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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 9 février 2017

 

 

 

PRÉSIDENTIELLE - MENACE SÉRIEUSE. DES PIRATES INFORMATIQUES RUSES À L'ASSAUT DE LA CAMPAGNE ?

 

 

Après avoir été accusée d'ingérence dans la présidentielle aux États-Unis pour favoriser l'élection de Trump, la Russie est soupçonnée de préparer des attaques informatiques pour influencer la campagne électorale en France.

 

 

Des hackers russes vont-ils interférer dans l'élection présidentielle française ? La menace est prise très au sérieux. En janvier, des attaques informatiques venant de l'étranger ont visé la primaire du PS et des ses alliés. Elles n'ont eu aucune incidence sur le déroulement du scrutin remporté par François Hamon, selon Thomas Clay, le président de la Haute autorité de la primaire, qui en a révélé l'existence. Le "Monsieur Primaire" de la Belle Alliance populaire avait promis de dire d'où venaient ces cyber-attaques. Il a fait marche arrière depuis, laissant le soin au parti de nous expliquer hier "qu'il ne donnera pas de précisions sur la nature de ces attaques, ni sur le pays d'origine des hackers, pour des raisons de sécurité". Les ordinateurs qui ont servi à ces cyber-attaques seraient basés en Russie.

 

 

 

 

"Il y a un dessein stratégique, ça intrigue, voire plus"

 

En décembre, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) et le Secrétariat de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) ont prévenu du risque d'attaques informatiques pendant la campagne présidentielle. Le directeur général de l'ANSSI, Guillaume Poupard, confirme que des tentatives d'intrusion similaires à celle qui ont perturbé l'élection présidentielle aux États-Unis ont été décelées en 2016 : "Des gens préparent les attaques de demain qui pourraient prendre la forme de sabotages ou de vols de données". "Il y a derrière un dessein stratégique, ça intrigue, voire plus", ajoutait Louis Gautier, secrétaire général de la SGDSN.

 

 

 

Aux États-Unis, la Russie est soupçonnée d'avoir commandité la cyber-attaque contre le Parti démocrate en juin 2016. Des hackers russes auraient dérobé des milliers d'e-mails embarrassants pour Hillary Clinton. En Allemagne, les services de renseignements craignent eux aussi que des hackers russes tentent d'influencer les élections 2017 en utilisant de la désinformation pour fragiliser le processus démocratique. La chancelière Angela Merkel a elle-même évoqué le risque d'attaques informatiques prenant la forme de fausses informations diffusées massivement sur les réseaux sociaux.

 

 

 

 

Pour la DGSE, Moscou va tenter de favoriser le FN

 

Selon le Canard enchaîné, François Hollande réunira bientôt un conseil de défense consacré à la cyber-guerre électorale. D'après le journal satirique, la DGSE est persuadée que la Russie va chercher à favoriser Marine Le Pen "grâce à des robots informatiques qui généreront des messages positifs sur les réseaux sociaux, ou en révélant les données et mails confidentiels de ses adversaires".

 

 

Hier, le député Richard Ferrand, bras droit d'Emmanuel Macron nous confiait que si le candidat d'En Marche ! a été obligé de démentir une rumeur sur une supposée relation qu'il entretiendrait avec Mathieu Gallet, le PDG de Radio France, "c'est que sur internet et les réseaux sociaux, la rumeur se répandait à partir de sites bien identifiés, basés à l'étranger mais en version française".

 

 

Cette rumeur assez ancienne, étayée par des commentaires sur internet faisant état de photos compromettantes, a été ravivées sur les réseaux sociaux lorsque Sputniknews, un site russe proche du Kremlin, qui a relayé les propos de Nicolas Dhuicq (LR), député de l'Aube. L'élu filloniste et pro-russe y accusait l'ancien ministre de l'Économie d'être soutenu par "un très riche lobby gay".

 

 

Aussitôt, les requêtes sur les moteurs de recherche associaient le nom de Macron à celui de Mathieu Gallet et au mot gay. Certains voient la main de Moscou dans cette tentative de perturber la campagne électorale. En tout cas, chez Macron et sans doute chez d'autres candidats, des spécialistes d'internet surveillent les rumeurs. Luc Chaillot

 



10/02/2017
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