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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du dimanche 10 janvier 2016

 

 

 

 

ALLEMAGNE - Agressions. Merkel menace les réfugiés d'expulsion. "Cologne a tout changé", commente un dirigeant conservateur, après les agressions sexuelles du Nouvel An perpétrées par des réfugiés. La chancelière souhaite l'expulsion des coupables.

 

 

 

 

"Merkel muss weg" (Merkel doit partir)... La chancelière a été prise à partie par les manifestants réunis hier à Cologne, à l'appel du mouvement Pegida (en allemand : "les Européens contre l'islamisation de l'Occident") et divers groupes d'extrême droite. Au nombre de 1 700 selon la police, ces manifestants protestaient contre les agressions sexuelles perpétrées dans la gare de Collogne par des migrants, la nuit du Nouvel An. La police les a dispersés après trois heures de rassemblement, à coups de canons à eau et de gaz lacrymogène.

 

 

 

 

Le nombre de plaintes : 379

 

Une autre manifestation avait plus tôt dans la journée rassemblé des centaines de femmes. "Non veut dire non. C'est notre loi. Restez loin de nous !", affirmaient les banderoles, tandis qu'elles tapaient sur des casseroles et jouaient du sifflet.

 

 

 

L'ampleur des violences intervenues dans la nuit du 31 décembre apparaît peu à peu. Le nombre des plaintes atteint maintenant 379, dont 40 % portent sur des agressions sexuelles. "Les personnes sur lesquelles enquête la police criminelle sont originaires en grande partie de pays d'Afrique du Nord. En grande partie, il s'agit de demandeurs d'asile et de personnes qui se trouvent en Allemagne illégalement", a expliqué la police de Cologne, dont le chef a été limogé vendredi.

 

 

 

 

Expulsions systématiques ?

 

Angela Merkel a vivement réagi hier. "Si les réfugiés ont commis un délit... le droit (de séjour) doit s'arrêter s'il y a une peine de réclusion ou même avec sursis", a-t-elle déclaré après une réunion de son parti CDU à Mayence. En clair, la perte du droit d'asile et l'expulsion seraient décidées de manière systématique, alors qu'elles ne peuvent aujourd'hui intervenir qu'après une condamnation d'au moins trois ans, et si la vie du réfugié n'est pas en danger.

 

 

 

"Là où la loi n'est pas suffisante, elle doit être modifiée", a expliqué Angela Merkel, c'est "l'intérêt de la grande majorité des réfugiés". Reste à obtenir maintenant l'accord des socio-démocrates du SPD, partenaires de coalition de la chancelière.

 

 

 

La situation se complique sérieusement pour Angela Merkel. "Wir schaffen das !" (nous y arriverons), avait-elle courageusement déclaré face aux premiers flots de migrants. Mais leur importance croissante, ainsi que l'hostilité montant dans la population, l'ont conduite à rétablir les contrôles à la frontière, et à durcir le ton.

 

 

 

"Cologne a tout changé, les gens doutent", a lancé hier Volker Bouffier, vice-président de la CDU. Sa popularité, au zénith il y a peu, a fortement chuté. Des législatives sont prévues en septembre 2017.

 

 

 

 

 

Retours aux frontières

 

Le million de réfugiés arrivé en Europe en 2015 (selon l'ONU) n'en finit pas de bousculer l'Union. Il l'oblige ainsi à renier un principe au coeur de son projet, la libre circulation des personnes. Cinq pays ont déjà rétabli les contrôles aux frontières, qu'avait supprimés l'accord de Schengen : Allemagne, Autriche, Danemark, Suède et France - cette dernière au lendemain des attentats du 13 novembre. De leur côté, Hongrie, Slovénie et Slovaquie ont instauré des contrôles "sélectifs"... "Nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il faut sauvegarder Schengen, et retourner à la situation antérieure (sans contrôles - Ndlr) le plus vite possible", a déclaré le commissaire européen aux migrations, Dimitris Avramopoulos. Le problème est que personnes ne voit de solution d'ensemble à court terme..

 

 



10/01/2016
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