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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mercredi 2 août 2017

 

 

 

ENVIRONNEMENT - "JOUR DU DÉPASSEMENT". L'HUMANITÉ VIT À CRÉDIT

 

 

Depuis le début de l'année, les hommes ont déjà consommé plus de ressource que la planète ne pouvait en générer.

 

 

Depuis ce matin, nous vivons à crédit. C'est le 2 août que tombe cette année le "jour du dépassement mondial". "À partir de cette date, l'humanité aura consommé l'ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année", résument le WWF et le réseau Global Footprint dans un communiqué conjoint. Pour le calculer, l'ONG prend en compte plusieurs facteurs : les ressources consommées pour la pêche, l'élevage, les cultures, la construction... Et surtout les émissions de gaz à effet de serre. Ces dernières, que forêts et océans parviennent de moins en moins à absorber, sont celles qui pèsent le plus lourd dan notre empreinte écologique.

 

 

À sa création en 1986, le "jour du dépassement" était tombé le 1er novembre. Mais depuis une quinzaine d'années, la date ne cesse d'avancer dans le calendrier. À l'heure actuelle, il faudrait environ 1,7 planète pour subvenir à nos besoins. Si tout le monde vivait comme les Français, ils nous en faudrait trois. Quant à la généralisation du mode de vie américain, mieux vaut ne pas la souhaiter : elle aboutirait à la "consommation" de cinq planètes par an.

 

 

 

Gâchis écologique

 

Largement médiatisé, le "jour du dépassement" a surtout valeur de symbole. Mais il a le mérite de rendre concret l'impact global de certains phénomènes : la déforestation, la surexploitation des océans, le gaspillage alimentaire et les pertes de récoltes... Chaque année, c'est ainsi près d'un tiers de la production alimentaire mondiale qui est perdue : un gâchis économique mais également économique mais également écologique. L'élevage de bétail, notamment compte parmi les activités les plus polluantes.

 

 

Le WWF et Global Footprint insistent volontiers sur la possibilité d'inverser la tendance, en agissant sur le principal levier disponible : les émissions de CO2 qui contribuent par ailleurs au réchauffement climatique. Les efforts à fournir pour maîtriser ces émissions seront certes inégalement répartis. Sans surprise, les pays industrialisés sont aussi ceux qui ont l'empreinte écologique la plus élevée. Le WWF voit toutefois de bonnes raisons d'espérer dans le développement rapide des énergies renouvelables.

 

 

Pour la troisième année consécutive, les émissions de CO2 liées à l'énergie n'ont pas augmenté l'an dernier. La volonté du ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, d'éradiquer les moteurs thermiques à l'horizon 2040 va dans le même sens. Dans l'Union européenne, le transport représentait en 2014 environ 15 % des émissions de gaz à effet de serre.

 

 

En attendant, les records de température n'arrêtent pas de tomber, au point que l'objectif d'une limitation de la température de 2° C fixé par l'Accord de Paris paraît de plus en plus inatteignable pour certains experts. L'année 2016 a été la plus chaude de l'histoire moderne, avec 0,94°c de plus que la moyenne du XXe siècle. JML

 



07/08/2017
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