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L'AIR DU TEMPS

32 - De 531 à 680 - Pépin de Herstal devient maire du palais d'Austrasie

 

 

 

► 531 Victoire à Tolbiac de Thierry et Clotaire contre Hermanfried, roi de Thuringe qui se tue.

 

 

 

► 531 Révolte en Auvergne.

 

 

 

► 532 Clotaire et Childebert attaquent la Bourgogne et s'emparent d'Autun. Les Francs attaquent la Bourgogne : Childebert Ier et Clotaire Ier décident de marcher ensemble une nouvelle fois sur le petit royaume burgonde et écrasent les derniers défenseurs à la bataille d'Autun.

 

 

 

► 532 - 11 janvier La sédition de Nika à Constantinople. L'Hippodrome, où se déroulent régulièrement les courses de chars, voit deux factions s'affronter en son sein. D'un côté, ceux que l'on surnomme les "Bleus", issus de l'aristocratie, et de l'autre, les "Verts", partisans de la démocratie. Les deux profitent souvent de l'événement pour montrer leur désaccord sur le gouvernement de l'Empire. Au cours de l'une des ces courses, les Verts s'opposent au préfet actuel, Jean de Cappadoce.

 

 

Les manifestations violentes éclatent et Cappadoce ordonne qu'on s'empare de quelques hommes pour en faire des otages. Toutefois, par erreur, un Bleu est arrêté, puis exécuté deux jours plus tard. La faction bleue se joint alors aux émeutes, qui redoublent de violence. Durant trois jours, la ville sera ravagée avec pour bruit de fond les cris "Nika ! Nika !", signifiant "Victoire !". Les émeutiers seront finalement massacrés par l'empereur Justinien. La sédition Nika (victoire en grec) à cause de son cri de ralliement est un soulèvement populaire à Constantinople qui fait vaciller le trône de l'empereur Justinien Ier en 532.

 

 

 

► 532 à 537 Construction de l'église Sainte-Sophie à ConstantinopleLa basilique Sainte-Sophie, un bijou d'architecture byzantine du début de l'ère byzantine. Elle fut érigée en 532, puis détruite à deux reprises par des incendies. rebâtie sur les cendres de la basilique, Sainte-Sophie fut inaugurée après moins de 6 années de chantier le 26 décembre 537 par l'empereur Justinien, qui la consacra à la sagesse divine (Hagia Sophia en grec).

 

 

Pour habiller les murs et dresser les colonnes, Justinien fit venir des provinces de l'Empire une grande variété de marbres : marbre blanc de Marmara, marbre vert de l'île d'Eubée, marbre rose des carrières de Synnada et marbre jaune d'Afrique.

 

 

 

► 532 - 18 janvier L'empereur Justinien réprime la sédition de Nika. Depuis trois jours, la cité est ravagée par la révolte des factions bleue et verte qui tentent de donner le pouvoir à Hypatios, neveu d'Anastase Ier. Soutenu par son épouse, Théodora et par Bélisaire, commandant de l'armée, Justinien décide de résister et de réprimer les insurgés. Plus de 30 000 hommes sont tués dans l'Hippodrome. Quant à Hypatios, il sera mis à mort le lendemain. Bélisaire né vers l'an 500 aux confins de l'Illyrie et de la Thrace, fut un général de grande valeur. Soutien fidèle de l'empereur Justinien, il maintint l'intégrité de l'empire romain d'Orient et reconquit l'Occident.

 

 

 

► 533 Conquête byzantine de la Tunisie. Le général Bélisaire s'empare de Carthage et chasse les Vandales. Ces derniers occupaient le territoire depuis 439. La région connaîtra une grande instabilité provoquée par une politique fiscale démesurée.

 

 

 

► 534  Mort de Thierry, son fils Théodebert lui succède.

 

 

 

►534  THÉODEBERT, CHILDEBERT et CLOTAIRE (534-548) - (Théodebert Ier roi d'Austrasie - Childebert Ier roi de Paris - Clotaire Ier roi de Neustrie)

 

 

 

► 534 Théodebert Ier. Petit fils de Clovis Ier, il succède à son père, Thierry Ier à la mort de celui-ci en 534, comme roi de Reims. Avec ses oncles, il soumet définitivement le royaume des Burgondes. L'Empereur d'Orient disputait aux Ostrogoths la possession de l'Italie, les deux partis firent appel à Théodebert. Celui-ci, accordant son appui aux deux partis il les mit d'accord en "en croquant l'un et l'autre (La Fontaine)". Cependant et afin que la morale soit sauve, les troupes franques furent décimées par les maladies ce qui aura une répercussion importante sur la proportion de Germains en Gaule. C'est à compter de cette date que les Gallo-Romains furent admis (ou contraints) à porter les armes et à combattre dans les armées franques.

 

 

Quelques années plus tard, il se fait céder la Provence par le roi des Ostrogoths Vitigès. L'abandon de la Provence par les Ostrogoths laisse les Alamans isolés, Théodebert les soumet et annexe leur territoire. Il parvient à soumettre à son control un amalgame de peuples (Lombards, Thuringiens, Alamans, Vètes, Hérules) qui à la demande de Justinien avaient fait mouvement vers l'Italie. Cet amalgame devait constituer le peuple Bavarois. Il se servira de ce territoire comme tête de pont pour conquérir l'Italie du nord en 539. Élevé par des conseillers romains il a probablement souhaité devenir Empereur d'Occident mais il a échoué. A sa mort son fils Théodebald lui succède.

 

 

 

► 534 Partage du royaume Burgonde entre Théodebert, Childebert et Clotaire.

 

 

 

► 536 Alliance de Théodebert, Childebert et Clotaire avec les Ostrogoths et Justinien empereur romain d'orient. Les Ostrogoths étaient un peuple germanique. Ils jouèrent un rôle considérable dans les événements de la fin de l'empire romain. Les Goths formaient une tribu unie jusqu'au IIIe siècle, date à laquelle ils se seraient scindés en deux branches : les Ostrogoths et les Wisigoths. Leur histoire écrite commence avec leur indépendance de l'empire des Huns après la mort d'Attila. Alliés à leurs anciens vassaux et rivaux, les Gépides, les Ostrogoths menés par Théodimir écrasèrent les forces hunniques commandées par les fils d'Attila lors de la bataille de Nedao en 454.

 

 

Les Ostrogoths entrèrent en relation avec l'Empire et s'installèrent en Pannonie. Pendant la majeure partie de la seconde moitié du Ve siècle, les Ostrogoths jouèrent en Europe du Sud-Est un rôle équivalent à celui que jouèrent les Wisigoths au siècle précédent. Ils furent présents dans toutes les relations d'amitié et d'hostilités imaginables avec la puissance romaine orientale, et cela jusqu'à ce que, comme les Wisigoths l'avaient fait avant eux, ils ne passent d'Orient en Occident.

 

 

 

► 536 - 10 décembre Le général byzantin Bélisaire prend Rome aux Ostrogoths au nom de l'empereur romain d'Orient, Justinien. Le roi ostrogoth Vitigès s'y opposera et souhaitera reconquérir la ville, mais Bélisaire le vaincra en 540. Finalement, Rome sera reconquise par le roi goth Totila en décembre 546. Vitigès (? - 540) était le roi des Ostrogoths de 536 à 540. Il a hérité du trône de l'Italie au milieu de la guerre gothique, alors que Bélisaire s'était emparé de la Sicile l'année précédente et était alors dans le sud de l'Italie à la tête des forces de Justinien, l'empereur oriental.

 

 

 

 

► 537 Conquête de la Provence sous domination Ostrogoth. Ayant assuré ses arrières en concédant la Provence, aux mains des Ostrogoths depuis 508, aux Francs, Vitigès se déplace vers Rome et en fait le siège. Mais il doit se retirer et se retrancher dans Ravenne. Des Byzantins débarquent à Gênes, enlèvent Milan, Novare, Côme et Bergame, rejoignent l'armée de l'Adriatique et encerclent Ravenne.

 

 

 

 

► 537 Annexion du royaume des Burgondes (Bourgogne et Provence) et de la Thuringe. Les Francs contrôlent maintenant l'ensemble de la Gaule, hormis la Bretagne et le Languedoc.

 

 

 

 

► 539 Victoire de Théodebert à Pavie contre les Ostrogoths et à Ravenne contre les Romains.

 

 

 

 

► 540 à 594 - naissance et mort de Saint Grégoire. Pape Grégoire Ier. Il est une des figures majeures de l'Histoire de l'Église. Né dans une famille patricienne de Rome, il est préfet de la ville ; mais il ressent l'appel à la vie monastique : il fonde un couvent qu'il rejoint à 35 ans, abandonnant charge et honneurs. Le pape Pélage II l'ordonne diacre et l'envoie comme légat à Constantinople en 579.

 

 

A la mort du pape, il est choisi pour lui succéder. Il se dévoue sans compter pendant l'épidémie de peste qui a emporté son prédécesseur, puis se consacre à la réorganisation de l'Église, seule force capable de faire face à la disparition de l'empire romain. Il fait la paix avec les Lombards, envoie plusieurs moines de son abbaye en Angleterre, d'où ils propageront la règle de Saint Benoît dans toute l'Europe. Il est aussi à la base d'un mouvement de renouveau liturgique qui est à la base du chant grégorien.

 

 

Enfin ses nombreux écrits font autorité et lui valent le titre de docteur de l'Église. Le chant grégorien est le chant liturgique officiel de l'église catholique romaine, qui remonte au moyen âge. Parce qu'il est indissociable du latin, il est aujourd'hui marginalisé dans cet usage liturgique. Il reste cependant utilisé, régulièrement dans certaines communautés religieuses ou traditionnelles, et à titre plus exceptionnel dans les cérémonies particulièrement solennelles. Chant grégorien. Le chant grégorien, appelé également "plain-chant", est à la fois le premier répertoire occidental et le premier exemple de musique métissée, dont les règles ont été établies sous le pontificat de Grégoire Ier (590-604).

 

 

Le grégorien est une musique où l'unisson est roi (une seule ligne mélodique), une musique dite monophonique. Le rythme en est libre et directement élaboré à partir du texte latin mis en musique. Le plain-chant est presque toujours interprété a capella (sans accompagnement instrumental), parfois doublé à l'orgue. C'est un chant choral, où la voix se fond dans la communauté priant. Les textes religieux mis en musique sont d'ailleurs d'une importance fondamentale pour l'élaboration de la musique. La notation, enfin, est assurée par un système un peu semblable à notre système actuel.

 

 

 

► 542  Échec de l'expédition de Clotaire et Childéric contre les Wisigoths en Espagne.

 

 

 

► 542 Constantinople est ravagée par la peste. La capitale de l'empire romain d'Orient est touchée par une épidémie de peste dévastatrice. Particulièrement longue et affectant tout l'Empire byzantin, elle atteindra Rome en 589. On la surnommera plus tard la "peste de Justinien", selon le nom de l'empereur d'Orient qui dut y faire face. Plusieurs centaines de milliers de Constantinopolitains périront.

 

 

 

► 543 Grande épidémie de peste bubonique.

 

 

 

► 547 mort de Saint Benoît.

 

 

 

► 548 Mort de Théodebert, roi d'Austrasie. Son fils Théodebald lui succède.

 

 

 

548  THÉODEBALD, CHILDEBERT et CLOTAIRE (548-555) - (Théodebald Ier roi d'Austrasie - Childebert Ier roi de Paris - Clotaire Ier roi de Neustrie)

 

 

 

► 548 Théodebald l. succède à son père Théodebert Ier et devient roi de Reims en 548, il a 13 ans. Il abandonne l'Italie du nord. De santé fragile, il ne joue pas un grand rôle et meurt à 20 ans sans descendant. Son royaume est réuni à celui de Clotaire Ier dernier fils vivant de Clovis Ier.

 

 

 

► 550 'La Getica', de l'historien goth Jordanès, mentionne les Finnois (Scretefennae, les "Finnois qui glissent") et établit que les Danes, venus de Scanie, ont expulsé définitivement les Hérules du Danemark. Jordanès ou Jornandès est un historien du VIe siècle, écrivant en latin. D'origine ostrogothique mais converti à l'arianisme, on sait peu de choses sur lui. Il est un temps notaire d'un prince inconnu, puis, plus tard, il devient peut-être évêque de Crotone en Calabre.

 

 

Il séjourne à Constantinople en 551, accompagnant le pape Vigile, et à Ravenne, capitale de l'Italie ostrogothique, puis capitale de l'Exarchat de Ravenne à l'époque byzantine. Témoin des violentes “guerres gothiques”, qui finissent par provoquer la défaite définitive des Ostrogoths, ses compatriotes, et leur extermination dans les années 550. Il retraça l'histoire des goths, les tentatives de sédentarisation dans les diverses terres traversées depuis leur migration de la Baltique (terres de Gothie en Europe orientale) ; ses écrits permettent de connaître mieux la période de l'empire hunnique et les guerres de succession qui s'ensuivirent.

 

 

 

► 553 Victoire des Byzantins contre les Francs.

 

 

 

► 555 Mort de Théodebald sans héritier, Clotaire épouse sa veuve et annexe le royaume.

 

 

 

► 555 CHILDEBERT et CLOTAIRE (555-558) - (Childebert Ier roi de Paris - Clotaire Ier roi de Neustrie)

 

 

 

► 555 Soumission de la Bavière par Clotaire.

 

 

 

► 555 Clotaire donne le gouvernement de l'Auvergne à Chramne, son fils. Chramne, fils de Clotaire lui donne bien du fil à retordre : poussé par son oncle Childebert, il complote deux fois de suite contre son père ; Clotaire lui accorde une première fois son pardon, mais Chramne récidive en 560. Cette fois, Clotaire est bien décidé d'en finir. Chramne se réfugie auprès du comte de Bretagne Conobre (ou Conomor le Maudit), mais les troupes du comte ne peuvent résister à l'armée de Clotaire : lors de la bataille du Relec, Conobre est vaincu et tué ; Chramne, lui, est capturé et étranglé, puis Clotaire ordonne qu'on l'enferme, avec toute sa famille, dans une cabane à laquelle on met le feu.

 

 

 

► 556 Soumission de la Saxe par Clotaire. La Saxe est aujourd'hui l'un des 16 Länder composant l'Allemagne.

 

 

 

 

► 558Mort de Childebert, roi de Paris. Héritant de ses trois frères, Clotaire réunit toute la monarchie.

 

 

 

► 558 CLOTAIRE Ier (558-561) - (Clotaire Ier roi des Francs)

 

 

 

► 558 Clotaire rassemble l'héritage de Clovis.

 

 

 

► 559 Révolte de Chramne qui se réfugie en Bretagne.

 

 

 

► 559 Nouvelle épidémie de Peste.

 

 

 

► 560 Clotaire s'empare de Chramne et l'exécute avec sa femme et ses enfants.

 

 

 

► 561 Mort de Clotaire et partage par tirage au sort de la monarchie, entre ses quatre fils: Caribert (Paris), Gontran (Orléans), Sigebert (Metz) et Chilpéric (Soissons).

 

 

 

►561CARIBERT, GONTRAN, SIGEBERT, CHILPÉRIC Ier et FRÉDÉGONDE (561-567) - (Caribert Ier roi de Paris - Gontran Ier roi de Bourgogne - Sigebert Ier roi d'Austrasie - Chilpéric Ier roi de Neustrie)

 

 

 

► 561 Caribert. Fils aimé de Clotaire Ier, il devient roi de l'ouest de la Gaule avec Paris comme capitale en 561. Excommunié pour bigamie (Mirefleur, Teutegilde étaient deux soeurs servantes d'Ingeberge), il meurt en 567 sans descendant mâle. Son royaume est partagé entre ses frères.

 

 

 

► 561 Gontran. Second fils de Clotaire Ier, il devient roi d'Orléans et de Bourgogne en 561. Il essaye de freiner les hostilités entre ses frères Sigebert Ier et Chilpéric Ier sans toutefois parvenir à éviter la guerre qui éclate en 570. Il mène des campagnes contre les Bretons, les Basques et les Wisigoths. Pour montrer l'importance des Romains du Rhône il établit sa cour à Châlon dont il fait sa capitale aussi bien politique que religieuse.

 

 

Sans héritier mâle, il adopte son neveu Childebert II roi d'Austrasie qui devient son successeur en vertu du traité d'Andelot en 587. C'est en 590 qu'arrive d'Irlande le moine Colomban qui va bouleverser les rapports entre les monastères et les évêques. Il se rend à la cour de Gontran qui le reçoit bien et l'autorise à s'installer dans une forteresse ruinée à Annegray dans les Vosges. Plusieurs autres suivront, il restera 30 ans en Bourgogne, s'attirant l'animosité des évêques qu'il tenait à l'écart des ses monastères. Bienfaiteur des églises et des abbayes, il est béatifié.

 

 

 

 

► 561 Sigebert Ier. Troisième fils de Clotaire Ier, il devient roi de Reims et d'Austrasie en 561. Il épouse en 566 Brunehaut fille du roi des Wisigoths Athanagil. Jaloux, son frère et rival Chilpéric Ier roi de Neustrie épouse Galswinthe soeur de Brunehaut mais la laisse assassiner par sa maîtresse Frédégonde. Ce crime entraîne une lutte acharnée entre Brunehaut et Frédégonde et la guerre entre les deux frères. Alors que Sigebert est vainqueur, que Chilpéric est enfermé dans Tournai et que les Neustriens (sujets de Chilpéric) s'apprêtent à reconnaître Sigebert comme souverain, Frédégonde le fait assassiner et retourne la situation (575). Son fils Childebert II âgé de 5 ans lui succède sous la tutelle de Brunehaut.

 

 

 

 

► 561 Chilpéric Ier. Quatrième fils de Clotaire Ier, il devient roi de Soisson et de Neustrie en 561. Personnage contrasté, lettré, ami des spectacles mais aussi débauché et sans scrupule. Il répudie Audovère son épouse sous l'emprise de Frédégonde suivante d'Audovère. Jaloux du mariage de son frère Sigibert avec Brunehaut il épouse la soeur de celle-ci, Galswinthe. Il la laisse étrangler par Frédégonde et épouse cette dernière.

 

 

Une guerre sans merci s'engage entre Brunehaut et Frédégonde (et les deux frères). Alors que Sigebert est vainqueur, Frédégonde sauve la situation en le faisant assassiner. Brunehaut est prisonnière à Rouen, son fils est sauvé par un fidèle qui l'emmène en Austrasie où il sera désigné roi. Brunehaut parviendra à se faire libérer en séduisant le fils de la première femme de Chilpéric, Mérovée, ce qui ne lui sera pas pardonné par Frédégonde elle le convaincra au suicide et fera tuer Saint Prétextat évêque de la ville qui avait célébré le mariage.

 

 

La famine, la peste et le feu de Saint Antoine s'abattirent sur le royaume. Deux enfants de Frédégonde furent atteints par cette dernière maladie. Le couple royal y vit une vengeance de dieu pour toutes ses mauvaises actions. Pour se faire pardonner, ils brûlèrent le registre des impôts qui pesaient lourdement sur le peuple malgré cela, les enfants périrent. Chilpéric mourra assassiné en 584. Le fils de Frédégonde, Clotaire II, qui n'a que quelques mois lui succède sous la tutelle de Frédégonde.

 

 

 

► 561 Chilpéric est chassé de Paris par ses trois frères.

 

 

 

► 562 Attaque des Avars contre les Thuringes. Les Avars sont un peuple proto-mongol de cavaliers nomades. les Francs de Charlemagne et de son fils Pépin d'Italie, décidés d'en finir avec ces païens, et les combattent violemment et sans relâche avec leurs troupes franques, bavaroises et lombardes. Leur camp retranché, le Ring avar, est pris en 795 avec un trésor considérable, fruit de plusieurs siècles de pillage pur et simple. Les Avars sont exterminés, ceux qui se soumettent sont convertis de gré mais bien souvent de force, et les derniers rebelles sont vaincus en 805.

 

 

 

► 566 Sigebert épouse Brunehaut, fille d'Athanagild, roi des Wisigoths d'Espagne, née en 534. Brunehaut ou Brunehilde, née en Espagne à Mérida vers 534 et morte exécutée en 613 à Renève (France) est une princesse wisigothe devenu reine des Francs. Fille d'Athanagild, roi des Wisigoths, elle épouse Sigebert Ier, roi franc mérovingien d'Austrasie, en 566. Athanagild est un roi wisigoth d'Espagne de l'an 554 à sa mort en 567.

 

 

 

► 567 mars Mariage de Chilpéric avec Galswinthe, fille d'Athanagild, roi des Wisigoths. Galswinthe, née à Tolède vers 540, morte à Soissons (?) en 568 (?), fut reine des Francs en Neustrie. Fille d'Athanagild, roi des Wisigoths, elle épouse le roi mérovingien de Soissons Chilpéric Ier en 567. Elle lui apporte en dot de nombreux trésors (en monnaie et en objets précieux) et une alliance avec le roi wisigoth; ce mariage offre aussi à Chilpéric une certaine tranquillité dans ses possessions d'Aquitaine.

 

 

 

► 567 Mort de Caribert, causée par ses excès de toute sorte. ses trois frères se partagent son royaume et décident de gouverner conjointement Paris.

 

 

 

► 568GONTRAN, SIGEBERT, CHILPÉRIC Ier et FRÉDÉGONDE (568-575) - (Gontran Ier roi de Bourgogne - Sigebert Ier roi d'Austrasie - Chilpéric Ier roi de Neustrie)

 

 

 

► 568 Raids lombards contre le sud-est de la Gaule. Les Lombards de Pannonie (20 000 hommes), conduits par leur roi Alboin, ébranlés par les Avars, rejoint par des Gépides, Sarmates, Thuringes, Saxons et Bavarois marchent sur le Frioul (1er avril), prennent Aquilée (20 mai) et occupent la Vénétie (sauf les îles où s'est réfugiée la population). Ils attaquent la Provence mais sont rejetés par les Francs.

 

 

Encombrés par la présence des familles et des bagages, ils avancent lentement. Aux côtés des guerriers, un peuple entier se déplace (200 à 300 000 personnes). Les Lombards occupent une grande partie de l'Italie. La résistance byzantine est très faible, car l'effort principal se porte en Orient et dans les Balkans. Seule les villes résistent. La population, accablé d'impôt et victime d'un système de spoliation discutable, voit arriver les Lombards avec une neutralité bienveillante.

 

 

 

 

► 568 Mort de Galswinthe, que la concubine de Chilpéric, Frédégonde, fait étrangler pour prendre sa place. Frédégonde ou Frénégonde, la première femme de Chilpéric Ier, alors roi de Neustrie. Elle séduisit et épousa ce dernier, non sans lui avoir fait d'abord répudier Audevère, puis lui avoir fait assassiner Galswinthe, sa seconde épouse. Elle suscita et commanda alors de nombreux meurtres, tant dans le camp des ennemis de son époux (tel celui du roi Sigebert Ier), que dans les rangs neustriens, parmi les rivaux de son fils, Clotaire II, auquel elle voulait assurer le trône.

 

 

 

► 568 Guerre entre les héritiers de Clotaire, Neustrie contre Austrasie (568-719) et Brunehaut contre Frédégonde.

 

 

 

► 568 Commencement de la lutte, qui durera près d'un siècle et demi, entre les Francs de l'est ou Ripuaires, du royaume d'Austrasie, et les Francs de l'ouest, du royaume de Neustrie.

 

 

 

 

► 570 à 632 - naissance et mort de Mahomet. Prophète arabe. Mahomet (Mohammed) naît orphelin de père. Sa mère ne pouvant subvenir à ses besoins, il est mis en nourrice auprès d'une tribu bédouine. Mahomet sera ensuite élevé par son grand-père paternel puis par son oncle, riche marchand mecquois et chef de clan. Mahomet opte pour le commerce environnant et devient caravanier. Ses voyages successifs l'amèneront à rencontrer sa future épouse Khadidja, une riche veuve.

 

 

Ils auront ensemble quatre filles, véritable drame pour les mecquois. Ils adoptent donc le cousin de Mahomet, Ali. Ne pratiquant pas la polygamie, Mahomet subit la moquerie des habitants. Mais Mahomet préfère se recueillir sur le mont Hira. Ses méditations se concrétisent par une révélation de l'ange Gabriel. Il doit vulgariser un message monothéiste. Les Mecquois se soumettront à un dieu unique: Allah, Mahomet serait son prophète, les riches marchands distribueront leur fortune aux pauvres...

 

 

L'ensemble des révélations est retranscrit et compose le Coran. Mais face aux hostilités des notables, Mahomet doit fuir. Son exil volontaire marque l'Hégire. Arrivé à Médine, il est reconnu comme le médiateur et établit un code de vie. Victoires et défaites se succéderont avant qu'il ne puisse retourner à la Mecque. Les bédouins sont des nomades de culture arabe vivant dans des régions désertiques du Moyen-Orient où ils élèvent des chèvres et des chameaux.

 

 

 

► 571 Victoire contre les Lombards à Chamousses, près d'Embrun. Embrun est une commune française, située dans le département des Hautes-Alpes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

 

 

 

► 571 Nouvelle épidémie de Peste.

 

 

 

► 572 Victoire contre les Saxons à Estoublon. Estoublon est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

 

 

 

► 573 Début de la guerre entre Sigebert et Chilpéric.

 

 

 

► 575 Défaite de Chilpéric face à Sigebert à Vitry. Vitry-en-Artois est un chef-lieu de canton du nord de la France, dans le département du Pas-de-Calais.

 

 

 

► 575 Assassinat de Sigebert, roi d'Austrasie sur ordre de Frédégonde, sa veuve Brunehaut gouverne à sa place, en attendant que leur fils Childebert II soit en état de régner.

 

 

 

► 575  GONTRAN, CHILDEBERT II, CHILPÉRIC Ier et FRÉDÉGONDE (575-584) - (Gontran Ier roi de Bourgogne - Childebert II roi d'Austrasie - Chilpéric Ier roi de Neustrie)

 

 

 

► 575 Childebert II. Fils de Sigebert Ier et de Brunehaut, il hérite du trône à 5 ans, sa mère étant prisonnière de Chilpéric, c'est le maire du Palais Gogon qui assurera sa tutelle. C'est la première fois qu'un maire du palais qui assure une fonction de domestique, de haut rang il est vrai, sera érigé au rang politique (ça ne s'arrête pas là). Adopté par son oncle Gontran roi de Bourgogne, il lui succède en 592 en vertu du traité d'Andelot (587) réunissant ainsi L'Austrasie, la Bourgogne et les régions de Paris et d'Orléans.

 

 

Il meurt 3 ans après peut être empoisonné par sa femme. Son royaume est partagé entre ses deux fils Théodebert II et Thierry II. Maire du palais, à l'origine intendant général (chargé de diriger les services politiques et domestiques de la maison du roi), le maire du palais apparaît, dès le milieu du VIIe siècle, comme le personnage principal de l'État. C'est lui, de fait, qui exerce la réalité du pouvoir.

 

 

 

 

► 575 Frédégonde épouse Mérovée fils de Chilpéric Ier.

 

 

 

 

► 575 Grégoire de Tours écrit 'Histoire des francs'. Grégoire de Tours – Georgius Florentius Gregorius c'est-à-dire Georges Florent Grégoire – (né à Riom, près de Clermont v. 538 – † à Tours v. 594), fut évêque de Tours, historien de l'Église, des Francs et de l'Auvergne. 'L'Histoire des Francs', l'oeuvre majeure de Grégoire de Tours a survécu à travers plusieurs manuscrits du Moyen Âge, dans des versions plus ou moins altérées par rapport à l'original.

 

 

Elle est communément nommée Histoire des Francs. En réalité, il s'agit d'une "Histoire ecclésiastique", originellement intitulée Dix Livres d'Histoire, qui a pour vocation de dresser l'histoire de l'Église universelle dans une perspective chrétienne, eschatologique, depuis la genèse du monde jusqu'au règne des rois francs, en 572. S'y ajoute un ensemble de récits de vies de saints gaulois, réunis sous le nom de Livre(s) des miracles et composés après 570.

 

 

Évidemment, le récit pris dans son ensemble possède un caractère édifiant. Il fait la part belle à la Gaule mérovingienne que connaît Grégoire : cinq des dix livres et le Livre des miracles concernent le temps de l'auteur. Ce dernier en brosse un portrait plutôt sombre, mettant l'accent sur les conséquences désastreuses du comportement de certains rois par opposition au comportement de leurs aïeux chrétiens, à commencer par Clovis.

 

 

 

► 577 Alliance de Gontran et Childebert II. Gontran, roi de Bourgogne, n'ayant pas d'héritier, adopte son neveu Childebert, roi d'Austrasie.

 

 

 

 

► 578 Mort de Mérovée.

 

 

 

► 578 Les Bretons s'emparent de Vannes. Bretons insulaires (anciens Bretons, habitants de l'île de Bretagne, ou Grande-Bretagne). Le nom Bretons (en latin Britanni) désigne d'abord les habitants de l'île de Bretagne (en latin Britannia), ou plus exactement habitant la partie de l'île limitée au nord par la rivière Clyde. Les Bretons, c'est-à-dire les anciens habitants de Grande-Bretagne, comprenaient à l'époque située immédiatement avant la conquête romaine de nombreux peuples et tribus dont le caractère celtique est avéré, notamment dans le sud de l'île et à l'embouchure de la Tamise. 

 

 

À partir du milieu du Ve siècle, de nouveaux envahisseurs germaniques, les Anglo-Saxons repoussèrent progressivement les Bretons du sud et de l'est vers l'ouest de l'île de Bretagne tandis que les Irlandais effectuaient des raids sur la côte ouest de la Bretagne (c'est d'ailleurs à cette occassion que saint Patrick qui était breton fut capturé). Ils finirent par fonder de véritables principautés sur les côtes galloises et écossaises. Si les premières furent finalement écrasées, les secondes donnèrent naissance à l'Écosse par la fusion du Dal Radia avec les royaumes britonniques du nord.

 

 

Durant cette période sur laquelle les sources fiables font défaut (ce sont les "âges sombres" ou Dark Ages de l'historiographie anglaise), des populations celtes peu romanisées établirent de nombreux "royaumes celtiques" dans l'île, notamment dans le pays de Galles et d'autres migrèrent en Irlande. De même, là se trouve probablement la cause première d'une émigration en masse de Bretons vers la péninsule armoricaine, celle-ci prenant alors le nom de Bretagne. 

 

 

Âge sombre en Grande-Bretagne, l'expression désigne la période où l'île de Bretagne fut laissée sans souverain central, à compter du départ des Romains. C'était l'époque du doute et de la perte progressive de l'unité des Celtes britanniques, celle des incursions des violentes tribus du nord, les Pictes et les Scots, que les murs romains d'Hadrien et de Constantin ne retenaient plus ; enfin, celle de l'arrivée successive des Angles, Saxons sur les terres de l'Est, ainsi que des Vikings à York.

 

 

Dans le monde anglo-saxon, cette définition prévaut ainsi (Dark Age), et est à l'origine de deux lignes de légendes : * la matière de Bretagne, d'origine celtique, fondée sur Historia Regum Britanniae, qui fait d'Arthur l'héritier de Vortigern et de Brutus, aïeul mythique des celtes britanniques ; * la légende anglo-saxonne, basée sur Historia ecclesiastica gentis Anglorum de Bède le Vénérable.

 

 

 

► 579 Les Bretons s'emparent de Rennes et de Nantes.

 

 

 

► 579 Révoltes suite à une augmentation des impôts par Chilpéric.

 

 

 

► 581 Rupture de l'alliance entre Gontran et Childebert II qui se rapproche de Chilpéric.

 

 

 

► 581 Échec de l'expédition envoyée par Chilpéric contre les Basques. Le Peuple Basque est sûrement le plus ancien d'Europe. Les anthropologues s'accordent à dire que les Basques d'aujourd'hui sont les descendants directs de l'homme de Cro-Magnon. Son ancienneté remonterait donc à 50 000 ans environ. C'est à des gens qui parlaient l'euskara qu'on doit les peintures de Lascaux et d'Altamira.

 

 

Le basque est la seule langue non indo-européenne connue en Occident. La toponymie prouve que le basque a été parlé sur un territoire qui va au moins de l'Èbre à la Garonne et au val d'Aran. L'arrivée des Celtes n'a pas déplacé la population basque. Les implantations gauloises sont assez faibles en Aquitaine et au Pays Basque, alors que leur présence est massive au nord et à l'ouest du pays. Les romains n'ont jamais conquis le Pays Basque.

 

 

La présence romaine est pourtant importante dans la vallée de l'Èbre et en Gascogne. Pline, Strabon, Ptolémée, Jules César... fournissent les premiers témoignages écrits sur les coutumes et sur les différentes tribus qui composent ce peuple. Les Basques fournissent des troupes d'élite à la légion romaine, en particulier des cohortes de cavalerie.

 

 

Les peuples germains qui envahissent toute l'Europe n'arrivent pas à asservir le Peuple Basque. Les Goths, Les Wisigoths et les Francs tentent sans relâche de l'envahir, en vain. Les musulmans traversent le pays pour aller combattre les Francs, mais ils ne l'occupent pas. La vallée de l'Èbre et Pampelune changent plusieurs fois de mains, mais à chaque occasion, les montagnards redescendent sur le plat pour récupérer les territoires perdus.

 

 

 

► 581 Début de la dynastie Sui de Chine (fin en 618), avec le règne de Sui Wendi, premier empereur chinois de la dynastie Sui (fin en 604). Yang Jian, un militaire, usurpe le trône des Zhou du Nord et crée la dynastie des Sui (581-618) en Chine du Nord, avant de réunifier la Chine en 589 à la chute de la dynastie Chen. La dynastie Sui fut de courte durée et éphémère (581 - 618). Elle n'apporta pas le soulagement espéré par la population, et les lettrés confucéens n'hésitèrent pas à la comparer à la dynastie Qin car Wendi, le fondateur, ne leur accordait guère d'importance. C'est cependant sous cette dynastie que fut construit le « Grand Canal » ainsi que de nouvelles routes pour favoriser l'essor du commerce. Des tronçons de la grande muraille furent également rebâtis.

 

 

 

► 583 Restauration de l'alliance entre Gontran et Childebert II.

 

 

 

► 584 Expédition victorieuse de Childebert II en Lombardie.

 

 

 

► 584 Chilpéric, roi de Soissons, meurt assassiné par ordre de sa femme Frédégonde, qui prend le pouvoir, et gouverne jusqu'à ce que leur fils Clotaire II soit en état de régner. Gondowald (bâtard de Clotaire Ier) revendique le trône. Clotaire II, dit le Jeune, (584 - 18 octobre 629) fut : roi des Francs de 613 à 629, roi de Neustrie de 584 à 613. Il est le fils de Chilpéric Ier et Frédégonde. Il épousa Adaltrude, Bertrude (avec qui il eut Dagobert Ier) et Sichildis (en 618). Il est le père entre autres de Dagobert Ier.

 

 

 

► 584 GONTRAN, CHILDEBERT II et FRÉDÉGONDE (584-593) - (Gontran Ier roi de Bourgogne - Childebert II roi d'Austrasie - Frédégonde gouverne la Neustrie)

 

 

 

► 585 Expédition de Childebert II en Italie.

 

 

 

► 585 Gondowald soulève le sud de la Gaule et s'empare d'Angoulême, Toulouse et Bordeaux.

 

 

 

► 585 Gontran désigne Childebert II comme unique héritier.

 

 

 

► 585 Mort de Gondowald dans Comminges où il s'était réfugié, et incendie de la ville par les troupes de Gontran et Childebert.

 

 

 

► 585 Gontran attaque les Wisigoth de Septimanie et s'empare de Carcassonne. Septimanie est le nom que portait la région Languedoc-Roussillon.

 

 

 

► 585 L'Église catholique commence à percevoir un impôt de 10%, la dîme. Le concile de Mâcon menace d'excommunication ceux qui ne s'acquitteraient pas de la Dîme. La dîme, redevance religieuse prélevée à l'origine sur tous les bénéfices, y compris commerciaux et artisanaux, mais portant pratiquement uniquement sur les fruits de la terre et sur les troupeaux. Elle est prélevée sur toutes les terres, quels que soient le rang et la religion de leurs possesseurs. En règle générale, les bois, les prés et les produits des étangs ne sont pas sujets à la dîme. Celui qui perçoit les dîmes d'une paroisse s'appelle le décimateur.

 

 

 

► 587 - 28 novembre Traité d'Andelot, entre Gontran, roi d'Orléans et Childebert II, fils de Sigebert, roi de Metz. Ce traité est relatif à la possession des fiefs par les leudes (à l'époque mérovingienne, les leudes forment les cadres supérieurs de l'aristocratie); Gontran et Childebert y renouvellent leur alliance, et se font donation de leurs royaumes au dernier survivant. Le traité d'Andelot entre Gontran Ier roi de Bourgogne et d'Orléans et son neveu Childebert II roi d'Austrasie, fut ratifié le 28 novembre 587. C'est l'un des épisode de la lutte entre Frédégonde et Brunehaut. Il stipule que le dernier vivant recevra le domaine de l'autre.

 

 

 

► 587 Échec de l'expédition envoyée par Gontran contre les Basques.

 

 

 

► 588 Nouvelle expédition de Childebert II en Italie.

 

 

 

► 589 Nouvelle expédition de Gontran contre les Wisigoths qui s'empare de nouveau de Carcassonne.

 

 

 

► 590 Échec de l'expédition de Childebert II en Italie.

 

 

 

► 590 Fondation du monastère de Luxeuil par saint Colomban, début du monachisme irlandais et apparition de la règle bénédictine qui va le supplanter. Le monastère de Luxeuil fut fondé vers 590 par saint Colomban et le roi d'Austrasie Sigebert. Ce monastère permit la renaissance de Luxovium, ville thermale romaine, aujourd'hui Luxeuil-les-Bains, chef-lieu de canton de la Haute-Saône. Colomban, né en 543 et mort le 21 novembre 615 en Lombardie, fut un moine irlandais qui sillonna l'Europe pour évangéliser les populations campagnardes.

 

 

 

► 590  à 659 - naissance et mort de Le bon saint Éloi, orfèvre à la cour du roi Clotaire II dont il sera ensuite le trésorier, deviendra le principal conseiller du roi Dagobert lorsque ce dernier succèdera à son père, Clotaire II, en 629. Éloi, devenu prêtre puis évêque de Noyon après du second souverain, consacre sa vie à secourir les pauvres et à racheter les esclaves.

 

 

 

► 591 Traité de Paix entre Chidebert II et Agilulf, roi des Lombards. Agilulf (ou Agilulphe ou encore Agholphe) futur roi lombard d'Italie. Fils du duc lombard de Turin Ansvald, il est proclamé roi à Milan en mai 591, succèdant au roi Authari dont il épouse la veuve selon la coutume lombarde, la reine catholique Théodelinde. Son long règne fut marqué par une trêve avec la Papauté en 598, mettant provisoirement fin à 30 années de terreur lombarde. Il consolide son pouvoir et la domination lombarde dans son royaume, entretient de bons rapports avec les Francs.

 

 

 

► 593 Mort de Gontran, conformément au traité d'Andelot, Childebert II hérite du Royaume.

 

 

 

► 593 CHILDEBERT II et FRÉDÉGONDE (593-596) - (Childebert II roi d'Austrasie et de Bourgogne - Frédégonde gouverne la Neustrie)

 

 

 

► 596 Victoires de Frédégonde à Driossy et à Latofao sur les Austrasiens.

 

 

 

► 596 Mort de Childebert II, partage du royaume entre ses deux fils Théodebert (11 ans) et Thierry (9 ans).

 

 

 

► 596 THÉODEBERT, THIERRY II et FRÉDÉGONDE (596-597) - (Théodebert roi d'Austrasie - Thierry II roi de Bourgogne - Frédégonde gouverne la Neustrie)

 

 

 

► 596 Théodebert II. Petit Fils de Sigebert Ier et de Brunehaut, et fils de Childebert II. Il reçoit l'Austrasie à la mort de son père en 596. Il a 9 ans, c'est sa grand mère, Brunehaut qui a l'autorité, il s'en délivre en 599 en la chassant, elle se réfugie chez son second petit fils Thierry II. Avec son frère Thierry II ils reprennent la lutte contre le fils de Frédégonde roi de Neustrie. Ils parviennent à s'emparer d'une grande partie de ses territoires en 600-604. Les deux frères se font la guerre, Théodebert est vaincu à Toul et à Tolbiac en 612, il est enfermé dans un monastère. Sa grand mère Brunehaut le fait assassiner ainsi que son fils Mérovée. Son royaume est récupéré par son frère Thierry II.

 

 

 

 

► 596 Thierry II. Petit Fils de Sigebert Ier et de Brunehaut, et fils de Childebert II. Il reçoit la Bourgogne à la mort de son père en 595, il a 8 ans. Sa grand mère, Brunehaut qui a été chassée par Théodebert en 599 assure sa tutelle. Avec son frère Théodebert II ils reprennent la lutte contre le fils de Frédégonde, Clotaire II roi de Neustrie. Ils parviennent à s'emparer d'une grande partie de ses territoires en 600-604. Poussé par Brunehaut il fait la guerre à son frère Théodebert qui est vaincu à Toul et à Tolbiac en 612, il est enfermé dans un monastère. Sa grand mère Brunehaut le fait assassiner ainsi que son fils Mérovée. Thierry II annexe l'Austrasie.

 

 

 

►597 Mort de Frédégonde, son fils Clotaire II lui succède.

 

 

 

► 597 THÉODEBERT, THIERRY II et CLOTAIRE II (597-600) - (Théodebert roi d'Austrasie - Thierry II roi de Bourgogne - Clotaire II roi de Neustrie)

 

 

 

► 597 Clotaire II. Fils de Chilpéric Ier et de Frédégonde, il n'a que quelques mois lorsque son père est assassiné. Sa mère assure la régence jusqu'à sa mort en 597. Elle défend la Neustrie contre Théodebert II et Thierry II, mais Clotaire II est battu en 604 et perd presque tout son territoire. Pourtant ses vainqueurs meurent en 612 et 613, il capture Brunehaut et Sigebert II (il a 12 ans) fils de Thierry II et les fait exécuter. Il s'empare de leurs territoires et réunit le royaume des Francs.

 

 

 

► 597 En Angleterre, début de l'évangélisation des peuples Angles et Saxons par Augustin, dit Augustin de Cantorbéry, et ses moines, depuis leur premier lieu d'installation dans la ville de Cantorbéry, capitale du Kent. Cet évêché deviendra le premier et le plus important siège épiscopal du pays. Augustin, débarqué à Pâques à l'embouchure de la Tamise, obtient la conversion du roi Ethelred de Kent, chef de la confédération anglo-saxonne.

 

 

Augustin revient en Arles pour y recevoir la consécration épiscopale qui lui permettra de diriger la nouvelle Église d'Angleterre. Ethelred lui fait don de l'emplacement actuel de la cathédrale de Cantorbéry. Saint Augustin de Cantorbéry est un moine bénédictin du VIIe siècle. Il est envoyé en Angleterre avec 40 moines par le pape Grégoire le Grand dans le but d'amener ce pays à la foi catholique. Sur place, il convertit très vite le roi Anglo-Saxon du Kent, Ethelbert, qui l'installe à Cantorbéry ; mais il ne sait pas s'attirer la faveur des peuples celtes, en lutte avec les récents envahisseurs anglo-saxons. Mort en 604, canonisé, il est considéré comme le fondateur de l'Église d'Angleterre.

 

 

 

► 599 Nouvelle épidémie de Peste.

 

 

 

► 600 et 604 - Victoires des Austrasiens sur les Neustriens, à Dormeilles et à Étampes. Étampes est une commune française, située dans le département de l'Essonne et la région Île-de-France.

 

 

 

► 600 Défaite de Clotaire II face à Théodebert et Thierry II, perdant ainsi une partie de ses possessions.

 

 

 

► 600 Isidore de Séville écrit 'De Etymologia' (Les Étymologies). Isidore de Séville, né entre 560 et 570 à Carthagène et mort le 4 avril 636, fut évêque métropolitain de Séville, capitale du royaume wisigothique, entre 601 et 636. Il vient d'une famille influente (son frère, Léandre, ami du pape Grégoire le Grand le précède à l'épiscopat de Séville) qui contribue largement à convertir les Wisigoths, majoritairement ariens, au christianisme nicéen.

 

 

 

► 601 Brunehaut, veuve de Childebert est expulsé d'Austrasie par les grands du royaume avec l'assertiment de son fils Théodert. Elle se réfugie alors en Bourgogne chez Thierry II, son second fils.

 

 

 

► 602 Expédition de Théodebert et Thierry II contre les Basques.

 

 

 

► 602 - 27 novembre L'empereur Byzantin Maurice est décapité. A Chalcédoine en Asie Mineure, l'empereur d'Orient Maurice et ses six fils son assassinés suite à une mutinerie de l'armée mécontentée par la réduction des soldes. Le centurion Phocas, ordonne leur mise à mort après avoir été proclamé empereur.

 

 

 

► 605 Assassinat de Protade, maire du Palais de Bourgogne par les grands du royaume de Bourgogne lors d'une entrevue avec les grands du royaume d'Austrasie. Protade (? - 605), fut maire du palais de Bourgogne de 603 à 605.

 

 

 

► 605 Nouvelle épidémie de Peste.

 

 

 

► 610 - 3 octobre : Début du règne d'Héraclius Ier, empereur byzantin (fin en 641). Héraclius le Jeune, fils de l'exarque de Carthage, renverse Phocas qui est massacré par la foule. Héraclius fonde une nouvelle dynastie. Les règles de succession au trône sont modifiées : Héraclius cesse de choisir un César, comme le prévoyait le système tétrarchique de Dioclétien, pour associer au trône ses fils Constantin et Héraclonas. Héraclius prend le premier le titre de Basileus. Héraclius Ier ou Hérakleios (né vers 575, règne de 610 à 641) fut un empereur de l'empire romain d'orient et le fondateur de la dynastie des Héraclides.

 

 

 

► 610 Entrevue de Selz, marquant le début de la guerre entre Théodebert et Thierry II.

 

 

 

► 611 Le général perse Charbaraz occupe Antioche, puis Damas (612).

 

 

 

► 611 Incursions des Alamans près d'Avenches.

 

 

 

► 611 Défaite de Théodebert à Toul par les armées de Thierry II.

 

 

 

► 612 Défaite de Théodebert allié aux Germains par les armées de Thierry II qui le fait exécuter avec son fils.

 

 

 

► 612THIERRY II et CLOTAIRE II (612-613) - (Thierry II roi d'Austrasie - Clotaire II roi de Neustrie)

 

 

 

► 613 Mort de Thierry II, Brunehaut tente de faire nommer l'aîné, Sigebert II, mais les grand du royaume préfèrent Clotaire II. Sigebert II, fils naturel de Thierry II, il est livré par le maire du palais à Clotaire II de crainte qu'il gouverne sous la tutelle de son arrière grand mère Brunehaut. Clotaire II, fils de Frédégonde, ennemie jurée de Brunehaut, le fait mettre à mort et annexe la Bourgogne et l'Austrasie à la Neustrie réalisant ainsi l'unité du monde Franc.

 

 

 

► 613 CLOTAIRE II (613-629) - (Clotaire II roi des Francs)

 

 

 

► 613 Clotaire II. Fils de Chilpéric Ier et de Frédégonde, il n'a que quelques mois lorsque son père est assassiné. Sa mère assure la régence jusqu'à sa mort en 597. Elle défend la Neustrie contre Théodebert II et Thierry II, mais Clotaire II est battu en 604 et perd presque tout son territoire. Pourtant ses vainqueurs meurent en 612 et 613, il capture Brunehaut et Sigebert II (il a 12 ans) fils de Thierry II et les fait exécuter. Il s'empare de leurs territoires et réunit le royaume des Francs.

 

 

Pour obtenir leur assentiment, il lui fallu composer avec la noblesse. Il réunit à Paris une assemblée des Grands et un concile qui aboutissent à l'Édit de Clotaire, édit de paix, (614). Le roi s'engage à choisir les comtes (fonctionnaires royaux) parmi les propriétaires terriens (abandon du pouvoir à la noblesse terrienne). Les composantes du royaume, l'Austrasie, la Neustrie et la Bourgogne gardent une certaine indépendance sous la domination du maire du palais qui est à la tête de l'administration. Ils deviennent de fait chefs de la noblesse. Son règne est une période de prospérité.

 

 

On voit l'émergeance d'une aristocratie terrienne. Clotaire II nomme à la tête de chaque territoire, Austrasie, Neustrie, Bourgogne un maire du palais. Il prend comme monétaire (l'homme qui fait frapper la monnaie royale) un excellent orfèvre, Éloi, (qui deviendra évêque de Noyon et Saint Éloi) qui essaie de remettre en ordre les finances publiques et comme référendaire (l'homme qui vérifie que les écrits au nom du roi peuvent être signés et scellés, actuellement le garde des sceaux) et chargé de missions importantes, Ouen évêque de Rouen (futur Saint Ouen).

 

 

La cour de Clotaire II est une pépinière à responsable, les jeunes de la noblesse et des grandes familles sont envoyés à la cour, ils sont intégrés à la maison royale où ils sont élevés comme les enfants du roi. Ils s'y faisaient connaître du roi et nouaient un réseau d'amitiés ce qui leur permettait d'obtenir des fonction importantes et d'accroître la fortune familiale. Le roi pouvait ainsi placer ces jeunes aux postes importants tout en étant certain de leur fidélité. Ces postes pouvaient être aussi bien civiles -comte- que religieux -évêque-.

 

 

 

► 613 Clotaire II fait exécuter Sigebert II et Brunehaut.

 

 

 

► 613 Mort de Brunehaut. - Les Austrasiens, de nouveau vaincus par les Neustriens de Clotaire II, fils de Chilpéric et de Frédégonde, la lui livrent et il la fait périr ignominieusement. Clotaire II réunit toute la monarchie. L'empire des Francs s'étend alors du Weser à la Garonne, comprenant les royaumes d'Austrasie, Bourgogne et Neustrie, qui ont chacun leur administration particulière.

 

 

 

► 613 Nouvelle unité politique sous Clotaire II et Dagobert (613-639). Saint Éloi et saint Ouen ministres. Saint Éloi (Eligius en latin) (v. 588 - 1er décembre 660), évêque de Noyon, orfèvre et monnayeur, il eut une fonction de ministre des finances auprès de Dagobert Ier. Né à Cadillac près de Limoges en Limousin vers 588, l'orfèvre Éloi devint monétaire de Clotaire II, puis trésorier de Dagobert Ier avant d'être élu évêque de Noyon en 641. Fondateur de monastères à Solignac et à Paris, il accueillit sainte Godeberthe comme moniale à Noyon. Il mourut le 1er décembre 660.

 

 

Il est aussi considéré comme le fondateur de l'abbaye du mont Saint-Éloi située à l'ouest d'Arras. Saint Ouen (609 à Sancy près de Soissons - 686 à Clichy) vécut à la cour de Clotaire II et de Dagobert Ier, qui lui confia la garde du sceau, et fut étroitement lié avec saint Éloi dont il écrivit la vie. Il ne fut tonsuré qu'à l'âge de 30 ans, et fut un an après sacré évêque de Rouen en 640. Il administra son diocèse avec sagesse, et mourut près de Paris, à Clichy, au lieu où fut depuis bâtie la ville de Saint-Ouen. Son corps fut transporté à Rouen et inhumé dans l'église qui a reçu son nom.

 

 

 

► 614 - 5 mai Les Perses s'emparent de la "Vraie Croix". Les Perses de l'empereur Chosroès II prennent Jérusalem, centre de pèlerinage chrétien, et s'emparent de la relique de la "Vraie Croix". 35 000 habitants seront vendus comme esclaves et les églises seront détruites. En 630, l'empereur byzantin Héraclius Ier, vainqueur des Perses à Ninive en 627, ramènera la Vraie Croix à Jérusalem. La ville tombera aux mains des musulmans en 638.

 

 

 

► 614 - 10 octobre Concile de Paris. (liberté des élections épiscopales, privilèges du for ecclésiastique, inviolabilité des biens de l'Église).

 

 

 

► 614 - 18 octobre Édit de Clotaire sur la liberté des élections épiscopales. Édit de Clotaire II sur l'administration publique, qui reconnaît l'hérédité des maires du Palais et décide que tous les hauts fonctionnaires doivent être originaires du territoire administré. Clotaire tente de rétablir l'ordre et l'équité dans son royaume. Cet édit, par ailleurs : * proclame la liberté des élections épiscopales. * précise qu'en l'absence du roi, l'évêque peut condamner un juge coupable. * intervient contre les abus des comtes qui cherchent à établir de nouveaux tonlieux à leur profit.

 

 

 

► 615 - Clotaire II confirme en faveur des leudes l'inamovibilité de leurs fiefs, et aux évêques l'élection par les fidèles et le droit d'être jugés par leurs égaux.

 

 

 

 

► 618 à 907 - Chine - Dynastie des Tang, treizième dynastie chinoise, les Tang ont régné de 618 à 907. Au lendemain d'une longue division entre le Nord et le Sud, cette dynastie fait retrouver à l'empire une taille et une unité qu'il avait perdu après les Han. Il brilla par son extension territoriale, sa civilisation pleine de vigueur et son large rayonnement.

 

 

 

 

► 622 - 15 juin : Le prophète Mahomet quitte la ville de La Mecque dont les habitants voulaient l'assassiner. La Mecque ou La Mekke est une ville de l'ouest de l'Arabie saoudite, située dans le désert du Hedjaz, à 80 km de la mer Rouge.

 

 

 

► 622 - 23 juin : Pacte d'Aqaba : les musulmans prêtent un serment de fidélité et d'obéissance à Mahomet. Aqaba ou Akaba est une ville côtière de 62773 habitants (1994) à l'extrémité sud de la Jordanie. Aqaba occupe une position stratégique pour la Jordanie car c'est le seul port du pays. La ville est mitoyenne d'Eilat, en Israël et un poste-frontière permettant de se rendre en Israël. Aqaba et Eilat sont à la pointe nord du Golfe d'Aqaba.

 

 

 

► 622 - 16 juillet : Fuite de Mahomet à Yathrib (Médine) : début de l'Hégire (exil). C'est l'Hégire, date de la fuite de Mahomet de La Mecque à Médine, Arabie saoudite, qui marque le point de départ du calendrier musulman, le point zéro de l'IslamHégire, le mot hégire signifie en arabe "émigration" ; le sens de "rupture de liens" est parfois rencontré.

 

 

Il désigne la journée du 16 juillet 622 où se produit le départ des quelques premiers compagnons de Mahomet de La Mecque vers l'oasis de Yathrib, ancien nom de Médine. Médine est une ville d'Arabie saoudite située dans le Hedjaz, à 594 mètres d'altitude. C'est là que vint s'installer Mahomet, le prophète de l'Islam, après qu'il eut reçu, selon le Coran, l'ordre de Dieu de quitter La Mecque. La Mecque ou La Mekke est une ville de l'Ouest de l'Arabie saoudite, située dans le désert du Hedjaz, non loin de la mer Rouge.

 

 

 

► 622 Haut Moyen Âge (622-987). La fin de l'Antiquité. Du IIIe au VIIe siècle de notre ère, l'empire romain est assailli par les Barbares d'Europe orientale. Il connaît de profondes transformations sociales, culturelles, techniques et politiques qui ne sont pas toutes négatives. D'où le nom d'Antiquité tardive que des historiens comme Henri-Irénée Marrou ou Jacques Le Goff donnent aujourd'hui à cette période. L'avènement d'Héraclius (610) et l'Hégire (622) marquent la fin véritable de l'empire romain et de l'Antiquité.

 

 

C'est l'époque où la partie orientale de l'empire romain, autour de Constantinople, se transforme en empire grec ou byzantin. Héraclius et ses successeurs renoncent à une illusoire reconquête de l'Occident. Ils concentrent leurs efforts dans la lutte contre les envahisseurs venus d'Orient : Arabes, Turcs,... C'est aussi l'époque où l'Europe occidentale, dominée par les rois barbares, entre dans la période la plus noire de son histoire. En Gaule et sur le Rhin, les rois mérovingiens qui succèdent à Clovis et Dagobert s'avèrent si insignifiants que la postérité les qualifiera de rois fainéants.

 

 

La péninsule arabe et l'Orient romain et persan sont bouleversés par l'expansion militaire de l'islam. En quelques décennies, la religion de Mahomet se répand des Pyrénées aux portes de la Chine. Cet événement majeur coupe en deux moitiés rivales le monde méditerranéen qu'avaient unifié les Romains. La ruine du commerce maritime accélère la décadence du réseau urbain hérité de Rome. En Occident, les centres de pouvoir se transfèrent du Midi vers le bassin rhénan, berceau de Charles Martel, Pépin le Bref et Charlemagne.

 

 

Il faut attendre les croisades, un demi-millénaire plus tard, pour que l'Occident rétablisse des liens réguliers avec l'Orient. À l'autre extrémité de l'Eurasie, la Chine se relève d'une longue décadence grâce à un nouvel empereur, Li Che-min, plus connu sous le nom de T'ai Tsong le Grand. Il fonde la dynastie des T'ang et rompt avec le passé. Depuis le XVIIe siècle, les historiens appellent faute de mieux Moyen Âge la longue période de l'Histoire occidentale qui court de la fin de l'Antiquité à la découverte de l'Amérique (1492). Le haut Moyen Âge désigne les siècles les plus obscurs de cette période.

 

 

Il débouche sur la division de l'ancien empire romain entre trois empires très différents : - l'empire byzantin, resté très proche du modèle antique, - l'empire arabo-musulman, en rupture avec le passé chrétien de l'Occident, - l'empire de Charlemagne, vague réminiscence de l'empire romain, marqué par ses racines germaniques et coupé de l'Orient antique du fait de l'invasion arabe. Le haut Moyen Âge se clôt aux alentours de l'An Mil avec l'émergence des États modernes et l'épanouissement en Europe d'une civilisation originale, la nôtre.

 

 

La tradition qui désigne l'année 476 comme marquant la fin de l'Antiquité n'a aucune signification historique en-dehors de l'Europe occidentale (l'année 476 se signale seulement par la déposition à Ravenne, en Italie, d'un enfant-empereur sans pouvoir). Cette tradition trouve son origine dans la volonté des historiens français du XIXe siècle de faire remonter les origines de leur pays à Clovis, roi des Francs et fondateur de la dynastie mérovingienne, qui vécut à cette époque (vers 465-511).

 

 

 

► 623 Dagobert, fils de Clotaire II devient roi d'Austrasie.

 

 

 

► 627 - 12 décembre Victoire d'Héraclius sur les Perses. L'empereur byzantin Héraclius écrase l'armée perse du souverain Chosroès devant Ninive en Mésopotamie. Il contraint les Perses sassanides à rendre l'Égypte à l'empire byzantin et entre triomphalement dans la capitale sassanide, Ctésiphon. Héraclius ramènera la relique de la vraie croix, volée par les Perses en 614, à Jérusalem.

 

 

 

► 629 - 18 octobre Mort de Clotaire II, son fils Dagobert prend la tête du royaume.

 

 

 

► 629 DAGOBERT Ier (629-639) - (Dagobert Ier roi des Francs)

 

 

 

► 629 Dagobert Ier. Fils aîné de Clotaire II et de Bertrude en conformité avec la coutume de l'aristocratie austrasienne, dominée par le maire du palais Pépin de Landen et l'évêque de Metz Arnoul, il fut nommé roi d'Austrasie en 623 (Clotaire ne mourra qu'en 629). Son nom Dagobert vient de Daghe-bert qui veut dire Guerrier Illustre. Il fait de Paris sa capitale et s'y installe. A la mort de son père, il reçoit la Neustrie et la Bourgogne mais doit concéder à son frère Caribert II l'Aquitaine sorte d'avant poste destiné à protéger le royaume contre les Basques réputés "peuple mauvais entre tous" qu'il récupèrera en 632 à la mort de son frère.

 

 

Suivant la règle il doit concéder l'Austrasie à son fils Sigebert qui a 3 ans et par précaution il attribua la Bourgogne et la Neustrie à son second fils Clovis II. Dagobert Ier est un des rares Mérovingiens à accéder au pouvoir à l'âge adulte. Pendant les 10 années de son règne il a joui d'un pouvoir absolu. Il fera reconnaître son pouvoir par les Saxons, les Basques et les Bretons et intervient dans les affaires wisigothiques. Il conclu en 631 un accord de paix avec l'empereur byzantin Héraclius. Dagobert conserve les hommes de confiance de son père comme Éloi et Ouen.

 

 

C'est sous son règne que s'unissent les deux familles de Pépin, maire du palais d'Austrasie et d'Arnoul évêque de Metz qui seront à l'origine de la dynastie des Carolingiens. Il crée de grands monastères dans les faubourgs de Paris, Saint-Germain-des-prés, Saint-Denis. L'abbaye de Saint-Denis devient le centre de la religion royale et il inaugurera le rôle de nécropole royale de la basilique qu'elle conservera jusqu'à la révolution.

 

 

La cour de Dagobert comme de Clotaire II son père, est une pépinière à responsable, les jeunes de la noblesse et des grandes familles sont envoyés à la cour, ils sont intégrés à la maison royale où ils sont élevés comme les enfants du roi. Ils s'y faisaient connaître du roi et nouaient un réseau d'amitiés ce qui leur permettait d'obtenir des fonction importantes et d'accroître la fortune familiale. Le roi pouvait ainsi placer ces jeunes aux postes importants tout en étant certain de leur fidélité. Ces postes pouvaient être aussi bien civiles -comte- que religieux -évêque- Il sera le dernier Mérovingien à régner pleinement par lui même.

 

 

 

► 629 Caribert II. Fils de Clotaire II et de Bertrude. A la mort de leur père, en 629 son frère Dagobert Ier lui constitue un royaume en Aquitaine. Il y règne pendant 3 ans et meurt ainsi que sa descendance.

 

 

 

► 629  à 639 - Règne de Dagobert, pendant lequel eurent lieu des expédit-ions heureuses contre les Saxons et les Bretons, et qui fut marqué par une véritable prospérité à l'intérieur. Dagobert eut pour ministres le célèbre saint Éloi, orfèvre, évêque de Noyon, saint Ouen, évêque de Rouen et Pépin de Landen qui fut la tige des Carolingiens. Fondation du duché d'Aquitaine en faveur de Caribert, frère de Dagobert. Pépin de Landen (vers 580-vers 640) fut maire du palais d'Austrasie sous trois rois mérovingiens mais Dagobert Ier lui retira le poste en 629. Il le reprit à la mort du roi en 639. Par sa fille Begga (620–695), il fut l'ancêtre des Pépinides qui donna naissance à la dynastie carolingienne.

 

 

 

► 629 Fondation de l'Abbaye de Saint-Denis, qui fut par la suite le lieu de sépulture des rois de France. Abbaye de Saint-Denis, célèbre abbaye construite au VIIème siécle, par le roi mérovingien, Dagobert Ier, qui la fit élever à l'endroit où, d'après la tradition, furent inhumés Saint Denis, le premier évêque de Paris, et ses deux compagnons, le prêtre Rusticus et le diacre Eleuthère, après avoir été décapités à Montmartre. L'abbaye est célèbre au point de vue historique.

 

 

Non seulement elle contient les tombeaux des anciens rois de France (on y remarque surtout les mausolées de Louis XII, d'Anne de Bretagne, de François Ier et de Henri II), mais elle fût associée aux grands évènements de l'histoire de France; C'est là que les rois allaient prendre l'oriflamme avant de partir en guerre. Saint Denis, Denis de Paris, Denis (Dionysius), venu d'Italie vers 250 ou 270 après J.-C. avec six compagnons pour évangéliser la France, aurait été le premier évêque de Paris (Lutèce), l'apôtre des Gaules.

 

 

 

► 629 Quelle est la situation de la France en ce début de VIIe siècle ? L'âge d'or de la paix romaine n'est plus qu'un souvenir. Venues de l'est au début du Ve siècle, des populations barbares ont franchi le Rhin. Non pas sur la forme d'une éruption brutale, en masse, mais par infiltrations successives. Progressivement, ces Germains ont envahi tout le territoire et précipité la fin de la civilisation gallo-romaine. Parmi les envahisseurs, les Francs. Issu de ce peuple, un homme d'exception s'est rapidement distingué. Païen, il s'est converti au catholicisme ; petit chef Franc, il s'est fait élire roi.

 

 

C'est Clovis, fondateur de la dynastie mérovingienne (du nom de son ancêtre plus ou moins légendaire Mérovée). On peut considérer Clovis comme le premier roi de l'Histoire de France. Dernier roi de cette lignée, Dagobert (603-639) est certainement le plus remarquable. Deux siècles seulement séparent l'avènement et la fin de la première dynastie royale en Gaule. Avec ses luttes civiles, ses heures de gloire et son déclin. Depuis Clovis, une lente fusion s'est opérée entre les populations gallo-romaines et franques, fusion qui a donné un nouveau visage à la Gaule.

 

 

 

Mais les souverains qui se succèdent n'ont pas les qualités pour s'élever à la notion d'État et de bien public. La loi germanique de partage du royaume entre héritiers a fortement contribué à le morceler. Les rivalités des princes, déchirés par des luttes fratricides sanglantes pour l'accession au trône, ont considérablement miné l'autorité monarchique. A la veille de l'avènement du roi Dagobert, la Gaule est affaiblie, la démographie en régression, l'agriculture en sommeil, le trésor royal dilapidé. Dagobert va redresser la situation.

 

 

 

Ce grand roi, administrateur né, va non seulement donner un coup de frein à la décadence mérovingienne mais susciter un véritable regain économique et culturel. A la suite de hasards dynastiques, le roi a réuni sous sa seule autorité une grande partie de la Gaule et de la Germanie. Du Danube à l'Atlantique, à l'exception de l'Armorique et de la Septimanie (Bas Languedoc), il est maître d'un vaste territoire qui comprend quatre entités : l'Austrasie à l'est, la Neustrie et l'Aquitaine à l'ouest, la Bourgogne au centre et jusqu'à la Méditerranée.

 

 

 

Unifiée, la Gaule n'en a pas moins des particularismes régionaux très affirmés. Dans le domaine linguistique notamment. De part et d'autre d'une ligne de partage qui serait la Loire, deux espaces géographiques s'opposent. Au nord, les parlers germaniques l'ont finalement emporté. Au sud, les parlers romans, héritiers du latin, ont survécu. Entre les mondes méditerranéens et les mondes germaniques, la Gaule au temps de Dagobert trouve un nouveau souffle et une paix relative. L'Église est le ciment de cet État, constitué d'une grande diversité de populations.

 

 

 

Entre paganisme, arianisme et foi catholique, le christianisme a triomphé. Doté par le roi et les grands du royaume qui, en lui accordant domaines et abbayes lui apportent la fortune, le clergé poursuit sa mission pastorale et évangélisatrice. La Gaule vit dans la ferveur religieuse. Tous les actes quotidiens sont empreints de religiosité. Mais certains restes de rites païens qui pourraient contaminer les pratiques chrétiennes sont fermement combattus. Éloi, évêque de Noyon, met en garde ses ouailles : "Que nul chrétien ne croie au bûcher superstitieux...

 

 

Que nul n'ose faire des cérémonies lustrales, ni enchanter les plantes, ni faire passer les bêtes par des arbres percés de part en part". Cependant, la tradition germanique a la vie dure dans les masses rurales. Pour échapper aux maux physiques et moraux qui les accablent, hommes et femmes portent des amulettes et des talismans d'origine animale ou végétale : défenses de sanglier, canines d'ours, coquillages, morceaux de résines et d'ambre. Évêques et abbés ne refusent pas de protéger et d'entretenir les paysans ou les citadins qui s'adressent à eux.

 

 

Mais l'Église encourage vivement les fidèles à vénérer les reliques et les tombeaux des saints pour s'assurer leur protection et y trouver le salut de leur âme. Qui mieux que les saints pouvaient être les intercesseurs efficaces entre Ciel et Terre ? Ainsi, les pèlerinages se multiplient au VIIe siècle. De nombreux pèlerins n'hésitent pas à faire le voyage jusqu'à Rome, ce qui contribue à resserrer les liens entre la Gaule et la papauté. A l'intérieur ou hors les murs des villes, églises et basiliques s'élèvent en toutes régions. Parlant de Lyon, l'évêque Avit remarque : "Cette ville est plus efficacement défendue par ses basiliques que par ses remparts".

 

 

 

Paris compte dix églises sur sa rive droite et quatre sur sa rive gauche. En plus de sa mission spirituelle, le haut clergé exerce un rôle temporel. L'abbaye ou le monastère est un véritable centre d'exploitation agricole qu'il faut gérer et enrichir. Aux moines qui instruisent les clercs on doit également le défrichement de nombreuses régions. Saint-Denis ou Fleury-en-Loire deviennent des pôles importants de développement économique. Les évêques doivent remplir également une fonction administrative. Ce sont des fonctionnaires, des agents du pouvoir royal au même titre que les comtes.

 

 

 

Qu'il soit laïc ou ecclésiastique, le personnel dirigeant du royaume sort généralement de l'aristocratie. Indistinctement le roi emploie l'aristocratie sénatoriale d'origine gallo-romaine, ou l'aristocratie franque composée des amis du prince qui se sont distingués jadis au combat et qui ont reçu des terres au moment du partage selon la tradition germanique. Le roi attire à la cour les fils de bonne famille de tous les coins du royaume. Sans règle précise de recrutement, les jeunes aristocrates viennent au palais (d'où leur nom de palatin), où l'on s'occupe de leur éducation en même temps que de celle des princes pour qui ils seront des compagnons (leudes) et plus tard des serviteurs dévoués aux futurs rois.

 

 

 

Mais la cour a une réputation de débauche. Éloignées de leurs enfants, les mères s'inquiètent et écrivent de pieux conseils à leur progéniture : "Choisis avec soin tes compagnons, aime et crains Dieu, garde avant tout la chasteté". A la cour, école de cadres, ils apprennent à être fonctionnaire ou soldat. Ceux qui sont distingués par le souverain pourront diriger la chancellerie et le trésor royal (chambellan), les écuries (connétable) ou l'ensemble de tous les services (maire du palais). Chargé de coordonner les activités des services domestiques et civils de la cour, le maire du palais va devenir un véritable premier ministre, et son pouvoir grandissant ira jusqu'à se substituer à l'autorité du roi.

 

 

Pour se faire respecter et lever les armées, le roi doit avoir un trésor important. Dans la "chambre" du trésor, l'or s'entasse sous tous ses aspects : monnaies, bijoux, vaisselles, lingots. Le souverain est fier de montrer à un invité de marque ses richesses, cadeaux de l'empereur de Byzance ou biens confisqués aux vaincus. Le produit des amendes, les levées d'impôts directs ou indirects sont un apport non négligeable au trésor royal. Le roi n'a pas de capitale fixe. Avec son entourage il se déplace de domaine en domaine, quittant l'un pour l'autre quand les ressources sont épuisées.

 

 

 

Mais ce nomadisme permet au roi d'inspecter son royaume, de recevoir les doléances de ses sujets qui en appellent au tribunal royal, de surveiller les comtes qu'il a nommés dans les provinces et qu'il peut révoquer en cas d'abus. Dans son fief, le comte détient tous les pouvoirs : administratif, financier (levée des impôts), judiciaire et militaire (levée des armées). Tout homme libre est un soldat en puissance qui doit être prêt à prendre les armes au service des grands. Juge équitable ou tyran, le comte a une autorité absolue sur la population rurale ou urbaine. Rare est celui qui n'en abuse pas, oubliant que son devoir, édicté par son suzerain, est d'être “particulièrement le défenseur de la veuve et de l'orphelin” avant de “châtier les larrons et malfaiteurs impitoyablement”.

 

 

 

La pitié n'est pas la qualité première des Francs. Au sein de la famille, le père était également un maître absolu ayant droit de vie et de mort sur ses enfants et pratiquant la vengeance privée (faida). Pour la faute d'un membre de la famille ou d'un voisin, on exigeait le "prix du sang". Afin de diminuer les excès, une nouvelle législation royale établit des amendes (wergeld) en manière de dédommagement. Proportionnel à la gravité du délit ou à l'échelon social de la victime, le wergeld est minutieusement tarifé : "Quiconque aura blessé quelqu'un de sorte que le sang coule, devra payer 15 sous d'or.

 

 

 

S'il est sorti trois esquilles, 30 sous d'or. Si le cerveau a été mis à découvert, 45 sous d'or". Tuer un noble franc coûte 600 sous d'or, un aristocrate gallo-romain, 300 seulement. Le monde rural n'a guère évolué au temps de Dagobert. La Gaule ne compte pas plus de cinq à six millions d'habitants. Les guerres liées aux invasions des siècles précédents mais aussi les famines, la tuberculose, les épidémies de peste et la mortalité infantile expliquent cette régression démographique. Dans les campagnes, les sols s'épuisent à donner de maigres récoltes. L'arrivée des Barbares n'a pas modifié les méthodes d'exploitation agricole.

 

 

 

L'araire reste l'outil médiocre du paysan. Il n'est pas rare de voir une femme attelée, faute d'un animal de trait. Une classe de petits propriétaires cultive directement ses terres. A côté de ces petites exploitations familiales ou manses (du latin manéo, demeure), les aristocrates mettent en valeur d'immenses propriétés, villae, qu'ils ont occupées par la force ou reçues de la générosité des rois. La main-d'oeuvre étant rare, ces grands propriétaires terriens font non seulement appel aux serfs mais aussi à des contingents d'esclaves. Ce sont des débiteurs insolvables ou des prisonniers que l'on a ramené d'expéditions militaires “attachés deux à deux comme on le faisait pour les chiens”.

 

 

 

Les grands domaines sont organisés sur le même modèle. Le seigneur des lieux, dominus, vit dans sa maison fortifiée, parfois richement décorée de mosaïques, entourée de thermes, d'une chapelle privée et prolongée par une cour fermée (pouvant atteindre 600 m²) où prennent place les bâtiments agricoles et les ateliers. Entre les villae, la forêt, qui a progressé au détriment des terres cultivées, couvre de très vastes étendues. Ces forêts peuvent former de véritables frontières naturelles entre les différentes parties du royaume. Refuge des hors-la-loi ou des ermites, elles ne sont pas laissées à l'abandon. Grands chasseurs, les rois y ont aménagé des réserves.

 

 

 

Eux seuls et l'entourage princier ont le droit de chasser les bêtes fauves : ours, sangliers, aurochs. Pour les paysans, la forêt est une source essentielle à l'alimentation (viande, baies, miel) et un lieu de pacage pour les troupeaux. Pour les citadins, le bois sert à alimenter les fours des "industries" du verre, de la poterie ou du métal. La vie économique reprend un certain élan. On commerce avec la monnaie sortie des ateliers royaux de monnayage et à l'effigie du souverain : sou, tiers de sou ou trientes. Hommes et marchandises circulent mieux sur le réseau ancien des routes gallo-romaines qui a été amélioré.

 

 

Les syri, marchands syriens et juifs de langue grecque, sont les intermédiaires actifs du grand commerce. Narbonne, Marseille, Bordeaux restent en liaison avec le Levant d'où provient du poivre, des soieries, des épices, des esclaves, des pièces d'or de Byzance. Des bateaux chargés de blé en vrac, de céramiques, de marbre pyrénéen voyagent jusqu'aux ports d'Espagne ou de Constantinople. Tout au long des routes marchandes, les villes repliées sur elles-mêmes à l'abri de leurs remparts au temps des invasions, s'ouvrent à nouveau vers l'extérieur. A la croisée des chemins et des trafics, des bourgs (vici) se sont partout implantés.

 

 

 

Des marchés assurent la circulation des produits agricoles, des foires animent et relancent les échanges. Des hospices routiers jalonnent les voies de pèlerinage et la qualité de leur administration témoigne du rôle important des moniales qui les dirigent. Presque entièrement réservée aux nobles dames ou princesses de l'entourage du roi, l'instruction des femmes s'est peu à peu développée. Les femmes lisent et écrivent, sont copistes dans les monastères ou auteurs de poèmes. Un nouveau courant poétique est né, stimulé en particulier par les femmes mais aussi par les évêques.

 

 

 

L'un des plus fameux, Loi, évêque de Noyon, orfèvre de métier, a contribué à la renommée de l'orfèvrerie mérovingienne et notamment du damasquinage. Au contact des lettrés ecclésiastiques mais aussi des aristocrates gallo-romains, la haute société franque a été gagnée par l'écrit (actes de vente ou de donation, brevets de nomination, testaments, édits royaux). Cependant les monastères restent le refuge des études au VIIe siècle et les principaux foyers de la vie culturelle. D'Irlande ou d'Italie des moines y viennent, apportant avec eux leur propre culture, échangeant idées et manuscrits, suscitant des embellissements dans l'architecture religieuse, provoquant un renouveau de la vie artistique et intellectuelle.

 

 

 

Cet éclat retrouvé au temps de Dagobert va être de courte durée. Après son règne, ceux que l'on nomme les "rois fainéants" seront entièrement livrés à la tutelle des maires du palais qui exerceront le pouvoir effectif. Ces rois enfants dont la plupart sont morts avant d'atteindre la majorité, vont précipiter la fin de la dynastie mérovingienne et permettre à un maire du palais, plus brillant que les autres, Charles Martel, de donner naissance à une nouvelle dynastie : les Carolingiens.

 

 

 

► 630 Les tribus croates arrivent en Illyrie. Selon la légende, sept tribus croates en provenance de la Haute Vistule (au sud de l'actuelle Pologne) traversent les Carpates pour s'installer au bord de l'Adriatique. Ils intègrent alors l'Empire Byzantin dirigé à cette époque par Héraclius pour lutter contre les Avars. C'est alors que le peuple d'origine Perse va s'installer sur les terres de l'actuelle Croatie. Mais la situation des Croates entre la zone d'influence romaine, les invasions avars et l'Empire Byzantin reste floue pendant le VIIe siècle. A la fois sous influence romaine et byzantine, les Croates seront les premiers slaves convertis au christianisme.

 

 

 

► 630 Victoire de Caribert contre les Basques. Caribert II, roi d'Aquitaine à partir de 629. Il est le demi-frère de Dagobert Ier. Il devient roi d'Aquitaine en 629 avec un royaume, concédé par Dagobert après un début difficile, qui comprend plusieurs comtés du Sud-Ouest menacés par les incursions des Basques. Il a Toulouse comme capitale. Son fils Childéric lui survivra - certains accuseront cependant Dagobert de l'avoir fait tuer - et reconstituera une principauté aquitaine autour de Toulouse.

 

 

 

► 631 Paix perpétuelle entre Dagobert et Héraclius. Héraclius Ier (né vers 575, règne de 610 à 641) fut un empereur de l'empire romain d'orient et le fondateur de la dynastie des Héraclides. Les Héraclides sont les soixante fils d'Héraclès, par extension ses descendants qui conquièrent le Péloponnèse, au sens restreint, les fils d'Hyllos, fils du héros et de Déjanire.

 

 

 

► 632 Mort de Caribert, Dagobert récupère l'Aquitaine.

 

 

 

► 632 Guerre entre les Slaves de Samo et Dagobert. Samo, un franc, fut roi de Bohême vers 623 à 658. Le règne de Samo est un moment identifié comme initiateur dans l'histoire de la Tchéquie, l'histoire de la Slovaquie et l'histoire de la SlovénieLe Royaume de Samo (623-658), les Slaves établis sur les territoires des actuelles Moravie, Slovaquie et Autriche, en particulier, souffrirent au VIIe siècle de la domination des Avars sur la région et de la proximité des Francs à l'ouest : en 623, ils se révoltèrent et élirent un commerçant franc nommé Samo comme leur chef. Ce quasi-État disparut à la mort de ce dernier, vers 658, non sans avoir compris depuis les annés 630 la Bohême et la Lusatie.

 

 

 

► 632 L'alliance entre Dagobert et les Lombards n'empêche pas sa défaite face au Slaves.

 

 

 

► 632 mort du prophète Mahomet à Médine. Abou Bakr devient le premier calife de l'Islam. Abou Bakr, Abû Bakr “as-Siddîq” ben Abî Quhâfa, Abou Bakr, Abû Bakr ou Aboubéker était le beau-père de Mohammed (père d'Aïcha). Né à La Mecque vers 573, mort à Médine en 634, il fut le premier calife de l'islam, de 632 à 634.

 

 

 

► 632 La conquête arabe. Après avoir reçu la révélation, Mahomet donne aux Arabes une religion commune, l'islam, et leur impose l'unité politique en même temps que l'unité religieuse. Aussitôt après la mort du Prophète, les Arabes se font conquérants. En moins de dix ans (634-643), ils conquièrent la Syrie sur l'Empire byzantin, la Chaldée et de l'Assyrie sur l'Empire perse, l'Égypte, autre province byzantine, et enfin la Perse elle-même. 

 

 

Arabes, l'identité arabe peut se définir de plusieurs façons : * Définition par l'identité ethnique : est arabe une personne qui se considère elle-même comme arabe (au regard de l'origine ethnique) et qui est reconnue en tant que tel par les autres. * Définition linguistique : est arabe une personne dont la langue maternelle est l'arabe (ou l'une de ses variantes). Cette définition inclut plus de 280 millions de personnes à travers le monde. La langue arabe appartient à la famille des langues sémitiques. * Définition généalogique : est arabe une personne qui établit que figurent parmi ses ancêtres des habitants de la Péninsule arabique. * Définition politique : est arabe une personne citoyenne d'un pays où la langue arabe est langue officielle ou nationale, ou pays membre de la Ligue arabe, ou pays faisant partie de ce qui est défini comme le monde arabe.

 

 

Cette définition recouvre environ 300 millions de personnes, mais exclut la diaspora. Avant le début de la conquête musulmane, les tribus arabes étaient donc essentiellement nomades, à l'exception notable de quelques régions où les Arabes avaient développé des civilisations urbaines, comme au sud de la péninsule arabique, en Mésopotamie, sur le territoire araméen, où ils avaient créé autant de petits royaumes (Palmyre, Pétra, etc.). Après la conquête de la péninsule arabique par l'Islam, les Arabes ont conquis aux VIIe et VIIIe siècles les régions voisines du Proche-Orient, de l'Afrique du Nord.

 

 

Après leur conversion à l'islam, les Berbères conquirent l'Espagne où ils se sont maintenus près de huit siècles. Ils ont également occupé une petite partie du Sud de la France où ils se sont maintenus un siècle. La Sicile fut également conquise pour près de 250 ans et à peu près tous ses habitants se convertirent à l'islam jusqu'à ce que les armées chrétiennes et normandes ne récupèrent l'île, fondant le royaume de Sicile. Après avoir fondé Al-Andalus, les "maures" ont été repoussés de la péninsule ibérique lors de la Reconquista. Le Proche-Orient et l'Afrique du Nord demeurent aujourd'hui majoritairement peuplés d'arabes.

 

 

 

► 634  Sous la pression des Austrasiens, Dagobert nomme son fils Sigebert III (2 ans) roi d'Austrasie. Sigebert III, également connu sous le nom de saint Sigisbert, roi d'Austrasie, (631- 1er février 656), est le fils aîné de Dagobert Ier.

 

 

 

► 635 Naissance de Clovis II, fils de Dagobert. Clovis II, né en 633 ou 634 et mort en 657, il était le fils de Dagobert Ier et de Nanthilde. Il fut : * roi de Neustrie et roi de Burgondie de 638 à 657 ; * roi d'Austrasie de 656 à 657, et roi unique des Francs. Monté sur le trône, à l'âge de trois ans, c'est sa mère qui assure la régence, sous l'influence du maire du palais. Son règne s'est donc en partie déroulé sous l'influence des maires du palais de Neustrie – Ega et Erchinoald (ou Archambaud).

 

 

 

► 636 20 août : L'armée byzantine est écrasée par les Arabes à la bataille de Yarmouk. Byzance perd la Syrie, occupée par les musulmans jusqu'aux Monts Taurus. Les succès arabes sont favorisés par la négligence du basileus qui a refusé de payer ses mercenaires des marches syriennes, et par l'affaiblissement de l'empire perse qui vient d'être envahie par les Byzantins. La population de la Syrie comprend de nombreux éléments arabes qui se mêlent à l'armée d'occupation et se convertissent. Le pays est divisé en quatre djund dans lesquels les tribus participent à la vie économique. Les gouverneurs décident pour maintenir la stabilité du pays de limiter l'immigration aux clans apparentés aux tribus déjà présentes.

 

 

 

► 637 Le roi de Perse Yazdgard III tente de reprendre Al-Hira. Le général arabe Abu'Obayd traverse l'Euphrate à sa rencontre mais est écrasé sous les pattes d'un éléphant. Al-Mothanna regroupe les forces des musulmans, vainc les Perses devant Al-Hira puis retraverse le fleuve vers Ctésiphon. Le Perse Roustan tient bon et les Arabes doivent se regrouper au sud de Al-Hira. Renforcés par les troupes de Syrie, ils livrent une bataille décisive de trois jours à Al-Qadisiyya au printemps. Roustan, défait, meurt. Les Arabes prennent Ctésiphon (Mada'in) puis sont victorieux à Jaloula. Yazdgard III s'enfuit dans le Zagros.

 

 

 

► 638 Février : Conquête de Jérusalem par Omar disciple du prophète Mahomet. Les Juifs de Palestine désertent le pays après la conquête de Jérusalem. Création d'un lieu de prière musulman sur le mont du Temple à Jérusalem (Aelia). Omar, Umar Ier, Umar ben Al-Khattab ben Nafîl ou Abû Hafs “al-Fârûq” Umar ben Al-Khattab (vers 581-644) compagnon du prophète Mahomet il devint le second calife de l'Islam en succédant à Abou Bakr en 634. Il fait partie du clan Banu Ad de la tribu Quraych.

 

 

 

► 639 - 19 janvier Mort de Dagobert Ier. Dagobert Ier décède d'une colique à l'âge de trente-six ans après avoir lancé à ses chiens (qu'il préférait aux hommes) : "Il n'est si bonne compagnie qui ne se quitte". Il est inhumé à Saint-Denis. Son fils, Clovis II, devient roi de Neustrie et de Bourgogne. L'Austrasie reste à Sigebert III, son frère.

 

 

 

► 639 SIGEBERT III et CLOVIS II (639-656) - (Sigebert III roi d'Austrasie - Clovis II roi de Neustrie, de Bourgogne)

 

 

 

► 639 Sigebert III. Nommé dès l'âge de 3 ans roi d'Austrasie par son père Dagobert Ier, il le reste à la mort de celui-ci en 639 il n'a que 8 ans. Il règne sous la tutelle de Pépin de Landen maire du palais de 639 à 640 date de sa mort puis son fils Grimoald qui lui succèdera. En 643 (il a 12 ans) il adopte le fils de Grimoald, Childebert, mais en 652 il aura un fils Dagobert II. Grimoald exilera le fils de Sigebert au profit de son fils, mais il seront éliminés par les grands de Neustrie en 662.

 

 

 

► 639 Clovis II. Il succède à son père Dagobert Ier en 639 il a 4 ans, le royaume avait été partagé entre lui et son frère Sigebert du vivant de leur père. Il devient roi de Neustrie et de Bourgogne sous la tutelle de sa mère Nantechilde et des maires du palais successivement Aega et Erchinoald (aristocrates neustriens). Il épouse en 651 Bathilde (future sainte Bathilde). Son fils Clotaire III né l'année suivante, lui succèdera à sa mort en 657.

 

 

 

► 639 Pépin de Landen, maire du palais en Austrasie, s'empare du pouvoir, le successeur de Dagobert, Sigebert III, étant encore mineur. Grimoald, fils de Pépin de Landen, lui succède et, à la mort de Sigebert III, tente de faire couronner son propre fils, mais il est assassiné par les Francs fidèles à la famille de Dagobert. Dagobert laissait deux fils: Sigebert III et Clovis II qui furent les premiers rois fainéants, ainsi surnommés parce qu'ils laissaient le gouvernement aux mains des maires du palais. Clovis Il épousa sainte Bathilde.

 

 

Ces deux princes moururent en 656. Clovis II laissait trois fils: Clotaire III, Childéric II, Thierry III. Rois fainéants, l'appellation de "rois fainéants" a été attribué après coup aux rois francs mérovingiens à partir de 639, fin du règne de Dagobert Ier. Cette fin de dynastie, marquée par des règnes très courts, de souverains souvent très jeunes - conséquences de nombreuses querelles de succession - amena une période d'instabilité politique où le pouvoir fut détourné par l'aristocratie, et notamment par les maires de Palais, dont notamment Charles Martel et Pépin le Bref, qui finira par fonder sa propre dynastie, celle des carolingiens, avec la naissance de son fils Charles (futur Charlemagne). Le brillant et rapide renouveau du royaume français qu'apportera Charlemagne fit paraître, par contraste, la fin de règne des mérovingiens comme une période trouble de l'histoire de France.

 

 

 

► 639 Début du "règne des maires du palais", Pépin de Landen en Austrasie et Aega en Neustrie.

 

 

 

► 640 Mort de Pépin de Landen, Otton lui succède.

 

 

 

► 641 Erchinoald remplace Aega à la tête du palais de Neustrie. Erchinoald, maire du palais de Neustrie de 641 à 658. Il succèda à Aega comme maire du palais. Il offrit au roi Clovis II, Bathilde, une anglo-saxonne achetée, esclave, à York. Le roi l'épousa ce qui renforça la position d'Erchinoald.

 

 

 

► 641 Rodolphe, duc de Thuringe proclame l'indépendance de son duché.

 

 

 

► 641 Défaite de Sigebert face à Rodolphe.

 

 

 

► 642 Les Arabes font la conquête de l'Égypte et fondent la nouvelle capitale, Fostat (Le Caire).

 

 

 

► 642 Victoire des arabes musulmans sur l'empire sassanide à la bataille de Nahavand. Cette bataille marque la fin de l'empire Sassamide. La bataille de Nahavand a eu lieu en 642 entre les arabes musulmans et l'empire sassanide. Les arabes furent victorieux, ce qui conduisit à la destruction de l'Empire sassanide et à la dispersion de l'Islam en Perse.

 

 

 

► 643 Grimoald, fils de Pépin de Landen devient maire du palais d'Austrasie après l'assassinat d'Otton. Grimoald Ier (616-†v.662), fils de Pépin de Landen dit le Vieux et Itta, maire du palais d'Austrasie (643-v.662). Assassiné à Paris. Avec la mort de Pépin de Landen en 640, Grimoald, devient le chef du lignage pépinnide. À cette époque, Radulf, duc de Thuringe, s'est rebellé contre Sigebert III. Grimoald participe à l'expédition mené contre ce dernier, expédition qui se solde par un échec.

 

 

Grimoald sauva la vie du roi et devient son ami. Puis, faisant éliminer le maire du palais en fonction, Otton, par un complice, il devient à son tour maire du palais d'Austrasie. Grimoald convainc le roi, qui n'avait pas d'enfant, d'adopter son fils baptisé Childebert. À la mort de Sigebert, son fils monte sur le trône mais ils ne tardent pas à être tous deux éliminés vers 662 par les Neustriens menés par le roi Clovis II et son maire du palais Erchinoald qui avaient des vues sur l'Austrasie.

 

 

 

► 651 Écriture du Coran. Première recension écrite du Coran à Médine sous la direction de Zayd. Des recensions concurrentes auraient existés, notamment le récit de Ubayy, un autre secrétaire de Mahomet, dont la recension est à l'honneur à Damas, celle d'Ibn Masud, compagnon du prophète opposé à l'opération d'unification et celle d'Ali (chiites). Le Coran est un livre, sacré selon les musulmans orthodoxes, qui regrouperait les paroles divines transmises au prophète Mahomet par l'archange Gabriel. Les croyants de l'islam le considèrent généralement comme incréé.

 

 

Cette Révélation faite à Mahomet s'est déroulée sur une période de vingt-trois ans. Le Coran est le livre le plus sacré des musulmans, les autres livres sacrés dans l'islam étant les Évangiles, les Psaumes, la Torah et les Feuillets d'Abraham, et est le premier livre à avoir été écrit en langue arabe, qu'il a contribué à fixer. Il regroupe les paroles divines qui, selon la croyance musulmane, ont été transmises au prophète Mahomet fragmentairement par l'archange Gabriel par voie auditive durant une période de vingt-trois ans. Il est parfois également appelé kitâb (livre) ou dhikr (rappel). Les musulmans le considèrent comme la parole incréée de Dieu (Allah) adressée à l'intention de toute l'Humanité.

 

 

 

 

► 654 Fondation de l'abbaye de Jumièges. L'abbaye de Jumièges (Seine-Maritime) fut fondée par Saint Philibert, fils d'un comte franc de Gascogne. Saint Philibert (Filibert) (VIIe siècle) a fondé les monastères de Jumièges et Noirmoutier. Il imposait jeûne, flagellation et pénitence. Il avait quitté la cour du roi Dagobert pour se faire moine d'abord à Rebais dans la Brie française. Plus tard il fonda un monastère à Jumièges près de Rouen.

 

 

Quand il apprit que Ébroïn, le maire du palais, avait fait assassiner Saint Léger d'Autun, il alla reprocher son crime au maire de Neustrie. Ébroïn chargea Saint Ouen de le faire disparaître. L'évêque de Rouen obéit, le fit emprisonner, mais la captivité fut douce et dura peu, car Ébroïn fut assassiné à son tour. Saint Philibert remercia Saint Ouen de son hospitalité, l'assura de sa parfaite amitié et prit le chemin du monastère de Noirmoutier. Mort à Noirmoutier le 20 août 685, à l'âge de 70 ans, son corps a été déposé dans un sarcophage.

 

 

 

 

► 656 Mort de Sigebert III, Grimoald après avoir exilé Dagobert II, fils de Sigebert III en Irlande, place son propre fils, Childebert l'Adopté sur le trône. Childebert l'Adopté (?-†662), fils de Grimoald Ier, maire du palais d'Austrasie (656-v.662). Adopté par le roi d'Austrasie Sigebert III, il fut lui-même roi d'Austrasie de 656 à 662.

 

 

 

 

► 656 CHILDEBERT l'Adopté et CLOVIS II (656-657) - (Childebert l'Adopté roi d'Austrasie, Clovis II roi de Neustrie, de Bourgogne)

 

 

 

► 656 Childebert l'Adopté. Fils de Grimoald maire du palais d'Austrasie, il avait été adopté par Sigebert III qui avait 12 ans à cette époque (643) et régnait sous la tutelle de Grimoald. En 652 Sigebert eut un fils Dagobert II qui aurait du régner lorsque son père est mort en 656 mais Grimoald exila Dagobert II (il n'avait que 4 ans à la mort de son père) et plaça son propre fils Childebert sur le trône d'Austrasie. Une fois de plus les grands de Neustrie interviennent en 662 et mettent à mort Grimoald et son fils. Ils mettront sur le trône Childéric II, deuxième fils de Clovis II.

 

 

 

► 656 Ébroïn est nommé maire du palais de Neustrie.

 

 

 

► 656 Juin : Ali ibn Abi Talib succède à Uthman, calife à Médine (656-661). Uthman (Othman) voit sa politique de collaboration avec les peuples vaincu pour l'administration de l'Empire contestée en Égypte et en Syrie par les partisans d'Ali. Il est assassiné le 17 juin par le frère d'Aïsha (fille d'Abu Bakr et femme préférée du Prophète). Ali s'impose à Médine comme son successeur. Il obtient rapidement le soutient des trois grandes villes musulmanes (Basra, Kûfa et Fustât). Mais il est soupçonné d'avoir commandité le crime d'Uthman. 

 

 

Ali ibn Abi Talib est le fils d'Abû Tâlib, oncle du prophète Mahomet, qui l'a élevé et protégé comme son propre fils, après la mort de son grand-père Abd Al-Mottalib. Il est né vers 600 à la Mecque, dix ans avant le début de la mission prophétique de Mahomet. À l'âge de six ans, il quitta la maison de son père pour se mettre sous la protection du prophète. Il a été à la fois le cousin, le frère spirituel, le disciple et le gendre de Mahomet en épousant sa fille Fâtima née de sa première épouse Khadija en 622.

 

 

Il a été le quatrième calife "orthodoxe" de l'islam (656-661). Alî a été le premier et le père de tous les imâms. Il fut le père de Hasan et de Hussein. Uthman ben Affan est le troisième calife de l'islam (644-656), successeur d'Abû Bakr et d'Omar. Selon la tradition, il est le premier mecquois converti à l'islam. Il s'est converti avant l'hégire et il a participé au premier exil des musulmans en Abyssinie en 620. Ses relations avec Mahomet sont excellentes.

 

 

 

 

► 656 Décembre : Bataille du chameau en Arabie. Muawiya, allié d'Aïcha et leurs partisans (Talha et Zoubayr, de la Mecque) se soulèvent contre Ali mais sont battus à la bataille du Chameau où Aïcha est faite prisonnière. La bataille du chameau est une des batailles entre les premiers musulmans, opposant le clan des quraychites majoritaires à La Mecque aux fidèles d'Ali. Elle a lieu en décembre 656 près de Bassora. À l'issue de cette bataille, Ali est vivant et les deux chefs de l'insurrection morts. Mais personne n'est vraiment vainqueur, le côté légendaire du récit de cette bataille laisse entendre que Dieu a soutenu Aïcha qui en sort confortée dans ses prétentions et son soutien à la famille Omeyyade. 

 

 

Aïcha, fille d'Abou Bakr, née à La Mecque vers 614, morte à Médine en 678, fut la troisième épouse de Mahomet. Muawiya Ier, est né en 603. Il est le fils de l'un des plus farouches adversaires du prophète Mohammed : Abû Sufyân ibn Harb. Il est le premier ommeyyade à porter le titre de calife en 661. Il prend ce titre à Ali à la suite d'une médiation entre Ali et lui après la bataille de Siffin. Il meurt en 680, son fils Yazid Ier lui succéde. Les Omeyyades ou Umayyades sont une dynastie de califes qui gouvernèrent le monde musulman de 661 à 750, établissant leur capitale à Damas. Ils tiennent leur nom d'un de leurs ancêtres, Omayya, grand-oncle de Mahomet.

 

 

Ils appartenaient à la tribu des Quraychites, tribu dominante à La Mecque au temps du prophète Mohammed. Après s'être opposés à celui-ci, ils l'avaient rejoint au dernier moment. Les Omeyyades étaient liés avec le troisième calife, Uthman. Quand celui-ci fut assassiné par des opposants qui portèrent au pouvoir Ali, cousin et gendre de Mohammed, tous ceux qui étaient liés à Uthman crièrent vengeance, notamment l'Omeyyade Muawiya, qui était alors gouverneur de Syrie. À la suite de quelques combats, Ali fut écarté du pouvoir en Syrie par un arbitrage, et Muawiya fut proclamé calife par les Syriens en 661. Ali ayant été assassiné par les Kharidjites, ses anciens partisans, plus rien ne s'opposa ensuite au règne des califes omeyyades.

 

 

 

 

► 657 Mort de Clovis II, son fils aîné Clotaire lui succède sous la régence de sa mère Bathilde.

 

 

 

 

► 657 CHILDEBERT l'Adopté et CLOTAIRE III (657-662) - (Childebert l'Adopté roi d'Austrasie, Clotaire III roi de Neustrie, de Bourgogne)

 

 

 

 

► 657 Clotaire III. Fils aimé de Clovis II, il n'a que 5 ans lorsque son père meurt. Il devient roi de Neustrie et de Bourgogne et règne sous la tutelle de sa mère Bathilde. Ébroïn, qui est fait maire du palais en 658 prend de fait le pouvoir.

 

 

 

► 657  à 670 - Règne de Clotaire III en Neustrie. - Ébroïn, maire du palais, gouverne à partir de 659, jusqu'en 681; à la mort de Clotaire, il fait élire pour lui succéder Thierry III, dont l'autorité reste précaire jusqu'en 673.

 

 

 

 

► 657 Fondation de l'abbaye de Corbie (fondée par la reine régente Bathilde). Corbie, ville située à 15 km d'Amiens, dans le département de la Somme (80). Bathilde, ou Batilde ou encore Bathylle, est née vers 626 et morte le 30 janvier 680, à Chelles, est une reine des Francs, épouse de Clovis II.

 

 

► 660 Mort de saint Éloi.

 

 

 

► 660 11 février Naissance de l'Empire du Japon. Après avoir vaincu le royaume Yamato, le prince Jimmu Tennô monte sur le trône du Japon et fonde l'empire japonais. Jimmu Tennô est, selon la légende, un descendant de la déesse solaire Amaterasu Omikami, divinité majeure du culte shintô. Tous les souverains de l'histoire japonaise se réclament de Jimmu Tennô.

 

 

 

► 660  à 740 - naissance et mort de Saint André de Crète, évêque dans l'île de Lesbos. André naquit dans une famille arabe chrétienne de Damas. La ville est sous domination musulmane depuis une trentaine d'années. Est-ce cette enfance dans une communauté d'autant plus fervente qu'elle est minoritaire, qui lui donne le goût de l'absolu ? A 15 ans, il entend l'appel : "Quitte ton pays et la maison de ton père". Le voilà à Jérusalem, moine au Saint Sépulcre.

 

 

Au bout de dix ans de vie monastique, il a suffisament manifesté sa valeur pour être envoyé, avec deux autres moines, à Constantinople afin de représenter le patriarche de Jérusalem auprès de l'empereur byzantin. Il s'agit de défendre la légitimité du 6ème concile oecuménique qui reconnaît deux volontés (humaine et divine) dans le Christ. Demeuré à Constantinople, André dirige l'orphelinat de la ville pendant quelque temps. Vers 700, on le nomme évêque de Gortyne en Crète. Il entreprend d'instruire ses fidèles par sa prédication où s'exprime son amour pour la Mère de Dieu.

 

 

Il s'occupe aussi des enfants (souvenir de l'orphelinat de Constantinople). Durant la crise iconoclaste, il prend la défense des Saintes Images comme son compatriote saint Jean Damascène. André est surtout connu pour son oeuvre liturgique. Il crée la forme du Canon, grande hymne de la liturgie byzantine et compose "le Grand Canon", chanté en Carême dans les églises de rite byzantin: on dit que ce Canon pénitentiel aurait pour origine le repentir d'un acte personnel de lâcheté à Constantinople.

 

 

 

► 662 Assassinat de Grimoald et de Childebert l'Adopté, Clotaire III reste seul roi.

 

 

 

► 662 Childéric II, frère de Clotaire III est nommé roi d'Austrasie.

 

 

 

► 662   CLOTAIRE III (662-673) et CHILDÉRIC II (663-673) - (Clotaire III roi de Neustrie, de Bourgogne - Childéric II roi d'Austrasie)

 

 

 

► 662 Childéric II. Deuxième fils de Clovis II, il est placé sur le trône d'Austrasie après l'élimination de Childebert l'adopté et de son père Grimoald par les grands de Neustrie. Il n'a que 9 ans et règne sous la tutelle de sa tante, la femme de Sigebert III, Himnechilde. Il chasse le roi de Neustrie, son frère Thierry III et réunit tout les états francs sous son pouvoir, mais assure les nobles que chaque régions gardera une certaine autonomie et que notamment il ne nommerait pas dans chacune des régions des dirigeants d'autres régions. Il ne tint pas sa parole et voulu regrouper les deux régions sous l'autorité d'un seul maire du palais Wulfoald. Une fois de plus les grands de Neustrie interviennent, il est exécuté en 675 en forêt de Lognes ainsi que sa jeune femme enceinte.

 

 

 

► 662  à 673 - Règne de Childéric II sur l'Austrasie et la Bourgogne. - Seul roi en 673, il eut pour conseiller saint Léger. Il périt assassiné en 673 par un de ses leudes (Bodilon). Saint Léger (616-678) Évêque d'Autun. A la mort de Clovis II, il fut le conseiller de la régente, sainte Bathilde, jusqu'au sacre de son fils. Nommé évêque d'Autun en 659, il s'attacha à réformer la discipline ecclésiale et donna à toutes les abbayes de son diocèse l'ordre de suivre la règle de Saint Benoît.

 

 

Il fit preuve de grandes qualités d'administrateur, tout en défendant l'autonomie de la Bourgogne. À la mort de Clotaire III, fils de Bathilde, Ébroïn, le maire du palais, décida de donner la couronne de Neustrie à Thierry III, le frère de Clotaire III, sans consulter les aristocrates burgondes. Ceux-ci, mécontents, se révoltèrent sous la conduite de Léger et firent appel à Childéric II, roi d'Austrasie. Thierry fut confié aux moines de Saint-Denis, Ébroïn exilé au monastère de Luxeuil. Le parti burgonde l'ayant emporté, saint Léger devint un temps conseiller du roi Childéric II, avant de tomber à son tour en disgrâce et d'être envoyé au monastère de Luxeuil, où il retrouva son éternel adversaire, Ébroïn.

 

 

À la mort de Childéric en 675, l'évêque d'Autun et l'ancien maire du palais quittèrent Luxeuil et rejoignirent leurs partisans. Léger fit sortir Thierry III de Saint-Denis et lui donna la couronne de Neustrie. Ébroïn, soutenu par les Austrasiens, s'empara du trésor royal et assiégea Autun. Voyant que la ville allait tomber aux mains de l'ennemi, Léger se rendit. Ébroïn lui fit crever les yeux, arracher les lèvres et la langue, avant de l'exposer sur la place publique. Léger se retira ensuite à l'abbaye de Fécamp d'où Ébroïn le fit sortir pour le juger à nouveau. Accusé du meurtre de Childéric II, Léger fut livré au comte Chrodobert qui le fit décapiter dans la forêt de Sarcing, près d'Arras. Au lendemain de sa mort, il fut considéré comme un martyr.

 

 

 

► 670 Okba ibn Nafi édifie Kairouan. L'émir Okba Ibn Nafi fonde la cité de Kairouan. Quelques années plus tôt, les Arabes avaient déjà profité de l'instabilité régnante sous les Byzantins pour occuper les terres. Cette édification marque plus concrètement leur domination et provoquera de fortes révoltes berbères. Les combats aboutiront malgré tout à la prise arabe de Carthage en 695.

 

 

 

► 670  à 1300 - Art de l'Islam. Art islamique, le terme art islamique désigne la production artistique ayant eu lieu depuis l'hégire (622 de l'ère chrétienne) jusqu'au XIxe siècle dans un territoire s'étendant de l'Espagne jusqu'à l'Inde, et habité par des populations de culture islamique. L'art islamique présente une certaine unité stylistique, due aux déplacement des artistes, des commerçants, des commanditaires et des oeuvres. L'emploi d'une écriture commune dans tout le monde islamique, et la mise en valeur particulière de la calligraphie renforce cette idée d'unité.

 

 

Toutefois, la grande diversité des formes et des décors, selon les pays et les époques, amène souvent à parler plus d'arts de l'Islam que d'un art islamique. L'architecture crée des bâtiments aux fonctions très spécifiques à ces régions, comme des mosquées et des madrasas, celles-ci prenant des formes très variées. S'il n'existe quasiment pas d'art de la sculpture, le travail des objets de métal, d'ivoire ou de céramique atteint fréquemment une grande perfection technique. Il faut aussi souligner la présence d'une peinture et d'une enluminure présentes dans les livres sacrés et profanes.

 

 

L'art islamique n'est pas un art proprement religieux : l'Islam est ici considéré avec une majuscule, comme une civilisation et non comme une religion. Contrairement à une idée reçue, il y existe des représentations humaines, animales, et même du Prophète : celles-ci ne sont bannies que dans les lieux ou ouvrages religieux (mosquées, madrasas, Corans), en dépit de quelques exceptions.

 

 

 

► 673 Mort de Clotaire III.

 

 

 

► 673 CHILDÉRIC II (673-675) - (Childéric II roi d'Austrasie occupe la Neustrie)

 

 

 

► 673 Ébroïn, maire du palais de Neustrie, porte Thierry III sur le trône, provoquant la colère des grands du royaume. A la mort de Clotaire III, Ébroïn, qui craint l'intervention des Grands, fait monter sur le trône de Neustrie Thierry III, troisième fils de Clovis II et Bathilde, et contraint cette dernière à se retirer dans un couvent. Childéric II, désigné par les Grands, envahit la Neustrie. Ébroïn sera vaincu et interné à Luxeuil par Childéric et une coalition dirigée par Wulfoald et saint Léger. Childéric devient seul roi des Francs. L'autorité des Grands prend un caractère héréditaire. La mairie du palais est supprimée en Neustrie et en Bourgogne.

 

 

 

► 673 Thierry III est emprisonné à l'abbaye de Saint-Denis, Saint Léger et Ébroïn au Monastère de Luxeuil.

 

 

 

► 674 Les Arabes assiègent Constantinople. Régnant dans la lignée des Héraclides, l'empereur Constantin IV Pogonat doit faire face aux attaques des Arabes, lesquels se sont lancés dans la conquête de l'Orient au nom de l'islam. Ayant déjà repris la Syrie, la Mésopotamie, l'Arménie et l'Égypte, ils atteignent les murs de Constantinople. Durant quatre ans, les Arabes assiègeront la ville, dont la détermination à résister ne faiblira pas. Constantinople possède, de plus, une arme inégalable : le feu grégeois. Mélange inflammable même sur l'eau, elle lui permettra finalement de mettre ses ennemis en déroute. Mais ces derniers ne s'en tiendront pas là, puisqu'ils assiègeront une nouvelle fois la ville en 717.

 

 

 

► 675 Assassinat de Childéric II par Bodilon dans la forêt de Chelles. Le roi Childéric II se débarrasse de saint Léger qui est enfermé à Luxeuil, ce qui provoque son assassinat par Bodilon : Childéric et sa femme Bilichilde, enceinte, sont égorgés lors d'une chasse dans la forêt de Bondy, à l'est de Paris, par les nobles révoltés. Ses partisans quittent la Neustrie pour l'Austrasie.

 

 

 

► 675 Évasion de Léger et Ébroïn du monastère de Luxeuil et ils rétablissent Thierry sur le trône.

 

 

 

► 675 THIERRY III (675-676) - (Thierry III roi de Neustrie)

 

 

 

► 675 Thierry III. Nous arrivons dans une période très troublée annonçant la fin de la dynastie Mérovingienne, depuis Childebert II, la moyenne de la durée de vie des rois mérovingiens qui était jusqu'alors de 46 ans tombe à 28 et l'âge d'accession au trône passe de 18 ans à 9 ans et demi. Il devient évident qu'ils ne vont plus être que des jouets dans les mains de régents plus ou moins officiels. On peut voir que Clotaire II et Dagobert Ier font figure d'exception puisqu'ils ont vécu 45 et 35 ans et ont eu un règne personnel. Les maires des Palais deviennent souvent les vrais rois, certains en feront un usage discret d'autres auront beaucoup moins de scrupules.

 

 

En 658 Ébroïn devient maire du palais de Neustrie pendant le règne de Clotaire III, il gouverne en ses lieux et places ce qui n'est pas du goût de l'aristocratie neustrienne, lorsque Clotaire meurt en 673 Ébroïn place sur le trône le troisième fils de Clovis II, Thierry III. Les grands de Neustrie et Childéric II second fils de Clovis II qui a été mis à la tête de l'Austrasie renversent Thierry III le relègue au monastère de Saint Denis et Ébroïn est enfermé au monastère de Luxeuil. Childéric II devient roi des Francs. En 675 Childéric II meurt, il est remplacé sur le trône d'Austrasie par Dagobert II mais en Neustrie, Clovis III, dont la filiation avec Clotaire III est très incertaine est placé sur le trône. Il n'y restera qu'une année.

 

 

Ébroïn redevenu puissant réintègre Thierry III sur le trône de Neustrie et de Bourgogne sous sa tutelle évidemment. En Austrasie Dagobert II retrouvé a été replacé sur le trône en 676 mais il meurt en 679. A cette date Thierry III devient roi des Francs mais l'année suivante Pépin de Herstal s'empare de la mairie d'Austrasie. La guerre entre Neustrie et Austrasie est déclenchée, Ébroïn remporte une victoire contre Pépin en 680 mais elle n'est pas décisive. En 683 Ébroïn est assassiné. En 687 Thierry est écrasé par Pépin à Tertry. Pépin de Herstal devient le maître du royaume franc mais laisse Thierry sur le trône. Il mourra en 691

 

 

 

► 675 Clovis III. Lorsque Childéric II meurt en 675, le maire du palais Ébroïn, installe sur le trône d'Austrasie, un soit disant fils de Clotaire III, Clovis III mais la filiation avec Clotaire était plus que douteuse. Il n'y restera qu'un an et disparaîtra.

 

 

 

► 675 Avènement de Thierry III qui réunit toute la monarchie franque, et règne sous la tutelle d'Ébroïn.

 

 

 

► 675 Thierry III accède à la tête du royaume Franc.

 

 

 

► 676 Dagobert II est rappelé par les Austrasiens.

 

 

 

► 676 THIERRY III et DAGOBERT II (676-679) - (Thierry III roi de Neustrie - Dagobert II roi d'Austrasie)

 

 

 

► 676 Dagobert II. Lorsque son père, Sigebert III meurt, le maire du palais Grimoald qui avait fait adopté son fils Chidebert par le roi, fait disparaître Dagobert qui avait 4 ans afin de mettre son fils sur le trône. Dagobert est envoyé, à l'insu de sa mère, qui le croira mort, à Poitiers chez l'évêque Didon puis il sera recueilli par l'évêque d'York Wilfrid (futur saint) et mis dans le monastère irlandais de Slane.

 

 

Childebert et son père Grimoald sont assassinés par les grands de Neustrie en 662. Le royaume est attribué à Childeric II, second fils de Clovis II en 673, Clotaire III roi de Neustrie et de Bourgogne meurt, Childéric II devient roi des Francs mais meurt à son tour en 675; Les grands d'Austrasie ont appris que Dagobert II n'est pas mort, ils le font chercher et l'installe sur le trône d'Austrasie (676) pendant que Thierry III est mis sur le trône de Neustrie et de Bourgogne. Dagobert II est assassiné 3 ans plus tard. Pépin de Herstal dit Pépin le jeune prend le pouvoir.

 

 

 

► 678 Saint Léger est capturé après le siège d'Autun par les armées d'Ébroïn. Ébroïn quitte l'abbaye de Luxeuil, tue Leudesius, met en sécurité le jeune Thierry III. Tout le personnel du palais de Neustrie est transformé. l'évêque d'Autun saint Léger est torturé, aveuglé, déposé et assassiné par Ébroïn. Ses partisans se réfugient en Aquitaine.

 

 

 

► 679 Défaite de l'armée austrasienne devant celle de Thierry III et Ébroïn.

 

 

 

► 679 décembre Assassinat de Dagobert II.

 

 

 

► 679 THIERRY III (679-690) (Thierry III roi des Francs (en fait unique-ment de Neustrie), l'Austrasie étant aux mains de Pépin de Herstal)

 

 

 

► 680 à 687 - Ébroïn est assassiné après sa victoire à Latofao, sur le maire du palais d'Austrasie, Pépin de Herstal (petit-fils de Pépin de Landen). Les Neustriens commandés par Berthaire, successeur d'Ébroïn, sont définitivement battus à Testry par Pépin de Herstal; Berthaire y perd la vie (687). - Pépin de Herstal gouverne seul. Pépin de Herstal, Pépin II de Herstal ou Pépin le Jeune est maire du palais d'Austrasie. Il est le fils d'Ansegisèle (lui-même fils de Saint Arnoul) et de Begga, fille de Pépin de Landen.

 

 

 

► 680 Pépin de Herstal devient maire du palais d'Austrasie.

 

 

 

► 680 Assassinat d'Ébroïn par Waratton, il le remplace en tant que maire du palais. Waratton, maire du palais de Neustrie (680). Déposé un temps par son fils.

 

 

 

► 680 Fondation du chiisme par les Alides. Alides est le nom donné aux descendants d'Ali, et plus spécialement aux Imams. Le chiisme qui regroupe environ 10% des musulmans constitue l'une des trois principales branches de l'islam avec le sunnisme et le kharijisme. Le terme "chiisme" vient de l'expression arabe chiat Ali, qui signifie "les partisans d'Ali". Ali ibn Abu Talib était le beau-fils du prophète Mahomet et le quatrième calife de la nouvelle communauté islamique (umma) après la mort de Mahomet.

 

 

Les sunnites le vénèrent également comme le dernier des "quatre califes vertueux". Ainsi que tous les groupes islamiques, les chiites actuels considèrent leur forme d'islam comme la plus pure représentation de la religion originelle de Mahomet. Les premiers chiites étaient en désaccord avec les principes politiques de la nouvelle religion et notamment avec le mode de succession au califat. Ils étaient simplement liés par le soutien qu'ils apportaient à Ali en sa qualité de dirigeant de la communauté islamique.

 

 

Après l'assassinat d'Ali en 661, certains chiites ont considéré ses différents fils comme ses successeurs de droit au titre de calife : les descendants d'Ali sont devenus rivaux imités par leurs adeptes chiites qui se sont divisés en fonction de leur choix. Par la suite, les chiites ont commencé à développer des croyances religieuses différentes qui les ont séparés des autres musulmans. Les sunnites et les chiites diffèrent en plusieurs domaines. Leur moindre désaccord concerne la loi et les rituels, et leurs plus grandes divergences concernent leur manière de concevoir l'autorité légitime, la théologie et le génie de leur culture.

 

 

Les sunnites reconnaissent comme légitimes les trois premiers khalifes Abou Bekr, Omar et Osman, tandis que les chiites les regardent comme des usurpateurs et ne font commencer le khalifat qu'avec Ali, fils d'Abou-Taleb, gendre du Prophète dont il avait épousé la fille Fatimah. Ils acceptent la Sunna comme complément du Coran et comme le seul commentaire qu'on en doive donner; les chiites, au contraire, considèrent la Sunna comme peu importante et croient que l'on peut commenter le texte du livre sacré avec les moyens que l'humain peut puiser dans son intelligence. 

 

 

Sunnisme, courant majoritaire de l'islam. L'autre principale tradition musulmane est le chiisme, considéré par les sunnites comme plus ou moins hérétique. Les sunnites sont ainsi appelés du fait de l'importance qu'ils accordent à la Sunna, l'ensemble des paroles et des actions du prophète Mahomet que tous les croyants doivent s'efforcer d'imiter. La Sunna et le Coran sont considérés comme les deux sources principales de la loi islamique. Les chiites soulignent aussi l'importance de la Sunna, à la différence qu'ils y incluent les paroles et les actions de leurs imams.

 

 

Les sunnites ayant été les premiers à établir la primauté de la Sunna, il est fort probable qu'ils se soient fait appeler les "gens de la Sunna" pour se distinguer des autres groupes musulmans, et cela avant même que les chiites aient développé leur propre système juridique. Selon la loi sunnite traditionnelle, l'idée existait déjà du vivant de Mahomet de consulter et suivre l'exemple du Prophète en cas de doute sur une question religieuse ou juridique. Les injonctions du Coran appelant à "obéir à Allah (Dieu) et à son Prophète" sont fréquemment citées pour justifier cette idée.

 

 

D'après cette théorie, les compagnons du Prophète, lorsque celui-ci était encore en vie, s'attachaient particulièrement à se rappeler ses paroles et ses gestes et ils les transmirent après sa mort à la génération suivante, qui la passa à son tour à la suivante, et ainsi de suite. Les anecdotes individuelles par lesquelles étaient transmises les paroles ou les actions du Prophète furent appelées hadiths. Après la mort du Prophète, lorsqu'une question religieuse ou juridique venait à se poser, il était d'usage parmi les hommes pieux d'examiner le Coran et la Sunna pour y trouver une réponse.

 

 

De cette façon, l'autorité du Prophète se perpétuait même après sa disparition. La sunna. Dans le Coran, le terme sunna est employé pour désigner la « loi immuable » de Dieu sous l'expression sunna Allah qui signifie « règles de Dieu ». La sunna, selon le Coran, englobe les règles ou « lois » de Dieu qui ont été prescrites à tous les prophètes, y compris le prophète de l'Islam, Mahomet. Ces récits, appelés hadiths, sont au nombre de plusieurs (dizaines de) milliers qui ont fait l'objet de nombreuses compilations. Les sunnites se revendiquent de la sunna, ce que leur contestent les chiites.

 



08/05/2020
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