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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du lundi 1er août 2016

 

 

PLUS D'UN MILLION DE PERSONNES - LA LOURDE CHARGE DES RÉFUGIÉS SYRIENS

 

 

Une personne sur cinq vivant au Liban est réfugié. Le petit pays du Proche-Orient doit gérer une situation "explosive", liée à la guerre en Syrie. Sans en voir le bout.

 

 

 

D

epuis le mois de mai 2015, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a cessé d'enregistrer les réfugiés syriens au Liban, sur demande de Beyrouth. La crise syrienne, qui a jeté des millions d'hommes, de femmes et d'enfants sur les routes a encore compliqué la situation sociale du pays du Cèdre et de ses quatre millions d'habitants.

 

 

Au Liban, ils étaient officiellement 1,1 million (un chiffre sous-estimé), auxquels il faut rajouter près de 500 000 réfugiés palestiniens, arrivés depuis la guerre de juillet 2006.

 

 

 

Comme s'il y avait 22 millions de réfugiés en France

 

"La contribution du Liban à l'accueil des réfugiés est immense", a concédé le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, lors de son déplacement à Beyrouth, c'est comme si', les 11 et 12 juillet. À cette occasion, il s'est rendu dans le plus grand centre de l'ONG libanaise Armel, candidate au prix Nobel de la paix. Fondée en 1979, elle oeuvre sur tout le territoire libanais à destination d'un public varié : Irakiens, Soudanais, Syriens, bien sûr, Libanais également, et ce sans distinction de religion.

 

 

 

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Beyrouth

 

 

 

 

Pour son président et fondateur, "la situation (des réfugiés) est catastrophique et explosive". "Si on compare le Liban à un pays comme la France, c'est comme s'il y avait chez vous 22 millions de réfugiés", souligne le Dr Kamel Mohanna. Dans les deux années à venir, la France va accueillir 3 000 syriens "sélectionnés par l'Ofpra (l'Office français de protection des réfugiés et apatride, N.D.L.R.)". Elle alloue aussi 200 millions d'euros aux pays frontaliers de la Syrie sur trois ans, les premiers à accueillir ceux qui ont fui la guerre civile.

 

 

 

100 millions d'euros vont être versé par la France au Liban

 

Le Liban recevra 100 millions, dont la moitié sera versée en 2016. Un effort jugé insuffisant. "Il faut que l'Europe prenne sa part. Elle ne respecte pas la convention de Genève sur les réfugiés", souligne le Dr Mohanna, en indiquant qu'une action en justice contre l'Union européenne à ce sujet n'était pas à exclure.

 

 

Le ministre libanais des Affaires étrangères Gebrane Bassil indique lui aussi que son pays "avait atteint ses capacités d'absorption" et demandé à ce que "l'ensemble des États mette en oeuvre le principe de solidarité internationale". Il sait aussi que la question des réfugiés est un élément qui pèse sur la politique intérieure, alors que le Liban, sans président depuis deux ans, traverse une crise institutionnelle.

 

 

Pour le chef de la diplomatie française, une évidence s'impose : "Il faut une solution politique en Syrie, et cela passe par un cessez-le-feu, la levée du siège d'Alep, afin que les négociations de paix reprennent". Dans le centre d'Amel, situé dans une banlieue sud de la capitale libanaise, territoire du Hezbollah chiite, le ministre des Affaires étrangères a rencontré des femmes et des enfants syriens. Entre la leçon de sciences, le cours d'informatique ou une consultation médicale, tous auraient exprimé le même souhait : rentrer chez eux, en Syrie. Quand la guerre sera terminée. À Beyrouth, Coralie Dreyer

 

 

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03/08/2016
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