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Franceinfo - le jeudi 12 mars 2020 - mis à jour le 13.03.2020

 

 

 

Coronavirus : six choses à savoir sur la fermeture de tous les établissements scolaires en France pour freiner la propagation de l'épidémie

 

 

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C'est la principale mesure annoncée par Emmanuel Macron lors de son allocution, jeudi. Les fermetures, qui touchent également les crèches, concernent "jusqu'à nouvel ordre" tous les établissements, de l'école primaire à l'université, soit près de 12 millions d'élèves

 

 

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La cour de l'école primaire Frédéric Mistral du Cres, près de Montpellier (Hérault), fermée en raison de la propagation du Covid-19, jeudi 12 mars 2020. (PASCAL GUYOT / AFP)

 

 

 

C'est sans doute l'annonce la plus spectaculaire de l'allocution présidentielle. Face à "la plus grave crise sanitaire qu'ait connue la France depuis un siècle", Emmanuel Macron a ordonné, jeudi 12 mars, la fermeture, à partir de lundi et "jusqu'à nouvel ordre", des crèches, des établissements scolaires et universités. L'objectif est de freiner la propagation du nouveau coronavirus, qui a tué 61 personnes et en a contaminé près de 3 000 dans l'Hexagone, selon le dernier bilan dévoilé jeudi en début de soirée.

 

 

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Franceinfo récapitule six choses à savoir sur cette annonce, qui va profondément bouleverser le quotidien de millions de Français.

 

 

 

Une mesure d'ampleur inédite...

Dès lundi 16 mars, environ 12 millions d'élèves, et plus d'un million d'agents de l'Education nationale seront concernés par la fermeture de quelque 62 000 établissements scolaires. Par ailleurs, 74 universités vont fermer en France, ce qui concerne environ 1,6 million d'étudiants.

 

 

Certains d'entre eux, notamment ceux qui vivaient dans les fameux "clusters" (regroupements de cas) où le virus avait commencé à se propager rapidement, étaient déjà concernés : jeudi, plus de 400 000 élèves, de la maternelle au lycée, étaient forcés de rester chez eux pour éviter la propagation du virus.

 

 

 

... qui ira "au moins jusqu'aux vacances de printemps" 

Lors de son allocution, Emmanuel Macron n'a pas fixé de date pour la réouverture de tous les établissements scolaires, qui pourrait s'effectuer en plusieurs temps, en fonction des zones.

 

 

Lors d'un point presse tenu quelques minutes après le discours du chef de l'Etat, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a tout de même apporté quelques précisions : le retour des élèves à l'école "dépendra des données épidémiologiques, de la situation de santé qui se constate dans le pays. Bien entendu, je continuerai à faire des points régulièrement (...) Au moment où je vous parle, cela va sans doute jusqu'aux vacances de printemps, qui sont différentes d'une zone à l'autre, c'est-à-dire le début du mois d'avril. Mais c'est prématuré de fixer une date", a expliqué le ministre.

 

 

Invité de France Inter vendredi, Jean-Michel Blanquer a assuré que la fermeture des établissements scolaires irait "au moins jusqu'au vacances de printemps". Le ministre de l'Education nationale insiste sur le maintien du bac, qui est "à ce stade le principal scénario". "Nous espérons bien qu'en juin, l'épidémie sera plutôt derrière nous que devant nous."

 

 

 

Un choix dicté par la capacité de propagation du virus des plus jeunes

Emmanuel Macron a justifié cette mesure par la nécessité de "protéger" les élèves et de "réduire la dissémination du virus". "Nos enfants et nos plus jeunes, selon les scientifiques, sont ceux qui propagent semble-t-il le plus rapidement le virus – même si, pour les enfants, ils n'ont parfois pas de symptômes", a justifié le chef de l'Etat.

 

 

 

 

 

 

Les plus jeunes ne répandent a priori pas par nature davantage le Covid-19 que d'autres classes d'âge. Toutefois, "il leur est extrêmement difficile de respecter l'ensemble des consignes et des gestes barrières qui sont indispensables à respecter pour freiner au maximum la progression du virus", expliquait une note d'information et de recommandations publiée par le ministère de l'Education en fin de semaine dernière.

 

 

Les premières études menées à grande échelle confirment, en outre, que la mortalité de ce nouveau coronavirus est moindre chez les enfants et jeunes adultes. Publiées le 17 février par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCDC), les données les plus complètes à ce jour montrent que seules 0,2% des personnes infectées de 39 ans ou moins meurent du Covid-19, contre 14,8% des personnes âgées de plus de 80 ans.

 

 

 

Un service de garde mis en place à l'échelle régionale

La fermeture des établissements scolaires va évidemment avoir des conséquences pour les adultes, qui vont devoir trouver des solutions pour garder ou faire garder leurs enfants. Cette mesure risque même de peser sur le système de santé : en 2012, le Haut Conseil de la santé publique s'inquiétait du fait qu'une telle décision puisse générer "un absentéisme potentiellement conséquent parmi le personnel soignant pour garde d'enfants". Car le personnel soignant est largement féminin, et ce sont encore fréquemment les femmes qui posent des congés pour garder les enfants.

 

 

Pour "que les personnes indispensables à la gestion de la crise" sanitaire puissent se rendre sur leur lieu de travail, Emmanuel Macron a précisé lors de son allocution qu'un "service de garde" serait mis en place "région par région". Son fonctionnement devrait être détaillé "dans les prochains jours".

 

 

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, est allé plus loin quelques minutes plus tard, évoquant un "service minimum", dont les modalités restent à définir. "Nous allons aussi organiser un service minimum, par exemple pour les enfants des personnels soignants, de façon à ce qu'ils puissent aller quand même sur leur lieu de travail, justement pour soigner."

 

 
 

 

Un enseignement à distance étendu

"Notre but est évidemment qu'aucun élève ne reste sur le bord du chemin dans une période exceptionnelle comme celle-ci", a assuré Jean-Michel Blanquer jeudi soir. Le ministre de l'Education a annoncé sa volonté de mettre en place des modules d'enseignement à distance durant la période de fermeture des établissements scolaires. "La période qui s'ouvre ne doit pas être une période durant laquelle les élèves ne peuvent pas travailler", a ajouté Jean-Michel Blanquer, précisant que les élèves qui ne disposent pas d'un équipement informatique adapté (environ 5% selon le ministre) pourront être aidés en ce sens, sans plus de précisions.

 

 
 

 

Alors que la fermeture des établissements n'était encore que partielle, le ministère de l'Education nationale avait en début de semaine prévu de tels dispositifs, notamment dans l'Oise, le Haut-Rhin et Ajaccio.

 

 

 

Un revirement total de la part du gouvernement

Ordonner à douze millions d'élèves de ne pas se rendre en classe est également un choix politique totalement contraire à ce qu'annonçait le gouvernement quelques heures plus tôt. Invité jeudi matin de franceinfo, Jean-Michel Blanquer avait ainsi assuré que la "fermeture totale" de toutes les écoles de France n'avait "jamais [été] envisagée" par l'exécutif. La ligne a donc radicalement changé.

 

 

 


 

 

"Jusqu'à aujourd'hui, nous avions une stratégie par étapes", a reconnu jeudi soir Jean-Michel Blanquer. "Mais les scientifiques analysent au jour le jour la réalité du terrain. Ce sont eux, aujourd'hui, qui ont apporté les données épidémiologiques qui nous poussent à prendre cette décision", a précisé le ministre.

 

 
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13/03/2020
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