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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mercredi 22 juin 2016

 

 

RÉFÉRENDUM - AUJOURD'HUI, LES BRITANNIQUES VOTENT SUR LE MAINTIEN OU NON DANS L'UNION EUROPÉENNE

 

 

Brexit or no Brexit

 

 

46,5 millions d'électeurs britanniques décident aujourd'hui de leur avenir dans l'Europe, et de celui de 500 millions d'Européens. Du brouillard émerge une seule certitude : rien ne sera plus comme avant.

 

 

 

U

ne fois que vous "avez sauté de l'avion, il est impossible de remonter à bord", a lancé hier soir David Cameron. L'image est forte, et décrit bien ce saut dans l'inconnu qui pourrait être déclenché par le vote des Britanniques. Sûr que le Premier ministre n'imaginait pas cela en janvier 2013, lorsqu'il promettait ce référendum afin de calmer les eurosceptiques - allumant ainsi la bombe à retardement du "Brexit".

 

 

 

Mardi soir, le dernier grand débat public, devant pas moins de 6 000 personnes dans le stade de Wembley, aura été à l'image de la campagne : dur, ponctué d'attaques personnelles et d'accusations de "mensonge". La faute à la découverte progressive de l'incroyable importance de l'enjeu. Mais aussi à l'exploitation du thème de l'immigration par les nationalistes de l'UKIP de Nigel Farage.

 

 

 

Le meurtre de Jo Cox pèsera-t-il ?

 

C'est dans ce contexte qu'est intervenu jeudi dernier l'assassinat de la députée travailliste Jo Cox. Au moment de tuer l'élue, son meurtrier Thomas Mair avait crié : "Britain First", la Grande-Bretagne d'abord. Le résultat indiquera si ce drame a pesé dans les urnes, au-delà de l'émotion qui a saisi tout le pays. À cette heure, nul ne peut prédire qui l'emportera "Napoléon disait que les Anglais sont une nation de petits boutiquiers. À la fin, ils regarderont leurs intérêts, et voteront Remain", nous assure Éric Simon, écrivain français de Londres. "Quand les Britanniques vont en vacances en France ou en Italie, ils disent qu'ils vont en Europe", corrige Reza Zia-Ebrahimi, professeur au King's College.

 

 

 

L'enjeu dépasse le Royaume-Uni

 

Alors, Leave, ou Remain ? "C'est plus que l'avenir du Royaume-Uni dans l'Union européenne qui se joue là, a souligné hier François Hollande. C'est l'avenir de l'Union européenne". Dans tous les cas, l'Europe devra changer. Scrutin après scrutin, en Autriche comme en Italie, dimanche peut-être en Espagne, les citoyens européens disent leur refus de l'Union telle quelle fonctionne.

 

 

Une sortie des Britanniques enclencherait sans doute une demande générale de référendums, avec les mêmes conséquences dramatiques qu'au Royaume-Uni. Mais l'absence de réaction née d'un Remain (rester) serait aussi dangereuse pour l'avenir.

 

 

Les différents présidents de l'Europe, qui n'en manque pas, se sont déjà donné rendez-vous ce vendredi matin. Puis les 28 chefs d'État et de gouvernement se retrouveront mercredi à Bruxelles. Leave ou remain, le temps presse. Francis Brochet

 

 

 

 

REPÈRES

 

 

La question

 

"Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l'Union européenne ou quitter l'Union européenne? "L'électeur devra cocher la case remain (rester) ou la case leave (quitter).

 

 

 

46,5 millions d'inscrits

 

C'est le nombre record d'électeurs inscrits sur les listes. L'abstention sera un élément déterminant du résultat : plus elle sera forte, plus seront faibles les chances du Remain. Elle avait été près de 34 % aux législatives.

 

 

 

Vote de 7 h à 23 h

 

Les bureaux de vote ouvrent à 7 heures locales et ferment à 22 heures locales (23 heures en France). Il est interdit aux médias britanniques de publier des sondages sortis des urnes avant la clôture du vote. Les premières estimations pourraient tomber dans la nuit, la BBC tablant sur 4 h (5 h en France).

 

 



24/06/2016
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