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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du vendredi 7 octobre 2016

 

 

 

MAROC - PEU DE CHANGEMENTS SONT ATTENDUS

 

 

Des élections législatives en forme de duel

 

 

Les Marocains votent aujourd'hui pour élire leurs députés et départager les islamistes du PJD, aux affaires depuis 2011, de leurs rivaux "modernistes".

 

 

Faut-il continuer l'expérience islamiste ? Les Marocains votent aujourd'hui dans des législatives qui s'annoncent comme un face-à-face serré. D'un côté, le Parti authenticité et modernité (PAM), formation socio-libérale fondée en 2008 par un proche conseiller de Mohammed VI et aujourd'hui dirigé par Ilyas El Omari.

 

 

De l'autre, les islamistes du Parti Justice et développement (PJD). Ce dernier avait remporté une victoire historique en 2011, quelques mois après une révision constitutionnelle menée par le roi pour calmer le "mouvement du 20 février", le Printemps arabe, version marocaine.

 

 

Après les déboires ces dernières années des islamistes en Égypte et en Tunisie, propulsés au pouvoir dans la foulée du Printemps arabe, le PJD est la seule formation islamiste encore à la tête du gouvernement dans un pays de la région.

 

 

Avec Abdelilah Benkirane comme Premier ministre d'une coalition hétéroclite comptant communistes, libéraux et conservateurs, l'arrivée aux affaires du PJD n'a pas entraîné de grands bouleversements politiques. Le roi Mohammed VI, chef de l'État et "commandeurs des croyants", reste de facto "le seul qui décide sur les questions stratégiques et à long terme", selon une récente analyse de la Fondation Carnegie.

 

 

 

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"Continuer la réforme"

 

Pour le PJD, qui s'appuie sur la classe moyenne et urbaine, l'objectif affiché est clair : "Un deuxième mandat pour continuer la réforme, avec toujours en arrière-plan le référentiel" islamique.

 

 

Cette réforme a été jusqu'à présent comme toute très relative. Le PJD s'est bien gardé de légiférer sur les moeurs et a surtout cantonné son action à la sphère économique et sociale, sur un mode plutôt libéral et dans un contexte difficile.

 

 

Le PAM pourfend un bilan "catastrophique" et s'inquiète d'une "islamisation rampante" de la société. Bien implanté en zones rurales et chez les notables, il ne propose pourtant rien de très différent du PJD en matière socio-économique, reprenant le leitmotiv de la croissance. Il se pose en revanche en grand "défenseur des libertés" et de la condition féminine.

 

 

Pour trancher, 16 millions de Marocains sont appelés à élire leurs 395 députés, selon un système de liste à la proportionnelle. 4 000 observateurs, dont 92 internationaux, ont été accrédités. Le taux d'abstention (55 % en 2011) sera l'un des enjeux du scrutin, sachant qu'un tiers du corps électoral n'est pas inscrit sur les listes.

 

 

 

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09/10/2016
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