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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du lundi 6 mars 2017

 

 

 

ASIE - PARLEMENT. POLLUTION, CORRUPTION, ÉCONOMIE : LA CHINE SE FIXE UN CAP

 

 

La guerre est déclarée. La Chine des grandes villes ne respire plus et le Premier ministre, Li Keqiang, promet de lui redonner de l'air, plus pur.

 

 

Dans son discours d'ouverture de la réunion de l'Assemblée nationale populaire, diffusé en direct à la télévision et suivi religieusement par les parlementaires, le Premier ministre a tenu un discours économique très volontariste aux accents écologiques. Dans son intervention, Li Keqiang a largement abordé les risques croissants qui assaillent le système financier, tout en promettant une guerre accrue contre la pollution.

 

 

 

Lutter contre la corruption, un enjeu majeur

 

Ainsi la Chine va-t-elle réduire de 150 millions de tonnes les capacités annuelles du secteur du charbon (une baisse de 800 millions est visée d'ici 2020), a assuré M. Li Keqiang. Cela fera les beaux jours de la vie quotidienne des Chinois, à qui le Premier ministre a promis de rendre "un ciel bleu".

 

 

 

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Li Keqiang

 

 

 

Pour le Chinois ordinaire, cependant, le problème n° 1 n'est pas de redonner du souffle à l'économie ou de permettre au peuple de respirer mieux : le Parlement devrait s'occuper de la corruption des élites. Selon un sondage du Quotidien du Peuple, le porte-voix du Parti, cette question arrive en tête de leurs préoccupations, suivie de la sécurité sociale.

 

 

L'enjeu, pour Pékin, est de répondre à cette préoccupation tout en préservant la stabilité politique, avant le remplacement à l'automne d'une majorité des sept membres du Comité permanent du bureau politique du Parti communiste, l'organe tout puissant du régime, le vrai pouvoir chinois.

 

 

 

Croissance en baisse

 

Envolée de sa dette ; conjoncture mondiale morose; essor d'une "finance de l'ombre" non régulée : la Chine table sur une croissance de "seulement" 6,5 % en 2017. Cette année, la croissance avait été de 6,7 %, soit le plus mauvais chiffre depuis 26 ans. Le régime conduit un douloureux rééquilibrage vers les services et la consommation intérieure, avec la nécessité de préserver la stabilité sociale et l'emploi.

 



08/03/2017
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