www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mardi 20 décembre 2016

 

 

 

ALLEMAGNE - PLUSIEURS MORTS ET DES DIZAINES DE BLESSÉS AU COEUR DE LA CAPITALE

 

 

Attaque au camion sur le marché de Noël de Berlin

 

 

Un camion a foncé dans la foule dans le centre de la capitale, tuant au moins neuf personnes. Selon la police il s'agit d'un attentat. Un homme a été arrêté, un autre tué dans le véhicule. L'attaque rappelle celle de Nice, le 14 juillet dernier.

 

 

"Nous étions en train de boire du vin chaud, quand nous avons entendu un grand fracas et des hurlements. Nous avons vu un camion au loin. C'était l'horreur, comme en France"... Ce jeune couple tenant un enfant dans les bras témoigne à la télévision allemande de la terrible tragédie qui depuis hier soir plonge l'Allemagne dans l'horreur terroriste : la police a évoqué un attentat terroriste dans la soirée, avant de parler d'une "attaque délibérée".

 

 

 

■ Le scénario de Nice

 

Un camion qui fonce sur la foule dans la nuit, la panique, des hurlements, des morts, le ballet sinistre des ambulances et ses hurlements de sirènes... Le centre-ville de Berlin a subi ce 19 décembre une attaque de grande ampleur. Un scénario macabre et effrayant largement inspiré de l'attaque du 14 juillet à Nice (86 morts). Il était 20 h 45 quand un poids lourd a foncé sur le marché de Noël de la Breichtscheidplatz,à deux pas de l'église du Souvenir sur la célèbre Kurfürstendamm, la très longue et très commerçante avenue de Berlin.

 

 

 

6477153_a35zqj2t_1000x625.jpg

 

 

 

■ Deux hommes dans la camion

 

Le camion, un 38 tonnes de 25 mètres bâché de bleu et immatriculé en Pologne, a semble-t-il roulé sur un trottoir fauchant des dizaines de personnes avant de s'immobiliser sur le côté du marché. Son conducteur a pris la fuite à pied. Il a été interpellé à 21 h 45 selon la police locale qui n'a pas précisé son identité. Le PDG de la société de transport polonaise propriétaire du véhicule a affirmé que l'homme arrêté n'est pas le conducteur du camion. Celui-ci a-t-il été volé ? Le chauffeur polonais a-t-il été pris en otage ? Depuis 16 heures, personne n'a pu le joindre. Un deuxième homme, passager du camion, aurait été tué. "Nous examinons la piste d'un attentat terroriste mais ne connaissons pas encore les motivations de cet acte. Nous pensons en avoir arrêté l'auteur" soulignait un porte-parole de la police. Tous les hôpitaux de la ville étaient mis en alerte et le marie appelait la population à rentrer chez elle. Les sept autres marchés de Noël de la ville ont été fermés.

 

 

 

■ Sécurité renforcée en France

 

Un premier bilan de la police berlinoise faisait état d'au moins 9 morts et plus de 50 blessés conduits vers six hôpitaux de la métropole. Mais les autorités craignaient qu'il augmente rapidement. La confusion la plus totale régnait sur le terrain.

 

 

L'attentat rappelle en tout point celui de Nice le 14 juillet. La sécurité des marchés de Noël, en France, a été renforcée hier soir, selon le ministère de l'Intérieur. Les marchés de Noël de Berlin figuraient parmi les sites sensibles en Allemagne où les niveaux d'alerte avaient déjà été relevés. "La Ku'damm, c'est nos Champs-Élysées. On n'y vient le week-end surtout avant Noël pour se retrouver entre amis avec les touristes. C'est l'horreur", témoigne un jeune homme. Malgré le froid, les Berlinois et les visiteurs de la capitale se rendent en masse sur ce marché boire du vin chaud et préparer les fêtes.

 

 

 

15778078-attaque-au-camion-a-berlin-le-choix-d-un-lieu-hautement-symbolique.jpg

 

 

 

■ Peu de protection policière

 

Pourtant contrairement à la France, des militaires ne sont pas déployés en ville et la population n'a pas l'habitude de dispositifs de prévention et de vigilance par rapport au terrorisme. Peu de voitures de police se trouvaient hier soir sur les lieux. "Le dispositif habituel" raconte un responsable local.

 

 

Les djihadistes avaient récemment menacé l'Allemagne de la punir de sa politique de générosité envers les réfugiés et de son soutien à la coalition qui lutte contre Daech en Irak et en Syrie.

 

 

Après Paris, Bruxelles et Nice, Berlin est à son tour frappée par le terrorisme. À l'heure où nous mettions sous presse, l'enquête se poursuivait. Dans les hôpitaux, des dizaines de Berlinois affluaient pour donner leur sang ou chercher des nouvelles de proches et d'amis. L'Europe a replongé dans la terreur.

 

 

 

 

 

L'Allemagne, zone de transit pour djihadistes

 

 

Le territoire allemand a régulièrement servi de zone de transit aux djihadistes européens de retour du conflit syrio-irakien. Ayoub el-Khazzani, le tireur du Thalys, a ainsi expliqué devant le juge mercredi 14 décembre qu'après avoir emprunté la route des migrants, il avait séjourné quelques jours en Allemagne. Avant de rejoindre Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des attentats de Paris, dans la région de Bruxelles, el-Khazzani avait été rejoint outre-Rhin par un complice, un certain "Hamza". Cet homme, identifié comme étant Bilal Chatra, un Algérien de 20 ans, a été interpellé en Allemagne en juillet 2016.

 

 

 

Salah Abdeslam, seul survivant des attentats du 13 novembre 2015, s'était lui, rendu en Bavière début octobre 2015. Il avait alors récupéré, en voiture, "trois complices potentiels dans un foyer de réfugiés", principalement occupé par des Syriens. Le 3 octobre, la police allemande avait confirmé avoir contrôlé Abdeslam à Ulm, dans le sud de l'Allemagne. Ce n'est pas le seul lien d'Abdeslam avec ce pays : en avril dernier, des journaux allemands rapportaient que des documents (articles sur le centre trouvés et des photos de son directeur) concernant le centre allemand de recherche nucléaire de Juliers avaient été découverts dans son appartement à Molenbeek. Le site de Juliers, où sont notamment stockés des déchets nucléaires, est proche de la frontière belge.

 

 

 

 

 

700 C'est le nombre de ressortissants allemands qui sont partis en Syrie et en Irak pour combattre aux côtés des djihadistes de l'État islamique. Un tiers d'entre eux seraient revenus en Allemagne et une centaine ont été tués sur place.

 

 

 

 

6 décembre : un enfant de 12 ans planifie une attaque contre un marché de Noël

 

Le 6 décembre dernier, la police a arrêté un jeune garçon germano-irakien de 12 ans qui aurait tenté de faire exploser des bombes sur le marché de Noël de Ludwigshafen. Les engins dissimulés dans des sacs à dos n'étaient pas opérationnels faute d'un dispositif de mise à feu adéquat mais une des bombes artisanales était remplie de clous.

 

 

 

18 juillet 2016

 

Un jeune réfugié afghan ou pakistanais de 17 ans attaque à la hache les passagers d'un train à Wurtzbourg en Bavière. Il fait plusieurs blessés, avant d'être abattu par la police. Un drapeau de Daech est retrouvé chez lui. L'organisation revendique l'attentat et diffuse une vidéo dans laquelle le réfugié menaçait d'autres attaques.

 

 

 

22 juillet 2016

 

Un Germano-Iranien âgé de 18 ans sème la terreur dans un centre commercial de Munich. Il abat neuf personnes et en blesse 16 autres dont trois grièvement avant de suicider. L'enquête évoque l'acte d'un forcené passionné par les tueries de masse, sans lien avec aucune organisation terroriste.

 

 

 

Sécurité renforcée

 

Le ministère de l'Intérieur a annoncé hier soir un renforcement des dispositifs de sécurité sur les marchés de Noël sur toute la France à compter d'aujourd'hui. Un dispositif spécial était déjà en place sur le marché de Strasbourg, véritable attraction, touristique nationale. L'état d'urgence reste en vigueur ainsi que le dispositif Sentinelle jusqu'au 15 juillet 2017 pour couvrir les fêtes et la période électorale.

 



20/12/2016
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres