www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

la tribune du mardi 18 novembre 2014

 

 

 

TERRORISME - Djihad : un "bourreau" français. Plus de 1 132 Français seraient impliqués dans des organisations terroristes. Maxime Hauchard, un Normand converti de 22 ans, est suspecté d'avoir participé à l'exécution de l'Américain Peter Kassig et de dix-huit soldats syriens. Un autre Français pourrait être impliqué.

 

 

 

648x415_peter-kassig-pendant-interview-cnn-2012-capture-ecran.jpg

 

 

Peter Kassig

 

 

 

Le doute n'est plus permis : un Français a participé à la décapitation de plusieurs soldats syriens et de l'humanitaire américain Peter Kassig au nom de Daech (Etat islamique). "L'un des des djihadistes est Maxime Hauchard", a assuré le parquet de Paris hier soir, "il était connu des services de renseignements". Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait déjà lâché le nom de ce jeune Normand converti, que plusieurs spécialistes français des réseaux djihadistes avaient reconnu depuis la diffusion dimanche de l'exécution collective.

 

 

 

 

 

La tribune du lundi 17 novembre 2014

 

 

SYRIE - Un cinquième otage occidental décapité. Dans la vidéo, le même bourreau que les deux premières victimes américaines. L'exécution de Peter Kassig est présentée comme une réponse à l'envoi de renforts supplémentaires par Obama. Elle intervient au moment où le front de Kobané n'est plus favorable aux troupes de l'Etat islamique.

 

 

 

C'est Peter Edward Kassig, "un citoyen  américain de votre pays", s'écrie dans une vidéo mise en ligne hier un homme masqué et habillé de noir. Le bourreau se trouve à côté d'une tête tranchée. Le groupe ultra-radical Etat islamique (EI) a revendiqué l'exécution par décapitation du troisième otage américain, Peter Kassig, un humanitaire de 26 ans converti à l'islam. Après les deux Britanniques Alain Henning et David Haines, cela porte le triste bilan à cinq occidentaux exécutés en Irak et en Syrie.

 

 

 

"Nous voilà en train d'enterrer le premier croisé américain à Dabiq (ville du nord syrien). Et nous attendons avec impatience l'arrivée de vos autres soldats pour qu'ils soient égorgés et enterrés ici même", continue le bourreau, un homme à l'accent britannique qui semble être "Jihadi John", l'assassin présumé des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff. Hier, le Britannique suspecté de ces atrocités avait pourtant annoncé comme blessé lors de frappes aériennes américaines à 500 km de Dabiq samedi... Cette vidéo postée par les islamistes est toutefois différente des précédentes. A la fin, aucune menace n'a été proférée contre un autre otage occidental détenu. S'il est très difficile d'évaluer le nombre d'Occidentaux entre les mains de l'Etat islamique, on les estime entre 20 et 60.

 

 

 

 

 dabiq.png   dabiq-municipalite.jpg

 

 

 

Les djihadistes sur la défensive

 

Le meurtre de Peter Kassig a été lié par l'EI à l'envoi de quelque 3 000 soldats et conseillers militaires américains supplémentaires en Irak pour aider l'armée à combattre le groupe djihadiste sunnite. "Vous aviez prétendu il y a quatre ans que vous vous retiriez d'Irak. En fait, vous n'aviez fait que cacher certaines de vos troupes, ajoute l'homme masqué à l'adresse du président Obama.

 

 

La dernière opération funeste de communication de l'EI intervient aussi comme une réponse à une situation militaire qui s'enlise sur le front stratégique de la ville syrienne de Kobané, à la frontière turque. "L'EI contrôle plus de la moitié de la ville mais n'avance plus. Il  y a quelques semaines, tout semblait indiquer que Kobané allait tomber et il est clair aujourd'hui qu'elle ne va pas tomber", affirmait il y a deux jours l'expert des mouvements djihadistes Romain Caillet.

 

 

Hier, les forces kurdes peshmergas et les rebelles de l'Armée syrienne libre reprenaient même du terrain. Le message d'EI s'inscrit aussi dans le cadre de la guerre civile en Syrie. Avant la séquence sur l'exécution de Kassig, la vidéo montre  la décapitation de "soldats de Bachar". L'un après l'autre, les djihadistes se saisissent d'un couteau et forment une ligne avant de plaquer leur victime respective au sol et de décapiter simultanément ces partisans du régime de Damas. La barbarie dans cette guerre n'a pas de limites.

 



18/11/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres