www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

le Progrès du dimanche 26 juin 2016

 

 

UNION EUROPÉENNE - APRÈS LE NON DES BRITANNIQUES À L'UE

 

 

Comment éviter un référendum en France ?

 

 

François Hollande a pu constater, hier, en recevant les chefs des partis politiques, que l'exigence d'un référendum fait son chemin au-delà du Front national. Nicolas Sarkozy n'exclut pas d'utiliser une telle procédure, que le Président refuse.

 

 

 

I

l n'a fallu que quelques heures, le temps de revenir d'un état de sidération général, pour que le Brexit déferle sur la présidentielle française. Dès 13 heures, vendredi, François Hollande prenait la parole pour appeler à un "sursaut" européen. Un sursaut aux contours flous, mais qui a eu au moins le mérite de faire souffler un étrange vent d'optimisme à l'Élysée. Le journal Le Monde cite un "proche" du Président qui explique que le chef de l'État a l'intention de bénéficier du choc historique pour un rebond historique". Et le même aurait ajouté : "Nul ne conteste que le président est un excellent judoka. Il va retourner ce mouvement".

 

 

Bigre ! Les patrons des partis politiques français, que François Hollande a consultés hier à l'Élysée (avant un débat mardi à l'Assemblée), n'ont pas tardé à doucher cette euphorie d'après séisme. En guise de sursaut, ils sont plusieurs à avoir proposé au président d'agir pour modifier fortement les règles européennes. Quitte, pour certains, à faire appel, en France aussi, à l'arme du référendum.

 

 

Premier "visiteur du matin" hier à l'Élysée avant l'ensemble des dirigeants politiques français, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, s'est entretenu avec le président François Hollande du Brexit. Dans une déclaration conjointe, ils ont souligné que le "Brexit" soulevait "une interrogation pour toute la planète".

 

 

 

 

UNION EUROPÉENNE - L'APRÈS BREXIT

 

 

L'Europe aux Britanniques : partez vite !

 

 

Les 27 veulent pouvoir s'occuper de la relance du projet européen. Le problème est qu'ils ne sont pas d'accord entre eux - à commencer par la France et l'Allemagne.

 

 

 

I

l n'y a pas de divorce facile, constatent les Européens. Deux jours à peine après le "Leave" du Royaume-Uni, ses partenaires lui ont fait savoir hier qu'ils étaient impatient qu'il fasse ses valises. Ou, pour être plus précis, qu'il accepte d'entamer les négociations sur les modalités du divorce.

 

 

"Ce processus doit commencer aussi vite que possible pour qu'on ne se retrouve pas embourbé", a martelé à Berlin le ministre allemand des Affaires étrangères Franck-Walter Steinmeier. Il était entouré de ses homologues des cinq autres pays qui fondaient en 1957 la Communauté économique européenne : la France avec Jean-Marc Ayrault, les Pays-Bas, l'Italie, la Belgique et le Luxembourg.

 

 

 

Tensions entre Allemands...

 

"Nous devons avoir la possibilité de nous occuper de l'avenir de l'Europe", a poursuivi Franck-Walter Steinmeier. La grande crainte, exprimée la veille par le président du Parlement européen Martin Schulz, est que le Royaume-Uni prenne "tout le continent (européen) en otage" en faisant traîner la procédure. Et c'est bien ce qu'a commencé de faire le tandem Cameron-Johnson. Tous les Européens ne sont cependant pas exactement sur la même ligne. La première d'entre eux, la chancelière Angela Merkel, fait entendre une autre musique : pas question de se précipiter dit-elle, "il faut mener ces négociations dans les règles de l'art". Cette différence de ton avec son ministre des Affaires étrangères traduit des tensions croissantes au sein de la coalition entre la CDU de la chancelière et le SPD du ministre.

 

 

 

... et tensions franco-allemandes

 

La différence est également nette avec les déclarations du président français. Sur la conduite des discussions avec le Royaume-Uni, et plus encore sur la relance du projet européen. François Hollande n'a cessé depuis des mois, avec son ministre de l'Économie Emmanuel Macron, de promouvoir une intégration renforcée de la zone euro. Mais il est en passe de remiser son projet, devant les réticences de la chancelière. Celle-ci insiste sur la nécessité de trouver des solutions à 27, autrement dit pas dans une "avant-garde" autour de l'euro comme le préconise la France. Résultat : on reparle de défense et de sécurité...

 

 

Ils auront le temps d'en débattre ces prochains jours, entre un sommet à trois avec Matteo Renzi à Berlin lundi soir, le sommet à 28 de mardi à Bruxelles, et un incessant ballet téléphonique. Mais l'absence de proposition précise à la sortie de la réunion des six ministres, hier, montre que la relance du projet unanimement souhaitée au lendemain du Brexit pourrait prendre du temps. Et là, les 27 ne pourront pas que c'est la faute des britanniques. Francis Brochet

 

 

 

 

L'Écosse prête à prendre le large

 

 

Divorcer avec l'Angleterre ou avec l'Europe, il faudra choisir. Et à Edimbourg, la préférence ne semble gère faire de doutes. "Nous allons entrer en discussions immédiates avec les institutions européennes et les autres États membres afin d'étudier toutes les options possibles pour protéger la place de l'Écosse au sein de l'Union", a assuré la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, à l'issue d'une réunion d'urgence du gouvernement.

 

 

L'exécutif écossais va également commencer à définir un cadre législatif afin de permettre la tenue d'un deuxième référendum sur l'indépendance dans les deux ans. La décision d'y recourir ne pourra toutefois venir que du Parlement d'Edimbourg, dominé par le Parti national écossais (SNP). Ce référendum pourrait-il être le bon ? En septembre 2014, les Écossais s'étaient prononcés à 55,3 % pour le maintien de leur nation au sein du Royaume-Uni.

 

 

Mais c'était avant le Brexit, et la perspective de quitter une Europe à laquelle 62 % des Écossais ont affirmé leur attachement lors que vote de jeudi. Entre Londres et Bruxelles, que choisiraient-ils aujourd'hui ? La question promet des débats passionnés. Rester dans l'Union en tant que pays indépendant reviendrait à établir des frontières avec l'Angleterre voisine, son principal partenaire économique. Inversement, demeurer au sein du Royaume-Uni couperait définitivement l'Écosse de l'Europe des 27. Rude dilemme...

 

 



27/06/2016
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres