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L'AIR DU TEMPS

10. -496 Mort de Pythagore

 

 

■ -496 - Mort de Pythagore.

 

 

 

-495 à -406 - naissance et mort de Sophocle. Poète et tragédien grec. Sophocle, sans doute le plus grand tragédien athénien, obtient un succès à l'image de la grandeur de la cité. A trente ans, il remporte un concours dramatique face à Eschyle et, dès lors, enchaîne les concours avec une régularité et un éclat jamais démenti. Avec cent vingt-trois tragédies dont seulement sept nous sont parvenues, tel 'Antigone' et 'Oedipe roi', Sophocle a donné sa forme définitive au genre tragique. Il poursuit l'oeuvre d'Eschyle en faisant passer le nombre de comédiens de deux à trois et a développé la trilogie libre où chaque épisode est indépendant des autres. Si la vie de Sophocle est placée sous le signe de la lumière, il n'en va pas de même pour ses personnages, écrasés par leur destin et sombrant toujours plus dans l'obscurité, à l'instar d'Oedipe, roi condamné par les dieux à la cécité.

 

 

 

■ -494 en Grèce - Prise de Millet par les armées perses. Défaite de la Ligue ionienne au large de l'île de Ladé par une flotte phénicienne aux ordres des Perses. Les Ioniens révoltés réunissent dans l'île de Ladè, face à Milet, 353 navires face aux Perses (dont 100 de Chios, 80 de Milet, 70 de Lesbos et 60 de Samos). Les anciens tyrans des cités ioniennes, ralliés aux Perses, envoient des émissaires pour transmettent une promesse d'amnistie aux révoltés, s'ils se soumettent et la menace de terribles représailles s'ils s'entêtent. Lors de la bataille, les Samiens font défection, puis les Lesbiens et la plupart des Ioniens s'enfuient. Seul Chios continue à lutter. Milet, assiégée par terre et par mer par les armées perses, tombe à l'automne et est détruite. Les hommes sont massacrés, les femmes et les enfants sont réduits en esclavage et déportés sur le Tigre. Les Perses achèvent la pacification de la Carie, tandis que leur flotte soumet la côte européenne de l'Hellespont et de la Chersonèse. Fin de la révolte de l'Ionie.

 

 

 

■ -494 - Révolte des Plébéiens qui se constituent en "concilia plebis" et élisent deux tribuns issus de leurs rangs. Tribuns de la Plèbe étaient censés représenter le peuple de Rome. Auguste reprendra leur pouvoir.

 

 

 

■ -494 - Sac de Milet. Point de départ de la révolte des citées ioniennes contre la domination Perse, Milet subit la vengeance du royaume. La citée est mise à sac tandis que ses habitants, femmes et enfants, sont emmenés vers l'Est en esclavage. Cette cruelle défaite, due au manque de cohésion des citées grecques, annonce d'une part la première guerre médique et d'autre part la future hégémonie d'Athènes, reposant sur cette volonté d'union.

 

 

 

■ -494 - Les Patriciens acceptent de reconnaître les tribuns de la plèbe. Un patricien (du latin pater, père), est un citoyen romain qui appartient, de par sa naissance, à la classe supérieure (noblesse), jouissant de nombreuses prérogatives. la classe des patriciens s'opposait à celle des plébéiens. Selon la tradition romaine antique, les patriciens d'origine descendent des cent familles présentes à la fondation de Rome, dont les chefs, nommés patres, furent choisis par Romulus et ses successeurs pour former le Sénat. Les descendants de ces premiers sénateurs conservèrent le nom de patriciens, même sans être sénateurs. D'autres familles puissantes s'intallèrent à Rome, avec le rang de patriciens, tels les Claudii vers 504 av. J.C. Plèbe, classe populaire de la société romaine. La plèbe est une partie du peuple (populus) romain. La plèbe – les plébéiens – se définit par opposition aux patriciens : c'est la partie du peuple qui s'oppose à l'organisation oligarchique de la cité.

 

 

 

■ -493 - Feodus Cassianum, alliance perpétuelle entre Latins et Romains.

 

 

 

■ -492 à -429 - Naissance et mort de Périclès. Homme politique grec, homme d'État athénien, membre de la grande famille des Alcméonides, fils de Xanthippos et d'Agariste. Il acquit de bonne heure une grande renommée par son éloquence et devint, dès -459, le chef du parti démocratique, dont le principal adversaire était le stratège Cimon. Ayant réussi à éliminer tous ses rivaux, il demeura à la tête de l'État de -443 à -429 avec la seule fonction de stratège, renouvelée chaque année par des élections. Sa compagne Aspasie réunit autour d'eux les plus brillants esprits de l'Attique.

