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GUERRE - DAECH MASSACRE DES CIVILS À MOSSOUL

Exécutés par balles... L'Onu a dressé hier un bilan macabre et provisoire de 232 assassinats, commis cette semaine par les djihadistes dans et autour de leur fief de Mossoul. Daech aurait en outre kidnappé près de 8 000 familles autour de la deuxième ville d'Irak pour les utiliser comme "boucliers humains".

Ces tueries ne seraient que les dernières d'une série d'atrocités perpétrées par l'organisation extrémiste, qui contrôle des pans de territoire irakien depuis 2014. Depuis le début de l'offensive, le 17 octobre, l'avancée des forces de sécurité irakiennes a permis de resserrer l'étau, mais le nombre de personnes fuyant l'organisation ultra-radicale augmente et le spectre d'un déplacement massif de civils grandit.

Plus de 16 000 personnes déplacées

Au moins 16 566 personnes ont été déplacées depuis le début des opérations militaires. L'autre enjeu de taille concerne la relation entre Bagdad et la région autonome kurde. Les combattants peshmergas kurdes ont joué un rôle important dans la guerre contre les djihadistes et ils ont étendu les territoires qu'ils contrôlent au-delà de leur frontière officielle. Tant le gouvernement central irakien que la Turquie ne l'acceptent pas.

La coalition internationale a indiqué hier que les forces irakiennes observaient une "pause" de deux jours dans leur offensive pour reprendre à Daech la ville de Mossoul. "L'objectif de cette pause est de consolider les gains obtenus durant les douze jours premiers d'opérations", a expliqué le colonel américain John Dorrian, un porte-parole militaire de la coalition internationale.

Selon des estimations, il y aurait 3 000 à 5 000 combattants djihadistes à Mossoul, et 2 000 autres dispersés à la périphérie de la ville.