www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

Franceinfo - le vendredi 1er novembre 2019

 

 

L'article à lire avant de mourir (tranquille)

 

avatar

Anne BrigaudeauFrance Télévisions

 

 

Peut-on être enterré dans son jardin ? Est-il possible de disperser ses cendres n'importe où ? Comment faire pour respecter au mieux l'environnement ? Pour la Toussaint, franceinfo répond à toutes les interrogations sur les obsèques

 

 

 

11078497

 

Pour la Toussaint, franceinfo répond à toutes les interrogations sur les obsèques. (ALTRENDO IMAGES / STOCKBYTE / GETTY IMAGES)

 

 

 

"Mourir, cela n'est rien", chantait le grand Brel. Les vraies questions se posent ensuite : enterrement ou incinération ? Tombe dans le jardin ou cendres dans la mer ? Qu'emmener dans sa tombe ? Son smartphone ou une bouteille de cognac ? A l'occasion de la Toussaint, jeudi 1er novembre, franceinfo répond à toutes les questions pour reposer en paix dans l'éternité.

 

 

 

Je n'ai rien prévu pour mes obsèques, comment ça se passe ?

Aïe aïe aïe ! Il appartient à vos proches d'en décider, ou de s'affronter devant votre dépouille. Contacté par franceinfo, Rémi Matalon, directeur d'une agence de pompes funèbres à Marseille, confie avoir vu, "pas plus tard qu'hier, une famille se déchirer sur le sujet". L'épouse était favorable à l'inhumation, les enfants à la crémation. Dans ces cas-là, c'est au tribunal d'instance, saisi en urgence, de trancher.

 

 

S'il y a désaccord, en effet, la décision finale revient à la justice. "Le tribunal statue dans les 24 heures", précise le site Service-public.fr. Et "il est possible de faire appel de la décision du tribunal dans les 24 heures, devant le premier président de la cour d'appel. Celui-ci statue immédiatement." Mais si vous voulez simplifier la vie de vos proches, passez un contrat obsèques ou faites connaître à votre famille vos dernières volontés, tout simplement.

 

 

 

Je peux prendre mon smartphone dans ma tombe ?

Vêtements, photos, alliance... La plupart des objets personnels sont autorisés. A quelques réserves près : évitez les bijoux hors de prix, voire l'argent liquide. Sources possibles de discorde familiale, ils ne seront pas simples à récupérer s'il y a querelle. Le reste s'accorde à la personnalité du défunt. "A Marseille, raconte Rémi Matalon, c'est assez fréquent que des gens morts de cirrhose se fassent enterrer avec une bouteille de pastis. Ou d'autres avec un paquet de cigarettes, bien qu'ils soient décédés d'un cancer du poumon." Autre spécialité locale : le double capiton bleu et blanc... aux couleurs de l'OM.

 

 

Ce qui est interdit ? Les objets dangereux, nocifs, ou potentiellement explosifs. Pacemakers et prothèses fonctionnant à pile doivent être enlevées en cas de crémation, mais aussi, de plus en plus, en cas d'inhumation pour éviter de "se retrouver avec du lithium très polluant répandu en pleine nature", selon le site spécialisé Funéraire-info.

 

 

Si bon vous semble, vous pouvez donc emmener dans votre dernière demeure un grand cru, la peluche de votre enfance ou votre livre préféré. En cas de litige, la justice décide.

 

 

 

Peut-on écrire ce que l'on veut sur sa pierre tombale ? 

Pas tout à fait, précise Notre Temps. Il faut l'autorisation du maire qui peut refuser "s'il considère que le contenu est de nature à troubler l'ordre public. Lorsqu'une langue étrangère est utilisée, il faut joindre à la demande d'autorisation une traduction en français".

 

 

 

La tombe de l\'écrivain et prix Nobel de littérature Albert Camus, à Lourmarin (Vaucluse).

La tombe de l'écrivain et prix Nobel de littérature Albert Camus, à Lourmarin (Vaucluse). (JENS KALAENE / AFP)

 

 

 

Méfiez-vous aussi de vos proches : Rémi Matalon se souvient d'une fille aimante qui avait gravé sur la tombe de l'auteur de ses jours "A mon père". Avant de vouloir rajouter, quelque temps après : "Malgré tout." Dans l'intervalle, elle avait appris que son géniteur avait reconnu un autre enfant, dont elle ignorait l'existence. 

 

 

 

Qui paie, au fait ?

Qui paie l'enterrement si le défunt n'a pas souscrit de contrat ? "Les frais d'obsèques sont prélevés sur les biens de la succession, sauf si la valeur des biens est insuffisante", précise Service-public.frC'est alors aux descendants ou aux parents de payer. Pour les plus démunis, les frais d'obsèques sont pris en charge par la commune du décès.

 

 

Attention aux tarifs. Malgré les offres low cost ou la création de régies municipales, comme à Paris, les Français mettent de plus en plus la main au portefeuille pour inhumer leurs proches, selon l'UFC-Que Choisir. Celui-ci relève des variations considérables, d'une entrepris de pompes funèbles à l'autre, de 1 347 à plus de 6 649 euros. Pour l'association de consommateurs, "ce grand écart tarifaire est dû non seulement à un florilège de prestations non obligatoires mais aussi à des opérations aux prix disproportionnés".

 

 

 

Peut-on fabriquer soi-même un cercueil ?

C'est une scène saisissante du film de Thomas Cailley, Les Combattants. Un menuisier meurt et ses fils, excédés par la mauvaise qualité du bois proposé par le cercueil, décident d'en fabriquer un qui fasse honneur à leur père. "Rien ne vous en empêche", confirme à franceinfo Jean Ruellan, directeur marketing d'OGF, un des leaders des pompes funèbres en France. "Il suffit de respecter les normes." En particulier les 22 mm d'épaisseur requis. Et de se souvenir d'un marin qui voulait être enterré entre quatre planches en teck, dont sont faits les ponts des bateaux.

 

 

 

Je peux me faire enterrer où je veux ?

Peut-on être inhumé à Lourmarin (Vaucluse) parce qu'on aime Camus, au Père-Lachaise à Paris parce que fan de Jim Morrison ou au cimetière marin de Sète (Hérault) pour reposer à jamais près de la Méditerranée ? La réponse est non : on peut être enterré "uniquement dans la ville où l'on a sa résidence principale, dans celle où l'on dispose d'une résidence secondaire, ou dans celle où il existe déjà une sépulture familiale, détaille Le MondeLes communes doivent aussi enterrer les personnes décédées sur leur sol, quel que soit leur domicile."

 

 

 

Le cimetière marin de Sète, dans l\'Hérault.

Le cimetière marin de Sète, dans l'Hérault. (NICOLAS THIBAUT / PHOTONONSTOP / AFP)

 

 

 

Et s'il vous prend l'envie d'être enterré dans votre jardin ? Les règles sont précises. "Il est possible de se faire enterrer dans une propriété privée, à condition qu'elle se trouve en dehors d'une zone urbaine et à plus de 35 m des autres habitations. Il faut au préalable une enquête hydrogéologique ainsi que l'autorisation du préfet de département. Si la lignée familiale s'y trouve déjà, la réponse sera généralement favorable", explique Le Monde.

 

 

 

Et je peux répandre mes cendres n'importe où ?

Déclinaison de la question précédente, version crémation. Car l'incinération est une option de plus en plus répandue, selon Jean Ruellan. "Actuellement, il y a un tiers de crémations, mais ça va augmenter. Dans nos contrats obsèques, en 2014, plus de la moitié des contractants demandent une crémation. En 2020, je pense qu'on aura passé le cap des 40%."

 

 

Que peut-on faire des cendres ? Pas question, comme le relevait Slate en 2010, de les disperser n'importe où. Dans un cimetière, l'urne peut être inhumée dans une sépulture, déposée dans un colombarium ou scellée sur un monument funéraire.

 

 

Quant aux cendres, elles peuvent être dispersées au cimetière dans un espace dédié, ou en pleine nature, voire en pleine mer. "Ça se fait beaucoup", d'après Jean Ruellan, au point que les entreprises proposent même des "urnes solubles". Pas question, en revanche, de les jeter dans un espace public. Ni de les garder : "La loi du 19 décembre 2008 n’autorise plus la conservation dans la durée d’une urne au domicile d’un particulier, car il y a eu de nombreux conflits à l’intérieur des familles", explique le magazine Lyon Capitale. Avec un bémol : "D’une part, la loi n’étant pas rétroactive, les familles qui ont conservé les cendres avant 2008 ne sont pas obligées de les restituer. D’autre part, la loi n’est pas très claire, car il est possible de conserver chez soi l’urne de manière provisoire en attendant d’en choisir la destination."

 

 

 

Une crémation écologique, ça existe ?

Les obsèques qui respectent l'environnement, une tendance, un fantasme ou une réalité ? Jean Ruellan minimise et y voit plutôt un phénomène médiatique davantage qu'une demande effective. Mais le journal 20 Minutes s'est penché sur la question, notamment lors des crémations. Et il a constaté que seuls les crématoriums "les plus récents sont conçus pour réduire au maximum leur empreinte écologique". Le gratuit souligne d'ailleurs que celui de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) est "un modèle du genre". 

 

 

L'article de 20 Minutes note aussi un décalage avec nos voisins : "Si ailleurs en Europe les crématoriums sont une source d’énergie qui permet d’alimenter les réseaux publics ou de chauffer piscines et écoles, la France est encore frileuse sur l’utilisation de ces calories d’outre-tombe."

 

 

 

Etre enterré sur internet, c'est possible ?

Les "cimetières virtuels" ou sites dédiés à la "mémoire des défunts" ont désormais quelques années d'existence. Dernière nouveauté en Suisse, exposée par Le Matin : la tombe du défunt comme support du mémorial en ligne. Depuis cette tombe, "des photos et vidéos de lui sont accessibles sur votre smartphone. Une fois scanné à l’aide d’un smartphone, le QR code en question permet d'accéder non seulement à une biographie du défunt mais aussi à des photos et à des vidéos de lui"

 

 

Et sur les réseaux sociaux ? Facebook propose aux proches d'une personne décédée de transformer son compte en une page commémorative dédiée au défunt, explique le site Be Geek. Il offre aussi la possibilité, via l'envoi d'un formulaire, de fermer le compte d'une personne décédée. De son côté, Twitter a annoncé en août 2014 qu'il retirerait les photographies et les vidéos des morts si les familles en faisaient la demande.

 

 

 

 

Franceinfo - le 9 janvier 2018 - Mis à jour le 01.11.2019

 

 

Facebook, Twitter, Google… Comment préparer votre testament numérique

 

avatar
Vincent MatalonFrance Télévisions
 

 

 

Que deviendront vos comptes sur les principaux réseaux sociaux et plateformes d'e-mails  après votre passage dans l'au-delà ? Franceinfo s'est penché sur la question

 

 

14091451

 

Google propose à ses utilisateurs un "gestionnaire de compte inactif", qui permet de décider de supprimer ou de transmettre ses données à un proche après son décès. (BLANCHI COSTELA / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

 

 

 

Que va-t-il advenir de votre compte Facebook après votre mort ? Et de votre vieille adresse Hotmail, que vous utilisiez pour vous connecter sur MSN Messenger au début des années 2000 ? Si vous ne vous êtes pas encore posé cette question, la plupart des services en ligne ont, ces dernières années, planché sur le sujet. Avec plus ou moins de réussite. A l'occasion de la Toussaint, vendredi 1er novembre, et afin de vous aider à réaliser votre "testament numérique" et à maîtriser autant que possible vos traces sur le web après votre passage dans l'au-delà, franceinfo a fait le tour des réseaux sociaux et plateformes de courrier électronique les plus populaires.

 

 

 

Facebook

En raison de son extrême popularité, Facebook a été l'un des premiers services à s'adapter à la mort de ses utilisateurs. Le réseau social a ainsi mis en place en octobre 2009 une fonctionnalité permettant de transformer un profil en "compte de commémoration", ce qui en limite les fonctionnalités et évite les situations embarrassantes, comme les rappels de l'anniversaire du défunt.

 

 

Il est également possible de faire supprimer entièrement son compte après son décès. Dans les deux cas, il est nécessaire que vos proches signalent votre mort à Facebook sur une page prévue à cet effet, mais vous pouvez signifier de votre vivant vos volontés à Facebook.

 

 

• Si vous souhaitez que votre compte soit supprimé :

 

Rendez-vous dans les paramètres de votre compte. Depuis un ordinateur, il faut cliquer sur la petite flèche pointant vers le bas située en haut à droite de n'importe quelle page Facebook.

 

 

 

 

 

 

Cliquez ensuite sur "Général" dans le menu de gauche, puis sur "Paramètres de transformation en compte de commémoration". Il ne vous reste plus qu'à cliquer sur "Demander à ce que votre compte soit supprimé après votre décès" et à valider votre choix.

 

 

 

 

 

L'opération peut aussi s'effectuer depuis l'application mobile de Facebook. Ouvrez le menu à l'aide de l'icône située dans le coin supérieur droit de l'application, et faites-le défiler jusqu'aux paramètres.

 

 

 

 

 


Faites ensuite défiler le menu jusqu'à la rubrique "Vos informations Facebook", Cliquez ensuite sur "Propriété et contrôle du compte", sur "Paramètres de transformation en compte de commémoration", et enfin sur "Supprimer le compte après décès". Le tour est joué !

 



• Si vous souhaitez que votre profil reste en ligne :

 

Dans ce cas, votre profil sera transformé en "compte de commémoration", ce qui change quelques petites choses. L'expression "En souvenir de" sera par exemple ajoutée au-dessus de votre nom, et plus personne ne pourra se connecter sur votre compte, même si vous avez communiqué votre mot de passe à un proche. Il n'apparaîtra plus dans les suggestions de Facebook, qu'il s'agisse des "Vous connaissez peut-être", des anniversaires ou des publicités qui indiquent à vos amis que vous "aimez" telle ou telle page.

 

 

Gardez tout de même à l'esprit que si vous avez paramétré votre compte de manière à ce que vos amis puissent laisser un message sur votre mur, ils pourront continuer à le faire sur votre compte de commémoration, et vous rendre hommage (ou pas). Tout ce que vous avez déjà posté sur Facebook restera par ailleurs accessible selon les paramètres de confidentialité définis de votre vivant : si l'album photo de vos vacances en Espagne était visible par tous, y compris par ceux qui ne font pas partie de vos amis, il le restera après votre mort.

 

 

Dans le cas où cette option vous intéresse, il est possible de désigner parmi vos proches un légataire, qui sera en quelque sorte l'administrateur de votre compte après votre mort. Il pourra changer votre photo de profil ou de couverture, rédiger une publication à épingler sur votre mur si celui-ci est ouvert, ou encore accepter ou refuser des demandes d'amis après votre mort, ce qui est assez étrange. Il ne pourra toutefois pas ajouter de nouveaux contacts, supprimer les anciens, effacer ou modifier vos contenus ni consulter vos messages.

 

 

Pour effectuer cette démarche, répétez l'opération décrite plus haut, et plutôt que de cliquer sur "Suppression de compte", cliquez sur "Choisir un contact légataire". Sachez que toutes ces opérations ne sont pas définitives, et que vous pourrez revenir sur votre décision.

 

 

 

 

 

Google

Google est aussi un bon élève dans ce domaine. Le géant de Mountain View a mis en ligne en avril 2013 un "gestionnaire de compte inactif" qui permet de décider de supprimer ou de transmettre ses données à un proche, service par service, si vous n'utilisez pas votre compte pendant un certain temps. Cela peut concerner vos e-mails (Gmail), les photographies prises avec votre téléphone si elles sont synchronisées avec Google Photos, les documents stockés sur Google Drive, ou encore votre compte YouTube.

