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L'AIR DU TEMPS

C'était il y a 60 ans

 

 

60 Ans déjà. Certains ont dû le lire mais n'ont pas dû comprendre le sens du message ..............

 

 

 

On a dit : "Les paroles s'envolent, les écrits restent."

 

 

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Et bien, justement, ces phrases écrites par Monsieur Pierre Jean Vaillard, en 1958, on devrait de temps en temps les relire... à l'assemblée !

 

 

Pardon petit fellagha...(écrit en 1958 par Pierre Jean VAILLARD)

Il y avait, à l'époque, des gens qui avaient de l'esprit 

 

 

En 1958 déjà la repentance... pour les crimes contre l'humanité

(écrit en 1958 par Pierre Jean VAILLARD)

 

 

 

 

Et, petit Fellagha, c’est à toi que je pense

En voyant ta rancune à l’égard de la France.

J’ai beaucoup réfléchi et ma méditation

Me décide à venir te demander pardon….

Oui, pardon, Fellagha, pardon pour mon grand père

Qui vint tracer des routes et labourer la terre.

Il est venu chez toi, il a tout chamboulé.

Où poussaient des cailloux, il a planté du blé.

En mettant après ça, Ô comble de l’ignoble,

Où poussaient des cailloux, il a fait un vignoble.

Pardon, cher petit Fellagha,

Oh, pardon de tous ces dégâts.

Et mon affreux grand-père (il faut qu’on le confesse)

N’était bien sûr, pas seul à être de son espèce.

Ces autres scélérats ont bâti des cités  

Ils ont installé l’eau et l’électricité

Et tu n’en voulais pas, c’est la claire évidence

Puisque on sait qu'avant que n’arrive la France

Tu n’avais en dehors de la Casbah d’Alger

Que la tente ou bien le gourbi pour te loger.

Et pour ton éclairage, tu n’avais que de l’’huile.

Alors nos maisons, bien sûr, c’était la tuile.

De l’électricité, là encore soyons francs,

Tu ne demandais pas qu’on te mette au courant 

Tu t’es habitué à ces choses infâmes,

Mais c’est à regret et la mort dans l’âme …

Stoïquement d’ailleurs, tu supportes ces malheurs,

Avec force courage et tant de belle humeur.

Donc tu a engraissé, mais de mauvaise graisse.

Car tu prenais le car (une invention traitresse)

C’est ce même car que, pris d’un délire divin,

Tu devais, un beau jour, pousser dans le ravin.

Je comprends ta rancœur, je comprends ta colère,

Tu n’es pas au niveau des arabes du Caire.

Tu glandes et tu vis mieux qu’un fellah égyptien.

A quoi Nasser … Nasser à rien.

Nous avons massacré tes lions et panthères.

Nous avons asséché tes marais millénaires.

Les moustiques sont morts … Les poux … De Profundis.

Nous avons tout tué, jusqu’à la syphilis.

Ah pardon Fellagha pour tous ces carnages.

Nous avons fait tout ça, c’est bougrement dommage.

Bien pardon Fellagha, de t’avoir mieux nourri,

De t’avoir vacciné pour le béribéri

Et d’avoir à tes pieds nus mis (oh maladresse)

Des souliers ….

Pour nous botter les fesses.

 



28/08/2018
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