la tentative de coup d'État manquée à la mi-juillet "ne saurait servir de prétexte au gouvernement turc pour continuer de bâillonner l'opposition légitime et pacifique".

 

 

Plus de 35 000 personnes ont été arrêtées en Turquie dans le cadre des enquêtes ouvertes après l'échec du putsch, selon les chiffres du gouvernement. Ankara accuse un prédicateur exilé aux États-Unis, Fethullah Güllen, d'avoir ourdi le coup d'État et réclame son extradition à Washington. L'intéressé, de son côté, dément toute implication.

 



31/10/2016
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