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UKRAINE - Les séparatistes pro-russes reprennent du terrain. Kiev demande l'aide de l'OTAN. La rencontre inédite, la veille au soir, entre Vladimir Poutine et le président ukrainien Petro Porochenko n'a débouché sur aucune avancée concrète : Kiev a déclaré hier attendre "une aide pratique" de l'Otan lors du sommet de la semaine prochaine, alors que l'armée ukrainienne faisait état de la progression de chars venus de Russie.

Dans l'est du pays, les séparatistes pro-russes ont repris l'initiative, contrôlant notamment la route entre leur fief de Donetsk et Novoazovsk, ville côtière située 100 km plus au sud. Mais les forces rebelles ont également progressé sur un autre front : selon l'armée ukrainienne, une colonne de cent véhicules, "dont des chars, des blindés, des lance-roquettes multiples Grad" venus de Russie, avance au sud de la région de Donetsk, dans un secteur jusqu'ici relativement calme mais où les combats font rage depuis lundi.

L'intervention présumée de forces russes suscite l'indignation de Kiev, qui a largement diffusé ces derniers jours les vidéos de soldats russes interrogés après leur capture sur le territoire ukrainien. "D'après ce que j'ai entendu, ils patrouillaient à la frontière et ont pu se retrouver sur le territoire ukrainien", a minimisé Vladimir Poutine, qui a ajouté que la crise devait être résolue entre Ukrainiens. "Nous ne pouvons pas parler d'un cessez-le-feu, de possibles accords entre Kiev, Donetsk et Lougansk. Ce n'est pas notre affaire", a-t-il déclaré.

Attendu en Turquie puis à Bruxelles, le président Porochenko doit avoir aujourd'hui et demain une nouvelle série de contacts avec des chefs d'Etat et de gouvernement, avant de participer les 4 et 5 septembre au Pays de Galles au sommet de l'Otan. Cette dernière pourrait être amenée à déployer en quelques jours des troupes et des armements d'envergure dans l'est de l'Europe, a indiqué son secrétaire général Anders Fogh Rasmussen dans un entretien publié hier par plusieurs journaux européens.