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L'AIR DU TEMPS

la tribune du samedi 11 avril 2015

 

 

AMERIQUE - Etats-Unis/Cuba, l'heure du dégel. Barack Obama et Raul Castro devraient se rencontrer à Panama. Plus d'un demi-siècle après la rupture de leurs relations diplomatiques, Américains et Cubains ont l'occasion, au sommet des Amériques ce week-end à Panama, de tourner une page historique.

 

 

Panama, réputé pour son canal stratégique au milieu des deux Amériques, Nord et Sud, n'est-il pas l'endroit rêvé pour franchir un cap dans l'histoire de ce continent ? Ce week-end, lors du sommet des Amériques, Barack Obama et Raul Castro, les présidents américain et cubain, ont l'occasion d'écrire un nouveau chapitre dans les relations tourmentées de leurs deux pays.

 

 

Depuis le 3 janvier 1961, les liens diplomatiques sont rompus. L'embargo économique est toujours en cours, même si des mesures d'assouplissement se sont succédé depuis l'arrivée au pouvoir en 2008 du frère de Fidel Castro, le "lider maximp". Lors de son entrée à la Maison Blanche, Barack Obama, malgré l'hostilité des Républicains et des émigrés cubains, a favorisé en secret le dégel avec la Havane.

 

 

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En décembre 2014, l'annonce historique et simultanée d'un rapprochement entre les Etats-Unis et Cuba a été une étape cruciale. Un an plus tôt, la poignée de mains entre les deux chefs d'Etat, lors des obsèques de Nelson Mandela, avait posé les fondations, symboliques, d'une fin de crise. Un autre acteur a joué un rôle prépondérant : le pape François, premier pontife sud-américain.

 

 

 

Liste des Etats soutenant le terrorisme

 

Panama signera-t-il la fin de la guerre froide tropicale ? Il faudra cette fois dépasser le stade des symboles, même si une rencontre et une nouvelle poignée de main entre Obama et Castro seront attendues et disséquées dans le moindre détail. Les réticences du Venezuela, principal allié de Cuba, pourraient-elles faire de l'ombre à ce réchauffement annoncé ?

 

 

"El imperio" (l'empire), surnom donné par les Latino-Américains aux Etats-Unis, n'apparaît plus comme un Grand Satan, mais, pour certains Cubains, comme une fenêtre ouverte vers le développement économique et plus de libertés. Des gestes encourageants ont été réalisés à la Havane : une cinquantaine de prisonniers politiques cubains ont été libérés en quelques mois. Mais de nombreux obstacles demeurent.

 

 

Un premier pourrait être levé ce week-end, avec une portée symbolique forte, et réclamé par l'île : retirer Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme (quatre pays figurent sur cette liste : Cuba, Iran, Soudan, Syrie). Un récent rapport de d'administration américaine a donné un avis favorable à cette démarche. Avec ce geste et un décret présidentiel, Obama pourrait jouer un coup historique, en se passant de l'aval du Congrès américain à majorité républicaine.

 

 

En revanche, l'ouverture des ambassades à Cuba et la fin du blocus resteront suspendues à lune décision des parlementaires américains. Si la hache de guerre pourrait être enterrée à Panama, la lune de miel attendra sans doute un peu. Roberta Jacobson, la diplomate américaine en charge des relations avec Cuba, a estimé récemment que "la normalisation prendrait plusieurs années". Xavier Frère

 

 

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12/04/2015
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