le Progrès du samedi 1er juillet 2017
"Ce n'est plus qu'une question de jours". Huit mois après le lancement de la bataille de Mossoul, l'armée irakienne pense entrevoir l'épilogue. Après avoir longuement résisté, Daech, qui compterait 200 à 300 combattants dans une minuscule partie de la vieille ville, n'est plus en mesure de stopper l'avancée. Même si les maisons piégées, minées, constituent autant d'obstacles.
La présence de près de 100 000 civils, dont des milliers utilisés comme boucliers humains par Daech, également freiné la progression des troupes d'élite de Bagdad. Des évictions forcées sont aussi redoutées, ainsi que des exactions de la part des milices chiites contre la population à majorité sunnite. L'ONU a appelé le gouvernement irakien à "agir pour mettre fin à de telles évictions ou à tout type de punition collective". Aucun bilan de victimes civiles n'a été donné depuis le début de l'offensive. Mais 900 000 personnes auraient fui la ville.
Jeudi, les forces irakiennes étaient parvenues au site quasi-détruit de la mosquée emblématique Al-Nouri. La "libération de Mossoul soulèvera autant de problèmes qu'il en résoudra", nous confiait récemment un expert du dossier irakien. Sans compter qu'en Syrie, la situation post-Daech sera encore plus complexe à négocier... Xavier Frère
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