 

 

Son administration fut marquée par d'importantes réformes démocratiques; ainsi, les charges, rétribuées, furent accessibles à tous les citoyens. A l'extérieur, Périclès porta à son apogée la puissance navale et coloniale d'Athènes en luttant sur un double front: contre les Perses et contre Sparte. En 454, il fit transférer le trésor de guerre de Délos sur l'Acropole; ainsi, responsable officiel des travaux publics, il put utiliser ce capital pour embellir la cité: construction du Parthénon (sous la responsabilité de Phidias), des nouveaux Propylées, du nouvel Erechthéion, etc.

 

 

En fait, il personnifia si bien la gloire et la puissance athéniennes que la civilisation grecque de son époque prit le nom de "siècle de Périclès". Cependant, le destin historique de cet homme d'État se trouva lié aux erreurs qui entraînèrent Athènes et, avec elle, toute la Grèce dans les désastres d'une guerre sanglante et interminable, la guerre du Péloponnèse (-431-404): Athènes contre Sparte. Périclès, qui assista aux débuts malheureux du conflit, mourut de la peste après s'être vu graduellement discrédité. Sparte ou Lacédémone est une ancienne ville grecque du Péloponnèse, située sur l'Eurotas, dans la plaine de Laconie, entre le Taygète et le Parnon.

 

 

 

■ -490 - Début des guerres médiques entre Grecs et Perses (fin en -449). L'ancien roi de Sparte, Démarate est exécuté par Darius Ier car apprenant les projets de roi envers les cités grecques il avait avertit ses compatriotes. Datis, le chef de la flotte perse s'empare de Naxos, qui est incendiée et dont la population est réduite en esclavage.

 

 

Les autres îles des Cyclades se rallient aux Perses, qui débarquent à Carystos, au sud de l'Eubée, qui résiste, puis se soumet après le siège de la ville et le saccage de son territoire. Érétrie, menacée, demande l'aide d'Athènes qui envoie les 4000 clérouques (colons athéniens) de Chalcis. Les Erétriens, divisés, les renvoient finalement, et capitulent au bout de six jours de siège. La ville est pillée, ses temples incendiés et sa population emmenée en captivité. Datis débarque ensuite dans la baie de Marathon. Il semble qu'il compte sur l'aide des partisans de la tyrannie car l'ancien tyran Hippias, réfugié à Sigée, était devenu vassal de Darius Ier et avait encore des partisans dans Athènes.

 

 

Miltiade décide Callimaque le Polémarque à voter pour la bataille alors que les stratèges hésitaient de la stratégie à suivre. 13 septembre : Miltiade, à la tête de dix mille Athéniens et 600 Platéens, rejette l'armée perse, supérieure en nombre (25 000 hommes), à la mer à la bataille de Marathon. 6400 combattants perses sont tués, pour 192 grecs. Hippias, qui participait à l'expédition avec les Perses, meurt à Lemnos pendant la retraite. L'amiral perse Datis rembarque ses troupes et tente le siège de Phalère mais une marche forcée de Miltiade l'oblige à se retirer. Darius Ier médite probablement une nouvelle offensive quand éclate une révolte en Égypte qui le force à remettre à plus tard ses projets contre la Grèce.

 

 

Bataille de Marathon. Sous la direction du stratège Miltiade, les 10 000 hoplites athéniens lancent une attaque contres les troupes Perses débarquées sur la plaine de Marathon. Largement supérieurs en nombre, les Perses subiront pourtant une déroute radicale. La légende affirme que seulement 192 grecs sont morts contre 6400 Perses. Toujours selon la légende, un soldat du nom de Philippidès court alors jusqu'à Athènes annoncer la victoire et meurt d'épuisement immédiatement après. L'épreuve du Marathon fera honneur à cette course glorieuse.

 

 

Tandis que la première guerre médique prend fin dans cette plaine, l'apogée d'Athènes et de la démocratie s'amorce. Marathon est un important dème (circonscription administrative) de la côte nord-est de l'Attique. Il contrôle une longue plaine fertile le long d'une baie profonde, protégée à son extrémité nord et reliée à Athènes par une route principale passant au sud du mont Pentélique. Ce fut le cadre d'une défaite infligée par les Athéniens et les Platéens, sous le commandement de Miltiade, aux envahisseurs perses en -490. Les guerres médiques ont opposé les Grecs aux Perses (confondus par les Grecs avec les Mèdes, autre peuple iranien) au début du Ve siècle av. J.-C.

 

 

 

■ -490 - Darius détruit Byzance. Lors de la première guerre médique, les troupes du roi perse Darius le Grand envahissent la cité de Byzance, la pillent et la détruisent. Occupée par des Grecs depuis sa fondation, semble-t-il deux siècles plus tôt, Byzance est irrémédiablement devenue l'une des cibles du roi perse. D'une part, elle bénéficie d'une position stratégique, entre l'Asie et l'Europe, sur la côte du Bosphore. D'autre part, Darius cherche à punir les Athéniens d'avoir soutenu les révoltes à son encontre.

 

 

 

■ -490 - Mort de Lao-Tseu.

 

 

 

■ -486 - Exécution du consul plébéien Spurius Cassius accusé de vouloir rétablir la monarchie. Spurius Cassius, consul plébéien en -502, -493 et -486. Il dédicaça en -493 le temple de la triade plébéienne sur l'Aventin. Il fait partie des consuls condamnés pour adfectatores regni (tentative de devenir roi), avec Spurius Maelius et M. Manlius Capitolinus. Consul est le titre donné aux deux magistrats principaux élus chaque année par les Romains sous la République. Après la chute de la monarchie romaine, des magistrats succèdent aux rois.

 

 

 

■ -486 - Mort de Darius Ier. Alors qu'une expédition est en cours pour mater la rébellion égyptienne, le roi Perse Darius Ier s'éteint. Son fils, Xerxès Ier, lui succède et entend réussir là où son père a échoué : en Grèce. Rapidement, il lancera une grande offensive, connue sous le nom de deuxième guerre médique et cherchera à se venger d'Athènes, citée qui a sauvé les Grecs en 490 avant J.-C. L'empire Perse est alors immense et puissant, et, sous la domination de la dynastie Achéménide, il le restera jusqu'à l'avènement en Macédoine d'Alexandre le Grand.

 

 

 

■ -484 à -425 - Naissance et mort de Hérodote. Historien grec. Né dans une famille riche, Hérodote a reçu une éducation poussée. De ses nombreux voyages en Asie Mineure, Égypte, Sicile, Babylonie, il a recueilli les mythes de chacune des civilisations avec un souci d'objectivité et de véracité tout à fait nouveau. Considéré comme "le père de l'Histoire" depuis Cicéron, il a construit ses oeuvres, 'Histoires' et 'Enquête' comme de véritables reportages mêlant données géographiques, ethnologiques et mythiques. Premiers textes en prose à nous parvenir, ils sont aussi, à l'instar des chroniques du Moyen Âge, écrites pour distraire.

 

 

 

■ -483 - Découverte des mines de Laurion. Les Athéniens mettent à jour sur leur territoire les mines d'argent du Laurion. Cette découverte participe non seulement à l'enrichissement de la cité, mais elles vont surtout avoir un rôle essentiel dans la deuxième guerre médique. Thémistocle, profitant des conflits avec Egines, fait voter l'attribution des crédits de cette richesse à la construction de 200 trières. Mais il pressent que le danger est au-delà des voisins grecs : ainsi ces bateaux de guerre modernes et rapides seront essentiels lors de la bataille de Salamine.

 

 

Le Laurion était célèbre dans l'Antiquité pour ses mines d'argent. Après la découverte d'un nouveau filon en 483 av. J.-C. près du bourg de Maronée, elles constituaient l'une des principales sources de revenu de la cité d'Athènes. Peu avant la deuxième guerre médique, les filons fournissaient cent talents par an. Thémistocle fit distribuer les revenus de la mine aux plus riches des Athéniens, à charge pour eux de faire construire des trières. En 480 av. J.-C., Athènes possédait ainsi 200 trières, ce qui en faisait la plus puissante flotte grecque. Ceci lui permit de remporter la bataille de Salamine, puis de constituer la ligue de Délos.

 

 

Les filons s'épuisèrent peu à peu, devenant beaucoup moins importants au IVe siècle av. J.-C. Elle connut une reprise en 355 av. J.-C., mais au temps de l'occupation romaine, les revenus tirés étaient négligeables. Thémistocle (525–460), né d'une famille de petits commerçants sans fortune, fut un homme d'État et un fin stratège athénien. Il eut un rôle déterminant dans la victoire grecque lors de la deuxième guerre médique. Ayant participé à la bataille de Marathon, il lui parut évident que l'avenir de sa cité se jouerait désormais sur l'eau. Archonte d'Athènes en 493, stratège en -490 et chef du parti populaire des démocrates, à partir de 483, il fit utiliser les revenus des mines d'argent du Laurion pour construire des trirèmes de combat, et développer et fortifier le port du Pirée. Lorsque le danger d'une invasion des Perses se précisa, il réussit à convaincre les Grecs (Athéniens, Spartiates, Corinthiens, Péloponnésiens) de se regrouper dans la ligue panhellénique. Lors de la bataille de Salamine en 480, Athènes qui disposait de 200 navires, put fournir 150 trirèmes sur les 310 dont disposaient les Grecs. Thémistocle commandait cette flotte grecque, et grâce à sa ruse et à sa stratégie intelligente dans le combat naval, il écrasa la flotte perse.

 

 

 

■ -483 -  Mort du Bouddha.

 

 

 

■ -480 en Grèce - Deuxième guerre médique entre les Grecs et les Perses.

 

 

 

■ -480 - Victoire de Gélon de Syracuse, tyran de Syracuse à Himère contre les Carthaginois. Térillos, tyran d'Himère, chassé par Agrigente, avait fait appel à la fois au Carthaginois Hamilcar et à Anaxilas, tyran de Rhêgion, auquel la possession de Zancle (Messine), permettait de contrôler les détroits. Agrigente fait appel à Syracuse pour chasser les Carthaginois, qui cessent pendant 70 ans de s'intéresser à la Sicile et doivent se réfugier au sud de l'île, en particulier à Soloïs (Solonte).

 

 

 

■ -480 en Grèce - juillet Jonction des troupes Perses. Les troupes Perses opèrent leur jonction en Thessalonique, rassemblant une armée gigantesque comptant peut-être 150 000 hommes et 6 000 navires. Les navires vont alors longer la côte pour ne pas s'éloigner des troupes terrestres. Les Grecs, qui ont réussi à s'entendre lors du Congrès de Corinthe à l'été -481, se coordonnent et décident d'abandonner le nord de la Grèce. Ils attendront les Perses à la passe des Thermopyles, lieu étroit qui devrait réduire l'avantage du nombre.

 

 

 

■ -480 en Grèce - 11 août : Bataille des Thermopyles. La Grèce centrale et l'Attique sont envahies. Les Béotiens combattent alors du côté des Perses. Bataille navale du cap Artémision, situé au nord de l'ile d'Eubée, entre Perses et Grecs. La flotte grecque commandée par Eurybiade de Sparte y tint tête pendant environ 3 jours à la flotte perse. Elle se replie à Salamine à l'annonce de la mort de Léonidas. La bataille des Thermopyles en 480 av. J-C. oppose une alliance des cités grecques à l'empire achéménide. C'est l'un des plus célèbres faits d'armes de l'histoire antique. Voyant la bataille perdue, le roi Léonidas de Sparte et 1000 soldats grecs tiennent tête à l'ennemi, malgré une infériorité numérique prononcée. Le courage et le sacrifice des mille Spartiates, Thébains et Thespiens sont devenus légendaires et ont été repris maintes fois par la culture populaire.

 

 

 

■ -480 en Grèce - 17 septembre Début de la bataille du Cap d'Artémision. Trois cents trières grecques, dont une majorité athénienne, attendent l'immense flotte Perse au Cap d'Artémision. Les combats qui s'engagent seront alors indécis, mais le but pour les grecs est avant tout de retarder l'avancée des Perses. La flotte de ces derniers est trop imposante et force les grecs à se replier. Toutefois, un tournant s'opère quelques jours plus tard. Une partie de la flotte perse, s'étant éloignée de la côte, est décimée par une tempête.

 

 

 

■ -480 en Grèce - 19 septembre La population d'Athènes est, sur les conseils de Thémistocle et non sans mal, évacuée sur Phalère et dans l'île de Salamine. Prise par les Perses la ville est incendiée et les habitants qui sont restés massacrés. Défaite héroïque de Léonidas aux Thermopyles. Entouré de sept cents volontaires spartiates, thébains et platéens, Léonidas Ier, roi de Sparte, résiste héroïquement aux plusieurs milliers de Perses qui l'entourent.

 

 

Le chef des Lacédémoniens et ses hommes luttent jusqu'à la mort pour couvrir le retrait du gros des troupes grecques. En effet, certainement suite à une trahison, les Perses avaient trouvé le moyen de prendre les Grecs à revers, contournant ainsi leur plan de défense. Les grecs se replient alors pour se concentrer sur l'isthme de Corinthe. Quant à Athènes, elle sera saccagée par les Perses et le Parthénon, alors en bois, sera incendié.

 

 

 

■ -480 en Grèce - 29 septembre Victoire grecque contre les navires perses à Salamine. Devant la supériorité numérique de la flotte perse qui s'apprête à faire débarquer les armées de Xerxès Ier sur le sol grec, les navires athéniens simulent une retraite. Ils entraînent les perses dans le détroit de Salamine. C'est un piège : le passage entre l'île et le continent est trop étroit. Les bateaux grecs, plus maniables et menés par le stratège athénien Thémistocle, détruisent les navires ennemis qui se sont engouffrés dans le chenal. Xerxès 1er assistera à la défaite de son armée du haut d'une colline de l'Attique. La bataille de Salamine est une bataille navale qui opposa en 480 av. J.-C. la flotte grecque menée par Eurybiade et Thémistocle à la flotte perse de Xerxès Ier.

 

 

 

■ -480 en Grèce - Victoire de Gélon de Syracuse, tyran de Syracuse à Himère contre les Carthaginois. Térillos, tyran d'Himère, chassé par Agrigente, avait fait appel à la fois au Carthaginois Hamilcar et à Anaxilas, tyran de Rhêgion, auquel la possession de Zancle (Messine), permettait de contrôler les détroits. Agrigente fait appel à Syracuse pour chasser les Carthaginois, qui cessent pendant 70 ans de s'intéresser à la Sicile et doivent se réfugier au sud de l'île, en particulier à Soloïs (Solonte).

 

 

 

■-480 à -406 - naissance et mort de Euripide. Poète tragique grec. Euripide reçoit une très bonne éducation et fréquente les philosophes comme Socrate. Il n'a jamais participé à la vie politique et, à la suite de déboires conjugaux, il quitte Athènes pour la Macédoine où il finit sa vie. S'il a connu peu de succès de son vivant, ses pièces de théâtre ont traversé le temps et sont encore mises en scène par les plus grands. Contemporain de Sophocle et d'Eschyle, son style s'inspire aussi des mythes grecs mais il apporte un regard nouveau, réaliste et sceptique. Loin des épopées lyriques, ses drames, tels 'Andromaque' ou 'Médée', n'inspirent plus la terreur mais la pitié. Ses personnages, complexes et victimes non pas des dieux mais de leurs propres pulsions, sont la preuve de la grande intuition psychologique de leur créateur.

 

 

 

■ -479 mort de Confucius.

 

 

 

■ -479 en Grèce - Juin Mardonios (perse) lance une offensive sur l'Attique puis sur la Béotie. Mardonios, général perse, lance une offensive sur l'Attique puis sur la Béotie avec ses 300 000 soldats. Il reprend Athènes, une nouvelle fois désertée par ses habitants, et renouvelle ses offres de négociations. Athènes appelle à l'aide Sparte à qui il est reproché son inertie alors que Mardonios marchait sur l'Attique. Sparte hésite mais la perspective d'une alliance, entre les perses et Athènes, qui se retournerait contre elle la décide enfin à intervenir.

 

 

 

■ -479 - Le Spartiate Pausanias prend Byzance. Régent de Sparte, Pausanias prend les rênes de l'armée grecque contre les Perses. Après s'être illustré lors de la bataille de Platée, il marche sur Chypre puis s'empare de la cité de Byzance. Détruite par Darius quelques années plus tôt, la ville sera alors reconstruite. Elle sera finalement prise par le général athénien Alcibiade, en -409.

 

 

 

■ -479 - 27 août Mort de Mardonios à Platées. Au cours d'un assaut contre une troupe lacédémonienne, le commandant Perse Mardonios est tué. Dirigées par Pausanias, les armées grecques mettent alors en déroute l'armée perse à Platées, au Nord-Ouest d'Athènes. Après Salamine, les deux camps étaient restés sur un statu quo pendant l'hiver tandis que Xerxès rentrait en Perse, abandonnant le comandement à Mardonios. Depuis le printemps, les combats ont fait rage mais ils s'avèrent payant pour les grecs. C'est le début du retrait des Perses qui finiront par quitter les citées Ioniennes qu'ils dominaient depuis la fin du siècle précédent.

 

 

 

■ -479 en Grèce - Défaite navale perse au cap Mycale (Ionie) devant les Grecs commandés par le roi spartiate Léotychidas II et par l'athénien Xanthippos. Cette victoire ruine l'influence perse sur l'Ionie.

 

 

 

■ -478 en Grèce - Formation de la ligue de Délos contre la menace Perse. Sous l'impulsion de Thémistocle et Aristide, quelques cités grecques s'associent en une ligue dont le commandement revient à Athènes. Cet accord est passé à Délos et en gardera le nom. Il ne concerne que la flotte et non l'armée de terre et a pour but de prévenir toute nouvelle attaque des Perses. Il annonce déjà un impérialisme naissant dans la cité encore auréolée de son succès à Salamine.

