www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mardi 24 janvier 2017

 

 

 

DIPLOMATIE - SOMMET D'ASTANA. SYRIE : FAUT-IL ATTENDRE DES NÉGOCIATIONS DE PAIX ?

 

 

Renforcer la trêve, faciliter l'aide humanitaire, trouver une solution politique mais sans le départ de Bachar al-Assad : les pouparlers de paix d'Astana entre régime et rebelles permettront-ils à la Syrie de sortir de sa longue guerre civile ?

 

 

Déjà un premier accroc. Les premiers pourparlers de paix entre les rebelles syriens et les émissaires du régime ont débuté hier à Astana, la capitale du Kazakhstan. Mais d'emblée, les insurgés ont refusé de négocier directement avec les représentants de Bachar al-Assad.

 

 

"La première session ne sera pas en face-à-face car le gouvernement n'a pas respecté jusqu'à présent ce à quoi il s'est engagé dans les accords du 30 décembre", a précisé l'un des porte-parole de la délégation rebelle, faisant référence au cessez-le-feu négocié à la fin de l'année 2016 sous l'égide de la Russie, de la Turquie et de l'Iran.

 

 

 

Assad n'est plus un sujet

 

Les insurgés reprochent notamment aux force gouvernementales de poursuivre les combats près de Wadi Barada, zone clé pour l'approvisionnement en eau de la capitale syrienne, Damas.

 

 

Les deux camps ont assuré que leurs discussions seraient avant tout centrées sur le renforcement de la trêve, qui a abouti à une réduction des violences malgré des violations régulières. Les anti-Bachar ont d'ores et déjà affirmé qu'ils reprendraient le combat en cas d'échec. Outre le gel des opérations militaires, ils exigent surtout l'amélioration de l'accès à l'aide humanitaire dans les villes assiégées. Ils réclament également que les milices soutenues par l'Iran, comme le Hezbollah, et les combattants kurdes du Parti de l'Union démocratique (PYD), soient désignés comme groupes terroristes. Hors de question pour le régime et des pays clés comme l'Iran.

 

 

Le régime insiste quant à lui sur la création d'une solution politique "globale" après près de six ans de guerre civile Bachar al-Assad a ainsi appelé les rebelles à livrer leurs armes en échange des accords de "réconciliation" qui se traduisent par l'évacuation des combattants en échange de la fin des bombardements et des sièges.

 

 

Des deux côtés, l'on voit les négociations d'Astana comme devant servir de base aux pourparlers politique qui doivent avoir lieu à Genève le 8 février, sous l'égide de l'Onu cette fois-ci. Ces rencontres consacrent le changement de donne qui s'est opéré en Syrie ces derniers mois après l'intervention en force de l'armée russe et de désengagement progressif des Américains.

 

 

Les troupes syriennes ont repris fin 2016 le contrôle total d'Alep, la deuxième ville du pays, forçant les rebelles à accepter le cessez-le-feu. Et à faire taire l'une de leurs revendications principales : le départ du pouvoir de Bachar al-Assad n'est plus sur la table.

 

 



25/01/2017
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres