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L'AIR DU TEMPS

6. - 900 - Naissance de Rome à -720

 

 

■ -900 : Naissance de Romulus et Remus, abandonnés sur le Tibre, recueilli et élevés par une louve.

 

 

 

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-900 : NAISSANCE DE ROME (vers -900 à -753)

 

■ -900 : Installation des Étrusques en Italie. Étrusques, peuple apparu à la fin du VIIIe siècle av. JC. Ils installèrent leur domination à Rome en -575 avant d'être soumis à l'Empire romain, qui s'empara de la Toscane. Leur influence artistique, religieuse et institutionnelle sur l'Empire romain sera déterminante. Les Étrusques sont un peuple qui vivait en Étrurie, territoire correspondant en gros à l'actuelle Toscane et au nord du Latium, soit le centre de la péninsule italienne, avant la période de la royauté romaine.

 

 

Leurs voisins Grecs les appelaient Tyrsenoi, c'est-à-dire Tyrrhéniens, mais ils s'appelaient eux-memes Rasna. Leur alphabet d'origine grecque (Alphabet étrusque), légèrement modifié, a donné naissance à l'alphabet latin que vous êtes en train de lire. Le Latium, ou Lazio en italien, est une région d'Italie centrale peuplée d'environ 5 millions d'habitants, et a comme capitale Rome. Elle est délimitée par la Toscane, l'Ombrie, les Abruzzes, la Molise, la Campanie et la mer Tyrrhénienne. Le Latium est habité depuis le IIe millénaire par les Latins qui subissent la domination étrusque. Pour lutter contre celle-ci, ils ont formé la Ligue latine, qui comprenait une trentaine de cités, dont Albe. Au IVe siècle av. J.-C., le Latium fut soumis par Rome et ses habitants devinrent des citoyens romains.

 

 

 

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-900 à -200 - Civilisation de Nok (Nigéria). Civilisation Nok, l'extraordinaire civilisation Nok apparaît au Nigeria 6000 ans avant J.C. et s'éteint mystérieusement à la fin du premier millénaire pour une raison obscure, sans doute à la suite d'une épidémie ou d'une famine dévastatrice.

 

 

Elle apparait aujourd'hui avoir été une civilisation très avancée tant sur le plan de son organisation sociale que de son raffinement, à une époque où le reste de l'Afrique méridionale entre dans l'ère néolithique, l'âge de pierre lorsque chasseurs et cultivateurs ne pouvaient s'aider que d'outils lithiques. On a, à l'occasion, parlé d'une descendance immédiate avec l'Égypte ancienne, ce qui expliquerait une partie de la maturité de cette civilisation, considérée comme la plus ancienne productrice de terres cuites d'Afrique subsaharienne.

 

 

Les pièces d'art que le temps nous a conservées, à travers de fastueuses terres cuites, expriment l'avance technologique de potiers maitrisant l'art du feu et de la cuisson ainsi que la grande qualité des sculpteurs et artistes. Les sujets de leurs représentations sont principalement des dignitaires, des animaux, des reliquaires, conservés pour la plupart des pièces, sous forme de fragments épars. C'est pourquoi l'art Nok n'est principalement connu aujourd'hui qu'à travers des têtes de personnages aussi bien masculins que féminins dont les coiffures sont particulièrement détaillées et raffinées.

 

 

La raison de ces fragments de statues en est que la découverte de ces terres cuites se fait généralement en creusant la boue alluvionnaire, dans des terrains résultant de l'érosion des eaux. Les statues de terre cuite s'y sont trouvées enfouies, roulées, polies, cassées. Rares sont donc les oeuvres de grande taille conservées intactes, ce qui en explique la valeur actuelle sur le marché de l'art noir.

 

 

 

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-900 : Naissance de l'écriture hébraïque proprement dite. Elle descend de l'écriture phénicienne. Comme l'écriture chinoise, elle a su traverser les siècles et est toujours utilisée. Elle fut très peu modifiée au cours des siècles. L'alphabet hébreu est un abjad qui s'est développé à partir de l'alphabet araméen. Les Hébreux appellent leur alphabet aleph-beth (aleph et beth en étant les deux premières lettres). Il sert principalement à noter l'hébreu et le yiddish.

 

 

Écriture hébraïque, l'archéologie montre que l'écriture hébraïque ancienne est proche de l'écriture phénicienne qui s'est répandue au Moyen-Orient à la fin du IIe millénaire avant l'ère chrétienne. Pendant l'exil au VIe siècle avant l'ère chrétienne, les juifs en ont emprunté une forme plus moderne aux Juifs babyloniens qui en avaient hérité eux-mêmes des Juifs assyriens. C'était l'alphabet carré qui est encore utilisé aujourd'hui. Selon la tradition juive, leur écriture était formée à l'époque de Moïse, bien que le rôle d'Esdras soit reconnu pour sa contribution à l'écriture carrée. L'hypothèse midrachique postule que l'ordre alphabétique des 22 lettres de l'alphabet hébreu fut fixé en même temps que le texte de la Bible hébraïque, ce qui, via les règles de la guématrie, expliquerait sa conservation.

 

 

 

-814 : Création de Carthage par les Phéniciens. D'après la légende, la reine de Tyr, Élissa, fonde la ville de Carthage. Déjà comptoir phénicien, la ville connaît un développement très rapide et domine peu à peu la totalité de la côte tunisienne et d'Afrique du Nord. Carthage, ville située près de Tunis, fondée par les Phéniciens en 814 et qui devint un empire maritime très puissant possédant de nombreuses colonies. (Sidon, Tyr, Byblos).

 

 

Le gouvernement de Carthage est de forme républicaine avec un sénat qui regroupe des hommes libres et élit chaque année, 2 rois appelés "suffètes", eux-mêmes assistés par un conseil des Anciens recrutés parmi les sénateurs. En fait, il s'agit plutôt d'une oligarchie, les sénateurs étant les riches marchands de la cité. Les carthaginois adorent Baal, dieu auquel ils offrent des enfants en sacrifice au cours d'une cérémonie appelée "Molek".

 

 

Les jeunes victimes sont jetés dans un brasier et leurs cendres conservées. L'empire carthaginois est d'abord opposé à la Grèce, avant de devenir rival de Rome, leur objectif étant identique: conquérir tout le bassin méditerranéen. Les 2 empires s'affronteront au cours des guerres puniques (-264-146) mais malgré les efforts d'Hannibal, Carthage sera détruite par Scipion l'Africain et rebâtie comme colonie romaine au Ier siècle av. J.-C. La civilisation carthaginoise ou punique fut à l'origine d'une des plus grandes puissances commerciales et militaires du monde antique. Fondée par les Phéniciens sur les rives du golfe de Tunis, la cité de Carthage développa une civilisation remarquable, bien que moins connue que celle de sa rivale romaine en raison de la destruction de la cité à la fin de la troisième guerre punique. Elle fut le produit du mélange de la culture indigène berbère et de la civilisation qu'apportèrent les colons phéniciens.

 

 

 

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■ -800 : Début de l'invasion des Celtes qui vont remplacer peu à peu les Ligures. Les Celtes constituent une civilisation protohistorique européenne (qui survécut au Moyen Âge en Irlande, jusqu'à l'évangélisation de l'île par Saint Patrick au Ve siècle). Les Celtes appartiennent à la famille des Indo-européens. Ne connaissant pas d'unité politique, ceux que l'on désigne ainsi étaient une myriade de peuples possédant des lois, des coutumes, des rites différents, surtout connus dans les sources antiques grecques et romaines pour leur valeur guerrière, leur caractère emporté, leurs sempiternelles luttes intestines et pour les mystères de la religion druidique.

 

 

Ils ne constituèrent pas une civilisation sanguinaire et destructrice comme les auteurs anciens l'ont souvent écrit (ils sont connus pour avoir pratiqué les sacrifices humains et pour avoir voué un culte aux têtes coupées, notamment chez Diodore de Sicile), mais bien une culture riche, unique durant l'Antiquité, qui sut s'épanouir et notamment, développer un art tendant à l'abstraction dont la valeur est aujourd'hui reconnue. C'est certainement leur incapacité à s'unir et à fonder des entités politiques plus vastes que la cité ou la confédération de peuples qui les a perdus : il semble qu'à l'instar des Grecs archaïques, les Celtes eussent horreur du centralisme et ne connussent que des alliances temporaires, fondées sur le clientélisme. L'histoire des Celtes est marquée par une succession de conquêtes spectaculaires (jusqu'au IIe siècle av. J.-C.) qui les menèrent jusqu'en Asie Mineure, puis par une suite de revers militaires qui les cantonna aux seules îles britanniques et à l'Irlande, après la guerre des Gaules de -58 à -51.

 

 

 

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-800 à -500 - Grèce archaïque. L'Histoire de la Grèce antique se compose de plusieurs parties, dont les principales sont

 

 

► la période archaïque (VIIe siècle av. J.-C. et VIe siècle av. J.-C.),

 

 

► la période classique (du Ve siècle av. J.-C. à la mort d'Alexandre le Grand en -323) et

 

 

► la période hellénistique.

 

 

Sous l'appellation "Grèce archaïque", on regroupe les différentes civilisations égéenne, minoenne et mycénienne (soit de -2700 à -1200). La période de transition entre la chute de la civilisation mycénienne et l'époque archaïque, caractérisée par une stagnation voire une régression culturelle - et donc appelée "siècles obscurs" par certains historiens - s'étend ainsi du XIIIe siècle av. J.-C. au XIe siècle av. J.-C..

 

 

L'époque classique émerge des cadres politiques et sociaux de l'époque archaïque. On ne connait cette période que partiellement à travers les différentes sources. On trouve tout d'abord les poètes, avec Homère et l'Iliade et l'Odyssée, qui constitue notre seule source sur le IIe millénaire. On trouve aussi Hésiode, qui est plus récent qu'Homère, et qui passe pour avoir mis en ordre les mythes et les personnalités divines avec ses poèmes dont 'Les travaux et les jours'.

 

 

Il n'y a pas de dates universellement reconnues concernant le début et la fin de la période grecque antique. Généralement, cette appellation fait référence à toute l'histoire Grecque antérieure à la conquête par l'Empire romain, mais les historiens apportent davantage de précision. Certains auteurs incluent la période mycénienne, hellénophone, qui s'est terminée aux alentours du XIIe siècle av. J.-C., mais la majorité estime que l'influence minoenne était trop importante et trop différente de la culture grecque en devenir et que ces deux périodes doivent être considérées séparément.

 

 

Ce qu'on appelle l'antiquité grecque est une période d'un millénaire s'étendant de la fin de la civilisation mycénienne à la conquête de la Grèce par la République Romaine, qui est partagée entre quatre sous-périodes, définies d'après l'art aussi bien que la culture et la politique.

 

 

► La première d'entre elles est appelée "siècles obscurs" (XIe siècle av. J.-C.– IXe siècle av. J.-C.). Durant cette époque, les artistes emploient des motifs géométriques tels que carrés, cercles et lignes pour orner les amphores et autres poteries.

 

 

► L'époque archaïque (VIIIe siècle av. J.-C.–VIe siècle av. J.-C.) est illustrée par de grandes sculptures, dressées dans des poses hiératiques et au fameux "sourire archaïque" rêveur.

 

 

► À l'époque classique (-500– -323) les artistes perfectionnent le style "classique", qui reste exemplaire, par exemple dans le Parthénon

 

 

Après les conquêtes d'Alexandre le Grand, durant l'époque hellénistique (-323– -146), aussi appelée alexandrine, la civilisation grecque s'étendra de l'Égypte à la Bactriane. Traditionnellement, la période de la Grèce antique commence avec la date des premiers jeux Olympiques en -776, mais beaucoup d'historiens datent le début de cette période à -1000. La date couramment admise pour la fin de la Grèce antique est celle de la mort d'Alexandre le Grand en -323.

 

 

► La période suivante est nommée l'Époque hellénistique et dure jusqu'à l'intégration de la Grèce dans la République romaine en -146.

 

 

Ces dates sont des conventions d'historiens et certains écrivains considèrent la civilisation grecque ancienne comme un continuum jusqu'à l'avènement du christianisme au IIIeme siècle de notre ère. La Grèce antique est une civilisation ayant fleuri durant l'Antiquité en Grèce et dans une partie du bassin méditerranéen. Si des cultures préhelliniques élaborées ont existé en mer Égée puis en Grèce dès le IVe millénaire av. J.-C., la civilisation grecque proprement dite se développe et s'étend progressivement à partir de la fin du IIe milléraire, et jusqu'à la conquête par Rome des royaumes hellénistiques.

 

 

La zone géographique balayée est vaste, allant de la Méditerranée occidentale (Marseille) et orientale (Asie Mineure et Grande Grèce) jusqu'aux confins du Moyen-Orient et à l'Égypte ptolémaïque, dont la chute au Ier siècle av. J.-C. marque la fin du dernier état hellénistique indépendant. La civilisation grecque a réalisé de nombreuses innovations politiques et culturelles qui ont influencé durablement la société occidentale.

 

 

L'expression Grèce antique renvoie à la civilisation des peuples de langue et de culture grecs durant l'Antiquité. On entend parfois plus précisément par Grèce Antique la Grèce classique, en particulier l'Athènes du Ve siècle av. J.-C., celle de Périclès et de la tragédie, et celle du IVe siècle av. J.-C. , de Platon et d'Aristote. Toutefois, la culture grecque s'est développée plus tôt : les épopées de l'Illiade et de l'Odyssée remontent sans doute au IXe siècle av. J.-C.. Elle a aussi conservé un réel dynamisme aux siècles suivant, pendant lesquelles elle s'est étendue dans de nombreuses autres régions.

 

 

En Orient, après les conquêtes d'Alexandre, la culture grecque s'est mêlée aux cultures antérieures pour donner naissance à la civilisation originale des royaumes hellénistiques. Dans le bassin méditerranéen, la culture grecque a joué un rôle décisif, notamment du fait de l'influence qu'elle eut à Rome où le grec devint la langue du savoir couramment utilisée par les élites. Certaines productions politiques et culturelles du monde grec ont eu un rôle majeur dans le développement de la civilisation occidentale. On estime souvent que les grecs sont à l'origine d'une nouvelle manière d'appréhender le monde affranchissant la pensée des dogmes religieux et mettant l'homme au coeur de leurs réflexion. On les considère comme les fondateurs de la philosophie (les présocratiques, Socrate, Platon), et des précurseurs de l'investigation scientifiques (physique, mathématiques, astronomie). La littérature grecque eut sans doute longtemps moins d'influence que celle de ses imitateurs romains. L'art grec reste considéré comme un modèle de l'équilibre classique.

 

 

 

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-800 : Les sciences grecques, les sciences grecques héritent du savoir babylonien et, directement à Alexandrie, des connaissances scientifiques égyptiennes. Elles s'organisent autour des centres d'échanges que sont les grandes villes des colonies grecques, qui entourent alors le bassin méditerranéen. Les sciences grecques entretiennent un lien étroit avec la spéculation philosophique : la logique est née de la question de la cohérence du discours ; la physique de celle du principe de toutes choses. Il n'y a d'ailleurs pas de frontière nette entre la science et la philosophie.

 

 

La plupart des savants sont à la fois scientifiques et philosophes, pour la simple raison que la science n'est pas encore formalisée. Tout comme la philosophie, elle utilise exclusivement la langue naturelle pour s'exprimer. Ce n'est que plusieurs siècles plus tard avec Galilée que la science se formalisera, et commencera à se détacher de la philosophie.

 

 

Cependant, on distingue deux grands mouvements de pensées, engendrés par deux écoles dont les influences s'entrecroisent :

 

 

► le monisme, ou idée de l'unité du monde pris dans sa totalité, historiquement introduit par les milésiens, propose une vision d'un monde s'organisant à partir d'un principe générateur (en découlent quelques aspects de la pensée atomiste et du matérialisme).

 

 

► le formalisme, historiquement introduit par l'école pythagoricienne, propose une vision mathématique d'un Cosmos ordonné par les nombres, où la composante mystique est bien plus explicite puisque le nombre est une sorte d'idée du dieu (l'atomisme découlerait également du pythagorisme, dès lors que le nombre devient une entité corporelle).

 

 

Les deux courants portent en eux un attachement très fort à l'expérience. On parle de science "contemplative" pour désigner l'attitude antique des scientifiques grecs. L'astronomie en est l'exemple parfait. Les Grecs sont considérés comme les fondateurs des mathématiques, car ils ont inventé ce qui en fait l'essence même : la démonstration. Thalès est parfois considéré comme le premier philosophe qui eut l'idée de raisonner sur les êtres mathématiques en eux-mêmes, sans plus s'aider de figures empiriques.

 

 

L'arrivée de la preuve mathématique est certainement liée à l'installation de la démocratie et à la nécessité de démontrer la véracité de son discours, mais c'est avec Euclide qu'elle apparaît comme une composante intrinsèque de la pensée mathématique. On notera aussi que les mathématiques grecques sont avant tout de la géométrie et de l'arithmétique.

 

 

Sur les treize livres des Éléments d'Euclide, qui constituent une somme des connaissances mathématiques du IIIe siècle av. J.-C., neuf sont consacrés à la géométrie et quatre à l'arithmétique. Il est donc essentiel de comprendre que, pour les Grecs, le calcul ne fait pas partie des mathématiques. C'est l'affaire des comptables – les "logisticiens" suivant le mot grec – et les Grecs sont d'ailleurs de très piètres calculateurs. Le calcul sera avec l'algèbre l'une des grandes avancées des mathématiques arabes. On peut retenir parmi les savants Grecs les plus connus, dans l'ordre chronologique, Thalès, Pythagore, Hippocrate, Aristote, Euclide et Archimède.

 

 

 

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-800 : en Égypte - Alors qu'une dynastie puissante se constitue à Napata, au Soudan, l'Égypte est menacée de morcellement, en particulier dans le Delta.

 

 

 

-776 : Les premiers Jeux Olympiques ont lieu en Grèce. On sait que les premiers jeux olympiques nous sont venus de Grèce. Déjà en 776 av. J.C, les jeux olympiques se déroulaient tous les quatre ans. Ils duraient cinq jours et avaient lieu en été. Des personnes de toute la Grèce y assistaient. La fête débutait avec des prières et des cérémonies. Les jeux Olympiques antiques sont un ensemble de compétitions sportives organisées tous les quatre ans (une olympiade est une période de quatre ans) sur une durée de 7 jours. Les olympiades servaient usuellement à désigner les années dans le temps, à compter de la Ière olympiade en 776 av. J.-C. (exemple : né la 2e année de la XXXIIIe olympiade...). Ils ont été interdits par l'empereur romain (et chrétien), Théodose en 393 ap. J.-C.

 

 

 

 

-753    FONDATION LÉGENDAIRE DE ROME (-753 à -616)

 

 

-753 : L'histoire légendaire de Romulus et Remus fait partie de la mythologie romaine. Il faut toutefois signaler que les historiens romains eux-mêmes, à commencer par Tite-Live (historien de la Rome antique.), ne sont pas dupes du caractère arrangé et légendaire de ce récit fondateur.

 

 

 

Romulus et son frère jumeau Remus sont les fils de la vestale Rhéa Silvia et - prétend la jeune fille - du dieu Mars. Rhéa Silvia est la fille de Numitor, roi de la légendaire ville latine d'Alba Longa (fondée par Ascagne, fils d'Enée) et dépossédé du trône par son frère Amulius. Celui-ci, craignant que ses petits-neveux ne réclament leur dû en grandissant, les fait jeter dans le Tibre en crue. Mais l'ordre est mal exécuté, les nouveaux-nés sont abandonnés dans une fondrière du fleuve et survivent miraculeusement. Ils sont nourris par une louve et par un pivert, l'oiseau de Mars (Ovide, Fasti III), puis découverts par le berger Faustulus et sa femme Larentia (selon Tite-Live, une prostituée que les bergers surnommaient Lupa, la Louve, d'où l'histoire) qui les élèvent.

 

 

Plus tard, les jumeaux, à qui est révélé le secret de leur naissance, tueront Amulius (égorgé par Remus selon certains, transpercé par l'épée de Romulus selon d'autres) et restaureront leur grand-père Numitor sur le trône d'Albe. Ensemble, ils décident alors de fonder une ville et choisissent "l'endroit où ils avaient été abandonnés et où ils avaient passé leur enfance". Selon Tite-Live, c'est le droit de nommer la ville et donc celui de la gouverner qui serait à l'origine du conflit fratricide.

 

 

Pour se départager, les jumeaux consultent les auspices; Romulus se place sur le Palatin, Remus sur l'Aventin. L'interprétation du présage est problématique: Remus a le premier aperçu six vautours, mais Romulus a fini par en observer douze. L'historien rapporte deux versions de la mort de Remus (Histoire romaine, Livre I, 6). Selon la première, Remus tombe (victime d'un coup de pelle du centurion Celer) pendant la bagarre qui suit le décompte des auspices; selon l'autre, il franchit par dérision le sillon sacré (pomoerium) que vient de tracer Romulus qui le tue sous le coup de la colère.

 

 

Une légende tardive veut que Remus n'ait pas été tué, mais simplement chassé et soit parti fonder Reims; le nom de la ville et son rôle historique dans le sacre des rois de France ont pu lui donner naissance. Romulus et Rémus, l'histoire légendaire de Romulus et Rémus fait partie de la mythologie romaine. Il faut toutefois signaler que les historiens romains eux-mêmes, à commencer par Tite-Live, ne sont pas dupes du caractère arrangé et légendaire de ce récit fondateur.

 

 

 

■ -753         ROMULUS (-753 à -715)

 

 

■ -753 : Romulus continue la construction de sa ville, qu'il nomme Rome d'après son propre nom. Mais la Ville, lieu de refuge pour les esclaves en fuite et les hommes libres souhaitant changer d'existence, manque singulièrement de femmes. Comme les tentatives de mariage dans les "villes" avoisinantes trouvent toutes de méprisantes fins de non-recevoir, il décide de voler des femmes. Il instaure la fête de "Consualia" en l'honneur de Neptune et y convie les Sabins et les peuples de plusieurs "villes" alentour: Caenina, Crustumerium, Antemnae.

 

 

Tandis que l'attention des hommes est détournée, les femmes sont enlevées par surprise. Furieux, les peuples outragés forment une coalition dirigée par le roi de Cures Titus Tatius et déclarent la guerre. Romulus commence par écraser les soldats de Caenina, tue leur chef Acron et prend leur ville d'assaut. Attaqué par surprise par les Antemnates, il les écrase également et prend leur ville. Mais à la demande de sa femme Hersilia, Romulus les épargne, accorde son pardon et le droit de cité à Antemnae.

 

 

Grâce à la trahison de la jeune Tarpéia, les Sabins parviennent à s'introduire dans la ville et à s'emparer de la citadelle. D'abord bousculé, Romulus, après une invocation à Jupiter, parvient à relancer ses troupes à l'assaut. Le combat est très indécis. À tel point que ce sont les épouses sabines des Romains qui s'interposent entre les deux camps. Ainsi la bataille prend fin. Romains et Sabins fusionnent, le gouvernement est concentré à Rome qui double sa taille et les Romains prennent le nom de Quirites (de Cures) en l'honneur des Sabins. Romulus répartit alors la population romaine en trente curies et donne à celles-ci le nom de femmes sabines.

 

 

 

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La colline du Palatin au VIIIᵉ siècle avant J.-C.

 

 

 

-753 : Rome naît en -753, date attribuée à sa fondation et transmise par la tradition. Elle est plus ou moins confirmée par l'archéologie. C'est une période fortement légendaire: ce que l'on en sait et très transformé par la mémoire et le discours. Elle est connue grâce à trois auteurs de la fin du Ier siècle av. J-C, entre 40 et 15. -

 

 

► Le premier est Tite-Live (64-17) ; il a écrit une histoire de Rome en 142 livres. Beaucoup sont perdus, mais pour les origines de Rome, 6 livres ont été conservés.

 

 

► Le second est un poète: Virgile (70-19) avec en particulier l'Enéide, poème en douze chants où il fait le récit de la venue d'Enée dans la région de Rome du Tibre. C'est le héros d'identification de Jules César.

 

 

► Le troisième est un homme de lettre grec Denys d'Halicarnasse (60-?). Il est venu résider à Rome. Il est l'auteur des Antiquités romaines dont les volumes 1 et 2 sont accessibles dans la collection la Roue à livres (Belles Lettres).

 

 

Ils ont donc vécu bien après les évènements qu'ils rapportent. Après examen, il apparaît que ces récits sont destinés à masquer que Rome à été soumise à ses voisins : les Sabins et les Étrusques de Toscane. Ces deux peuples ont exercé une domination sur les fondateurs de Rome. La période voit l'exercice du pouvoir de Sept rois légendaires: Romulus, héros fondateur de l'Urbs, Numa Pompilius qui a donné son organisation politique à Rome, Tullus hostilius et Ancus Martius.

 

 

Puis trois rois étrusques: Tarquin l'Ancien, Servius Tullius qui donne son organisation administrative et sociale à la ville, finalement, Tarquin le Superbe, le roi qui sera chassé par les Romains en -509. Il est remplacé par deux personnages, les consuls, qui proclament la république. Cet épisode a provoqué chez les romains une haine récurrente de la monarchie. Voilà pourquoi les romains n'y reviendront jamais.

 

 

L'Urbs est un mot latin qui signifie "la ville". Ce terme, ayant une connotation d'excellence, sera utilisé durant l'antiquité romaine pour symboliser "la ville d'entre toutes les villes", Rome. L'Urbs, jusque vers 350 après J.C, désignera la partie intra-muros, espace de décision politique, siège du gouvernement et centre de spiritualité de l'Empire. Autour de l'Urbs, à mille pas, se trouvaient les continentia, les faubourgs.

 

 

 

■ -753 : Les Sabins reconnurent pour roi Romulus (-753 à -717) après la réconciliation des Sabins et des Romains. Il disparut un jour au cours d'un orage en passant en revue son armée, et fut dès lors adoré comme le dieu Quirinus. Sabins, peuple d'Italie établi au nord-est de Rome à l'époque archaïque, les Sabins sont célèbres pour leur bravoure, la simplicité de leurs moeurs et leur grand respect de la religion. Quantité de traditions romaines, relatives en particulier aux institutions religieuses, indiquent qu'un élément sabin est présent aux premiers temps de Rome, dû sans doute à l'assimiliation plutôt qu'à la conquête. Selon une tradtition familiale, la gens Claudia était une famille sabine qui, à une époque reculée, s'était installée à Rome avec l'accord des Romains.

 

 

 

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Carte du Latium

 

 

 

-750 : Présence d'habitations sur le site de Rome.

 

 

 

-750 à -700 - naissance et mort de Homère. Poète épique grec. On attribue à Homère, poète grec d'Asie Mineure, 'L'Iliade' et 'L'odyssée', récits épiques en vers. Le mythe veut qu'il fut un vieux poète, misérable et aveugle. Si l'on reste incertain quand à sa réelle identité et à la paternité unique de l'oeuvre, les deux poèmes n'en détiennent pas moins une structure propre et une immense valeur: ils représenteraient la mémoire poétique de quatre ou cinq siècles d'histoire antique. Homère est réputé avoir été un aède (poète) de la fin du VIIIe siècle av. J.-C. C'est le premier poète grec dont les oeuvres nous sont parvenues. Il était surnommé simplement "le Poète" par les Anciens. Victor Hugo écrivit à son propos dans William Shakespeare : "Le monde naît, Homère chante. C'est l'oiseau de cette aurore".

 

 

 

■ -740 : Fondation d'une colonie grecque à Cumes. Cumes est la seconde colonie grecque de la Magna Graecia (la Grande Grèce) fondée au VIIIe siècle av. J.-C. par les Grecs de la colonie de Pithécusses (actuelle île d'Ischia habitée par des Chaldiciens de l'île d'Eubée). La Grande Grèce est le nom que les Grecs de l'Antiquité utilisaient pour désigner le sud de la péninsule italienne ainsi que la Sicile.

 

 

 

■ -740 - en Grèce - Guerre lélantine. Guerre lélantine opposant Chalcis et Erétrie. Chalcis est la principale ville de l'Eubée, en Grèce, située sur le détroit de l'Euripe. Dès le IXe siècle av. J.-C. c'est une cité puissante et dont partent de nombreux colons lesquels fondent des cités à Rhégion, Catane, Léontinoï en Sicile, Cumes en Italie du sud, et en Chalcidique dans le nord de la mer Égée où elle fonde plus de trente cités. Elle s'impose face à sa rivale Érétrie au VIIe siècle av. J.-C. et domine toute l'Eubée mais est vaincue en 506 av. J.-C. par Athènes et demeure dans l'orbite de la cité attique pendant plusieurs siècles. Érétrie est une cité de la Grèce antique, située sur l'ile d'Eubée sur la côte occidentale au sud est de sa grande rivale Chalcis. Dès l'époque archaïque c'est une cité prospère qui fabrique une céramique raffinée et reconnue. Bien que défaite par Chalcis vers 700 av. J.-C. lors de la guerre lélantine elle continue de prospérer. Alliée de la cité de Milet elle est la seule cité de Grèce, avec Athènes, à venir au secours des Ioniens lors de la révolte de l'Ionie contre le roi des Perses Darius Ier. En représailles, elle est détruite par les généraux perses Datis et Artapherne en 490 av. J.-C. peu avant la bataille de Marathon.

 

 

 

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Forteresse Kanithos (ou Karababa) - Chalcis

 

 

 

-737 : en Grèce - Première guerre de Sparte contre la Messénie (jusqu'en -716), (Guerres de Messénie). Les guerres de Messénie sont un ensemble de trois guerres menées par Sparte contre les Messéniens, puis contre les hilotes. Première guerre de Messénie, elle date de la fin du VIIIe siècle av. J.-C. et naît de griefs réciproques entre Sparte et la Messénie. Surtout, Sparte recherche des terres supplémentaires pour assurer sa croissance. Comme le note Tyrtée, la Messénie est "bonne à labourer, bonne à planter", et le roi Polydore affirme s'attaquer à la partie de ce territoire qui n'est pas encore allotie.

 

 

La guerre est en fait une série de coups de main ou de sièges, sans grande bataille décisive. Il faut dire que l'armement des soldats n'est pas encore l'équipement hoplitique, et que la phalange n'est pas encore pratiquée. Sparte est assistée par des mercenaires de Crète et de Corinthe, tandis que la Messénie bénéficie du soutien arcadien et des troupes d'Argos et de Sicyone. Le conflit dure 19 ans, selon Tyrtée (élégie 4 Diehl), à l'issue desquels Sparte remporte la victoire. La forteresse de l'Ithômé, dernier bastion messénien, est détruit. L'aristocratie messénienne s'enfuit dans les cités alentour, tandis que le peuple est obligé de verser la moitié de sa production agricole à ses nouveaux maîtres.

 

 

 

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-733 : Fondation d'une colonie grecque à Syracuse (Sicile). Syracuse est une ville italienne située sur la côte, au Sud-Est de la Sicile. elle imposa son hégémonie sur la Sicile en refoulant les Carthaginois; puis son influence s'étendit aux cités grecques de l'Italie méridionale. Elle fut conquise par Rome au cours de la seconde guerre punique.

 

 

 

 

-730  à -715 - en Égypte - XXIIIe dynastie. La XXIIIe dynastie d'Égypte antique a été marquée par l'arrivée au pouvoir de rois berbères Meshwesh. On ne connaît pas avec certitude la capitale de cette dynastie, probablement Hérakléopolis Magna, Hermopolis Magna, Thèbes ou Léontopolis. Osorkon III (env. 787 à 757), pharaon d'Égypte de la XXIIIe dynastie, il ne gouverne que la Haute-Égypte au sud d'Héracléopolis.

 

 

 

 

-733 : Fondation d'une colonie grecque à Syracuse (Sicile). Syracuse est une ville italienne située sur la côte, au Sud-Est de la Sicile. Piankhy est le premier pharaon de la XXVe dynastie (Basse époque), dite koushite. Il envahit et soumit l'Égypte mettant fin à la dynastie des rois de Tanis. Sa tombe en forme de mastaba est située dans sa capitale, Napata, en Nubie. Napata, capitale de la XXVe dynastie égyptienne, aussi appelée Royaume de Napata, en aval de la quatrième cataracte du Nil. Ancienne limite de l'expansion égyptienne, comme en témoigne la stèle du Pharaon Thoutmosis III. La basse époque est une période de l'histoire de l'Égypte antique allant des environs de 750 à 30 avant l'ère chrétienne. Elle début par la réunification du pays par un roi d'origine Koushite, Piankhy, et se termine traditionnellement par l'assassinat de Ptolémée XV, dit Césarion, fils de Jules César et de Cléopâtre VII. On y trouve les six dernières dynasties décrites par Manéthon, qui est lui-même un contemporain des premiers Ptolémées.

 

 

 

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 Nubiens

 

 

 

-727 à -720 - en Égypte - XXIVe dynastie dont les souverains s'établissent à Saïs dans le Delta. Règnes de Tefnakht (-725 -718) et de Bocchoris (-718 -713). Tefnakht, pharaon d'environ 724 à 717. Il était chef des Libou et prince de Saïs depuis 740 environ. Vers 724, devant la montée en puissance des Nubiens (XXVe dynastie) et l'impuissance des roitelets du delta (XXIIe et XXIIIe dynasties), il fonde la XXIVe dynastie, s'installe à Memphis, prend la tête des dynastes du nord et affronte le nubien Piye. Vaincu, il se réfugie à Saïs, reconnait sa défaite mais continue à régner dans l'ouest du delta jusque vers 717. Son fils Bakenranef lui succède. Bakenranef (717 à 712), pharaon d'Égypte de la XXIVe dynastie, plus connu sous son nom grec (erroné) de Bocchoris. Nom de roi Ouahkarê {Le ka de Rê est endurant}. Il est le fils de Tefnakht et poursuit son oeuvre politique. Il hérite du contrôle absolu sur tout le Nord du pays et s'impose comme le pharaon à Saïs. Il est reconnu aussi par Memphis, Tanis et Héracléopolis.

 

 

 

-725 : Homère écrit 'l'Iliade' et 'l'Odyssée'. 'L'Iliade' est une épopée attribuée à l'aède Homère. Son nom provient du grec Iλιον / Ilion, qui signifie Troie. Elle est composée de 15 337 hexamètres dactyliques et, depuis l'époque hellénistique, divisée en 24 chants. Le texte a probablement été rédigé entre 850 et 750 av. J.-C. (dates déjà mentionnées par Hérodote), soit quatre siècles après les événements qu'il relate. 'L'Odyssée' est une épopée attribuée à Homère, comptant 12 109 hexamètres dactyliques, répartis en 24 chants. On pense qu'elle a été écrite après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C.

 

 

 

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-723 : Palais de Sargon II à Khorsabad (Dur-Sharrukin) - Sargon II, roi assyrien (721-705), fondateur de la dynastie des Sargonides. Issu vraisemblablement d'une branche collatérale de la famille royale, son avènement au trône, en 722, est contesté. Dur-Sharrukin "la forteresse de Sargon" (l'actuelle Khorsabad en Irak) fut une des capitales de l'ancien Empire assyrien. Inaugurée en -707 par le roi Sargon II, la ville sera délaissée, en partie inachevée, à sa mort en -705.

 

 

 

-720 à -672 - en Égypte - XXVe dynastie "éthiopienne". Règnes de Shabaka (-713 -698), Chabataka (-698 -690), Taharqa (-690 -664), Tanoutamon (-664 -656). La XXVe dynastie pharaonique a la particularité d'être uniquement nubienne, originaire du royaume de Napata. Ces rois sont de grands adorateurs du dieu Amon de Napata. Leur origine les fera surnommer "pharaons noirs", "pharaons éthiopiens" ou encore "pharaons koushites". Cette dynastie marque la fin de la IIIe période intermédiaire.

 

 

Les Nubiens adoptent pleinement et revendiquent la culture égyptienne et la tradition pharaonique en Égypte comme en Nubie. Des artisans égyptiens participent à la construction de temples nubiens, notamment à Napata et à Kawa. Pour leurs tombes, les rois koushites adoptent la pyramide (nécropoles de Kourrou et Nouri).

 

 

En Égypte, ils respectent scrupuleusement les coutumes et les institutions, s'affirmant pleinement égyptiens, tout en gardant leurs caractères de noirs africains dans leurs portraits. On remarque ainsi des scènes traditionnelles de triomphe royal, où le roi koushite maîtrise des Nubiens ! Ils savent cependant assurer leur contrôle sur les clergés locaux en y associant des Nubiens.

 

 

A Thèbes, la "divine adoratrice" en place doit adopter pour lui succéder une fille de Kachta, Aménardis, et des princes koushites sont intégrés au clergé d'Amon à côté des grandes familles thébaines. Dès cette période se manifeste une intense activité intellectuelle et artistique, cherchant ses références dans les formes anciennes du passé, notamment dans l'Ancien Empire.

 

 

Le pouvoir koushite, désireux de s'intégrer aux moule institutionnel pharaonique, de composer avec les élites égyptiennes, reprend une politique active en faveur des temples. Piankhy est le premier pharaon de la XXVe dynastie (Basse époque), dite koushite. Il envahit et soumit l'Égypte vers 740 av. J.-C. mettant fin à la dynastie des rois de Tanis. Sa tombe en forme de mastaba est située dans sa capitale, Napata, en Nubie. Shabaka, frère de Piânkhy, Shabaka est à Memphis dès sa deuxième année de règne. Il met fin au règne de Bakenranef et prend le contrôle de tout le Nord. Il est possible qu'il ait conclu un accord de paix avec l'Assyrie.

 

 

Shabataka est le fils de Piânkhy. Il poursuit les travaux de son oncle à Memphis, Louxor et Karnak. Il vient en aide aux rois de Phénicie et de Palestine qui se soulèvent contre l'Assyrie et envoie sur place un corps expéditionnaire commandé par son frère Taharqa. Taharqa, frère et successeur de Shabataka, marque brillamment la période des pharaons soudanais. Il est généralement représenté avec la calotte propre aux rois koushites, sur laquelle se dressent les deux uraeus, insignes de la double royauté de la Nubie et de l'Égypte. Tanoutamon, fils de Shabataka, le dernier pharaon de la XXVe dynastie est couronné dans le temple d'Amon du Gebel Barkal et s'engage immédiatement dans une campagne militaire contre les souverains rebelles du Nord, les futurs pharaons de la XXVIe dynastie.

 

 



10/03/2017
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