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L'AIR DU TEMPS

Le Progrès du 11 mai 2015

 

 

BALKANS - Macédoine : le risque de guerre ethnique. Scène de guérilla urbaine près de la frontière avec le Kosovo. Vingt-deux personnes ont été tuées ce week-end lors d'affrontements entre un groupe armé et la police dans le nord de Macédoine. Des heurts qui font craindre le retour d'un conflit mené par des rebelles albanais. Hélicoptères survolant la ville, tirs sporadiques d'armes automatiques, troupes d'élite et blindés patrouillant dans les rues désertées par leurs habitants...

 

 

 

Ce sont des scènes de guérilla urbaine qui se sont déroulées ce week-end à Kumanovo, à une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale macédonienne Skopje, où des hommes armés s'étaient retranchés depuis samedi dans un quartier de la ville.

 

 

 

Au terme de deux jours d'échanges de tirs, un premier bilan officiel faisait état hier après-midi de 37 blessés et 22 morts, dont huit policiers. Des victimes seraient des membres d'un "groupe terroriste particulièrement dangereux", selon un porte-parole de la police qui a indiqué que l'opération touchait à sa fin et qu'une importante quantité d'armes avait été retrouvée sur place.

 

 

 

La piste des rebelles albanais

 

Toujours selon la police, plus d'une trentaine de personnes auraient participé à l'attaque : pour la plupart des citoyens macédoniens, mais aussi cinq du Kosovo et un d'Albanie, tous présumés d'origine albanaise. A Skopje, le ministère de l'Intérieur a précisé qu'une vingtaine de membres du commando s'étaient rendus samedi aux forces de l'ordre, et devaient être présentés rapidement à la justice.

 

 

 

La communauté internationale s'inquiète

 

L'Union européenne s'est déclarée hier "profondément préoccupée" par ces violences, qui réveillent la crainte d'un conflit similaire à celui de 2001, qui avait opposé pendant six mois les forces armées aux rebelles albanais réclamant davantage de droits au sein de la société. Une inquiétude partagée par le secrétaire général de l'Otan, Jeans Stoltenberg, qui a appelé toutes les parties à la "retenue", et par les capitales voisines : alors que la Serbie renforçait ses troupes aux frontières, l'Albanie et le Kosovo ont lancé des appels au calme, Pristina demandant "à toutes les parties de trouver une solution par la voie du dialogue politique". De son côté, Skopje a décrété deux jours de deuils national.

 

 

Le 21 avril dernier, un groupe armé d'Albanais venus du Kosovo avait déjà brièvement pris possession d'un petit commissariat de police à la frontière nord de la Macédoine. Ils réclamaient la création d'un Etat albanais sur le territoire de cette ex-république yougoslave majoritairement slave orthodoxe, mais où la minorité albanaise musulmane représente un quart des 2,1 millions d'habitants.

 

 

 

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11/05/2015
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