 

 

Pour paramétrer le devenir de votre compte Google, direction cette page. Cliquez sur "Démarrer". Vous devez ensuite définir le délai sans connexion à partir duquel Google considérera que votre compte est devenu inactif : 3, 6, 12 ou 18 mois. Pas de panique : si vous décidiez par hasard d'abandonner Google à un moment de votre vie, sans trépasser pour autant, l'entreprise vous enverra plusieurs e-mails et SMS quelques semaines avant la date fatidique.

 

 

 

 

 

 

Vous pouvez ensuite sélectionner jusqu'à 10 proches qui seront prévenus par Google lorsque votre compte sera devenu inactif, et à qui vous pouvez accorder un accès temporaire à certaines de vos données. Pour éviter les détournements par des personnes mal intentionnées, ces proches ne pourront y accéder qu'après avoir prouvé leur identité à l'aide d'un code reçu par SMS.

 

 

Il est également possible de rédiger par avance un message qui sera envoyé automatiquement aux personnes qui cherchent à vous contacter une fois votre compte désactivé.

 

 

 

 

 

 

Il ne reste ensuite plus qu'à choisir si Google devra ou non supprimer entièrement votre compte et ses données quelques mois après le début de son inactivité, et à valider le tout.

 

 

 

 

 

 

Yahoo!

Autre poids lourd de l'e-mail, Yahoo! est objectivement moins prévoyant que Google lorsqu'il s'agit de préparer son testament numérique. La seule possibilité offerte est de clore entièrement votre compte après votre mort. Et la manière de procéder n'est pas franchement à la pointe de la technologie, puisque cette démarche ne peut s'effectuer que par courrier.

 

 

Un de vos proches devra ainsi rédiger une demande de clôture formelle en précisant votre adresse e-mail, y joindre un document attestant qu'il est légalement en mesure d'effectuer cette requête (par exemple une lettre le désignant comme votre exécuteur testamentaire), ainsi qu'une photocopie de votre acte de décès. Le tout devra être envoyé aux Etats-Unis (donc en anglais) à l'adresse suivante :

 


Concierge Executive Escalations
Yahoo Inc.
5250 NE Elam Young Parkway
Hillsboro, OR 97124
United States of America

 

 

 

Hotmail

Concernant Microsoft, qui gère les adresses Hotmail, Live, MSN ou encore Outlook, l'affaire est encore plus compliquée. Non seulement aucun dispositif ne permet d'anticiper sa disparition, mais le site officiel de l'entreprise ne propose pas de page d'aide expliquant la procédure à suivre en cas de décès d'un proche.

 

 

Dans un article publié à l'été 2013 (en anglais), le magazine Time faisait état d'une procédure appelée "Next of kin process" ("procédure pour parent proche"). Celle-ci permet de réclamer à Microsoft non seulement la suppression d'une adresse e-mail d'un proche disparu, mais également un DVD contenant les données associées au compte "incluant tous les e-mails et leurs pièces jointes, le carnet d'adresses, ainsi que la liste de contacts" du défunt. Contacté par franceinfo début janvier, le service client de Microsoft a confirmé que cette procédure était toujours d'actualité, mais que son application relevait du cas par cas, sans davantage de précisions.

 

 

La suite est assez sportive. Votre proche devra effectuer sa demande en anglais par mail à l'adresse msrecord@microsoft.com, en y joignant une preuve de décès, un certificat prouvant qu'il est légitime pour réclamer la fermeture de votre compte, ainsi qu'une photo d'identité. Il devra également être en mesure de répondre à tout un tas de questions concernant votre compte Hotmail : adresse e-mail, nom, prénom et date de naissance utilisés lors de la création du compte, date approximative de création du compte, ou encore date approximative de la dernière connexion à votre compte. Ces informations peuvent également être communiquées par courrier à l'adresse :

 


Next of Kin
One Microsoft Way
Redmond, WA 98052
United States of America

 

 

Vous l'aurez compris : sauf à avoir minutieusement transmis toutes les informations nécessaires à l'un de vos proches, le plus simple reste de clôturer de votre vivant votre compte Microsoft lorsque la fin approchera. Heureusement, la procédure est cette fois beaucoup plus simple, et parfaitement détaillée sur le site de l'entreprise.

 

 

 

Twitter

A la différence de Facebook, Twitter n'a pas (encore ?) mis en place de profil de commémoration. A moins de communiquer à vos proches votre nom de compte et votre mot de passe, ceux-ci ne pourront ainsi que réclamer la désactivation de votre profil.

 

 

La procédure à suivre est assez simple, et peut s'effectuer en français depuis la rubrique d'aide de Twitter. Vos proches devront cliquer sur "Je souhaite demander la désactivation du compte d'un utilisateur décédé ou frappé d'incapacité", préciser le nom de votre compte, vos nom et prénom réels, ainsi que les liens qui vous unissaient.

 

 

"Une fois la demande reçue, nous vous enverrons par e-mail des instructions à suivre pour nous fournir plus de détails sur la personne décédée, ainsi qu'une copie de votre carte d'identité et une copie du certificat de décès de la personne concernée", écrit le réseau social dans son centre d'assistance. Twitter précise également que ces documents seront supprimés après vérifications.

 

 

 

Snapchat

Est-ce parce qu'il est très populaire chez les moins de 30 ans ? Les mots "mort" ou "décès" n'apparaissent en tout cas nulle part dans les rubriques d'aide du site de Snapchat.

 

 

Contacté par franceinfo, le réseau social de partage de photos et de vidéos à durée de vie limitée indique "être en capacité" de supprimer le compte d'un utilisateur mort. Si vous souhaitez que vos proches effectuent cette démarche après votre passage dans l'au-delà, ils devront rédiger une requête en se rendant sur cette page, puis en cliquant sur "Je souhaite partager des commentaires" et "Autres".

 

 

Les équipes de Snapchat prendront ensuite contact avec eux pour effectuer des vérifications avant de procéder à la désactivation de votre compte. Attention tout de même, le site n'accepte pour l'heure que les requêtes envoyées en anglais.

 

 

 

Instagram

Instagram a été racheté par Facebook en avril 2012 contre un milliard d'euros. Cela se ressent dans la manière dont le plus célèbre réseau de partage de photos gère la question de la mort de ses utilisateurs : comme Facebook, Instagram propose aux proches d'un défunt de choisir entre supprimer son profil et le transformer en "compte de commémoration".

 

 

• Si vous souhaitez que votre compte soit supprimé :

 

Dans ce premier cas, vos proches n'auront qu'à remplir un formulaire simple et en français. Afin de vérifier que la personne effectuant la demande est un membre de votre entourage, Instagram réclame en outre "un certificat de décès, le certificat de naissance du défunt ou une preuve de [son] autorité".

 

 

• Si vous souhaitez que votre profil reste en ligne :

 

Dans ce cas, le compte en question restera figé, n'apparaîtra plus dans les espaces publics de la plateforme comme la section "explorer" (qui suggère des personnalités auxquelles s'abonner) et il sera impossible de s'y connecter, même en possédant le mot de passe. Là aussi, vos proches n'auront qu'à remplir un formulaire pour effectuer cette demande, avec une preuve de votre décès.

 

 

 

LinkedIn

"Il arrive malheureusement parfois que vous trouviez le profil d'un collègue, d'un camarade de classe ou d'un être cher qui est décédé. Si cela se produit, nous pouvons fermer le compte de cette personne et supprimer son profil pour vous", écrit dans sa section d'aide le réseau social professionnel, qui revendiquait un demi-milliard de membres en avril 2017.

 

 

Comme Instagram ou Twitter, LinkedIn propose ainsi un formulaire (disponible seulement en anglais) permettant de demander le retrait d'un profil, mais ne réserve pas cette possibilité aux seuls proches du défunt. Votre "famille éloignée" ou vos anciens camarades de classe pourront ainsi réaliser cette démarche après votre mort.

 

 

La personne effectuant la demande devra fournir votre nom, préciser sa relation avec vous, la date de votre mort, ainsi qu'un lien ou un document prouvant votre décès.

 



01/11/2019
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres