www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

1ère période

     

 

 

Le nom de la France est issu d'un peuple germanique, les Francs, attestés dès le IIe siècle sur la rive inférieure droite du Rhin.

 

 

Leur roi Clovis, puis ses fils, conquirent, entre 481 et 535, presque toute l'ancienne province romaine de Gaule, et au-delà, c'est-à-dire une grande partie du territoire de la France actuelle.

 

 

Si le nom de France ne fut employé de façon officielle qu'à partir de 1190 environ, quand la chancellerie du roi Philippe Auguste a commencé à employer le terme de rex Franciæ (roi de France) à la place de rex Francorum (roi des Francs) pour désigner le souverain, le mot était déjà couramment employé pour désigner l'ensemble du royaume, comme on le voit à la lecture de la Chanson de Roland, écrite un siècle plus tôt.

 

 

Ce terme de « France » fait suite à celui de « Francie occidentale », officialisé au Traité de Verdun en 843 pour désigner la partie occidentale de l'empire carolingien, suite à son morcellement. Dès juin 1205 le territoire est désigné dans les chartes sous le nom de regnum Franciæ, c'est-à-dire royaume de France.

 

 

L'occupation humaine du territoire correspondant aujourd'hui à la France est fort ancienne. Aux groupes présents depuis le Paléolithique sont venus s'ajouter, jusqu'au premier millénaire, des vagues de peuplement successives composées de Celtes, de Romains, de peuples germains - Francs, Wisigoths, Alamans et Burgondes - de Scandinaves, de Sarrasins....

 

 

À partir du début du second millénaire, c'est la monarchie capétienne qui construit l'unité territoriale du pays. La période révolutionnaire achève son unité administrative et politique.

 

 

La période contemporaine est marquée par des efforts d'unification linguistique et culturelle, par un enrichissement du pays et par la continuation de l'immigration venant d'Europe, mais aussi d'Afrique et d'Asie, prolongeant ainsi les changements de la population du pays qui n'ont jamais été interrompus

 

 

Des origines à la fin de la Gaule romaine

 

Des premiers groupes humains à l'arrivée des Celtes

 

Les occupants du Paléolithique

 

 
Feuille de laurier solutréenne
 


La plus ancienne trace d'occupation de Hominini du territoire français date de -1,8 Ma.

 

 

Il s'agit de galets aménagés trouvés à Chilhac en Haute-Loire, dont le caractère anthropique est contesté par certains auteurs.

 

 

Vers 1 Ma, lors de la glaciation de Günz, la grotte du Vallonnet près de Roquebrune dans les Alpes-Maritimes est habitée par des petits groupes d'Homo erectus venus d'Afrique.

 

 

Ils occupent ensuite de nombreux sites jusque dans la vallée de la Somme. Vers - 400 000 ans, une seconde vague de peuplement arrive d'Asie.

 

 

À Terra Amata près de Nice, les chercheurs ont trouvé des vestiges acheuléens ainsi que l'un des plus anciens foyers attestés. Vers - 280 000 ans, les atlanthropes d'Afrique du Nord s'installent en Espagne et en France et passent en Angleterre à pied sec ; ils façonnent des outils bifaciaux en amande, à la pointe acérée, fixé au bout d'un manche ou servant de hache. Ils occupent des vallées fluviales jusqu'à celle de la Somme.

 

 

Du 200e au 35e millénaire av. J.-C., les hommes de Néandertal sont présents sur l'ensemble du territoire correspondant à la France actuelle. Ils taillent le silex selon la méthode Levallois.

 

 

Sur les sites des Eyzies et du Moustier en Dordogne, de nombreux outils ont été retrouvés : racloirs, bifaces, pics, ciseaux. Ils chassent le bison, l'aurochs, le cheval, le loup et le renne.

 

 

Ils ont laissé les plus anciennes traces de sépultures en France : les morts sont ensevelis dans des fosses de 1,40 × 1 × 0,30 m ; des offrandes sont déposées à côté des corps (rations de viande, objets en silex, etc.).

 

 

À partir de -33 000, l'homme de Cro-Magnon, venu du Moyen-Orient, peuple les régions occupées par les hommes de Néandertal et le remplace progressivement.

 

 

Les hommes de Cro-Magnon sont de remarquables artisans. Ils ont laissé des pointes de sagaies en os longues et finement travaillées, des spatules, des poinçons, des lissoirs décorés.

 

 

Les sites attestant de leur activité sont très nombreux : Pincevent, la grotte de Lascaux célèbre pour ses 150 peintures et 1 500 gravures, celles de Cosquer, de Gargas et de Chauvet... Le site de La Madeleine en Dordogne habité vers le 15e millénaire av. J.-C. par des chasseurs de rennes et des pêcheurs a livré des harpons à pointe mobile et a donné son nom à la civilisation de cette période : le Magdalénien.

 

 

Vers le 10e millénaire av. J.-C., le climat se réchauffe. La fin des grandes glaciations amène la disparition du renne et du phoque. Une civilisation magdalénienne finale se répand du sud-ouest français vers le nord-est plus froid à la poursuite du gibier.

 

 

Le Néolithique

 

 

Vers le 6e millénaire av. J.-C. dans le Sud-Est, entre -5700 et - 5500 dans l'Est de la France, apparaissent progressivement la culture des céréales, la domestication des animaux, et les nouvelles techniques artisanales comme la poterie, le tissage, le polissage des pierres.

 

 

Les groupes humains se sédentarisent, donnant naissance aux premiers villages et aux premiers tombeaux mégalithiques : tumulus, cairns, dolmens, et menhirs. Les menhirs sont très présents en Bretagne, isolés ou en alignement comme à Carnac (4 km, 2 935 menhirs), ou en cromlech comme au pic de Saint-Barthélemy près de Luzenac en Ariège.

 

 

Selon Fernand Braudel, c'est à la fin du Néolithique que « l'identité biologique » de la future France avec déjà les diversités raciales qui la caractérisent aujourd'hui (Alpins, Nordiques, Méditerranéens, Norico-Lorrains…) se met en place.

 

 

Les nombreux mélanges ethniques y demeureront et les invasions qui suivront, Celtes, Romaines, Germaniques, etc., se perdront peu à peu dans la masse des populations déjà installées14 tels les Ligures et les Vascons.

 

 

La question de savoir si l'agriculture s'est répandue au gré des migrations humaines ou par la diffusion des idées et des techniques agricoles est toujours débattue mais une étude récente de la diversité génétique des populations modernes a quelque peu éclairci la situation.

 

 

En effet, en janvier 2010, dans cette étude scientifique financée par le Wellcome Trust sur la diversité génétique des populations modernes, des chercheurs de l'université de Leicester au Royaume-Uni ont étudié des échantillons de toute l'Europe, dont des Français de plusieurs régions (Finistère, Pays basque, Vendée, Haute-Garonne…), et établi que la plupart des hommes européens, descendent d'agriculteurs migrants qui sont arrivés du Proche-Orient il y a entre 5 000 et 10 000 ans.

 

 

Le professeur Mark Jobling, qui a conduit l'équipe de recherche, déclarait ainsi : « Nous avons étudié la lignée la plus répandue du chromosome Y en Europe, qui correspond à environ 110 millions d'hommes : elle montre un gradient régulier du sud-est vers le nord-ouest, atteignant presque les 100 % en Irlande.

 

 

Nous avons étudié la répartition de cette lignée, sa diversité dans les différentes régions d'Europe, et son ancienneté. » Les résultats suggèrent que cette lignée R1b-M269 (tout comme les lignées E1b1b et J) s'est répandue avec l'agriculture, depuis le Proche-Orient. Le Dr Patricia Balaresque, auteur principal, déclarait : « Au total, plus de 80 % des chromosomes Y des européens viennent de ces agriculteurs.

 

 

Par opposition, la plupart des lignées génétiques maternelles semblent venir des chasseurs-cueilleurs. Ceci suggère un avantage reproductif des agriculteurs sur les hommes locaux, lors de l'abandon des pratiques de chasse et de cueillette. »15,16,17.

 

 



19/06/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres