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L'AIR DU TEMPS

la tribune du samedi 21 mars 2015

 

 

 

UE - Fin du Conseil européen réuni à Bruxelles. "Merkollande" donne un sursis à la Grèce. Le sobriquet n'est pas encore passé dans la langue européenne commune, mais cela ne saurait tarder : après le "Merkozy", qui stigmatisait le duo d'Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, le "Merkollande" paraît voué aux même gémonies. En cause, un mini-sommet de trois heures, jeudi soir, destiné à résoudre la crise grecque, et réunissant le couple franco-allemand, le Premier ministre grec, et les quatre présidents européens (Conseil, Commission, Eurogroupe et Banque centrale). Quant aux 25 autres dirigeants de l'Union, ils étaient priés d'attendre...

 

 

 

 

"Je suis en colère, a protesté le Premier ministre belge Charles Michel. Je pense que c'est une erreur qui est commise dans la méthode. Le gouvernement belge n'a pas donné de mandat ni à la France ni à l'Allemagne pour négocier en son nom". Le mini-sommet n'en a pas moins été utile, au moins pour éviter une crise à court terme.

 

 

 

 

Alexis Tsipras s'est engagé à présenter un nouveau paquet de réformes, examinées avec le "groupe de Bruxelles", nouveau nom donnée à la "troïka" (Commission, Banque centrale et FMI), tant détestée en Grèce. En contrepartie, la Commission européenne verse à la Grèce deux milliards d'euros cette année pour lutter contre "la crise humanitaire", a expliqué son président Jean-Claude Juncker, adoptant le vocabulaire du gouvernement grec en signe de bonne volonté.

 

 

 

 

La crise grecque est cependant loin d'être close. D'autres échéances financières se profilent, et l'impatience de l'Allemagne, comme des pays qui ont subi des programmes d'austérité très lourds (Espagne, Portugal, Irlande...), ne cesse de croître. La France peut tirer fierté d'avoir joué les conciliateurs entre l'Allemagne et la Grèce. Mais la rancœur contre le "Merkollande" pourrait revenir en boomerang, quand il s'agira d'étudier les manquements français. "Pour l'instant, les efforts (de la France) ne sont pas suffisants", a prévenu jeudi matin Jean-Claude Juncker. Sûr que le belge Charles Michel, et tous les frustrés du mini-sommet, se préparent à faire chorus. Francis Brochet


 



23/03/2015
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