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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du lundi 15 août 2016

 

 

DEUX ANS APRÈS - BOKO HARAM VEUT ÉCHANGER LES LYCÉENNES DÉTENUES EN OTAGE

 

 

L'insurrection islamiste nargue le gouvernement du Nigeria en mettant en scène une cinquantaine de jeunes filles dans une vidéo. Il s'agirait d'une partie des 276 élèves kidnappées il y a plus de deux ans dans le nord du pays.

 

 

 

A

u moins une partie des lycéennes de Chibok dans le nord du Nigeria semblent toujours retenues prisonnières, plus de deux ans après leur kidnapping qui avait ému le monde entier. Boko Haram a diffusé hier une vidéo montrant une cinquantaine de jeunes filles voilées. Les djihadistes prétendent qu'il s'agit d'une partie des 276 élèves enlevées dans leur lycée par des combattants de l'insurrection islamiste, dont le nom signifie "l'éducation occidentale est un péché".

 

 

Dans cette vidéo, un homme armé demande au gouvernement nigérian de libérer des prisonniers de Boko Haram en échange de la libération des lycéennes. Il affirme qu'une quarantaine d'entre elles ont été mariées et que d'autres ont été tuées ou blessées lors de frappes aériennes lancées par l'armée nigériane contre des camps des rebelles islamistes. La vidéo s'achève d'ailleurs par des images de corps de jeunes filles que Boko Haram présente comme des victimes des bombardements.

 

 

Juste après le rapt, 57 lycéennes étaient parvenues à s'échapper et une campagne internationale intitulée #BringBackOurGirls ("Ramenez nos filles") avait été lancée avec le soutien de Michèle Obama, la Première dame des États-Unis.

 

 

 

Mariages forcés et violences sexuelles

 

Une des présumées lycéennes s'exprime dans la vidéo et affirme s'appeler Maida Yakubu. Elle a visiblement été contrainte de relayer les revendications des djihadistes : "Ce que je peux dire, c'est que nos parents devraient être encouragés. Parlez au gouvernement afin que nous puissions être autorisées à rentrer à la maison", dit-elle.

 

 

Une autre jeune fille dans le groupe a un bébé dans les bras. Boko Haram détiendrait encore un peu plus de 200 lycéennes de Chibok. Plusieurs d'entre elles auraient été victimes de violences sexuelles et forcées à se marier avec leurs ravisseurs après avoir été converties à l'islam.

 

 

La diffusion de cette nouvelle preuve de vie des lycéennes intervient peu après l'annonce d'une scission au sein de Boko Haram. Une des branches revendique son appartenance à Daech, qui cherche en vain à établir un califat dans le nord du pays le plus peuplé d'Afrique, à l'image de celui implanté en Syrie et en Irak.

 

 

L'autre faction dirigée par le chef historique de Boko Haram, Abubakar Shekau, a pris ses distances avec Daech. C'est cette composante de la rébellion qui détient les lycéennes de Chibok et les utilise pour sa propagande.

 

 

En mai dernier, une des lycéennes avait été retrouvée par une milice pro-gouvernementale dans une forêt du nord du Nigeria après avoir probablement réussi à s'évader. L'armée nigériane a affirmé à plusieurs reprises savoir où les lycéennes de Chibok étaient prisonnières. Son impuissance à les libérer lui vaut de nombreuses critiques au sein de la communauté internationale. Luc Chaillot

 



15/08/2016
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