www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mercredi du 21 septembre 2016

 

 

SYRIE - COMBATS. TROIS QUESTIONS SUR L'ÉCHEC DE LA TRÊVE EN SYRIE

 

 

Les armes se sont tues moins d'une semaine en Syrie. Depuis lundi soir les combats ont repris à Alep, où un convoi humanitaire de l'Onu a été bombardé.

 

 

 

L

a fragile trêve, présentée comme "la dernière chance" pour arrêter cinq ans de bain de sang en Syrie, a échoué lundi soir laissant de nouveau place à des raids aériens à Alep et contre un convoi d'aide de l'Onu. Quelles sont les raisons de l'échec ? Que s'est-il passé durant la semaine de cessez-le-feu ? Que risque-t-il de se produire désormais ?

 

 

 

Pourquoi la trêve a échoué ?

 

L'accord était semé d'embûches dès le départ. Si l'armée syrienne s'était engagée à respecter le cessez-le-feu, les groupes rebelles ne l'ont jamais formellement endossé, en critiquant notamment les mécanismes de contrôle de la trêve.

 

 

Le texte de l'accord n'a jamais été rendu public et ni le Conseil de sécurité de l'Onu ni la principale coalition de l'opposition et des rebelles, le Haut comité des négociations (HCN), n'ont eu entre les mains le texte intégral.

 

 

À cela s'ajoute le peu de progrès sur l'acheminement de l'aide humanitaire, qui était un point fondamental de l'accord. "Nous n'avons pas eu sept jours de calme, ni d'acheminement d'aide humanitaire", a affirmé le secrétaire d'État américain, John Kerry.

 

 

 

Que s'est-il passé durant la trêve ?

 

Dans les premiers jours du cessez-le-feu, les activistes à travers le pays ont fait état d'un calme relatif sur la majorité des fronts. On dénombre 27 civils tués dans les zones concernées par la trêve, un nombre infiniment plus faible que d'habitude.

 

 

Les habitants d'Alep ont affirmé que le bruit des raids et des bombardements, qui était leur univers habituel, avait disparu lors des premiers jours de la trêve. Mais les combats ont progressivement repris.

 

 

Il y a eu seulement trois acheminements d'aide durant la semaine. L'aide qui devait venir de Turquie pour sustenter et soigner les 250 000 habitants affamés du secteur rebelle de la ville d'Alep divisée, n'a jamais franchi la frontière, en raison du refus des belligérants de s'éloigner de la route stratégique que devait emprunter le convoi.

 

 

 

Que peut-il se passer désormais ?

 

Les principaux acteurs internationaux, notamment la Russie et les États-Unis, se rencontraient hier à New York pour sauver le processus de paix, avant la réunion d'aujourd'hui du Conseil de sécurité de l'Onu.

 

 

Mais après la reprise des combats, les espoirs sont minces. Un convoi humanitaire a été bombardé et on déplore 20 morts. Moscou et Damas nient avec véhémence être à l'origine de l'attaque, alors qu'un responsable américain indiquait hier soir que deux avions russes SU-24 étaient sur la zone au moment du bombardement. Toujours est-il que l'Onu a suspendu ses convois. Et que la reprise des négociations sous les auspices de l'Onu n'est pas à l'ordre du jour.

 



22/09/2016
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres