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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mercredi 2 novembre 2016

 

 

 

IRAK - BATAILLE. MOSSOUL SERA LIBÉRÉE, MAIS À QUEL PRIX ?

 

 

Les soldats irakiens sont entrés hier dans la ville lançant ainsi la "véritable" bataille pour reprendre la plus grande citée conquise par les djihadistes de Daech.

 

 

 

"C'est à présent le début de la véritable libération pour la ville de Mossoul", a annoncé hier le général Taleb Cheghati al-Kenani, commandant du service du contre-terrorisme irakien (CTS).

 

 

Deux semaines après le début, le 17 octobre, de la vaste offensive sur Mossoul, au nord du pays, les forces d'élite irakienne - des unités du contre-terrorisme et d'intervention rapide - sont entrées, par l'est, dans la plus grande ville du pays conquise par Daech. Les djihadistes "n'ont pas d'échappatoire, ils peuvent soit mourir, soit se rendre", a assuré, optimiste, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi dans une allocution télévisée.

 

 

 

Encore 3 000 à 5 000 djihadistes

 

Depuis le début de l'offensive, plus de 3 000 bombes et roquettes ont été larguées sur des cibles de Daech et plus de 900 combattants islamistes tués. Mais les combattants de l'organisation islamiste seraient encore entre 3 000 et 5 000 dans la cité, selon les estimations américaines. Et les experts s'attendent à ce qu'ils défendent jusqu'au bout leur fief, où leur chef Abou Bakr al-Baghadadi avait proclamé un "califat" sur les territoires conquis en Irak et en Syrie en 2014. Hier, l'officier irakien faisait état de violents combats.

 

 

 

Quelle stratégie militaire ?

 

En entrant dans Mossoul, les forces du contre-terrorisme sont en avance sur les dizaines de milliers d'autres combattants convergeant à partir de l'est, du nord et du sud avec le soutien des frappes aériennes de la coalition internationale anti-djihadistes menée par les États-Unis.

 

 

Elles ont la possibilité d'attendre le renfort d'autres unités avant de mener une attaque concertée pour avancer vers le centre-ville, selon des experts. Ou elles peuvent avancer seules dans les quartiers orientaux, en partie désertés par les djihadistes qui se sont repliés à l'ouest du Tigre, le fleuve qui traverse la ville, où leurs positions sont plus solides.

 

 

 

Nouveau drame humanitaire ?

 

Sur le front humanitaire, les force irakiennes devraient également tenter d'ouvrir des corridors permettant aux civils de fuir la ville (encore peuplée de 1,5 million d'habitants, selon l'ONU). Des dizaines de milliers d'entre eux pourraient être utilisés comme bouclier humain par Daech, s'inquiète l'organisation internationale alors que près de 8 000 familles ont été enlevées. De son côté, l'Organisation non gouvernementale Save The Children évoque l'"urgence" pour les quelque 600 000 enfants.

 

 

 

Plus de 17 900 personnes ont fui leur foyer depuis le 17 octobre, estime l'Organisation internationale des migrations (OIM). Selon l'Onu, le nombre de déplacés pourrait monter à un million. Ce qui pourrait provoquer un drame humanitaire car les camps existants n'ont pas de telles capacités d'accueil.

 



02/11/2016
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