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L'AIR DU TEMPS

Histoire 4

 

 

Le XIXe siècle (1815-1914)

 

 

La Restauration (1814-1830) et la Monarchie de juillet (1830-1848)

 

 

 

 
 
 
 
Louis-Philippe Ier

 

 

 

La restauration est la période allant de la chute du Premier Empire le 6 avril 1814 à la Révolution de 1830.

 

 

 

Les Bourbons reviennent au pouvoir lors d'une période appelée Première Restauration qui débute le 6 avril 1814. Le 24 avril 1814, Louis XVIII débarque à Calais.

 

 

 

Le 4 juin 1814, il accorde une charte par laquelle il consent volontairement à limiter son pouvoir. Il affirme par là même la souveraineté de droit divin du monarque. De ce fait, la charte de 1814 accorde un pouvoir important au roi, personnalité « inviolable et sacrée »[32].

 

 

 

L'initiative des lois lui est réservée, mais celles-ci sont votées par le Parlement composé de deux chambres : la Chambre des pairs dont les membres sont nommés à vie par le roi et dont le nombre est illimité ; la Chambre des députés lesquels sont élus pour 5 ans au suffrage censitaire. Les députés parviennent à obliger les ministres à venir justifier leur politique devant eux, et à répondre à leurs questions.

 

 

 

La Restauration, qui semble bien partie malgré quelques obstacles, est abrégée par le retour de Napoléon en mars 1815, qui oblige Louis XVIII à fuir à Gand. Napoléon reprend le pouvoir pour une période de cent jours qui va durer jusqu'à la défaite de Waterloo du 18 juin 1815, laquelle réinstalle Louis XVIII sur le trône.

 

 

 

Louis XVIII se voulant un roi conciliant, sa politique n'est pas du goût des « Ultras » qui exigent un châtiment contre ceux qui ont soutenu Napoléon pendant les Cent-Jours. Dans ce climat de vengeance, les élections d'août 1815 leur donnent la majorité, et paradoxalement, ce sont eux qui mettent en pratique la responsabilité politique des ministres devant la chambre, ce que la charte de 1814 ne prévoyait pas.

 

 

 

À la mort sans héritier de Louis XVIII en septembre 1824, son frère Charles X lui succède. Contrairement à son frère, ce dernier n'a pas compris que certains changements étaient irréversibles. Il se fait sacrer à Reims en 1825 dans la pure tradition capétienne, et tente de rétablir l'Ancien Régime en favorisant la noblesse et le catholicisme.

 

 

 

Il fait voter une loi sur l'indemnisation des nobles qui avaient émigré pendant la Révolution et dont les propriétés avaient été vendues comme biens nationaux. Une autre loi, dite loi sur le sacrilège, punit de mort le vol des ciboires contenant des hosties consacrées ou la profanation de ces dernières. Il s'appuie sur les ultras, c'est-à-dire les députés partisans d'un retour à l'Ancien Régime.

 

 

 

Mais sa politique réactionnaire se heurte à l'opposition déterminée de la bourgeoisie libérale. En 1830, le ministre Polignac publie quatre ordonnances réactionnaires. Elles prévoient le rétablissement de la censure pour la presse, la dissolution de la chambre, la modification du cens électoral pour réserver le droit de vote aux grands propriétaires fonciers, et la fixation de la date des nouvelles élections. La publication de ces ordonnances le 27 juillet 1830 provoque une révolution dite des Trois Glorieuses en juillet 1830.

 

 

 

Dans un Paris couvert de barricades, on crie vive la République ou vive l'Empereur. Mais dans les coulisses du pouvoir, des bourgeois modérés comme Adolphe Thiers ou Casimir Périer parviennent à imposer le duc d'Orléans comme nouveau souverain. La branche aînée de la famille royale, celle des Bourbons, est donc remplacée par la branche cadette, celle des Orléans.

 

 

 

La bourgeoisie libérale a su utiliser la révolution populaire pour mettre sur le trône un roi conforme à ses intérêts. La révolution de juillet ne constitue donc pas une rupture avec le régime précédent. Le principal changement est le fait que la souveraineté nationale remplace la souveraineté de droit divin.

 

 

 

Ce changement se manifeste dans le titre donné au roi : Louis-Philippe devient roi des Français, c'est-à-dire qu'il détient son pouvoir de la volonté du peuple, alors que ses prédécesseurs portaient le titre de roi de France. La Chambre des pairs perd son influence. Le drapeau tricolore remplace définitivement le drapeau blanc.

 

 

 

Sous le règne de Louis-Philippe, la France commence à s'industrialiser. Les grandes dynasties bourgeoises, liées aux banques ou aux grandes entreprises, se constituent et affirment leur volonté de dominer la vie politique.

 

 

 

Le suffrage censitaire étant très restreint, elles sont les seules, avec l'aristocratie traditionnelle, à pouvoir voter et à avoir des élus à la Chambre des députés. Cela se traduit par l'apparition de deux partis politiques, les conservateurs, les représentants de la vieille noblesse, et les libéraux, les représentants du monde des affaires.

 

 

 

Mais ces deux groupes s'entendent sur la conservation du régime tel qu'il est, puisqu'il sert leurs intérêts. Le roi se présente comme un bon père de famille bourgeois, mais en réalité, c'est un homme autoritaire et un habile manœuvrier.

 

 

 

La faiblesse du corps électoral, l'autorité du roi, et la révélation d'une grande corruption au sein du gouvernement finissent par discréditer totalement le régime. De plus, à la suite de mauvaises récoltes, le pays connaît une crise économique profonde à partir de 1846. L'opposition républicaine en profite pour s'agiter à nouveau.

 

 

 

La monarchie de juillet correspond aux débuts de l'industrialisation de la France. Le développement des chemins de fer est spectaculaire. Le premier ministre Guizot lance le credo d'une nouvelle société : « enrichissez-vous ! » La loi Guizot de 1833 oblige chaque commune à entretenir une école élémentaire.

 

 

 

Cependant la révolution industrielle crée une nouvelle classe sociale, celle des ouvriers en proie à la misère. Les théories socialistes de Louis Blanc et de Proudhon cherchent à remédier aux injustices sociales dont le prolétariat est la victime.

 

 

 

La monarchie de juillet est aussi marquée par un nouvel essor de la colonisation française. L'incident diplomatique du coup d'éventail donné par le dey d'Alger au consul français en 1827 sert de raison à la conquête française de l'Algérie en juillet 1830[réf. nécessaire].

 

 

 

La colonisation s'étend progressivement à toute l'Algérie. En 1842 les généraux Binger, Crozat et Marchand se lancent à la conquête de la Côte d'Ivoire, mais doivent faire face à la résistance de Samory.

 

 

 



31/08/2009
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