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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du dimanche 15 janvier 2017

 

 

 

CONFÉRENCE INTERNATIONALE - CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN : LA FRANCE REPREND L'INITIATIVE

 

 

La France réunit 70 pays aujourd'hui à Paris pour réaffirmer la volonté de la communauté internationale d'aboutir à une solution à deux États.

 

 

La France reprend l'initiative dans le conflit israélo-palestinien, alors que tous les regards sont tournés vers la Syrie. La conférence internationale pour la paix au Proche-Orient, qui se tient aujourd'hui à Paris, vise à convaincre les Israéliens et les Palestiniens de revenir à la table des négociations. Le processus de paix est au point mort depuis avril 2014, et la poursuite de la colonisation juive dans les territoires occupés éloigne chaque jour la possibilité d'une sortie du statu quo.

 

 

Le sommet à 70 pays est un pari à cinq jours de l'entrée de Donald Trump à la Maison Blanche. Le nouveau président américain est proche des positions du gouvernement israélien. Donald Trump a choisi un ambassadeur très pro-israélien et il veut transférer l'ambassade américaine à Jérusalem.

 

 

John Kerry sera présent à Paris. Autrefois hostile à toute conférence internationale, le secrétaire d'État américain sortant s'est rallié à la position de la France, après l'échec de sa tentative de médiation entre Israéliens et Palestiniens en 2014. Le 23 décembre, les États-Unis ont même permis l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution condamnant les colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est en renonçant à user de leur droit de veto - une première depuis 1979. "L'objectif est de réaffirmer le soutien de la communauté internationale à la solution des deux États. La laisser dépérir, ce serait un risque pour la sécurité d'Israël", explique François Hollande. Israël a vivement critiqué l'initiative française, qualifiant la conférence "d'imposture qui fait reculer la paix". Le président français voulait réunir à Paris Mahmoud Abbas et Benyamin Netanyahou, mais le Premier ministre israélien a refusé l'invitation.

 

 

 

"Netanyahou est otage des partis extrémistes"

 

"Nous reconnaissons le droit des Palestiniens à un État mais ils doivent reconnaître le droit d'Israël à exister en tant qu'État juif. Nous sommes d'accord pour des négociations directes sans condition préalable", dit Shmuel Revel, chef de la division européenne du ministère. En Israël, même la gauche ne croit plus à une relance du processus de paix. "Je pense que Benyamin Netanyahou est favorable à une solution à deux États mais il est otage des partis extrémistes", souligne Revital Swid, députée travailliste à la Knesset.

 

 

Boaz Bismuth, journaliste à Israël Hayom, le plus grand quotidien israélien, résume l'état d'esprit de la droite israélienne : "Le problème, c'est avec qui on fait la paix. Le Hamas qui contrôle Gaza ne reconnaît pas Israël et l'Autorité palestinienne ne reconnaît pas Israël comme État juif". Il avance une autre raison aux réticences d'Israël : la politique française au Proche-Orient reste une politique pro-arabe", dit-il. L.C.

 

 



16/01/2017
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