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MOYEN-ORIENT - Raids iraniens contre Daech en Irak. Un allié inattendu pour la coalition antiterroriste. Pour la première fois hier, Washington a confirmé l'intervention de Téhéran dans la lutte contre l'Etat islamique ou Daech après des images de la chaîne Al-Jazira montrant des F-4 Phantom iraniens attaquant des cibles dans la province de Diyala, frontalière de l'Iran. L'implication de l'Iran survient toutefois sans coordination avec les raids menés par la coalition internationale depuis début aôut.

"Rien n'a changé concernant notre politique selon laquelle nous ne coordonnons pas nos activités avec les iraniens", a affirmé le Pentagone. D'ailleurs, l'Iran n'était pas invité hier à Bruxelles, à la réunion des ministres d'une soixantaine de pays (dont dix arabes) participant à la coalition militaire dirigée par les Etats-Unis. Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a néanmoins assuré que "cela a un effet qui, au final, est positif". Et il a assuré que l'avancée de l'EI "est en train d'être stoppée" en Irak et en Syrie. Mais il a prévenu que le combat allait durer "des années".

Le vent tourne

Pour des experts, le vent est en train de tourner pour l'EI, qui perd du terrain en Irak et n'en gagne plus en Syrie. Le président syrien Bachar al-Assad, lui, ne "constate aucun changement". Et certains analystes jugent que les frappes ne parviendront pas à défaire les extrémistes sunnites dans leurs bastions sans une participation étrangère au sol, exclue jusqu'ici par les pays occidentaux.

Le groupe Etat islamique a proclamé en juin un califat à cheval sur la Syrie et l'Irak, dont il contrôle trois grandes villes : Mossoul, Tikrit et Fallouja. Il compterait quelque 30 000 combattants, dont un tiers seraient des étrangers.

Président Iranien Hassan Rohani