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L'AIR DU TEMPS

la Tribune - le Progrès du 18 août 2014

 

 

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ENVIRONNEMENT - Climat : Paris 2015, sommet de la dernière chance ?  Dans un an, une conférence se tiendra dans la capitale, pour sauver la planète. Les délégués de la plupart des pays de la planète se retrouveront à Paris l'an prochain. Objectif : se mettre d'accord sur un scénario pour empêcher que la planète ne se réchauffe trop.

 

 

 

16,22 degrés Celsius : c'est la température moyenne relevée en juin par l'agence océanique et atmosphérique américaine, soit 0,72 ° au-dessus de la moyenne des mois de juin au XXème siècle. Juin 2014 a été plus chaud dans le monde depuis le début des relevés de température en 1880.

 

 

 

"Si on voulait faire une analogie à la santé humaine, on pourrait dire qu'on a regardé combien de poids on a pris, et que la conclusion est que nous continuons à gagner du poids. L'état du climat change plus vite aujourd'hui qu'à n'importe quelle autre époque de la civilisation moderne". Tom Karl, Directeur de l'agence océanique et atmosphérique américaine.

 

 

 

Quand on parle de climat et de météo, on n'évoque pas le même sujet. L'été 2014 pourri en France, c'est de la météo et ça n'arrête pas le réchauffement climatique. D'ailleurs, pendant qu'on achète des parapluies en France, les pays des Balkans activent des plans canicule. Ce sera peut-être le contraire l'année prochaine.

 

 

 

Mieux vaut donc se fier au thermomètre et aux études des experts de l'ONU, le fameux groupe international d'experts sur le climat (Giec). Plus que jamais l'alerte rouge : la planète chauffe.

 

 

 

 

Pourquoi ça urge ?

 

"Le système climatique est une sorte de poids lourd lancé à grande vitesse. L'enjeu, c'est de voir si l'on peut l'arrêter, ou plutôt incurver sa trajectoire", explique David Salas Y Melia, chercheur à Météo-France. Hausse du niveau de la mer, sécheresses, maladies, migrations, pénuries alimentaires... Le cinquième rapport du Giec a détaillé les conséquences du réchauffement climatique, qui pourrait atteindre 4° de plus par rapport à l'ère préindustrielle d'ici à 2100 si rien n'est entrepris pour le stopper.

 

 

 

D'où la nécessité de le contenir à + 2°, idéalement en dessous. Ce qui implique une réduction immédiate et drastique de nos comportements, en commençant par l'émission des gaz à effet de serre. Le sujet sera au centre de la COP21, la 21e conférence des Nations unies sur le climat qui se tiendra à Paris l'an prochain. Un sommet décisif.

 

 

 

 

Quels sont les enjeux de ce sommet ?

 

Du 30 novembre au 11 décembre 2015, les délégués venus de toute la planète négocieront à Paris la nouvelle feuille de route pour réduire les effets du changement climatique. Les déclarations des grands pays émetteurs de CO2 - un gaz à effet de serre responsable du réchauffement - sont scrutées par la communauté internationale.

 

 

 

Le protocole de Kyoto qui définissait des objectifs de réduction a expiré et la conférence de Copenhague, qui devait trouver un nouveau compromis en 2011, a échoué. Ainsi, l'annonce d'un plan climat aux Etats-Unis au printemps a-t-elle été vécue comme un soulagement.

 

 

 

Depuis peu, la Chine parle aussi de plafonner ses émissions, même si ses intentions restent à préciser. En revanche, l'Australie, premier pays émetteur de CO2 par habitant, vient d'abolir la taxe carbone mise en place par son gouvernement précédent.

 

 

 

La tâche des délégués, qui vont se retrouver dans cent jours pour un pré-sommet en France et plusieurs fois d'ici au rendez-vous onusien à Paris, consistera à déminer le terrain en vue d'un accord.

 

 

 

 

Pourquoi n'y est-on toujours pas arrivé ?

 

Il est difficile de demander les mêmes efforts aux pays développés, qui ont largement consommé (et pollué) qu'aux pays émergents, qui revendiquent en quelque sorte un droit à la croissance. Le principe de mécanismes de compensation a donc été acté, mais les fonds "verts", qui devaient servir à amorcer la transition énergétique dans les pays les moins développés n'ont jamais été abondés.

 

 

 

La faute à la crise notamment, qui a fait passer le climat au second plan des priorités des Européens, les plus "écolos" sur le plan mondial. Toutefois, la notion de pays "émergent" semble dépassée, par exemple dans le cas de la Chine, devenu aujourd'hui premier émetteur de CO2, au monde. Aude Gambet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qui émet le plus de CO2 ?

 

C'est la Chine, pays le plus peuplé au monde, qui se classe en tête des pays les plus émetteurs de CO2, le gaz à effet de serre le plus répandu. Avec 9 621 millions de tonnes de CO2 (MtC2) émises en 2012, la Chine est loin devant les Etats-Unis, qu'elle a dépassé en 2006.

 

 

 

Dans ce sombre classement, les Américains arrivent néanmoins deuxièmes, avec 5 118 millions de tonnes de CO2. L'Inde autre grand pays émergent, arrive troisième. (2 240 MtCO2), avec une population quatre fois plus importante que les Etats-Unis.

 

 

 

La Russie se place quant à elle quatrième (1 802 MtCO2), devant le Japon, cinquième (1 254 MtCO2). L'Allemagne est le premier pays de l'Union européenne du classement, en sixième position avec 722 MtCO2. Si outre-Rhin, la sortie du nucléaire a nécessité de prolonger, voir de rouvrir des centrales au charbon, le pays a réduit ses émissions de CO2 depuis les années 1990.

 

 

 

Arrivent ensuite la Corée du Sud (611 MtCO2), l'Iran (603 MtCO2), l'Arabie Saoudite (505 MtCO2), et le Canada (505 MtCO2).

 

 

 

La France, troisième pays européen après le Royaume-Uni (13e - 471 MtCO2) se place 18e (371 MtCO2).

 

 

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18/08/2014
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