 

 

Ligue de Délos, impérialisme athénien, suite à ses victoires sur les perses au cours des guerres médiques, Athènes devient la puissance dominante du monde grec durant tout le Ve siècle av. J.-C. En effet la Ligue de Délos, alliance militaire initialement créée pour repousser l'ennemi perse, évolue d'une coordination de forces armées grecques sous l'égide des Athéniens vers une confédération étatique soutenant militairement, financièrement, et culturellement Athènes. Les liens qu'entretient cette cité avec ses alliés sont donc à partir du milieu du siècle des rapports de cité mère à cités vassales. Ainsi en 454 le trésor de Délos est transféré à Athènes. L'union entre la nouvelle métropole et ses provinces est passée de mutuellement consentie à maintenue par la force. Cette nouvelle configuration se traduit par une large diffusion du modèle athénien, avec entre autres de 450-446 l'obligation pour les alliés d'utiliser les monnaies et unités de poids et de mesures athéniennes, ainsi qu'une centralisation du pouvoir, qui consiste notamment en un transfert de l'autorité judiciaire vers Athènes, les historiens parlent dès lors d'empire athénien.

 

 

 

■ -474 - Défaite des Étrusques près de Cumes par Hiéron de Syracuse. Hiéron Ier (-478/-466), second tyran de Syracuse successeur de Gélon Ier, (-485/-478) et prédécesseur de Thrasybule (-466/-465). Défit la flotte étrusque en -474 au coté d'Aristodemos de Cumes à la Bataille navale de Cumes, marquant la fin de l'hégémonie étrusque pour contrôler le commerce de Campanie.

 

 

 

■ -473 en Grèce - Ostracisme de Thémistocle à Athènes. Ostracisme de Thémistocle. Malgré le prestige qu'il a pu obtenir lors de la bataille de Salamine, Thémistocle a subi dans les années -470 un déclin politique qui va de pair avec la montée en puissance de Cimon. Face à leur conflit de point de vue en politique extérieure, Cimon obtient l'ostracisme de Thémistocle, c'est-à-dire un exil de la cité pendant dix ans pour aspiration à la tyrannie. Ce dernier considère en effet que l'ennemi véritable d'Athènes est Sparte tandis que Cimon craint avant tout les Perses.

 

 

L'ostracisme est alors un acte qui touche couramment les stratèges grecs, magistrats les plus importants d'Athènes. Thémistocle (525–460), né d'une famille de petits commerçants sans fortune, fut un homme d'État et un fin stratège athénien. Il eut un rôle déterminant dans la victoire grecque lors de la deuxième guerre médique. Doué, hardi, éloquent, avide de gloire et de richesses, fougueux, vaniteux et ambitieux, il avait une absence totale de scrupules (Aristide l'accusa de détournements d'argent public), mais avait toutes les qualités d'un grand homme d'État, avec la capacité de voir à long terme, et le courage de défendre et d'imposer ses idées.

 

 

Il fut néanmoins banni de son pays, frappé d'ostracisme, il se réfugia dans un premier temps à Argos, où il fomenta des révoltes contre Sparte. En danger de mort, il se réfugia auprès du roi de Perse Artaxerxès Ier, fils de Xerxès, que Thémistocle avait vaincu à Salamine. Cependant il fut comblé d'honneurs et le roi lui confia le gouvernement de cités grecques d'Asie mineure, qu'il géra jusqu'à sa mort naturelle à Magnésie en 460 à l'âge de 65 ans. L'ostracisme est, à Athènes, au Ve siècle av. J.-C., une institution qui permet de bannir pendant dix ans un citoyen, sans que celui-ci perde ses biens. C'est un mécanisme d'auto-défense populaire, un simple vote de défiance politique : ce n'est pas une peine juridictionnelle, cette sanction n'est pas une condamnation pénale (pas de peine pécuniaire, conservation des droits civiques, etc.). Cette importante institution est marquée d'un grand esprit d'humanité tant dans la procédure suivie que dans la peine prononcée.

 

 

 

■ -473 en Grèce - Défaite de Tarente face aux armées autochtones. Tarente et Rhégion sont battues par les Iapyges, montagnards des Apennins. Tarente est une ville italienne d'environ 200 000 habitants, chef-lieu de la province de même nom dans les Pouilles. Tarente est un port du sud de l'Italie construit sur le golfe de Tarente. La vieille ville, la città Vecchia, héritière de la colonie spartiate qui fut, dans l'Antiquité, l'une des cités les plus riches de la Grande Grèce, a été bâtie sur une île. Les Iapyges, originaires d'Illyrie occupent le sud-est de l'Italie (Apulie). Les Iapyges sont à l'origine de grandes agglomérations et produisent une céramique originale à peinture mate, résistant à l'influence grecque jusqu'aux VIIIe – IVe siècles av. J.-C.

 

 

 

■ -472 en Grèce - Révolte contre Sparte dans le Péloponnèse (fin en 470 av. J.-C.). Le Péloponnèse est la partie méridionale de la Grèce reliée à la Grèce centrale par l'isthme de Corinthe à l'Est et par le pont Rion-Antirion au Nord. Il couvre 21 379 km² pour 3 millions d'habitants (2000).

 

 

 

■ -472 - Dans sa tragédie 'Les Perses', Eschyle présente au public athénien la bataille de Salamine vue du côté perse. C'est la plus ancienne tragédie grecque dont le texte nous soit parvenu : elle évoque la seconde guerre médique et notamment la bataille de Salamine. Ayant lui-même combattu lors de ces guerres, Eschyle en fait des descriptions violentes et crues, mais surtout, cet auteur va révolutionner le genre en faisant apparaître plusieurs acteurs et non plus seulement un narrateur accompagné du choeur.

 

 

 

■ -470 en Grèce - Révolte des Naxiens (Naxos) contre Athènes et sont battus. Naxos est une île grecque de la mer Égée appartenant à l'archipel des Cyclades.

 

 

 

■ -470 à -399 - naissance et mort de Socrate. Philosophe grec. Fils d'un artisan sculpteur et d'une sage-femme, Socrate a très tôt été attiré par les questions morales. Citoyen exemplaire, il s'oppose à la démagogie qui règne alors à Athènes. Dans des discussions qu'il dirige en maître avec les habitants de la ville, il pousse chacun à dépasser le niveau des vérités de sens commun et à partir en quête de la connaissance vraie. De plus, puisque l'ignorance mène à l'injustice, il tente d'abolir la séparation entre la raison et la recherche du Bien, contrairement aux Sophistes et aux défenseurs de la Rhétorique.

 

 

Insoumis au tyran Citrias, Socrate refuse de fuir la ville à la suite de son procès et boit lui-même la ciguë qui le condamne. De ses dialogues, il ne reste aucune trace écrite. C'est grâce à deux de ses élèves, Platon et Xénophon, que l'on connaît la pensée de Socrate, fondatrice de la réflexion philosophique. Socrate n'est pas le fondateur de la philosophie comme on le prétend parfois. Avant lui et comme le nom l'indique, il y eut les présocratiques. Certains sont très connus comme Pythagore, Thalès, Empédocle, Parménide et Héraclite d'Éphèse. Mais Socrate est le fondateur du logos (du discours), c'est à dire d'une pensée rationnelle, cohérente, qui se libère progressivement du mythe.

 

 

Il se méfiait de l'écriture et son enseignement fut donc exclusivement oral. Tout ce que nous savons de lui nous vient donc des témoignages des autres, le plus important étant celui de son élève, Platon. La philosophie de Socrate : Les interprétations de la pensée de Socrate sont assez diverses. Nous le voyons par les yeux de ses proches, de ses biographes, de ceux qui en ont proposé une lecture, et des différents courants qui se sont réclamés de lui après sa mort. Le plus ancien de tous les témoignages sont Les Nuées d'Aristophane, qui date de -423, alors que Socrate avait 47 ans. Il avait plus de 60 ans quand il rencontra Platon.

 

 

Comment Socrate lui-même se voyait-il, lui dont la devise était "Connais-toi toi-même", voilà une question difficile, souvent ensevelie sous la multitude des interprétations. Néanmoins, il est possible en confrontant ces interprétations de formuler quelques hypothèses relativement solides (ainsi, certains points sont connus par des témoignages d'une fiabilité relativement sûre) et de présenter les divers aspects de la philosophie de cet homme, tels qu'ils ont été compris, même s'ils paraissent contradictoires.

 

 

Sophiste, les termes sophiste et sophistique ont trois sens différents qu'il ne faut pas confondre. Ainsi, ils peuvent désigner : - un ensemble de penseurs, d'orateurs et d'enseignants grecs du Ve siècle av. J.-C. (et du début du siècle suivant) ; - chez Platon et la plupart des philosophes jusqu'à nos jours, une perversion volontaire du raisonnement démonstratif à des fins le plus souvent immorales ; - le développement de la réflexion et de l'enseignement rhétorique, en principe à partir du IVe siècle av. J.-C., en pratique à partir du IIe siècle ap. J.-C. dans l'Empire romain.

 

 

Les Grecs faisaient la différence entre la sophrôsuné (sagesse-mesure/modération) et la sophia (sagesse-savoir). Parmi ceux qui s'intéressaient à cette dernière, il y eut d'abord les sophoi (sages, en particulier des Sept Sages), puis les philosophoi (chercheurs de sophia, philosophes). Entre les deux, se situent les sophistai (spécialistes de sophia, les premiers emplois du mot portent surtout sur un savoir technique, par ex. la musique). Sans pour autant former une école en soi, les membres de ce groupe avaient en commun plusieurs idées nouvelles.

 

 

Au cours du Ve siècle, un certain nombre de sophistes, issus pour la plupart de cités périphériques ou de petite taille, parcourent la Grèce pour donner des leçons de sophia. Ces leçons sont payantes et même très chères, mais les sophistes promettent à leurs élèves (le plus souvent, de jeunes aristocrates) une rapide réussite. Au contraire du sophos ou du philosophos qui tendent à transformer leurs disciples en sophoi et philosophoi à leur tour, les sophistes ne veulent pas former des sophistai, mais, concrètement, des gens aptes à réfléchir, à prendre des décisions, à argumenter et à gouverner.

 

 

Ils détournèrent leur attention des sciences et de la philosophie pour la porter sur des études plus pratiques, principalement la rhétorique, la politique et la loi, des habilités dont avaient besoin les jeunes Grecs afin d'assurer leur succès. Une partie de leur idéal éducationnel survit encore dans la notion moderne de "sophistication". Ils encourageaient aussi une certaine connaissance des arts et métiers. Ils suscitent un grand engouement, mais aussi des réactions de la part de ceux qui estiment qu'ils sont des révolutionnaires.

 

 

On ne possède que presque rien de leurs oeuvres, sans doute parce que leur enseignement était payant : ils n'avaient pas intérêt à l'offrir librement au public. Rhétorique, "technique/art oratoire", la rhétorique est au sens propre "l'art de bien parler" puis, par extension, les techniques à mettre en oeuvre pour ce faire. On s'est aperçu très tôt, en Grèce le plus clairement, que la manière de dire importe souvent autant sinon plus que ce qui est dit. Néanmoins, un scientifique doit connaître les limites de la persuasion. Mieux, la manière crée d'elle-même son objet et son objectif.

 

 

La rhétorique en tant que science naquit vers 485 avant J.-C en Grèce antique lorsque deux tyrans siciliens, Gelon et Hiéron, exproprièrent et déportèrent les populations de l'île de Syracuse pour le peuple de mercenaires à leur solde. Les natifs de Syracuse se soulevèrent démocratiquement et voulurent revenir à l'état antérieur des choses, ce qui aboutit à d'innombrables procès de propriété. Ces procès mobilisèrent de grands jurys devant lesquels il fallait être éloquent. Cette éloquence devînt rapidement l'objet d'un enseignement dispensés par Empédocle d'Agrigente, Corax et Tisias (à qui est attribué le premier manuel), enseignement qui se transmit en Attique par les commerçants qui plaidaient conjointement à Syracuse et à Athènes. La rhétorique fut ensuite rendue populaire au Ve siècle avant Jésus-Christ par des professeurs itinérants connus sous le nom de sophistes, dont les plus connus se nomment Protagoras, Gorgias et Isocrate, et auxquels s'opposait farouchement Platon en distinguant deux types de rhétoriques.

 

 

 

■ -468 en Grèce - Victoire navale de la Ligue de Délos sur les Perses à l'Eurymédon. Victoire navale de la Ligue de Délos sur les Perses à l'Eurymédon, petit fleuve côtier de l'Asie Mineure (Pamphylie). Cimon d'Athènes anéantit la flotte perse. Cette victoire marque la fin des guerres médiques (début en -490).

 

 

 

■ -468 en Grèce - Construction du temple de Zeus Olympien. Début de la construction du temple de Zeus à Olympie (fin en -456). Il est l'oeuvre de l'architecte Eléen Libonet. Les frontons s'ornaient de compositions en marbre de Paros qui représentaient la première course de chars organisée à Olympie et qui vit la victoire de Pélops. Olympie était un centre religieux de la Grèce, dans le Péloponnèse, plus précisément dans une petite plaine de l'Élide, sur la rive droite de l'Alphée près de la cité de Pyrgos à environ 18 kilomètres de la mer Ionienne et au pied du Mont Cronion. À l'endroit du site était l'Altis, un bois sacré. Le stade lui-même était enfoui au beau milieu d'un bois d'oliviers sauvages. L'Autel de Zeus était aussi à cet emplacement. C'est le site traditionnel pour allumer la flamme olympique quelques mois avant la cérémonie d'ouverture de chaque Jeux Olympiques d'hiver comme d'été. L'Olympion, ou temple de Zeus olympien, est situé au pied de l'Acropole d'Athènes. C'est un temple très vaste de style Corinthien, dont il reste aujourd'hui 15 colonnes. Sa construction débuta au VIe siècle av. J.-C., et fut achevée par Hadrien en 131.

 



09/05/2017
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