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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du dimanche 19 février 2017

 

 

 

ALLEMAGNE - DIPLOMATIE. LA CONFÉRENCE POUR LA SÉCURITÉ DE MUNICH FIGE LES INQUIÉTUDES

 

 

Berlin a appelé les États-Unis à se méfier de la Russie, Washington a certifié qu'il restait "le plus grand allié" de l'Europe, et Moscou a évoqué l'avènement d'un nouvel "ordre mondial post-occidental".

 

 

Hier à la 53e Conférence sur la sécurité de Munich, l'Allemagne a appelé les États-Unis à ne pas menacer la cohésion européenne et à se méfier de la Russie, après un G20 où les Occidentaux ont tenté de se rassurer sur les intentions de Donald Trump.

 

 

 

L'appel de Merkel

 

En ouverture de ce deuxième jour de débats, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé les pays à résister à la tentation du repli sur soi pour affronter les menaces globales, alors que les appels aux nationalismes gagnent en Occident. "Allons-nous continuer à agir ensemble ou allons-nous retomber dans nos rôles individuels ? Je vous appelle [...] à faire en sorte qu'ensemble nous rendions le monde meilleur", a-t-elle déclaré. Et d'ajouter : "Il faut chercher nos points communs dans la lutte contre le terrorisme".

 

 

 

La parole de Mike Pence

 

Prenant à son tour la parole, le vice-président américain Mike Pence a assuré que l'engagement des États-Unis envers leurs alliés était "inébranlable", mais que ceux-ci devaient aussi "faire plus", un message déjà porté cette semaine par le secrétaire à la Défense James Mattis au siège de l'Otan et le secrétaire d'État Rex Tillerson à la réunion du G20 à Bonn. En mission pour Donald Trump, il a avant tout choisi de rassurer, certifiant à plusieurs reprises que son pays restait "le plus grand allié" de l'Europe. Il a évoqué très brièvement la relation russo-américaine: "Sachez que les États-Unis continueront de demander des comptes à la Russie, même si nous cherchons des terrains d'entente.

 

 

 

L'intransigeance de Lavrov

 

Pique, l'homme de confiante de Vladimir Poutine, Sergueï Lavrov, est allé droit au but. Le ministre russe des Affaires étrangères a dénoncé "l'ordre libéral international" qui a profité à une petite élite, et a appelé à l'avènement d'un "ordre mondial démocratique et juste, [...] post-occidental".

 

 

La Russie, "puissance eurasiatique", entend développer ses relations avec les États-Unis, selon lui, "sur la base de pragmatisme, du respect mutuel et de la responsabilité mondiale partagée", qualifiant au passage l'Otan de "vestige de la Guerre froide".

 

 

Interrogé sur les accusations de piratage de la Russie dans la campagne électorale pour la présidentielle française, Sergueï Lavrov a simplement répliqué : "Montrez-nous les faits". Enfin, il s'est montré intransigeant à propos du conflit à l'est de l'Ukraine : "La Russie ne lèvera pas ses sanctions sur l'Union européenne tant que les accords de Minsk ne seront pas appliqués". Dans la soirée, il a annoncé qu'une trêve débutera demain entre les rebelles pro-russes et l'armée ukrainienne.

 



21/02/2017
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