www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

Franceinfo - le lundi 8 juillet 2019

 

 

"On a réparé des tanks" : en Libye, les troupes du maréchal Haftar affirment qu'elles ne reçoivent pas d'armes de l'étranger

 

 

avatar
Maurine MercierfranceinfoRadio France

 

 

 

Depuis le début de l'offensive du maréchal Haftar, les armes affluent, en violation de l'embargo décrété pour la Libye en 2011

 

 

 

19659351.jpg

 

Le général Ahmed Al Mesmari, porte-parole de l'autoproclamée Armée Nationale Libyenne à Benghazi, le 20 avril 2019. (ABDULLAH DOMA / AFP)

 

 

 

L’offensive du maréchal Khalifa Haftar sur Tripoli, lancée il y a trois mois, a du plomb dans l’aile. Les troupes fidèles à l’homme fort de l’est de la Libye ont perdu la ville de Gharyan, celle-là même que le maréchal Haftar avait transformée en base avancée pour ses troupes. Un point presse de l’autoproclamée Armée Nationale Libyenne (ANL) a eu lieu dans la soirée du dimanche 7 juillet, à Benghazi, le fief du maréchal, dans une ambiance surréaliste.

 

 

 

"Les armes que l'on utilise datent de la révolution de 2011"

La trentaine de micros sous le nez du porte-parole de l'ANL, le général Al Mesmari, affichent les logos de médias locaux et internationaux, russe, égyptien ou encore chinois. Des micros qui ne sont pas branchés, et seulement deux journalistes dans la salle. L'employé, distrait, griffonne le portrait de Haftar et en oublie de faire défiler sur l’écran les images des avancées évoquées par le porte-parole. Le général Al Mesmari assure que les troupes du maréchal Haftar ont progressé, même si son armée vient de perdre une ville hautement stratégique. 

 

C’est comme ça la guerre : on avance et on recule. Le général Al Mesmari, porte-parole de l'ANL à franceinfo

 

 

Les armes affluent depuis le début de la bataille pour Tripoli, et ce malgré l’embargo de l’ONU. Pourtant, le porte-parole tient à affirmer que son armée ne reçoit strictement aucune arme de l’étranger. Pas même des Emirats arabes unis ? "Oui, c’est vrai qu’on reçoit de leur part une aide politique et qu’ils nous envoient des conseillers, concède-t-il. Mais aucune arme. Les armes que l'on utilise sont celles qui datent de la révolution de 2011. On a réparé des tanks. On n’a vraiment pas d’autres armes que ces anciennes armes-là."



À Benghazi, personne n’ose remettre en question l'ANL, qui est en fait une addition de milices, parmi lesquels des madkhalistes qui veulent imposer une vision ultraorthodoxe de l’islam. "Ce ne sont que des milices qui se battent pour mettre la main sur le pays, et non pour libérer Tripoli, soufflent plusieurs personnes. Mais ici, c'est impossible à dire, c'est beaucoup trop dangereux."

 

 

 

 

 

Franceinfo - le vendredi 5 juillet 2019 - mis à jour le 07.07.19

 

 

Libye : Poutine met en garde contre l’infiltration de jihadistes en provenance de Syrie

 

avatar
Alain ChémaliRédaction AfriqueFrance Télévisions

 

 

 

A l’occasion d’une brève visite de travail à Rome, Vladimir Poutine s’est dit préoccupé par l’ouverture d’un nouveau front islamiste en Libye

 

 

 

19646487.jpg

 

Le Premier ministre italien Giuseppe Conte (à gauche) et le président russe Vladimir Poutine (à droite) passent en revue un régiment militaire à leur arrivée au Palazzo Chigi, à Rome, le 4 juillet 2019. (TIZIANA FABI / AFP)

 

 

 

Au cours de sa visite express en Italie, le 4 juillet 2019, le président russe a rencontré le Pape François au Vatican et le président du Conseil italien Giuseppe Conte à Rome. Outre un plaidoyer en faveur de "relations sans sanctions" avec l’Union européenne, Vladimir Poutine a évoqué avec ses hôtes la situation en Syrie, en Ukraine et en Libye, exprimant sa plus vive inquiétude pour cette dernière, comme l'a souligné le quotidien italien Corriere Della Sera. "Il faut mettre fin le plus vite possible aux affrontements armés et mettre en place un dialogue" en Libye, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec M. Conte.

 

 

 

"C'est une menace pour tous"

Estimant que la situation se dégradait dans ce pays, il s’est dit "surtout préoccupé par l’infiltration" de centaines de combattants armés en Afrique du Nord en provenance de la zone de désescalade d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. Une zone où se trouvent retranchés quelque trois millions de personnes, dont les forces d’opposition au président Bachar al-Assad.

 

 

Pour le chef du Kremlin, qui soutient à bout de bras le régime de Damas, "c'est une menace pour tous, parce qu’ils peuvent se déplacer n’importe où depuis la Libye", a-t-il souligné, sans plus de précisions sur leur nombre et la manière dont ces jihadistes parviennent à se rendre en Libye.

Toutefois, selon le compte twitter Turkeyaffaires, le président Poutine aurait "fait allusion" au fait que le régime d’Erdogan se chargerait du transfert de ces radicaux d’Idlib en Libye (voir vidéo ci-dessous en arabe).

 

 

 

 

 

 

Sur le terrain, le président russe soutient le Maréchal Haftar, qui se pose en champion de la lutte contre les jihadistes, mais dont l’offensive sur Tripoli est toujours mise en échec par les forces de son rival, Fayez al-Sarraj et les milices islamistes alliées.

 

 

 

Moscou peut aider

Lors de sa conférence de presse à Rome, il en a profité pour rappeler que "c'est l'Otan qui a bombardé et détruit la Libye en tant qu'entité politique", a-t-il dit, ajoutant : Moscou peut aider, "mais nous ne voulons pas être impliqués en premier".

 

 

Dans un commentaire sur son compte twitter, un observateur libyen de la situation a vu dans ce rappel "la fin du rêve des milices et d’Al-Sarraj de voir l’Otan voler à leur secours… Pas de décision sans Moscou…", a-t-il commenté.

 

 

 

 

 

 

Pour l’heure, ce sont en tout cas les bombardements russes en appui aux forces du régime syrien qui continuent de pousser la population et les combattants d’Idlib à l’exode et au repli sur la Libye. Selon le site iranien PressTV, les avions syriens et russes ont bombardé le 4 juillet une base souterraine du groupe terroriste du Front de libération nationale (FNL), soutenu par la Turquie, près de la ville de Madaya, dans le sud d’Idlib. Plus de 15 terroristes ont été tués ou blessés.

 

 

Ces frappes constituaient une riposte à la tentative d'infiltration menée par le FNL dans le nord de Lattaquié. Une province particulièrement stratégique sur la Méditerranée, souligne encore PressTV. "La Russie y détient une base aérienne que les terroristes soutenus par la Turquie, les Etats-Unis et l'Otan visent régulièrement. Le tunnel souterrain contenaient, selon des sources, un vaste stock d'armes et de munitions."

 



08/07/2019
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres