www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

8. -600 Le temps des prophètes

 

 

3228385739_1_2_BFqGDJp2.jpg

 

 

 

-600 : Le temps des prophètes (Ve siècle avant JC à 622). Prophètes et mysticisme. L'Antiquité classique est une période d'environ mille deux cents ans qui s'écoule entre l'an 600 avant JC (Jésus-Christ) et l'an 600 après JC. Elle coïncide avec la naissance de la plupart des grandes religions actuelles ainsi que des systèmes philosophiques qui guident aujourd'hui encore nos destinées.

 

 

Cela commence au VIe siècle avant JC (entre l'an -600 et l'an -500) avec la naissance en Inde, au pied de l'Himalaya, d'un prince du nom de Siddharta Gautama. Il fut aussi appelé Cakyamouni (le sage du clan des Cakyas) et resta dans les mémoires sous le nom de Bouddha (l'Illuminé).

 

 

En Chine, à la même époque, vivent Lao Tseu, le fondateur du taoïsme, et Confucius, dont les préceptes moraux régissent encore la vie des Chinois. En Perse, un prophète mystérieux appelé Zarathoustra (ou Zoroastre) énonce la doctrine du mazdéisme qui a inspiré les religions monothéistes.

 

 

Les Hébreux exilés à Babylone enregistrent les textes de la Bible et écoutent la voix de leurs prophètes. Aux siècles suivants, la philosophie et la raison s'épanouissent au pied de l'Acropole d'Athènes, avec Socrate, Platon ou encore Aristote.

 

 

Trois siècles plus tard, un juif se présente comme le Fils de Dieu. Il est à l'origine du christianisme, dont près d'un tiers de l'humanité est aujourd'hui l'héritière. Le temps des prophètes se clôt avec la prédication de Mahomet dans le désert d'Arabie. Sa religion s'est imposée dans une grande partie du Vieux Monde, de l'Atlantique au Pacifique, et guide aujourd'hui plus d'un homme sur cinq.

 

 

 

-598 - Fondation de Marseille par les Grecs (Phocéens). Phocéen, grecs originaires d'Asie Mineure venus s'installer en Corse après l'invasion perse. Alliés à Massalia, ils tentent de chasser les Étrusques de la mer Tyrrhénienne et les phéniciens de Sardaigne. Après une bataille navale étrusco-phénicienne dans laquelle ils laissent les deux tiers de leur flotte, les phocéens quittent la Corse pour s'installer en Grande-Grèce.

 

 

im.jpg

 

 

 

-598 - Fondation de Capoue par les Étrusques. Capoue est une ancienne ville d'Italie du sud, en Campanie, qui conserve de nombreux vestiges de l'époque romaine.

 

 

 

-595  à -589 - en Égypte - Règne de Psammétique II.

 

 

 

-594  en Grèce - Solon devient archonte à Athènes et début des réformes en direction de la démocratie. Héraclide de Pont dit Solon devient archonte à Athènes (594-593 av. J.-C.) et début des réformes en direction de la démocratie. Il fut l'un de sept sages de la Grèce. Quand ils ont voulu introduire les lois écrites, les Romains envoyèrent une délégation de sénateurs étudier les lois de Solon à Athènes.

 

 

Crise agraire en Attique : les paysans désirant une réforme agraire poussent Solon à prendre le pouvoir. Réformes politique et sociales de Solon à Athènes : exonération des dettes, abolition de la contrainte par corps et de l'hypothèque, amnistie politique... Il divise la société en quatre classes en fonction de la fortune (pentacosiomédimnes, hippeis, zeugites, thètes).

 

 

Création d'institutions démocratique : Boulê (conseil des quatre cents), Prytanée, tribunal de l'Héliée. Solon favorise le négoce, permet la venue de marchands étrangers et réforme la monnaie. Solon institue les premières maisons closes d'Athènes pour éviter les désordres familiaux. Solon, né vers 640 av. J-C., mort en 558 av. J.-C., homme d'État, législateur et poète athénien.

 

 

Capture.PNG

 

L'homme d'état grec Solon soumettant ses lois à Athènes, en Grèce
 

 

 

-591  en Égypte - Campagne contre le royaume nubien de Kouch.

 

 

 

-590  en Égypte - Expédition victorieuse de Psammétique II en Palestine et en Syrie.

 

 

 

-589 à -570 - en Égypte - Règne d'Apriès. Apriès, pharaon de la XXVIe dynastie, règne de -589 à -570.

 

 

 

-587 - Prise de Jérusalem par Nabuchodonosor II. Destruction du Temple de Jérusalem et exil du peuple à Babylone. Au début de l'année, l'avance d'une armée égyptienne provoque momentanément la levée du siège de Jérusalem. La libération promise aux esclaves au moment du danger est remise à plus tard et Jérémie est emprisonné. Mais l'armée d'Apriès est défaite et le siège de Jérusalem reprend, entraînant la famine et la peste.

 

 

Le 29 juillet, une brèche est ouverte dans la muraille de la ville et le roi Sédécias tente une sortie de nuit vers le Jourdain et le territoire Ammonite. Les Babyloniens le font prisonnier à Jéricho. Il a les yeux crevés après avoir vu ses fils égorgés devant lui, puis et emmené prisonnier à Babylone. Le général de Nabuchodonosor II, Nebouzaradan, prend Jérusalem. Il détruit le Temple et le palais royal, fait démanteler la ville, annexe le royaume et déporte 20 000 personnes vers Babylone, soit le quart de la population en -586. Il place à la tête de Juda Godolias (Gedalyahu), ancien premier ministre du parti probabylonien et proche de Jérémie qui s'installe à Mizpa, au nord de Jérusalem. L'Exil à Babylone est le nom qu'on donne généralement à la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem et du Royaume de Juda sous Nabuchodonosor II.

 

 

 

586 - 28 mai Nabuchodonosor profite d'une éclipse. Une éclipse de soleil interrompt un combat entre les Mèdes du roi Cyaxare et les Lydiens du roi Alyatte. Cet événement, considéré comme un signe divin, impose la paix entre les deux belligérants grâce à l'arbitrage du roi de Babylone Nabuchodonosor II, allié des Mèdes. Celui-ci en profite pour annexer la Cilicie, plaine littorale de Turquie. Conscient de la montée en puissance des Mèdes, Nabuchodonosor II protégera son Empire par la construction des murailles de Babylone, dont les jardins suspendus sont considérés par les auteurs antiques comme l'une des sept merveilles du monde.

 

 

tmpnull.jpg

 

 

-586 Juillet : Nabuchodonosor s'empare pour la troisième fois de Jérusalem et détruit le Temple de Salomon. Déportation de la population. Le Premier Temple ou Temple de Salomon aurait été construit, d'après la Bible, par le roi Salomon (au xe siècle av. J.-C.). Il a été entièrement détruit par Nabuchodonosor II en -586. Le Temple de Salomon, également connu comme sous la dénomination de Premier Temple, fut, selon la Bible, le premier Temple juif de Jérusalem. Il agissait comme un foyer la vie religieuse et cultuelle, étant le lieu des sacrifices décrits dans la Torah sous le nom de korbanot. La date supposée de sa complétion se situerait aux alentours du Xe siècle avant JC, celle de sa destruction par les Babyloniens. en -586.

 

 

 

-585 en Grèce - Psammétique Ier succède à Périandre à la tête de Corinthe (jusqu'en -584 ou -583).

 

 

 

-585 - 28 mai L'éclipse solaire prévue par Thalès a lieu. Le philosophe et astronome Thalès avait prédit une éclipse solaire pour l'année 585 av. J.-C. Lorsque celle-ci a lieu, il accède à une célébrité immédiate. Les moyens lui ayant permis de réaliser cette prédiction restent cependant inconnus : peut-être a-t-il réalisé des calculs sur le mouvement des astres. Une autre hypothèse serait qu'il ait eu la connaissance ou bien l'intuition du Saros, l'intervalle – régulier - entre deux éclipses. L'historien Hérodote racontera plus tard que cette éclipse aurait interrompu un combat entre le roi de Babylone Nabuchodonosor et les Lydiens.

 

 

 

-582 à -496 - naissance et mort de Pythagore de Samos. Mathématicien et philosophe grec. Après des voyages en Égypte, Pythagore revient à Samos, mais la tyrannie de Polycrate l'oblige à émigrer à Cratone, colonie grecque dans le sud de l'Italie. Il y fonde une communauté religieuse, politique et scientifique dont l'influence, malgré le caractère secret du mouvement, dura deux cents ans.

 

 

C'est grâce à ses disciples que l'on connaît les travaux de mathématique et de géométrie de Pythagore, notamment son célèbre théorème, qui porte aujourd'hui son nom, sur les angles du triangle. Si le doute persiste sur la paternité de cette formule, Pythagore est le premier à en avoir fait la démonstration. Il a par ailleurs donné son caractère scientifique aux mathématiques en les séparant de la religion et en imposant la numération décimale.

 

 

L'école pythagoricienne est une école philosophique de l'antiquité fondée par Pythagore. L'enseignement pythagoricien était divisé en deux parties : une partie pour les acousmaticiens, les non encore initiés, et une pour les initiés, les mathématiciens. Cet enseignement était oral et secret. La transmission du savoir entre disciples était indissociable du respect des règles morales de la secte dans son ensemble : règle du silence, respects du grade d'initiation des disciples. L'école pythagoricienne était ainsi une confrérie tant religieuse que scientifique.

 

 

 

-579 - Assassinat de Tarquin par des descendants d'Ancus Martius.

 

 

 

-578  -  Servius TULLIUS (-578 à -534)

 

 

 

-578 - Servius Tullius est le sixième roi légendaire (et parmi eux le deuxième des rois étrusques) de la Rome antique. Proche de Tarquin l'Ancien dont il épouse la fille, il accède à la royauté à la suite de l'assassinat de ce dernier. C'est le premier souverain à accéder au pouvoir sans consultation populaire. Après des campagnes militaires contre Veies et les Étrusques, il améliora l'organisation administrative et politique de la Ville.

 

 

Il instaura le cens et répartit la population en cinq classes (elles-mêmes divisées en centuries) selon la fortune, et accomplit des travaux publics de grande importance. Il recensa la population romaine (quatre-vingt mille citoyens en âge de porter les armes, selon Fabius Pictor). Servius réforma l'armée et modifia les impôts en divisant la ville en quatre quartiers et en instaurant les tribus urbaines: regio Suburana, Esquillina, Collina, Palatina. Servius transforma ainsi la "constitution" romaine de façon radicale: le vote cessait d'être individuel et dépendait du cens: le pouvoir allait désormais appartenir totalement aux plus riches.

 

 

Il déplaça le pomoerium et augmenta la superficie de la Ville, renfermant dans une nouvelle enceinte le Quirinal, le Viminal et aménagea l'Esquilin où il choisit de résider pour améliorer le prestige du quartier. À la longue, Servius exerça un pouvoir de plus en plus autoritaire et démagogique, favorisant les plus démunis aux dépens des plus aisés afin d'obtenir les faveurs de la plèbe, ce qui suscita une certaine opposition. Il mourut tragiquement, victime d'un complot organisé par sa propre fille et par son gendre, Tarquin le Superbe, le fils de Tarquin l'Ancien.

 

 

Le cens désigne, à diverses époques historiques, l'impôt direct payé par les citoyens. Le censeur romain est un magistrat. Deux censeurs sont élus tous les cinq ans parmi les anciens consuls par les comices centuriates. Leur principale fonction est le cens, recensement quinquennal des citoyens par niveau de fortune, une pratique administrative qui remonte, selon la tradition, au roi Servius Tullius. Ils inscrivent les nouveaux citoyens romains dans les registres de leur centurie et de leur tribu, passent en revue les chevaliers (la recognicio equorum) et dressent l'album sénatorial par la lectio Senatum. À ce titre ils sont chargés de mettre à jour l'album, c'est-à-dire le registre des personnes admises au Sénat. Leur fonction les amène également à surveiller les moeurs. À cet effet il détient la cura morum qui leur permet de rayer de l'album sénatorial les sénateurs indignes, mais aussi de flétrir publiquement la réputation d'une personne par la nota censoria.

 

 

 

-577 - Normalisation du latin à Rome.

 

 

 

-570 à -490 - naissance et mort de Lao-Tseu. Philosophe chinois Lao-Tseu, l'auteur présumé du Tao-te-king est une figure obscure de l'histoire universelle, et nous avons peu de renseignements sur sa vie. Il est considéré comme le fondateur du taoïsme, et l'un des personnages mythiques de la Chine ancienne, tout comme Confucius. Le tao vise à épurer l'homme et à le conduire vers la juste voie et la vertu.

 

 

L'une de ses doctrines principales est celle du non-agir qui doit inciter l'humain à ne pas dépenser d'énergie inutilement, et à se détacher des désirs encombrants. La pensée taoïste est plus intuitive que réflexive, à l'inverse de la philosophie occidentale. Elle propose la méditation comme condition de l'ouverture au monde. Le taoïsme est à la fois une philosophie et une religion chinoise. Plongeant ses racines dans les profondeurs de la culture chinoise ancienne, ce courant de pensée multiforme a imprégné l'art, la philosophie et la spiritualité de l'Extrême-Orient. On en trouve des échos dans des écoles bouddhiques telles que le Chan (Zen en japonais), des variantes médicales, politiques, esthétiques, on le retrouve dans les arts martiaux et il résonne encore aujourd'hui jusqu'en Occident, en particulier avec des thèmes comme l'écologie et le développement personnel.

 

 

 

-570 à -526 - en Égypte - Règne d'Amasis. Amasis est un pharaon de la XXVIe dynastie de la basse époque égyptienne, régnant de -571 à -526.

 

 

 

-565 - Les Phocéens créent une colonie à Alalia (Aléria). Aléria est une commune française, située dans le département de la Haute-Corse et la région Corse.

 

 

 

-563 à -483 - naissance et mort de Bouddha. Communément appelé Sakyamuni (le Sage du clan des Sakya), il est issu de la noblesse de la principauté de Kapilavastu, sur les confins indo-népalais et reçoit une éducation guerrière. À trente ans, prenant conscience des maux de l'humanité, il s'exile pour vivre sept années dans l'errance, l'ascèse, et le jeûne. À travers la vision de la totalité de l'univers il atteint la bodhi, l'éveil à la connaissance suprême. Dorénavant, il sera appelé Bouddha, "l'Éveillé", ou Siddartha, "Celui qui a atteint son but".

 

 

Puis il découvrit une "Voie moyenne" entre la vaine jouissance et le renoncement. Cet éveil lui apporta la révélation du cycle des réincarnations et de sa dure causalité, mais aussi le moyen d'y échapper reposant sur quatre "nobles vérités", qui portent sur l'universalité de la souffrance, son origine, son anéantissement et le chemin spirituel pour y parvenir. Voulant faire partager ses découvertes, il partit en renonçant à son anéantissement suprême dans le nirvana. Le bouddhisme est l'un des grands systèmes de pensée et d'action orientaux, né en Inde au VIe siècle av. J.-C.. Il est fondé sur un triple socle appelé les Trois Joyaux : les bouddhistes déclarent prendre refuge dans le Bouddha (le fondateur du bouddhisme), dans le Dharma (la doctrine du Bouddha) et dans le Sangha (la communauté des fidèles pour certains, l'Ordre monastique pour d'autres).

 

 

 

-561 en Grèce - Crésus, roi de Lydie s'empare de l'Anatolie. Régne de Crésus, roi de Lydie (fin en -547), qui s'empare de l'Anatolie. Il est fabuleusement riche grâce aux sables aurifères du Pactole. Il soumet les cités grecques d'Ionie (v. -560). Crésus, né en -596, fils d'Alyatte II, est un roi de Lydie, ayant régné de -561 à -547. Dernier roi de Lydie, de la race des Mermnades, il est célèbre par ses richesses et partagea son règne entre les plaisirs, la guerre et les arts. Il conquit la Pamphylie, la Mysie et la Phrygie jusqu'à l'Halys.

 

 

 

-560 - Construction du Temple d'Artémis à Éphèse. Le temple d'Artémis à Éphèse, appelé aussi Artémision, fut la quatrième des sept merveilles du monde. Sa construction débuta en 560 av. J.-C. et se termina en 440 av. J.-C.. Ses architectes sont Théodore de Samos, Ctésiphon et Metagenès. Artémis est la déesse grecque de la chasteté et de la chasse. Les ruines d'Éphèse se trouvent aujourd'hui près de la ville turque de Selçuk, à 50 kilomètres au sud d'Izmir.

 

 

 

slide_6.jpg

 

 

 

-556 en Grèce - Chilon, éphore à Sparte. Chilon devient éphore de Sparte. Il est l'un des sept sages de la Grèce. Il fait confier aux éphores le droit de déposer les rois. Le régime politique spartiate est oligarchique si l'on considère l'ensemble de la population mais peut sembler démocratique si l'on s'arrête aux Homoioi (citoyens spartiates). Deux Rois sont choisis dans deux familles distinctes, les Agiades et les Eurypontides. Ils ont un pouvoir essentiellement militaire et religieux.

 

 

La gérousie est une assemblée aristocratique constituée de 28 vieillards de plus de 60 ans, nommés à vie par acclamations. Ils exercent des pouvoirs judiciaires et ont un droit de veto sur les décisions de l'assemblée. Les éphores, au nombre de cinq, représentent le peuple. Ils forment un véritable gouvernement qui exercent un pouvoir judiciaire et exécutif. L'assemblée, qui vote les décisions, semble avoir un pouvoir limité. Les éphores sont un directoire de cinq magistrats annuels à Sparte, dont ils forment le véritable gouvernement.

 

 

 

 

-552 - La Perse devient un royaume indépendant sous le roi Cyrus II. Cyrus II († 529 av. J.-C.), dit Cyrus le Grand, est le fondateur de l'Empire perse, successeur de l'Empire mède. Il appartient à la dynastie des Achéménides. L'Empire achéménide, est le premier des Empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient. Il s'étend alors au nord et à l'ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières de la mer Noire; à l'est jusqu'en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l'actuel Iraq, sur la Syrie, l'Égypte, le nord de l'Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, le Liban et jusqu'au nord de la Libye.

 

 

Le nom "Achéménide" se rapporte à la fois au clan fondateur et à l'État suzerain des Mèdes qui se libère de son joug vers 556 av. J.-C. pour donner naissance au grand empire. D'État suzerain et tributaire des Mèdes, les Achéménides fondent un empire qui menace par deux fois la Grèce antique, qui conquiert l'Égypte et qui prend fin face à Alexandre le Grand en 330 av. J.-C.. La Perse est le nom utilisé par les Grecs dans l'Antiquité pour désigner la province du Fars, berceau historique de l'Iran actuel, appelée Parsa- en vieux-persan et Pars en moyen-persan.

 

 

Plus généralement, le nom de Perse reste utilisé hors de l'Iran jusqu'en 1934. Au IIIe siècle, sous la dynastie sassanide, apparaît le mot Eran ou Eransahr, qui signifie "pays des Aryens", c'est-à-dire "pays des Iraniens". Au VIIe siècle, après la chute des Sassanides, le pays reprend - en Occident - le nom de "Perse", qui est utilisé jusqu'en 1934, date à laquelle Reza Pahlavi demande aux représentations diplomatiques d'appeler le pays Iran, comme les iraniens ont toujours appelé leur pays.

 

 

Durant l'Antiquité, le puissant Empire persan des Achéménides a livré plusieurs guerres aux Grecs. Plus tard, les Arabes conquièrent la région et y introduisent l'Islam. Les Iraniens continuent à parler persan, et se différencient des musulmans orthodoxes (sunnites), car ils sont chiites duodécimains (divergence provenant d'un problème de succession à la mort de Mahomet). La relation de la Perse au monde arabe n'est pas sans similitude avec celle de la Grèce vis à vis de Rome : conquise militairement, elle va elle aussi conquérir culturellement peu à peu son vainqueur.

 

 

 

 

-551 à -479 - naissance et mort de Confucius. Homme d'État et philosophe chinois. Les idées de Confucius - nom latinisé de Kong Fuzi - ont influencé toutes les civilisations d'Asie de l'Est. La croyance en la capacité de l'homme ordinaire à modifier son propre destin caractérise cet héritage. En contraste avec son incroyable influence, la vie de Confucius est d'une simplicité exemplaire.

 

 

Instruit par sa mère, il se distingue par une infatigable envie d'apprendre. Sa maîtrise des arts lui permettent d'ailleurs de débuter une brillante carrière d'enseignant. Il s'implique en politique, souhaitant mettre ses idées humanistes en pratique auprès des gouvernements. Il devient magistrat puis Ministre de la Justice dans l'état de Lu.

 

 

A 56 ans, il réalise finalement que ses supérieurs ne sont pas intéressés par ses idées et quitte le pays pour un exil de douze ans. Pendant ce temps sa réputation d'homme de vision se répand. A 67 ans, il retourne chez lui pour enseigner et écrire. Ses 'Entretiens' et ses théories, largement popularisés par ses disciples, constituent une doctrine de perfectionnement moral.

 

 

Le confucianisme est une philosophie, une éthique et une politique, élaborée en Chine à partir des enseignements de Confucius. Après avoir été confrontée aux écoles de pensée concurrentes pendant la Période des Royaumes combattants, notamment le taoïsme, le mohisme et le légisme, et violemment combattue sous le règne de Qin Shi Huang, fondateur de la première dynastie Chinoise, elle fut imposée par Wudi, fondateur de la dynastie Han, en tant de doctrine d'État et l'est restée jusqu'à la fondation de la République de Chine, en 1911. Son influence sur la Chine, ainsi que le Japon, la Corée et le Vietnam, est telle qu'on peut la comparer à celles de Socrate et Jésus en Occident.

 

 

 

-550  en Grèce - Formation de la ligue Péloponnésienne par Sparte. La ligue du Péloponnèse est l'alliance grecque la plus ancienne et qui se maintint le plus longtemps. Elle date du VIe siècle av. J.-C., alors que Sparte négociait des traités avec les États du Péloponnèse. Sparte pouvait ainsi espérer le soutien de tous ses membres en cas de guerre, si une majorité de votes étaient favorables à une telle éventualité, chaque État ayant une voix.

 

 

 

-550 - Cyrus II détruit l'Empire mède et fonde l'Empire perse, qui s'étendra à tout le Moyen-Orient, de la mer Égée à l'Inde, de l'Égypte à l'Afghanistan. Les Mèdes sont un peuple de l'Iran ancien, voisin des Perses, avec lesquels ils ont souvent été confondus. Ils occupaient un territoire qui recouvre le nord-ouest de l'actuel Iran, au sud de la mer Caspienne actuel Azerbaidjan, autour de leur capitale Hangmatana/Ecbatane au Ier millénaire av. J.-C. Les Mèdes formèrent un empire au début du VIIe siècle av. J.-C. qui dura jusqu'en 550 av. J.-C. Cet empire rivalisait avec le royaume de Lydie et Babylone.

 

 

 

-550 - Naissance de Darius Ier, roi de Perse. † 486 av. J.-C. Darius Ier († -486; en vieux-persan Darayawus, en grec ancien Δαρεῖος / Dareios), dit Darius le Grand, est un grand roi de l'Empire perse ; il appartient à la dynastie des Achéménides.

 

 

 

-550 - Pythagore démontre la relation entre les longueurs des côtés d'un triangle rectangle. Le théorème de Pythagore est un théorème de géométrie euclidienne qui énonce que dans un triangle rectangle (qui possède un angle droit) le carré de l'hypoténuse (côté opposé à l'angle droit) est égal à la somme des carrés des deux autres côtés. Ce théorème est nommé d'après Pythagore de Samos qui était un mathématicien, philosophe et astronome de la Grèce antique.

 

 

 

-550 vers - Invention du cadran solaire par Anaximandre (Grèce). Anaximandre de Milet (611 av. J.-C., vers 547 av. J.-C.) est un philosophe grec présocratique, contemporain et "successeur" de Thalès. Élève de Thalès, il semble également qu'il fut l'un de ses parents (selon la Souda). À la mort de Thalès, Anaximandre lui succéda à la tête de l'école milésienne. Anaximandre aurait été le premier philosophe à consigner ses réflexions par écrit et par ce fait même, ses documents auraient été les premiers textes grecs écrits en prose.

 

 

cadran-solaire.jpg

 

 

Du temps de Platon, sa philosophie était tombée dans l'oubli, et c'est à Aristote, à Théophraste et à quelques doxographes que l'on doit les fragments qui nous restent. Anaximandre fut le premier qui rédigea un traité de mathématiques intitulé Upotutôsis tês geometricas (Exposé sommaire de géométrie). Selon les maigres renseignements que l'on possède sur cet ouvrage, connu par simple mention dans la Souda, il est à croire qu'il comprenait un cours d'astronomie appliquée et de philosophie. On y trouvait aussi plusieurs propriétés des sphères ignorées avant lui. Anaximandre aurait fait la découverte de l'obliquité de l'écliptique, c'est-à-dire que l'écliptique forme un angle avec le plan de l'équateur céleste. On lui attribue l'introduction en Grèce du gnomon, ou cadran solaire, et l'invention de la cartographie par sa conception d'une des premières cartes du monde grec.

 

 

 

-550 à -350 - Art Achéménide (Perse). Les Achéménides avaient le goût de l'orfèvrerie fastueuse (vaisselle, bijoux, armes et meubles). Tous ces objets devaient avoir une signification au-delà de leur usage courant. Les scènes de la procession des peuples soumis à Persépolis représentent plusieurs fois des objets apportés en tribut. L'art achéménide traduit une habileté extrême, un certain sens de la plastique et un grand soin apporté à la finition des détails. Les Achéménides sont la première dynastie royale de Perse. Ils tirent leur nom du héros légendaire Achéménès (en perse Hakhamanish), le fondateur. C'est à cette famille qu'appartenaient Cyrus, Cambyse et Darius. La dynastie s'éteignit en -330 avec les conquêtes d'Alexandre le Grand.

 

 

 

-547 en Grèce - Pisistrate tyran d'Athènes. Pisistrate, tyran d'Athènes, né vers -600, mort en -527. Pisistrate s'empara du pouvoir par la ruse, en occupant l'Acropole (-561), et fut le premier tyran d'Athènes, ainsi que le fondateur de la dynastie des Pisistratides, dynastie qui ne lui survivra que dix-sept ans. Par son oeuvre d'homme politique et d'homme d'État, il a arraché définitivement Athènes à la domination de l'antique oligarchie aristocratique et préparé, par une politique extérieure nouvelle et audacieuse, la domination militaire et commerciale d'Athènes en mer Égée, condition préalable à l'instauration de la démocratie et à l'apogée de la puissance athénienne au Ve siècle, le "siècle de Périclès".

 

 

La conquête du pouvoir par Pisistrate s'inscrit dans un mouvement général des cités grecques, où se généralise la tyrannie. À Corinthe, Milet, Sicyone, Samos, Mytilène, dans les colonies d'Asie Mineure, des tyrans et des dynasties de tyrans prestigieux liquident la domination oligarchique, enrichissent et renforcent leurs cités, mais aussi développent le commerce et son corollaire, les conquêtes.

 

 

 

-547 : mort de Thalès.

 

 

 

-546  en Grèce - Cyrus, roi de Perse bat Crésus, roi de Lydie et s'empare du royaume. Prise de Sardes, capitale de Crésus, roi de Lydie. Les Perses de Cyrus le Grand soumettent l'Ionie, la Lydie et l'Eolide. Destruction de Magnésie, Colophon et Smyrne. Les Phocéens, dont la cité est détruite, doivent se réfugier dans leurs colonies de Méditerranée occidentale (Alalia). Seule, Milet bénéficie du statut privilégié d'alliée.

 

 

 

■ -540 à -460 - naissance et mort de Mahavira, fondateur de la religion jaïnisme (Une des plus anciennes religions et la seule qui respecte tous les êtres vivants) - L'emblème du jaïnisme est une main symbolisant le réconfort moral et la compassion, dans laquelle est inscrit "Ahimsa" c'est-à-dire non violence. La phrase en sanskrit sous la main veut dire: "Toutes les vies sont interdépendantes et donc se doivent un mutuel respect, une mutuelle assistance". Les quatre principes du jaïnisme sont les suivants: La personnalité de l'homme est matérielle et spirituelle, L'homme n'est pas parfait, L'homme est capable de vaincre sa nature matérielle, L'homme est seul responsable de son avenir.

 

 

A0901-079.jpg

 

 

Le karma, résultat des pensées, paroles et actes, est une base fondamentale du jaïnisme. Le jaïnisme, ou jinisme, du sanskrit jina "victorieux", est une religion, un chemin spirituel qui insiste sur les concepts d'ahimsa (non-violence) et de karma et qui met l'accent sur l'ascétisme. Il commence, à l'image du bouddhisme, comme un mouvement de réforme à l'intérieur de l'hindouisme, puis devient une religion indépendante au cours du VIe siècle av. J.-C.. Avec seulement 6 millions de croyants, le jainisme est la plus petite des 10 religions principales du monde, mais en Inde, les jaïns sont surreprésentés dans les secteurs économique et politique. Les jaïns sont une force significative dans la culture de l'Inde, contribuant à la philosophie, à l'art, à l'architecture, aux sciences et aussi à la politique au travers de Gandhi et donc à l'indépendance de l'Inde.

 

 

 

■ -540 à -490 - naissance et mort de Hécatée de Milet. Il fut un des tous premiers écrivains d'histoire et de géographie grecque en prose. Il est né à Milet vers 550. Écrivain ionien, il écrivit des "histoires plaisantes et intéressantes" à propos de ses nombreux voyages. Il est aussi l'un des premiers logographes. Il aurait déssiné l'une des toutes premières cartes du monde, le représentant circulaire, la Méditerranée étant située au centre des terres entourées de toutes part de l'eau d'un fleuve qu'il avait appelé océan.

 

 

Après de longs voyages en Égypte, en Asie, il essaya de prévenir Athènes que Darius Ier (le roi des rois, roi de Perse) avait envahi l'Anatolie et s'apprêtait à envahir la Grèce (les cités grecques de Ionie). Il déconseilla aux Ioniens de se révolter contre le gouvernement des Perses, connaissant bien l'étendue et les ressources de l'Empire perse. Mais les Athéniens ne voulurent pas écouter Hécatée de Milet et ne firent rien. Ce dernier est supposé avoir été tué dans sa cité lors de l'invasion de celle-ci par Darius, ou d'avoir été pris comme esclave. Il semble avoir survécu aux guerres contre les Perses et est mort vers 476-475.

 

 

 

■ -540   Les Étrusques s'allient aux Carthaginois contre les Phocéens.

 

 

 

■ -540   Les cités se couvrent de monuments, statues du couros (jeune athlète nu) et de la coré (femme). L'art grec archaïque, si l'on qualifie l'art grec des VIIe et VIe siècle av. JC. d'archaïque, ce n'est pas parce qu'il aurait quelque chose de primitif. Au contraire on assiste alors à une extraordinaire éclosion créatrice. L'essor de l'architecture religieuse offre aux sculpteurs grecs l'occasion d'orner les frontons des temples de scènes mythologiques, comme à Corfou où la gorgone Méduse y est représentée.

 

 

La période archaïque correspond également à la naissance de la grande statuaire grecque sous influence de la statuaire égyptienne dont elle emprunte les caractéristiques : tête droite, bras collés au corps, jambe gauche en avant. C'est ainsi qu'aparaissent les deux types de statue emblématiques de cette période: le couros et la coré. Le couros est une statue colossale ou grandeur nature représentant un homme nu, athlétique, debout. La coré est le pendant féminin du couros. Cependant la coré est toujours habillée : le corps est caché par les plis et les drapés d'un péplos. Coré ou Perséphone, dans la mythologie grecque, Perséphone est une déesse, fille de Zeus et de Déméter. Elle est d'abord connue sous le simple nom de Coré "la jeune fille", ou encore "la fille", par opposition à Déméter, "la mère"

 

 

 

 

 

 

■ -538 à -532 - Domination perse en Israël. L'édit du roi perse Cyrus autorise les Hébreux à retourner à Jérusalem. Reconstruction du Temple de Jérusalem. La Perse est le nom utilisé par les grécques dans l'antiquité pour désigner l'Iran. Le nom vient du province Parsa, la région méridionale de l'Iran et le centre de l'empire Achéménide. Ce nom est utilisé en Occident jusqu'en 1935, date à laquelle Reza Shah Pahlavi demande aux représentations diplomatiques d'appeler le pays l'Iran, comme les iraniens l'appellent depuis toujours. Durant l'Antiquité, le puissant Empire perse des Achéménides a livré plusieurs guerres aux Grecs. Plus tard, les Arabes conquirent la région et y introduisirent l'Islam. Les Iraniens continuent à parler persan, et se différencient des musulmans orthodoxes (sunnites), car ils sont chiites duodécimains (divergence provenant d'un problème de succession à la mort de Mahomet).

 

 

 

■ -536 Naissance de la tragédie. Thespis donne alors la première représentation tragique à Athènes. La foule des spectateurs est immense, le décor inexistant et l'éclairage impossible. De plus, les acteurs sont tous masculins et au nombre de trois. Il faut donc renforcer les effets théâtraux. Ils utilisent donc des masques et des longues robes de scène. La tragédie devient autre chose qu'une fête religieuse, tous y viennent, y compris les étrangers, les femmes et les esclaves. L'intérêt toujours actuel de la tragédie grecque réside dans la transformation du héros en un être humain qui souffre et affronte sa destinée. Thespis (°-580-† ?) poète et dramaturge de la Grèce antique, est considéré comme le plus ancien tragique grec, et le premier acteur.

 

 

 

■ -535 Victoire d'Alalia, de Carthage et des Étrusques contre les Phocéens partis coloniser la Corse. Victoire d'Alalia des Étrusques (Caere) alliés aux Carthaginois contre des Grecs de Phocée et de Marseille tentant de coloniser la Corse. Les prisonniers sont lapidés par les Caerites. Les Marseillais se considèrent comme victorieux tandis que les Phocéens quittent Alalia pour fonder Vélia, en Lucanie. Début de l'occupation de la Sardaigne par Carthage.

 

 

 

■ -535  Servius Tullius est détrôné par son gendre Tarquin.

 

 

 

■ -535 en Grèce - Polycrate devient tyran de Samos. Samos domine l'Egée grâce à sa flotte et à son corps d'archers. Polycrate, fils d'Aiacès, est un tyran de Samos de 535 à 515 avant J.-C.. Samos est une île grecque de la mer Égée, proche de l'Asie mineure appartenant aujourd'hui à la Grèce.

 

 

■ -534 TARQUIN le Superbe (-534 à -509)

 

 

■ -534 Tarquin le Superbe (Lucius Tarquinius Superbus en latin) fut le septième et dernier roi légendaire de Rome, fils de Tarquin l'Ancien et beau-fils de Servius Tullius. Le dernier roi de Rome est un concentré de négativité: il fera figure de repoussoir, à la fois moral et politique. Fils ou petit-fils de Tarquin l'Ancien, Lucius Tarquinius (le Superbe) et son frère Arruns sont mariés aux filles de Servius Tullius, le roi pensant ainsi se prémunir contre les risques de complot dont avait été victime son prédécesseur, Tarquin l'Ancien. Or Tullia, l'ambitieuse épouse d'Arruns, ne tarde pas à tromper son paisible mari (et au mépris de sa propre soeur) avec Lucius, son beau-frère.

 

 

Ce ménage dura quelque temps, Tullia communiquant sa folle ambition au jeune Tarquin, puis les deux époux encombrants disparurent opportunément. Devenus libres, les deux amants maudits purent donc s'épouser, malgré la désapprobation du père/beau-père. Poussé par sa femme, Tarquin entreprend alors de faire reconnaître ses droits sur le trône: il cherche appui auprès des sénateurs, puis forme une escorte de jeunes gens avec laquelle il envahit le forum. Il crée du tumulte; Servius intervient. Pris de court, Tarquin finit par l'empoigner et par le jeter dehors où le roi est achevé par les partisans du Superbe.

 

 

Tite-Live raconte que, rentrant chez elle, Tullia aurait roulé sur le corps ensanglanté de son père... Maître du trône par un crime (-534), c'est par des violences sans fin qu'il prétend s'y maintenir. Il commence par interdire qu'on ensevelisse son beau-père et liquide les sénateurs qui avaient soutenu Servius Tullius. Il abolit la Constitution de son prédécesseur, mais termine les grands travaux (égouts, etc.), réorganise l'armée et construit sur le Capitole un temple dédié à Jupiter. Sans cesse en guerre contre les Latins, il élimine ses opposants par la ruse (Turnus Herdonius d'Aricie) il triomphe des Volsques en prenant Gabies sans coup férir, grâce à une trahison de son fils, Sextus Tarquin, et Suessa Pométia.

 

 

Le roi fait alors la paix avec les Eques et renouvelle le traité avec les Étrusques. Sextus, aussi violent que son père, devient amoureux de Lucrèce, femme d'un de ses parents, Tarquin Collatin, et l'outrage. Lucrèce s'étant suicidée de honte, Tarquin Collatin soulève le peuple avec l'aide de son cousin Junius Brutus. Le roi et sa famille chassés de Rome se réfugient en Étrurie. La République est proclamée (-509). Sextus Tarquin sera assassiné à Gabies.

 

 

 

■ -528 - En Inde, Siddhartha Gautama (le Bouddha) fonde le bouddhisme. Bouddhisme, religion et philosophie orientales issues des enseignements du Bouddha. Le bouddhisme, né d'une réforme du védisme (religion polythéisme riche, complexe et hiérarchisé, avec un univers composé de sphères d'existence où règnent des divinités.), s'est développé en Inde et à partir du IIIe siècle avant JC s'est étendu à toute l'Asie. Au début, le bouddhisme est plutôt une philosophie qui recherche une solution au problème de l'existence au sein de l'univers et une sagesse, une éthique passant par la renonciation et la recherche du salut.

 

 

Son but est de sortir du cycle des réincarnations subies par l'homme du fait de son ignorance de l'homme et du poids de ses actes. Avec la suppression du désir tentateur et en recevant l'illumination parfaite, on peut atteindre le Nirvana (délivrance totale et vérité absolue) et finir par devenir Bouddha ("l'éveil", état de sainteté). Pour le bouddhisme, il n'existe ni âme éternelle, ni Dieu, ni dieux créateurs. L'absence de divinité n'est pas un postulat, mais la conséquence du principe de la production conditionnée: "rien n'est sans cause et rien n'est sa propre cause". Le bouddhisme peut donc être considéré, de ce point de vue-là, comme une philosophie athée.

 

 

 

■ -527 en Grèce - Mort de Pisistrate à Athènes, ses fils Hippias et Hipparque lui succède. Arrivée au pouvoir à Athènes d'Hippias et de son frère Hipparque qui succèdent à leur père Pisistrate (fin en -510). Hippias, († -490), tyran d'Athènes de -527 à -510, membre de la famille des Pisistratides. Hippias est le fils de Pisistrate, auquel il succède avec son frère Hipparque. En fait c'est Hippias qui exerce la direction principale de l'État et il est parfois difficile de distinguer ce qui, dans l'oeuvre de la tyrannie, revient à Pisistrate ou à ses enfants, du moins jusqu'à la mort d'Hipparque.

 

 

Celui-ci est victime en effet d'une vengeance d'ordre privé et est assassiné par Harmodius et son amant Aristogiton en -514. Hippias applique alors un régime de terreur, se méfiant de tout et de tous et multipliant les vexations envers l'oligarchie. De plus le contexte international s'assombrit avec la disparition de deux tyrans alliés, Polycrate de Samos et Lygdamis de Naxos, la conquête perse qui ruine le premier empire maritime athénien fondé par Pisistrate et la brouille de Thèbes et d'Athènes suite à l'alliance de Platées avec cette dernière. Sparte, inquiète de l'expansion d'Athènes, hésite à intervenir directement.

 

 

Elle ne s'y décide qu'en -511 sur les invitations de l'oracle de Delphes, soudoyé par les adversaires d'Hippias exilés tels les Alcméonides, et Cléomène Ier, roi de Sparte, contraint, par une intervention militaire, Hippias à l'exil en -510. Hippias se retire auprès de Darius Ier, le roi de Perse et le pousse à entreprendre la première Guerre médique. Il est tué à Lemnos au cours de celle-ci peu après la bataille de Marathon en -490. Hipparque, en grec ancien († Athènes, -514), l'un des Pisistratides, tyran d'Athènes.

 

 

■ -526 à -525 - en Égypte - Règne de Psammétique III.

 

 

■ -525 - Prise de Bologne par les Étrusques qui s'installe dans la vallée du Pô. Bologne est une ville d'Italie située dans le nord du pays, entre le Pô et les Apennins.

 

 

■ -525 à -456 - naissance et mort de Eschyle. Poète tragique grec. Fils d'une famille noble, il se fit d'abord remarquer par son courage lors des batailles de Marathon, Salamine et Platées, avant de gagner de nombreux concours dramatiques et de recueillir les honneurs des Athéniens. Il resta à Syracuse jusqu'à la mort de Hiéron, tyran de la ville, auprès duquel il avait été appelé. Il rejoint la Sicile qu'il ne quittera qu'à soixante-dix ans, lors de sa mort. Son tombeau devint alors un lieu de pèlerinage pour de nombreuses générations de poètes.

 

 

Aîné des trois grands tragiques athéniens avec Euripide et Sophocle, il fonde la véritable tragédie classique et donne, en imaginant un deuxième personnage sur scène, un rôle central au dialogue. Grand théologien, il mit en scène, notamment dans 'Prométhée enchaîné', les relations qui unissent, dans la violence et la peur sacrée, l'homme et les divinités. Dans une langue grandiose, Eschyle a fait de ce lien une complémentarité indépassable.

 

 

■ -525 Les Perses conquièrent l'Égypte. Affaibli par les diverses invasions et les guerres de succession, le pays passe aux mains des Perses. Le Roi Cambyse II domine alors la totalité des terres. Les Perses seront chassés par les derniers pharaons autochtones mais reprendront le contrôle quelques années plus tard.

 

 

■ -525 à -404 - en Égypte - XXVIIe dynastie. Elle correspond à la domination perse et aux règnes successifs de Cambyse (-525 -522) qui fait de l'Égypte une satrapie perse, de Darius (-522 -485), de Xerxès (-485 -464), d'Artaxerxès (-464 -424) et de Darius II (-424 -404). C'est à cette époque qu'est réalisé le canal reliant le Nil à la mer Rouge. XXVIIe dynastie égyptienne, peu après la défaite de Psammétique III à Péluse, le royaume d'Égypte passa aux mains des Perses (-525).

 

Mais l'Égypte avait une vitalité et une originalité trop puissante pour tomber immédiatement au rang de simple province : elle forma dans l'empire perse un état à part dont le souverain achéménide fut le pharaon. Cambyse II, le chef de cette XXVIIe dynastie persane sous le nom de Mésoutirê, échoua dans ces entreprises sur l'Éthiopie et sur l'oasis d'Ammon, et maltraita ses nouveaux sujets dans un accès de folie (-525 -522).

 

Au contraire, Darius Ier travailla de son mieux à se les attacher, mais sans pouvoir étoffer leur amour de l'indépendance. Ainsi, après plusieurs insurrections infructueuses, sous Artaxerxès II, en -404, Amyrtée, chassa les Perses. Celui-ci deviendra le seul pharaon de la XXVIIIe dynastie. Cambyse II, († -522), grand Roi achéménide de l'empire Perse de -529 à sa mort en -522, est surtout connu pour avoir conquis l'Égypte. Bardiya (-5?? - -525 ou -522), fils de Cyrus II, de la dynastie des achéménides, Grand Roi de l'empire perse pendant quelques mois en -522, à moins qu'il ne fût assassiné avant et qu'un usurpateur ait pris sa place à la tête de l'empire.

 

Il est également connu sous les noms grecs de Smerdis, Mergis, Mardos, Tanyoxarkès. Darius Ier, roi de Perse de -521 à -486. Xerxès Ier, né vers -519, mort en -465, "Grand Roi" perse, membre de la dynastie des Achéménides. Artaxerxès Ier Longue-Main est le fils et successeur de Xerxès Ier sur le trône de Perse en -465. Xersès II, monarque de la dynastie des Achéménides. Fils d'Artaxerxès Ier, il lui succède sur le trône de Perse en 424 av. J.-C. mais est assassiné 45 jours plus tard par son demi-frère Sogdianos. Sogdianos est un fils naturel du roi Artaxerxès Ier et d'une concubine babylonienne, Alogune. En -424, il fait assassiner son demi-frère Xerxès II après 45 jours de règne et prend le pouvoir.

 

Darius II, Ochos ou Nothos (le bâtard), souverain achéménide. Fils naturel d'Artaxerxès Ier, il parvient au pouvoir en éliminant son demi-frère Sogdianos, lui-même assassin du roi légitime, Xerxès II, en 424. Il élimine alors la totalité de ses frères, une quinzaine environ. Artaxerxès II, Mnémon, ("qui a de la mémoire"), roi de Perse de -404 à -358, soit le plus long règne d'un souverain de la famille des Achéménides. Le Canal de Suez est un canal long de 163 km qui relie Port-Saïd, port égyptien donnant sur la Méditerranée, et Suez qui donne sur la mer Rouge.

 

Il est probable que durant la 12ème dynastie, le Pharaon Sésostris III (1878 av. JC - 1839 av. JC) ait fait creuser un canal dirigé d'ouest en est à travers le Wadi Tumilat, faisant se joindre le Nil et la mer rouge, afin de pouvoir commercer avec le Ta Netjer, permettant ainsi indirectement les échanges entre la mer rouge et la Méditerrannée. Des preuves indiquent son existence au moins au XIIe siècle av. J.-C. pendant le règne de Ramsès II.

 

Il a ensuite été abandonné et d'après l'historien grec Hérodote, des travaux pour remettre le canal en état auraient été entrepris vers 600 av. JC par Nékao II, bien qu'il n'ait jamais terminé ce projet. Le canal fut finalement terminé par le roi Darius Ier, le conquérant perse de l'Égypte. Darius a commémoré sa réalisation par diverses stèles de granit disposées sur les rives du Nil, dont celle de Kabret, a 200 km de Pie. Le canal fut de nouveau restauré par Ptolémée II vers 250 av. JC. Au cours des mille années qui suivirent, il fut successivement modifié, détruit et reconstruit, jusqu'à ce qu'il soit finalement abandonné au VIIIe siècle par le calife Abbasside al-Mansour.

 

 

■ -520 en Grèce - Cléomène Ier roi de Sparte. Cléomène Ier devient roi de Sparte (-520/-487), succédant à son père Anaxandridas II et avec Démarate comme collègue (-520/-491). Cléomène Ier, roi de Sparte de -520 environ à -489.

 

 

■ -515 Achèvement du second Temple de Jérusalem (février-mars), qui est inauguré à l'occasion de la Pâque. Le Second Temple fut construit au retour de la captivité des Juifs à Babylone, vers -536. Il fut terminé le 12 mars -515. Second Temple de Jérusalem était le Temple de Jérusalem, reconstruit en -515 après la captivité de Babylone, comme rapporté dans le livre de Néhémie, et détruit en 70 par les Romains, au terme d'une révolte ayant duré quatre ans. Durant cette période, il fut le centre cultuel et spirituel du judaïsme, et le lieu des sacrifices rituels (korbanot). Il faisait suite au Premier Temple, également connu sous le nom de Temple de Salomon, détruit en -586.

 

 

■ -514 en Grèce - Les tyrannoctones poignardent Hipparque (tyran d'Athènes). Souhaitant renverser la tyrannie mise en place par Pisistrate en 546 avant J.-C., Aristogiton et Harmodius organisent une tentative de meurtre sur les détenteurs du pouvoir, Hippias et Hipparque. Finalement, seul Hipparque est poignardé. Les deux fils de Pisistrate se partagaient le pouvoir mais ne bénéficiaient pas de l'aura de leur père. La tyrannie, qui avait jusqu'ici fait prospérer Athènes, est de plus en plus impopulaire et les tueurs de tyrans, alors punis de morts, seront ensuite célébrés comme des héros de la démocratie sous le nom de Tyrannoctones. Le régime d'Hippias, de plus en plus autoritaire, sera renversé quelques années plus tard.

 

 



10/04/2017
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres