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L'AIR DU TEMPS

la Tribune du 1er septembre 2014

 

 

 

UKRAINE - Poutine évoque la partition de l'Ukraine. Le président de la Russie sort du silence : il veut un nouvel état au sud est. Des déclarations de Vladimir Poutine allant dans le sens de la formation d'un Etat dans les régions ukrainiennes tenues par les séparatistes, suivies d'une correction : l'exécutif russe a joué avec les nerfs de la diplomatie internationale hier.

 

 

 

Après les dirigeants européens samedi à Bruxelles, c'était hier au tour de Vladimir Poutine de dire son mot sur la situation ukrainienne. Lors d'une émission de télévision, enregistrée vendredi, le président de la Fédération de Russie a expliqué qu'il fallait aborder la question de "l'organisation politique et d'un statut étatique pour le sud-est de l'Ukraine" afin de "protéger les intérêts légitimes des personnes qui y vivent".

 

 

 

Si le style peut paraître ampoulé, la déclaration marque un véritable tournant dans le déroulement du conflit : c'est la première fois que Vladimir Poutine suggère la création d'un Etat souverain pour ces régions qui se sont soulevées contre l'autorité de Kiev. Peu après la diffusion de ces propos fracassants, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a cependant voulu éteindre l'incendie diplomatique, assurant que les médias avaient surintéprété le discours du président.

 

 

 

 

Tensions avec les Occidentaux

 

Jusqu'à présent, la Russie avait seulement demandé que les régions orientales de l'Ukraine, majoritairement russophones, aient davantage d'autonomie dans un système fédéral moins centralisé. Le chef de l'Etat a cependant gardé le silence au sujet de l'éventualité de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie.

 

 

 

Il s'est borné a rejeter la responsabilité de la crise ukrainienne sur le soutien des Européens et des Américains au renversement, à Kiev, de l'ancien président Viktor Ianoukovitch, événement qu'il va d'ailleurs jusqu'à qualifier de "coup d'Etat".

 

 

 

A l'encontre des principales puissances occidentales, il a ajouté qu'"ils auraient dû savoir que la Russie ne pouvait pas rester à l'écart quand des gens se font tirer dessus presque à bout portant", précisant encore parler non de "l'Etat russe, mais du peuple russe".

 

 

 

Moscou a jusqu'ici toujours démenti avoir envoyé des soldats en Ukraine pour soutenir la rébellion prorusse qui combat les troupes loyalistes dans l'Est depuis plusieurs mois et désormais aussi dans le sud-est du pays. Hier, les dirigeants européens s'étaient ému des derniers événements ukrainiens et avaient rappelé la possibilité d'accroître les sanctions, José Manuel Baroso, le président de la Commission européenne, allant même jusqu'à évoquer une prochaine "situation de non-retour". Ils se sont adoucis quelques heures plus tard, laissant à la Russie une semaine pour changer de cap.

 

 

 



05/09/2014
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