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ISRAEL - Les incidents violents se multiplient. Vers une troisième intifada ? Un vent de violences, de frustrations, souffle à nouveau sur la ville sainte. Ces derniers temps, les affrontements sont quasi quotidiens entre jeunes Palestiniens au visage masqué et recouvert du Keffieh. Mercredi, en début de soirée, la violence est montée encore d'un cran quand une voiture, roulant à toute vitesse, a soudain fauché plusieurs Israéliens à une station de tramway au nord de Jérusalem.

Sept blessés, dont une femme sérieusement atteinte et un bébé de trois mois qui a succombé peu après. La famille du jeune Palestinien soutient qu'il a perdu le contrôle de son véhicule, qu'il ne s'agit absolument pas d'un attentat terroriste. La police israélienne affirme le contraire.

Ce Palestinien de 20 ans était connu pour être proche du Hamas. Alors qu'il cherchait à s'enfuir à pied, il a été abattu par un policier israélien. Vendredi ont eu lieu ses obsèques, dans une ville sous haute tension, quadrillée par les forces israéliennes. Aux 5 000 policiers du district de Jérusalem s'étaient ajoutés des centaines d'hommes des brigades anti-émeutes venus de Tel-Aviv et de la cité portuaire de Haïfa.

Seuls les musulmans âgés de plus de 40 ans ont pu avoir accès aux mosquées de l'esplanade. Les autres étaient maintenus à distance par des barrières métalliques. Cela n'a pas empêché quelques combats de rue dans le quartier palestinien de Wadi Joz. Quant au tramway de Jérusalem, qui devait marquer l'unification des deux parties est et ouest de la ville, il incarne plutôt sa division.

Benjamin Netanyahou accuse l'Autorité palestinienne d'encourager les désordres dans Jérusalem, mais, de son côté, l'entourage du président Mahmoud Abbas pointe un doigt accusateur sur le gouvernement israélien, responsable à ses yeux du blocage du processus de négociation et des efforts de colonisation dans la partie palestinienne de la cité sainte. Correspondance à Jérusalem, Serge Rabinovici