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L'AIR DU TEMPS

Histoire

La Quatrième République (1946-1958)

 
Article détaillé : Quatrième République.
 
 
 
Organigramme de la IVe république

 

 

 

En 1946, le gouvernement provisoire céda la place à la Quatrième République, instaurée par une nouvelle constitution approuvée par référendum.

 

 

 

Mais l'instabilité politique et les divergences concernant les problèmes coloniaux en Indochine et en Algérie conduisirent à des crises successives, et à plusieurs remaniements ministériels.

 

 

 

Vincent Auriol (1947-1954) fut le premier président de la IVe République. René Coty lui succéda (1954-1958).

 

 

 

Le régime parlementaire de la Quatrième République permet toutefois la reconstruction et la modernisation de la France grâce notamment à la création du commissariat au Plan et à un certain nombre de nationalisations dans les secteurs stratégiques.

 

 

 

C'est dans cette période que les fameuses Trente Glorieuses prennent leurs sources.

 

 

 

En matière de politique étrangère, la France entre dans l'OTAN, acceptant même le maintien des bases américaines sur le territoire national.

 

 

 

 

En 1956, la mise en échec par les USA et l'URSS de l'intervention franco-britannique sur le canal de Suez encourage le rapprochement des états européens : le marché commun (CEE) est créé en 1957.

 

 

 

 

La Constitution de 1946 crée l'Union française. L'Union, outre les territoires européens de la République, comprend l'Algérie formée de trois départements (Alger, Oran et Constantine) et les territoires du sud (Sahara), les départements d'outre-mer (Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Guyane), les territoires d'outre-mer (ex-AEF, AOF, Océanie), les territoires associés (Cameroun et Togo) et les États associés (Indochine, Maroc, Tunisie).

 

 

 

Il faut y rajouter : Saint-Pierre-et-Miquelon, la côte française des Somalis, Madagascar et les Comores, la terre Adélie, les comptoirs des Indes et les protectorats sur la Syrie et le Liban.

 

 

 

 

Plus de 12 000 000 km² en tout répartis en colonies, protectorats et états sous mandat.

 

 

 

 

Le statut politique de chaque territoire découle de l'histoire et des conditions de la conquête. Au lendemain de la guerre des fissures apparaissent. La décolonisation sera marquée par deux grands conflits.

 

 

 

La Guerre d'Indochine


Article détaillé :
Guerre d'Indochine.
 

 

 

Dès 1940, les Japonais qui occupent l'Indochine française encouragent le mouvement de décolonisation qui aboutira le 2 septembre 1945 à la proclamation de l'indépendance du Viêt-nam par Hô Chi Minh.

 

 

 

À partir des années 1950, le Viêt-minh, mouvement nationaliste d'inspiration communiste, est aidé par l'URSS et la Chine communiste.

 

 

 

Dans le contexte de la Guerre froide, la France se trouve placée au premier rang mondial de la lutte contre l'avancée communiste en Asie. Le conflit indochinois se développe et s'amplifie dans un contexte général d'indifférence pour cette guerre lointaine et ruineuse.

 

 

 

En 1954, le général Henri Navarre, commandant en chef des forces françaises en Indochine, espérant attirer le Viêt-minh sur un terrain où il pourrait le combattre de façon classique, concentre ses troupes dans la cuvette de Diên Biên Phu.

 

 

 

Le camp retranché de Diên Biên Phu, commandé par le général de Castries, comporte les meilleures unités du corps expéditionnaire. Après 55 jours de combats, les Français, épuisés par huit années de guérilla menée par le général Giap, sont noyés sous un déluge de feu.

 

 

 

Cette puissance exceptionnelle est alimentée par la mobilisation de tout un peuple. Diên Biên Phu tombe le 7 mai 1954. Pierre Mendès France signe les accords de Genève le 21 juillet qui mettent fin à la guerre.

 

 

 

Ils prévoient la séparation du Viêt Nam en deux États de part et d'autre du 17e parallèle : le Nord revient au Viêt-minh communiste tandis que le Sud devient un état indépendant.

 

 

 

Le 7 août, le cessez-le-feu est total en Indochine. La guerre aura provoqué du côté français près de 100 000 morts et coûté environ 300 milliards de francs.

 

 

 

Les débuts de la guerre d'Algérie


Article détaillé :
Guerre d'Algérie.
 
 
la semaine des barricades à Alger

 

 

 

La guerre d'Indochine est à peine terminée que commence la guerre d'Algérie.

 

 

 

 

Le 1er novembre 1954, une poignée de nationalistes algériens regroupés en Front de Libération National déclenchent l'insurrection en organisant en Kabylie et dans les Aurès une série d'attentats qui feront 8 morts.

 

 

 

 

Les territoires européens de la République, qui semblaient avoir oublié la répression de la manifestation musulmane de Sétif le 8 mai 1945, réagissent immédiatement. Le gouvernement (Pierre Mendès France) envoie des renforts militaires et prend des mesures répressives.

 

 

 

 

Le 12 novembre, Mendès-France proclame sa détermination de rétablir l'ordre alors que François Mitterrand, ministre de l'intérieur, affirme que l'Algérie c'est la France et qu'il faut tout tenter pour que le « peuple algérien se sente chez lui, comme nous et parmi nous » et propose même, le 5 janvier 1955, que l'Algérie soit intégrée à la France.

 

 

 

 

Cette intégration remettrait en cause le statut de l'Algérie voté en 1947 qui avait institué une assemblée algérienne comprenant deux collèges de 60 membres - l'un élu par les Français minoritaires, l'autre par les musulmans majoritaires en nombre - qui envoyait six députés à l'assemblée de l'Union française.

 

 

 

 

Ainsi l'idée de remettre en cause les avantages et privilèges de la communauté française provoque un profond mécontentement et le renversement du gouvernement Mendès-France le 5 février 1955.

 

 

 

 

Les forces armées, effectivement, augmentent rapidement. Jacques Soustelle est nommé gouverneur général de l'Algérie. La situation s'aggrave et l'état d'urgence et la censure sont proclamés le 3 avril. Cependant l'intégration semble encore possible jusqu'au déclenchement de la grève générale organisée par le FLN qui marque la coupure définitive entre les deux communautés.

 

 

 

 

Guy Mollet, chef de la SFIO, est pressenti, après les élections législatives de 1956 pour former le gouvernement. Il se rend à Alger le 6 février pour investir le général Catroux à la place de Soustelle.

 

 

 

 

Il est accueilli par un climat insurrectionnel (Lagaillarde, Ortiz) et se soumet. Il remplace Catroux par Robert Lacoste, bien vu des militaires. Le 12 mars 1956, l'Assemblée vote les pouvoirs spéciaux au gouvernement.

 

 

 

 

Désormais, Guy Mollet et Robert Lacoste peuvent mettre en place la politique de maintien de l'ordre en Algérie. La spirale des attentats et de la répression s'amplifie. Le pouvoir progressivement passe la main aux militaires.

 

 

 

 

Face à la recrudescence des attentats les parachutistes du général Massu livrent la bataille d'Alger (janvier 1957) au cours de laquelle la torture est parfois utilisée pour avoir des renseignements sur les réseaux. Ce recours à la torture est légitimé par la destruction de plusieurs de ces réseaux de poseurs de bombe.

 

 

 

 

Dans les territoires européens de la République, le fossé se creuse entre partisans de la guerre et opposants (communistes, intellectuels et journaux d'avant-garde).

 

 

 

La fraction la plus ultra des partisans est conduite par l'extrême droite (Tixier-Vignancour) relayée par Soustelle et Bidault au sein de l'Union pour le salut et le renouveau en Algérie française (USRAF) qu'ils créent.

 

 

 

Les positions se durcissent lors de la prolongation du service militaire porté à 27 mois(1957) et du rappel du contingent libéré. De violentes manifestations et des blocages de convois en partance pour l'Algérie ont lieu à l'initiative de la CGT et des communistes.

 

 

 

 

Sur le terrain, le quadrillage et la répression ainsi que la surveillance des côtes par la marine rendent difficile le ravitaillement en armes du FLN. L'audience du FLN diminue cependant que les désertions dans ses rangs et les engagements dans l'armée française se multiplient.

 

 

 

 

Les militaires obtiennent le droit de poursuite sur le sol tunisien et effectuent un bombardement sur Sakiet Sidi Youssef. Mais la France est aussitôt condamnée par l'ONU, ce qui va l'affaiblir politiquement.

 

 

 

Félix Gaillard président du conseil par intérim confie les pleins pouvoirs en Algérie au général Salan, puis au général Massu qui constitue un Comité de salut public.

 

 

 

Félix Gaillard est remplacé par Pierre Pflimlin. Mais celui-ci jugé trop libéral n'a pas la confiance des militaires. Le général Massu, lance alors un appel au général de Gaulle lui demandant de former un gouvernement de salut public.

 

 

 

De Gaulle répond au cours d'une conférence de presse, le 19 mai, qu'il est prêt à assumer les responsabilités du pouvoir.

 

 



23/02/2010
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