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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du samedi 29 avril 2017

 

 
 
       SÉCURITÉ - AUTONOMIE. LA POLICE SCIENTIFIQUE DANS LA COUR DES
      GRANDS

 

 

 

Avec la création d'un "service central", la police technique et scientifique devient autonome. Un événement dans l'histoire de la police française qui signe la place des experts dans les enquêtes.

 

 

La  police technique et scientifique (PTS) devient un "service central". Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl l'a officiellement annoncé hier, en visitant son siège à Ecully, près de Lyon. En apparence abscons, ce changement d'appellation marque un tournant dans l'histoire de la police nationale.

 

 

 

120 000 interventions l'an dernier

 

Jusqu'ici, la police scientifique était une "sous-direction" de la police judiciaire. Elle disposait de cinq laboratoires répartis en France, gérés par un "institut national", établissement juridiquement indépendant. Et ses antennes opérationnelles, dans les commissariats, étaient sous la tutelle de la sécurité publique.

 

 

Ouf ! Un audit a estimé qu'il fallait en finir avec cet éparpillement. Une seule direction s'imposait, pour "que la totalité des métiers soient organisés au mieux", explique Frédéric Dupuch, inspecteur général qui vient de prendre la tête du nouveau service central. Désormais, les experts se hissent au niveau des grandes directions centrales (police judiciaire, sécurité publique, police aux frontières, CRS...), rattachées à la direction générale de la police nationale (DGPN).

 

 

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Cette évolution marque une formidable progression. Des relevés de traces sur scènes de crime, à l'analyse des données dans ses labos, sans oublier les fichiers digital et génétique, la PTS est devenue la pièce maîtresse des investigations.

 

 

Et plus seulement dans les grandes affaires criminelles. L'ADN a démultiplié son rôle, dans le traitement de la délinquance dite de masse. La PTS a été sollicitée à 120 000 reprises l'année dernière. Contre 20 000 fois en 2008. Une activité multipliée par six en moins de dix ans. Sa présence a été particulièrement déterminante dans la lutte anti-terroriste.

 

 

"Les Français ont vu des hommes et des femmes en combinaison blanche s'activer avec calme, avec méthode", a dit le ministre, à propos du dernier attentat à Paris. De quoi "rassurer" la population dans ces heures sombres, selon le ministre.

 

 

Que de chemin parcouru ! Inventée à Lyon en 1910 par une poignée de pionniers, dans les sous-pentes de l'ancien palais de justice, la police scientifique compte désormais 3 600 agents, policiers, ingénieurs et techniciens. Elle assure le suivi scientifique de 11 000 policiers plyvalents, chargés des relevés sur le terrain. Richard Schittly

 



30/04/2017
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