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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du lundi 16 janvier 2017

 

 

 

ISRAËL - TECHNOLOGIES. TEL-AVIV, PARADIS POUR LES START-UP

 

 

La capitale économique d'Israël offre un environnement propice à l'innovation et aux nouvelles technologies. Beaucoup de jeunes créent leur start-up grâce à l'expérience acquise pendant leur service militaire.

 

 

Tel-Aviv est un eldorado pour les nouvelles technologies, dans un pays où l'économie est florissante et où le taux de chômage est tombé à 5,3 %. La capitale économique d'Israël compte plus de 1 450 start-up, soit la plus forte concentration au monde. Google, Coca-Cola, Microsoft, Apple et Facebook ont aussi choisi Tel-Aviv pour y installer un de leurs centres de recherche.

 

 

"Israël a peu de ressources naturelles. La moitié du pays est désertique. Les israéliens ont donc toujours dû innover dans l'agriculture, la dessalinisation ou les nouvelles technologies", explique Nili Shalev, responsable des relations avec l'Europe au ministère de l'industrie.

 

 

Pour encourager les créateurs de start-up, la municipalité de Tel-Aviv met à leur disposition un espace de co-travail au sommet de la Shalom Tower, l'ancien gratte-ciel le plus haut du Proche-Orient. La ville compte 84 pépinières similaires, deux fois plus qu'à Paris.

 

 

 

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Une ville très ouverte, à l'opposé de Jérusalem

 

"Les futurs entrepreneurs doivent avoir un projet sérieux et un business plan. Ils ont six mois pour voler de leurs propres ailes avant de laisser la place aux suivants", explique Mira Marcus, porte-parole de la mairie de Tel-Aviv. Plus de 200 sociétés de capital-risque sont implantées à Tel-Aviv. L'une d'elles, dotée de 150 millions de dollars, a été créée par Eden Shochat, l'Israélien qui a vendu son application de reconnaissance faciale Face.com au géant de l'Internet Facebook. Les sommes sont si importantes que certains craignent un risque d'éclatement de la bulle financière.

 

 

Avec 318 jours de soleil par an et une population très jeune, Tel-Aviv offre une atmosphère propice à l'innovation. "C'est une ville très ouverte, avec la plus importante Gay Pride du Proche-Orient, à l'opposé de Jérusalem qui cristallise les tensions inter-religieuses", souligne Richard Benhamou, un ancien Marseillais qui vit en Israël.

 

 

La militarisation de la société est un autre facteur favorisant l'éclosion des start-up, dans un pays où chaque citoyen doit effectuer un service militaire de trois ans (deux ans pour les femmes). "L'armée leur donne du courage, le sens des responsabilités et une grande maturité. Après, ils peuvent conquérir le monde", souligne Mira Marcus.

 

 

"La high-tech, l'agriculture, la recherche appliquée, toutes les innovations viennent de l'armée, qui est une véritable pépinière de talents", confirme Elie Elalouf, député centriste à la Knesset.

 

 

 

L'unité 8 200 de Tshal, école d'excellence

 

L'unité 8 200 est l'un de ces viviers montrés en exemple. "Cette division spécialisée dans le renseignement est une école d'excellence", observe Nili Shalev. Checkpoint, le leader mondial de la sécurité sur internet, a été créé par un israélien qui a fait son service militaire dans cette unité de Tsahal.

 

 

En Israël, un entrepreneur a le droit de se tromper. "Dans notre société, on accepte l'échec plus facilement. Il y a moins de freins qu'ailleurs", souligne Mira Marcus.

 

 

Moins de 2 % des start-up israéliennes appartiennent à des étrangers. "La faute à une politique d'immigration très restrictive, qui favorise surtout les juifs qui viennent faire leur "alya en Israël", explique Mira Marcus. Pour attirer davantage d'entrepreneurs étrangers, le gouvernement devrait lancer en 2017 un visa "spécial start-up" d'une durée de deux ans. Luc Chaillot

 

 

 

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L'appli qui a localisé Abdeslam

 

Près de 200 000 Israéliens ont déjà téléchargé Reporty, une application qui permet de communiquer plus efficacement avec la police, les sapeurs-pompiers et le SAMU. Grâce à la géolocalisation et à la caméra du smartphone, les services de secours peuvent localiser précisément le lieu de l'appel et suivre la situation sur place en vidéo. "Les images valent souvent plus de 100 mots", explique Eric Banoun, un des créateurs de la start-up qui a levé huit millions de dollars auprès d'actionnaires, dont l'ancien premier ministre Ehud Barak.

 

 

Eric Barnoun n'en est pas à son coup d'essai. Son ancienne société revendue à des Américains a développé un système d'écoute et de géolocalisation qui a permis de retrouver Salah Abdeslam lors de sa cavale en Belgique après les attentats du 13 novembre à Paris.

 

 

L'application Reporty est utilisée à Singapour et dans douze villes israéliennes. La police de New York s'y intéresse et Uber l'a adoptée pour la sécurité de ses chauffeurs aux États-Unis. "En France, nous sommes en contact avec les villes de Marseille et de Nice qui réfléchissent à équiper leurs employés municipaux avec Reporty. L'idée c'est de réagir rapidement face à un incident, par exemple en cas de conduite d'eau percée. La vidéo permettra de prendre la bonne décision en fonction des priorités", explique Éric Banoun. Reporty est aussi en discussion avec des assureurs français dont Allianz et Axa et avec un syndicat de policiers. L.C.

 



17/01/2017
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